Charlie Hebdo 7 janvier 2015 - Paris 13 novembre 2015
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Oiseau Bondissant
20547
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 07/01/2015 à 21:29:32Charlie Hebdo 7 janvier 2015 - Paris 13 novembre 2015
Je ne trouve pas les mots...juste envie d'exprimer ma tristesse ici-même.
D'ailleurs j'ai une demande solennelle à faire aux responsables d'AF : mettre le logo du site en berne, un ruban noir, une marque, un signe de solidarité, ce que vous voulez mais quelque chose.
On vient assassiner mon enfance, mon présent, mon avenir?
« Ce n'est pas sur une montagne qu'on trébuche, mais sur une pierre. » - Proverbe indien
Rifki
16822
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
8081 Posté le 18/07/2016 à 20:54:29
Citation de Dr :
Pour revenir au sujet :
Il y a quand même un truc qui ne cesse de m'interroger : pourquoi une telle différence d'affolement ou de noyage de poisson entre un désespéré franco-tunisien qui se suicide en faisant 85 morts et 200 blessés, et un désespéré allemand qui se suicide en faisant 150 morts.
Toutes choses égales par ailleurs, je veux bien comprendre que l'horreur du sang et de la scène de panique marque un peu plus les esprits.
Mais ça me semble très largement contrebalancé par le fait que :
- d'un côté il est très difficile de bloquer un camion 19T (d'après certains gendarmes il faut des barrières en béton assez balaises)
- d'un autre côté il suffisait d'appliquer des règles qui sont habituellement respectées, et qui surtout n'ont aucune raison d'être différentes dans des contextes similaires, à plus forte raison entre 2 filiales d'une même compagnie (Germanwings et Lufthansa). On est apte à piloter un avion de ligne, où on ne l'est pas. Sur des lignes similaires, dans des pays industrialisés, ça n'est pas censé dépendre du prix du billet.
Pourquoi une telle impunité sur cette incroyable faute dans la gouvernance de ces compagnies ?
Je ne comprends pas la comparaison.
Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.
Anonyme
5216
8082 Posté le 18/07/2016 à 21:01:37
Pouet fait un peu de whataboutisme. Ça arrive aux meilleurs d'entre nous.
Anonyme
9585
8083 Posté le 18/07/2016 à 21:08:34
Pour l instant d après les dernières info il y aurait radicalisation du mec.
Mais nous parlons des effets mais pas des causes.
Je parle de la politique étrangère de la France. Et de la situation politique mondial.
Ls causes sont très complexe à mon avis.
Mais nous parlons des effets mais pas des causes.
Je parle de la politique étrangère de la France. Et de la situation politique mondial.
Ls causes sont très complexe à mon avis.
Pictocube
36871
Ma vie est un thread...
Membre depuis 17 ans
8084 Posté le 18/07/2016 à 21:10:12
Oh putain ça a marché du tonnerre
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
8085 Posté le 18/07/2016 à 21:11:33
Citation :
Je ne comprends pas la comparaison.
Dans les 2 cas on a un gars dépressif, désespéré. Et comme il en veut au monde entier, chose courante en cas de désespoir, il veut tuer un maximum de gens avec lui.
Sauf que :
Le pilote a tué deux fois plus de monde.
Lufthansa avait estimé qu'il était dangereux de laisser ce gars piloter un avion de ligne.
Par contre, la même entreprise, qui contrôle aussi Germanwings, a accepté de le faire piloter sur cette autre filiale.
Or il faut savoir qu'en théorie, la sécurité sur les lignes aériennes est censée être la même pour tous, partout, indépendamment du prix du billet. La concurrence ne doit se faire que sur d'autres paramètres.
Autrement dit, il y a une faute énorme, impardonnable et indiscutable, au niveau de la direction de ces entreprises. Un putain de gros cynisme dont on n'a pas trop envie de parler.
Évidemment s'il s'agissait d'une liaison assuré par un avion 10 places, qui vole 3 fois par semaine, entre 2 petites villes d'un pays sous-développé, on pourrait pinailler sur le compromis au niveau des coûts.
Mais là on n'est absolument pas dans ce cas. C'est en pleine Europe industrialisée...
Mais on a tellement dit pendant des années que n'importe quelle compagnie européenne offre la même sécurité, quel que soit le prix... En plus les Allemands : notre modèle, le synonyme du sérieux et de la rigueur, le leader économique de l'Europe...
