réactions au dossier 30 jours pour réfléchir au rapport de la musique et de l’audio avec l’environnement
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Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Calagan
Les intérêts colossaux des puissances financières (dont les actifs dans l'économie carbonée sont immenses) constituent certainement la cause la plus fondamentale, puisque ces intérêts irriguent tout le reste de la société, notamment la politique (avec la corruption, le lobbying, la communauté d'intérêts) et l'économie (puisque la finance mondialisée est "too big to fail" et qu'une grosse partie du reste de l'industrie est intimement liée au pétrole et au système économique qu'il a rendu possible).
L'imaginaire de l'homo capitalisticus, conditionné par l'ensemble des manifestations de ce système, soutient en retour la perpétuation de celui-ci : on trouve la voiture désirable sans voir le temps délirant qu'on y passe si on habite et travaille en milieu urbain, on soutient les politiques mortifères du "travailler plus" et "produire plus" parce qu'y sont associées des morales basiques qu'on ne parvient pas à remettre en question, alors même que le système est obligé de produire toujours plus d'insignifiance et de créer des jobs de plus en plus absurdes pour mettre tout le monde au travail (puisque les gains de productivité pourraient nous mettre tous à la semaine de 3 jours sans grand changement en termes de competitivité) et que les jobs importants (soignants, professeurs, constructeurs...) sont souvent mal payés et mal considérés (et je recommande à ce sujet le livre de David Graeber Bullshit Jobs, qui parle du mystère de la prolifération de jobs inutiles, absurdes et bien payés dans un système qui se veut ultra compétitif et ultra efficace, même si ça n'est clairement pas son meilleur ouvrage).
Mais le truc qui me gonfle le plus, notamment lorsqu'on discute (en réalité ou sur des forums) avec des gens avec qui a priori on pourrait se mettre d'accord parce qu'ils considèrent eux aussi que le système est pourri jusqu'à la moelle et qu'on fonce droit dans le mur, c'est le défaitisme et le cynisme : ceux qui ne se bougent apparemment pas le cul et critiquent ceux qui font le taf à leur niveau (comme AF) en parlant de "se donner bonne conscience" (comme musicaddikt), ceux qui appellent à une extinction de masse (et il faut lire en note de bas de page, "plutôt les autres que moi", sinon ils se suicideraient directement) plutôt qu'à se battre contre les responsables de cette situation, ceux qui critiquent les politiques alors même que certains partis font des propositions très concrètes qui vont dans le sens d'une solution (mais évidemment, X est trop mégalo, Y ne présente pas bien, Z est trop conflictuel, donc il vaut mieux s'abstenir et laisser les autres voter pour le macro-lepenisme).
Bref, tout ce cynisme, cette absence totale de combativité et de dynamisme (qui concerne autant le fait de s'informer que d'agir à son niveau et de soutenir les initiatives de ceux qui agissent), c'est surtout ça qui ne me rend pas optimiste pour l'avenir.
Parce qu'en général, ceux qui critiquent la moindre initiative ne votent pas, ne soutiennent pas les ONG (de Greenpeace à Oxfam en passant par Just Stop Oil ou Extinction Rebellion) et évidemment ne font rien à leur niveau.
Un des aspects clés, je pense, de la compréhension des problèmes auxquels on est confronté, c'est que ces problèmes sont systémiques : on peut évidemment agir à notre niveau pour consommer mieux, éviter le gaspillage etc. etc., mais on est tous coincés parce qu'on a besoin de voiture pour bosser, qu'on a besoin de bosser pour des connards pour se nourrir et se loger, qu'on a besoin d'un smartphone pour tel ou tel truc, etc. etc.
