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réactions au dossier Écologie, musique & digital

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Sujet de la discussion Écologie, musique & digital
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« Rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se numérise ! » aurait pu dire Lavoisier à propos de la Révolution industrielle de l’informatique et des télécommunications apparue en fin de XXe siècle. La musique, comme tant d’autres secteurs, n’a évidemment pas échappé pas à cette transformation qui n’a rien d’anodin du point de vue de l’environnement.


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation de Los Teignos :
J'avoue que j'ai toujours eu un faible pour le panache de Don Quichotte... Ceci explique sans doute cela... ;)
Mais c’est déjà une grande victoire que de vivre en accord avec ses principes :bravo:
62
Citation de opaze :
Moralement c’est très brutal car il n’y a pas de compromis. Soit tu arrives à convaincre tout le monde, soit tu ne convaincs personne. D’où le déni politique mais aussi sociétal. Là c’est Don Quichotte contre bigbrother. Au moment où je t’écris, j’ai des gens qui manifestent devant ma fenêtre pour les retraites. Au fond, ils feraient mieux de s’inquiéter pour le climat… s’ils veulent en profiter de leurs retraites… mais comme tout est vidé de substance et de bon sens, tout se dilue dans une espèce d’apathie généralisée.

J'adore !
Moi je suis allé manifesté pour les retraites contrairement à toi visiblement. Peut-être que si tu y étais allé, tu y aurais retrouvé comme moi beaucoup de gens qui manifestent (et pas que, mais agissent) pour le climat (et pas que, la question climatique n'étant qu'une portion de la catastrophe climatique qui s'annonce).

On est encore dans les arguments typiques contre les gens qui se bougent :
- Ah les cons, ils ne se bougent pas pour le plus important. Donc c'est nul.
- de toutes façons, résoudre ça ne sert à rien parce que ça ne règle pas tel autre truc
- de toutes façons ça ne marchera pas
- le silogisme de la solution parfaite
etc, etc, etc.
En gros, tout ce qui est bon pour disqualifier ceux qui agissent pour changer les choses et justifier de ne rien faire.

Tout ça sous une vision qui perd totalement de vue les aspects systémiques. Par exemple, même quelqu'un qui s'inquiéterait d'écologie et trouverait normal de prolonger la durée de travail des métiers les plus durs se fout le doigt dans l'oeil.
Qui sont les gens qui vont vivre le tissu associatif dont les associations écologistes ? Les jeunes retraités. Ceux qui ont le temps et encore pas mal d'énergie.
Reculer l'âge de la retraite, c'est vider ce tissu d'une bonne partie de ses forces.
Travailler plus longtemps pour quoi ? Pour produire encore plus au détriment de notre environnement ? On produit déjà bien plus qu'on a besoin et même bien plus qu'on ne peut réellement consommer. La crise de notre système capitaliste sous perfusion des finances publiques vient de là puisqu'il ne s'est pas encore pris le mur des ressources finies : une crise de la demande.

Je ne vais pas développer plus, je pourrai en faire des pages tl;dr mais ceux qui estiment que les choses doivent changer et critiquent (voire méprisent) ceux qui sont le changement... comment dire...
63
Pour éviter le tl;dr, je fais un nouveau post sur l'autre question : à quoi ça sert d'être vertueux quand les principaux leviers se situent au niveau de l'état et que le monde politique ne bougera pas ?

Moi j'en vois plein. Mais vraiment plein.
1- ça rend heureux. C'est déjà pas rien.
Vivre au maximum selon ses convictions, être en accord avec soi-même, limiter au maximum les contradictions avec lesquelles on doit vivre, oui, ça rend heureux.
Et puis on reprend contrôle sur sa vie. On vit dans une société soit-disant libre où on est en fait sous contrôle, entre notre système où on est libre de faire plein de choses à partir du moment où tu as demandé l'autorisation à quelqu'un qui a l'autorité. Sinon, non. Faire les pas de côté libère en partie de ça. Ne parlons pas du lavage de cerveau permanent qu'est la publicité.
Cela libère surtout de systèmes comme la grande distribution, l'agro-industrie, le système bancaire... systèmes délétères pour la planète comme pour l'état social. C'est un moyen de leur échapper en partie.

2- ça rend résilient : on est déjà beaucoup plus adapté à la sobriété que ne le sont ceux qui ne sont pas entrés en transition. Moi qui vit sans voiture depuis plusieurs années, je n'ai pas à supporter directement l'augmentation du prix du carburant (augmentation qui risque bien de se transformer en explosion). Je sais faire mon pain, mes produits d'hygiène et mes produits ménagers, jardiner... Je ne pourrai pas vivre sans électricité, mais je sais déjà faire une installation solaire. Je sais fabriquer des panneaux de chauffage solaire. Et surtout, j'ai les réseaux de savoir-faire. Je sais où aller me fabriquer un appareil de chauffage à huile usagée (1100° degrés avec de l'huile de friture ou de moteur et un petit ventilateur... électrique), où aller acheter une chignole de qualité pour percer sans perceuse (je vais d'allieurs m'en acheter puisque je ne veux pas me racheter de perceuse électrique), auprès de qui apprendre à faire un poêle-bouilleur à bois (pour produire chauffage + eau chaude sanitaire).

3- ça prépare l'avenir : tous ces savoir-faire (les miens et ceux de mes réseaux), ils seront précieux quand tout le monde aura besoin.

4- ça crée du lien. Mon engagement dans la sobriété et la transition m'amènent à aller à des évènement (un truc sur le low-tech avant hier), des lieux etc où je rencontre plein de personnes riches, passionnantes, passionnées, humaines, d'une formidable diversité... ça aussi ça rend heureux, d'ailleurs. Tout comme apprendre encore et toujours plein de trucs. Et les partager.

Alors certes, si tout le monde était vertueux dans une société et un système qui ne l'est pas, on ne réduirait que de 20% nos impacts sur la nature.
20%, c'est déjà pas rien (on en est où par rapport à nos engagement des accords de Paris ? :mrg:), mais clairement pas assez.

Sauf que état et personnel politique ne vivent pas non plus complètement hors de la société. Ma ville est passée d'une vague gauche relativement verte (mais gentiment, hein) à une droite RPR-macroniste. Au contact du tissu associatif local et des initiatives locales, des élus de cette liste sont en train de basculer. Entre autres signes la mairie a créé (entre autres) un poste dédié à l'adaptation au changement climatique. C'est pas grand chose, un poste, mais c'est très symbolique de la part d'une majorité dont le discours était plutôt le sarkozisme "faut arrêter d'emmerder les gens avec l'écologie".

Si s'engager ne sert à rien, à quoi avance de ne rien faire ?

[ Dernière édition du message le 16/03/2023 à 08:39:18 ]

64
Citation de Will Zégal :


Si s'engager ne sert à rien, à quoi avance de ne rien faire ?


Râler.
65
Une petite claque de rappel qui fait franchement du bien. Depuis mes débuts en musique électronique amateur a la maison je n'ai que trop de fois succombé au grises de GAS, la maturité arrivant avec l'âge peut être, je me reveille doucement.

Encore merci pour cet article.
66
Encore merci pour cet article !!!
Comme exprimé dans un autre commentaire, je me sens très préoccupé par les enjeux environnementaux et climatiques, et ça me fait trop plaisir qu'audiofanzine en parle !
67
Ah ben je viens de vivre un exemple d'abheration numérique.

Je veux installer sur un ordi un compresseur de IK Multimedia.
Déjà, il faut charger le manager grâce auquel je vais pouvoir télécharger et installer le produit. Bon, ces trucs sont pratiques quand on accumule les licences, mais pas top pour un ou deux produits.
Ensuite, le manager me fait installer le T-Racks. Il va ensuite télécharger et installer tous les effet T-Racks : 672 Mo de téléchargés pour UN plugin de 11 Mo !

Bravo. :8O:

Ajoutons que le manager a absolument voulu installé un autre produit dont j'ai la licence (mais pas envie de l'installer maintenant sur cette machine) et l'a donc téléchargé. Encore quelques centaines de Mo pour rien.

Multiplié par le nombre d'utilisateurs qui doivent faire plus ou moins de même, ça commence à pas faire joli joli pour l'empreinte numérique de la marque.

Si on ajoute le fait que ça n'est pas qu'une question écologique, mais que le risque de saturation d'Internet semble réel... Selon des chercheurs, la croissance de consommation de données est telle que les réseaux ne pourront matériellement pas suivre.
Re Bravo !

[ Dernière édition du message le 16/03/2023 à 19:05:00 ]

68
Même aberration chez UAD par exemple, 2go de téléchargement pour une dizaine de plugins utilisés dont ceux dits de base donc livrés en standard avec le produit matériel. En ce qui concerne IK, je viens de télécharger la Total Max 3, plusieurs jours de téléchargement, plusieurs heures d’installation et nécessité de monopoliser un DD de plus de 500go pour conserver les fichiers téléchargés si on ne veut pas repayer le téléchargement au delà de 180 jours. Bon, il est vrai que tout re-télécharger à chaque fois serait idiot… mais il ne faut pas avoir un problème avec les banques de sons d’un produit car il faut payer pour les récupérer à nouveau.
69
Pour T-racks comme pour UAD il faut tout ré-télécharger à chaque MAJ… aberrant ?
70
Clair.

Idem avec NI. Si tu veux installer sur plusieurs machines, il faut télécharger sur chaque machine.
(en vrai, il y avait une ruse pour ne pas le faire, mais c'était tellement chiant qu'on laissait vite tomber quand on avait une Komplete à installer. Je n'ai d'ailleurs pas essayé la dernière fois. Je ne sais pas si ça fonctionne toujours).
Bon, au moins, NI ne fait pas télécharger tout son catalogue pour installer UN soft. Mais quand on a de grosses banques de son et qu'on bosse avec plusieurs machines, devoir télécharger à chaque installation est une aberration.