[ Dernière édition du message le 18/07/2016 à 21:15:08 ]
Anonyme
9585
8086 Posté le 18/07/2016 à 21:13:18
mouais. quand je parle de politique etrangère je ne parle pas seulement du moyen orient. l
Anonyme
9585
8087 Posté le 18/07/2016 à 21:19:08
la crises syrienne a été un terrain fertile pour daesh. Excuse moi picto mais j essaye de voir un peu plus loin que le bird de l assiette ( comme on dit en germoney).
sans la crise syrienne pas de daesh du moins pas avec cette ampleur.
sans la crise syrienne pas de daesh du moins pas avec cette ampleur.
[ Dernière édition du message le 18/07/2016 à 21:19:29 ]
Anonyme
9585
8089 Posté le 18/07/2016 à 21:30:11
des anglais qui sont cons. à ben tient Blair premier et le rapport chilcot et la désastreuse politique étrangère de l Angleterre.
en fait il y a un tas de détails qui amènent á la situation que nous vivons.
en 2013
en 2015
en fait il y a un tas de détails qui amènent á la situation que nous vivons.
en 2013
Citation :
Mais ce dernier passe par le détroit d'Ormuz et se trouve donc tributaire de l'Iran pour l'exportation de son gaz naturel liquéfié. En 2009, Doha avait alors eu l'ambition de construire un gazoduc passant par l'Arabie Saoudite, la Jordanie et la Syrie. Or, Bachar al-Assad avait refusé ce projet, préférant signer un accord avec son allié iranien mais surtout pour conserver ses échanges énergétiques sur le long terme avec la Russie. Ainsi, en juillet 2011, un contrat fut signé entre l'Iran, l'Irak et la Syrie en vue de construire un gazoduc d'ici 2016 afin d'acheminer le gaz naturel du gigantesque champ gazier iranien, jusqu'à la côte syrienne en Méditerranée (voir carte). De plus, Gazprom, le géant russe, pourrait aussi devenir un investisseur et un exploitant majeur des réserves de gaz, et même de pétrole, qui sont sur le point d'être découvertes dans des zones au large de la Syrie et du Liban...
en 2015
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Citation :
Comme l’a expliqué Orenstein, « en 2009, le Qatar a proposé de construire un gazoduc pour envoyer son gaz au nord-ouest en passant par l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie, jusqu’en Turquie [...] Toutefois, le président syrien Bachar al-Assad a refusé de signer le projet ; la Russie, qui ne voulait pas voir sa position dans les marchés européens du gaz être compromise, a exercé une forte pression sur Assad dans cette optique. »
La compagnie russe Gazprom vend 80 % de son gaz en Europe. Ainsi, en 2010, la Russie a mis tout son poids derrière un projet de « gazoduc Iran-Irak-Syrie qui pomperait le gaz iranien du même champ et passerait par des ports syriens tels que Lattaquié et sous la Méditerranée ». Le projet permettrait à Moscou « de contrôler les importations de gaz vers l’Europe en provenance d’Iran, de la région de la mer Caspienne et d’Asie centrale. »
Jusqu’à ce moment, la politique américaine à l’égard d’Assad avait été ambivalente. Des câbles du département d’État que WikiLeaks s’est procuré révèlent que la politique américaine avait oscillé entre le financement de groupes d’opposition syriens dans le but de faciliter un « changement de régime », et le recours à la menace d’un changement de régime afin d’entraîner une « réforme de comportement ».
Étant donné la préférence d’Obama pour cette dernière option, des responsables américains, dont John Kerry, s’étaient mis à courtiser Assad sans vergogne dans l’espoir de le détacher de l’Iran, d’ouvrir l’économie syrienne aux investisseurs américains et d’aligner le régime avec les desseins régionaux américano-israéliens.
Même lorsque les protestations du Printemps arabe ont poussé les forces de sécurité d’Assad à brutaliser les civils manifestant pacifiquement dans la rue, Kerry puis la secrétaire d’État Hillary Clinton ont tous deux insisté sur le fait qu’Assad était un « réformateur ». Ce dernier a pris ces déclarations comme un feu vert pour répondre aux manifestations qui ont suivi par des massacres.
La ruée vers la Méditerranée
En juillet, un accord de 10 milliards de dollars portant sur un gazoduc Iran-Irak-Syrie a ensuite été annoncé et un accord préliminaire a été dûment signé.
Fin 2011, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et Israël apportaient une aide secrète aux factions rebelles en Syrie dans le but de provoquer l’« effondrement » du régime d’Assad « de l’intérieur ».
« Les États-Unis [...] soutiennent le gazoduc qatari comme un moyen de contrebalancer l’Iran et de diversifier l’approvisionnement en gaz européen afin de le rendre moins tributaire de la Russie », a expliqué Orenstein dans Foreign Affairs.
