Reprenant les couleurs de la LM-1, le boitier de la LinnDrum et l’échantillonnage de la Linn9000, la LmDrum se veut un concentré très abordable d’une des plus célèbres familles de BAR des 80’s signées Roger Linn. Le ramage se rapporte-t-il au plumage ?

En 1980, Roger Linn présente la LM-1, une BAR à sons échantillonnés « réels » qui sera adoubée et poussée dans ses retranchements par Prince, adepte de la transposition des samples vers le bas avec ce grain caractéristique. Mais c’est en 1982 que l’une des BAR les plus marquantes de l’histoire de la pop fait son apparition : la LinnDrum. Plus compacte, plus abordable et plus avancée, on la retrouve sur un nombre incalculable de tubes de l’époque. S’ensuivra la Linn9000 en 1984, une station de travail avant-gardiste BAR/échantillonneur/séquenceur MIDI dont l’instabilité conduira à la perte de Linn.
Ergonomie et prise en main : châssis, interface et logique de jeu
Connectique et intégration studio : sorties individuelles, MIDI, USB et triggers
Son et caractère : grain 12 bits, kits hérités des LM‑1/LinnDrum/Linn9000

- LmDrum_1audio 1 Trevor’s LinnDrum02:56
- LmDrum_1audio 2 80s SDS01:08
- LmDrum_1audio 3 Alternate sounds01:13
Échantillonnage et banques : 12 bit/24 kHz, import via SynthTribe, édition rapide
Séquenceur : pas à pas/temps réel, probabilités, ratchets et polymétrie
Arrangement : mode Song, Setlist et limites de mémoire
Traitements intégrés : compresseur d’attaque/maintien et VCF stéréo résonant
Caractéristiques techniques
- