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Sujet Economie-fanzine

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Sujet de la discussion Economie-fanzine

Pour parler de la science des idéologies qu'est l'économie.

 

Tu sais tout des Futures, des cycles schumeteriens, tu es fan de l'école de Chicago mais tu détestes la house ?

Hayek et fais bander mais t'aimes pas les actrices latinos ?

Tu shortes en intraday dans une stratégie win-win sur le forex ?

 

T'as rien compris aux phrases précedentes, mais tu veux apprendre ?

 

C'est ici. Les débats idéologiques seront tolérés, dans la limite de la courtoisie argumentée, et de la pédagogie de bon aloi.

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501
Allez je flague les dernières pages sont cocasses. :bave:
502
À propos des derniers « prix Nobel » (prix de la banque de Suède en fait) d’économie :

Citation :

(...)

C’est ce qui fait dire à Antoine Missemer que le couronnement de Nordhaus le jour de la publication du rapport du GIEC « n'est pas tant que cela une coïncidence heureuse et a plutôt un caractère cocasse ». Le comité de la Riksbank a voulu faire un « coup », mais celui-ci montre les limites mêmes de l’approche des jurés suédois : en choisissant Nordhaus et Romer, ils ont avant tout voulu insister sur la capacité de l’économie à assurer un régime de croissance durable sur le long terme. Tout en acceptant une critique interne de l’économie mainstream, les jurés, « contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'envoient pas vraiment un message pour faire bouger les lignes », constate Antoine Missemer.

Pour lui, ce double prix traduit un choix plus proche des lauréats classiques que le choix, en 2009, de l’économiste étasunienne Elinor Ostrom, une des fondatrices de la pensée des communs qui, aujourd’hui, intéresse beaucoup d’économistes. Le comité de la Banque de Suède se montre donc ouvert à la critique, mais à une critique mesurée et interne aux modèles de croissance. C’est un premier pas, sans doute. Et au moment où Jean Tirole, le très orthodoxe lauréat de 2014, reconnaît dans un entretien au Monde que « l'homo œconomicus a vécu », il prouve que quelque chose se passe. Mais, plus que jamais, ce n’est certainement pas par Stockholm que passera le renouvellement en profondeur de la pensée économique.


https://www.mediapart.fr/journal/international/081018/economie-deux-nobel-critiques-pour-ouvrir-un-peu-la-pensee-economique

Je pense que cette conclusion a raison.
503
Tain, j'ai lu jean trol icon_facepalm.gif
504
Je viens de voir que la dette française a atteint/dépassé 100% du PIB aux alentours de cet été.
En fait avec les intérêts, les intérêts d'intérêts, c'est mécaniquement impossible à assainir comme situation, ou je loupe un truc? Le budget 2018 est déficitaire de +/- 97M d'euros, donc à emprunter aussi...
Il y a un plafond (ou plutôt un fond) pour la banqueroute ?
505
Non il n’y a pas de plafond, fond. C’est pas impossible à assainir mais ce n’est pas forcément souhaitable non plus.
506
Citation :
Je viens de voir que la dette française a atteint/dépassé 100% du PIB aux alentours de cet été.

Ce n’est pas une fin en soi de s’endetter, et ça peut mal finir ; donc loin de moi l’idée de dire que c’est bien.

Mais imagine que tu fasses un emprunt pour acheter une maison, et que son montant soit égal à un an de tes revenus. Paf ta dette est égale à 100% de ton « PIB personnel ».

Bref : c’est loin d’être forcément pertinent de comparer ces deux valeurs.
507
sortir de la croissance, de la consommation massive de pétrole et de charbon, c'est aussi sortir du remboursement des dettes

Non je ne mettrai pas de pull

508
Citation :
Il y a un plafond (ou plutôt un fond) pour la banqueroute ?

Oui.
Le calcul est le suivant :
Il s'agit d'un montant des intérêts annuel de tous les emprunts souscrit par un état.
Un état est dit en banqueroute lorsque la somme de ses recettes fiscales est inférieure à la somme des intérêts cumulés à rembourser sur cette même période.

On peut donc aller très loin dans cette logique :
C'est bien plus pervers qu'acheter une maison en fait.

En fait le calcul c'est comme si tu pouvais rembourser ta baraque tant que la somme de ce que tu mets de côté par an est supérieure à la somme des intérêts et du prêt que tu rembourses sur cette période.
Ce qui est pervers, c'est que dans ce calcul, il n'y a pas de notions de limite de temps du prêts, ni à qui tu rembourses, ne le dépassement du tiers de ton salaire ; si on fait une analogie avec un état.

Dans ces conditions, il est clair que des états déclarés insolvables "banquairement" parlant le sont déjà sans doute depuis longtemps bien avant, vu l'absence de conditions qui interdirais des emprunts perpétuels par exemple.
C'est un peu comme si on permet, à haut niveau donc, d'alimenter la machine banquaire avec des taux d'intérêts très faibles mais qui ne s'arrêtent pratiquement jamais.

C'est une aubaine pour les personnes très très fortunées qui prêtent de l'argent à un état comme la France : car même si cela ne rapporte pas vraiment (sur le papier), tu peux toujours faire un montage d'intérêts par rapport à un produit que tu vends en France, au hasard, du Pétrole ?

Et là la boucle est bouclée, tu gagnes sur les 2 tableaux, tant que le système perdure*.
Pas mal, l'arnaque !

Il faut savoir que cela est possible depuis Giscard (ah ! Notre chère En***é de Giscard) qui a permis les emprunts à l'étranger, et donc indirectement la déperdition de la monnaie par un effet purement mécanique par conséquent : le mec il est polytechnicien au passager, vises l'intelligence perverse du truc !

*je te tiens par la barbichette ...etc etc. Et après on parle d'écologie, de problèmes d'eau potable au bon peuple.

Les conséquences d'emprunts à l'étranger sont protéiformes sur la gestion d'un pays.
Il ne faut pas oublier qu'une multinationale a sa possession de capitaux fixé, contrairement à un pays qui emprunte à l'étranger.
Voilà j'espère que cela a été simple, même si c'est simplifié à l'extrême quand même.

[ Dernière édition du message le 18/11/2018 à 17:07:18 ]

509
Citation :
sortir de la croissance

Là on parle de croissance financière effectivement aujourd'hui.

Pas de la déflation, qui tue effectivement la production d’intermédiaires se nourrissant d'intérêts et d'emprunts à base de taux multiples.
Effectivement une déflation massive tuerait le secteur banquaire mais assainirait à terme la société, car les moyens passeraient de nouveau en priorité et l'argent perdrait de sa capitalisation au profit de sa valeur d'échange sur les moyens mis en oeuvre.
Bon c'était juste une précision.
510
Enfin Giscard avait tout de même été bien aidé par son prédécesseur qui en 73 a interdit à la banque de France de financer la dete du pays, il me semble. Enfin si on s'intéresse un peu à l'histoire de la banque de France, il y a également de quoi bien se poiler...

[ Dernière édition du message le 18/11/2018 à 17:16:10 ]