La Russie a agi rapidement pour soutenir les parties afin qu’elles signent un protocole d’entente en juillet 2012. Fin 2013, la Russie avait signé un accord sur le gaz offshore avec la Syrie afin d’explorer la Méditerranée orientale, dont les ressources en gaz naturel récupérable sont estimées au total à environ 3,45 milliers de milliards de m3.
Cette démarche a été jugée « inutile » par les États-Unis, qui ont travaillé avec Israël, l’Égypte, la Turquie, Chypre et le Liban pour développer une architecture régionale d’exportation de gaz sous domination israélienne capable d’acheminer le gaz de la Méditerranée orientale vers l’Europe.
« Les découvertes de gaz naturel en Méditerranée orientale [...] ont le potentiel de porter atteinte à la position dominante de la Russie dans la fourniture de gaz naturel en Europe occidentale », a écrit Simon Henderson, directeur du Gulf and Energy Policy Program du Washington Institute.
Une guerre d’usure
Alors que la crise énergétique russe s’intensifie, le désespoir de Poutine sur la question du gaz est aggravé par les craintes suscitées par les conséquences géopolitiques de la chute d’Assad.
En octobre l’année dernière, le Dr Christina Lin, ancienne directrice de la politique chinoise au département américain de la Défense, a prévenu de manière prémonitoire que si la stratégie de la coalition menée par les États-Unis contre l’État islamique allait trop loin dans la voie vers le renversement d’Assad, elle pourrait franchir une « ligne rouge » et déclencher potentiellement une escalade militaire russe.
« Du point de vue russe, remplacer Assad par un régime islamiste contribuera également à intensifier l’exportation de la terreur et la radicalisation des musulmans en Tchétchénie, a écrit Lin. La Russie souhaite aussi protéger son port naval à Tartous et a déjà démontré par son action en Ukraine qu’elle n’hésiterait pas à recourir à la force militaire pour défendre ses intérêts fondamentaux. »
Elle a noté que la Turquie, en particulier, s’est montrée plus soucieuse de renverser Assad que de combattre l’État islamique.
Cela n’est pas surprenant dans la mesure où, comme l’a indiqué au Guardian un haut responsable occidental ayant connaissance de renseignements obtenus cet été, « des contacts directs entre des responsables turcs et des membres de haut rang de l’État islamique étaient désormais "indéniables" ».
Ce même responsable a également confirmé que la Turquie soutient d’autres groupes djihadistes, dont Ahrar al-Sham et le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda. « Les distinctions qu’ils établissent [avec les autres groupes d’opposition] sont bien minces, a indiqué le responsable. Il ne fait aucun doute qu’ils coopèrent militairement avec les deux composantes. »
Cela n’a pas empêché les États-Unis de faire passer leur programme d’entraînement et d’approvisionnement des rebelles par la Turquie.
Si les États-Unis continuent d’autoriser la Turquie à « remplacer la mission consistant à mettre à mal l’État islamique par celle d’un changement de régime en Syrie », cela contribuera à « monter la coalition contre l’axe Pékin-Moscou-Téhéran qui, au contraire, coopère contre l’État islamique », a soutenu Lin exactement un an avant l’intervention militaire russe.
Mais Poutine se trompe gravement s’il pense que les solutions militaires sont la réponse à la véritable tempête de crises climatiques, énergétiques, alimentaires, économiques et géopolitiques qui menace la Russie.
En 1979, comme l’a révélé Zbigniew Brzeziński, alors conseiller américain à la sécurité nationale, les États-Unis avaient soutenu secrètement les activités des moudjahidines six mois avant l’invasion de l’Afghanistan par les Russes. L’idée était d’attirer ces derniers dans le « piège afghan » et d’accélérer ainsi l’effondrement soviétique, avait-il expliqué.
Cette stratégie a fonctionné.
À cette allure, elle fonctionnera une nouvelle fois en Syrie.
[ Dernière édition du message le 18/07/2016 à 21:41:54 ]
the bubble
4074
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
8090 Posté le 18/07/2016 à 21:48:34
peu de victimes collatérales pour les pays qui en tirent profit. Et puis une guerre propre. le nucléaire n'a aucun intérêt: on ne peux plus exploiter les ressources donc adieu le profit et l'expansion des pays dirigeants.
c'est étonnant de citer wikileaks qui est, ceci dit, très controversé.
c'est étonnant de citer wikileaks qui est, ceci dit, très controversé.
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