La manière la plus efficace d'agir est encore de contribuer à tout ce qui peut détruire ce système économique et social absurde et meurtrier, c'est-à-dire de s'attaquer en priorité au système plutôt qu'à ses conséquences sur nos vies. Et ça passe donc essentiellement par la politique, câd les décisions collectives plutôt qu'individuelles.
vass-m
Il y a 30 ans quand j'essayais de convaincre les gens qu'il faudrait repenser la société de consommation, le travail et ce genre de chose, je veux bien comprendre que les gens étaient septiques lorsque je leur parlais de pic pétrolier, de revoir soleil vert. Mais bon depuis 10 c'est un peu la surenchère à je suis plus écolo que toi et je vais te culpabiliser parce que tu tue la planète...
Celest1
le système chinois n'a de communiste que le nom
Ca les arrange même que la glace fonde au pole nord
Il ont même une centrale nucléaire de type tchernobyl sur un bateau et ont rouvert les vieux goulag pour les nostalgiques sovietiques ..
Faut voir le dernier enquête exclusive de chez M6 .. flippant !
https://www.notre-planete.info/actualites/4324-Russie-territoires-fonte-banquise-arctique-petrole
Alors planter 10 arbres ok j'adère mais je crois pas que ça va changer le monde ..
101112
[ Dernière édition du message le 02/03/2023 à 08:45:05 ]
Will Zégal
Parce qu'avant 2022, il restait des gens qui n'étaient pas conscients des problèmes climatique ?!
Le système des marchands de doute marche toujours très bien.
Inventé par l'industrie du tabac, ce système consiste à payer des gens pour semer le doute sur les causes réelles des phénomènes. Pour l'industrie du tabac, ça a été financer des chercheurs pour semer le doute sur le fait que le tabac soit mortel, addictif et la principale cause de cancers.
Et ça a très bien marché pendant des décennies.
Et ça continue : la même méthode est utilisée pour plein d'autres trucs (pesticides, doute sur l'origine humaine du changement climatique, etc). Si on ajoute un accaparement médiatique...
Les intérêts colossaux des puissances financières (dont les actifs dans l'économie carbonée sont immenses) constituent certainement la cause la plus fondamentale, puisque ces intérêts irriguent tout le reste de la société, notamment la politique (avec la corruption, le lobbying, la communauté d'intérêts) et l'économie (puisque la finance mondialisée est "too big to fail" et qu'une grosse partie du reste de l'industrie est intimement liée au pétrole et au système économique qu'il a rendu possible).
[ Dernière édition du message le 02/03/2023 à 08:49:16 ]
Celest1
Vidéo non disponible.
101112
Los Teignos
Alors non, on ne peut pas faire de l'écologie en ramenant les choses à des pratiques personnelles et en occultant tous les aspects politiques de la chose.
Mon encadré n'est pas clair là-dessus sans doute, mais oui, l'écologie est un problème politique au sens le plus strict du terme, et les problèmes qui se dressent devant nous ne pourront entre envisagés qu'avec le concours des citoyens et de tous les organes de la société. Je voulais juste que le débat ne se situe pas dans une politique de partis à l'ancienne alors que le problème est bien plus profond comme plus ancien que ça. À écouter Mignerot, mais c'est un point de vue, ce serait même le propre du vivant de ne faire aucun cas de son environnement (de l'homme jusqu'aux plus anciennes bactéries). Selon lui, aucun organisme vivant n'a jamais songé à épargner les ressources et l'énergie qui se présentaient à lui et je ne connais pas un parti qui se soit présenté à une élection sans soutenir un programme de croissance, de richesse, de développement durable sans relever l'oxymore qui se niche dans l'expression "développement durable".
Mais oui, la solution, s'il en est une pour ralentir la vitesse du train qui va dans le mur, elle est bien collective et implique toute les institutions dont l'état, condamné à deux reprises par la justice grâce à des initiatives citoyennes. Vu que nos élites ne bougent pas, nous sommes réduits pour l'heure à nous organiser nous même : cela a bien des limites et n'aura qu'un temps.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Will Zégal
Los Teignos
(je viens d'éditer l'encadré)
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 02/03/2023 à 09:09:09 ]
Celest1
101112
Jagz
Les temps changent.... Peut-être est-ce tant mieux, sans doute est-ce un peu tard.
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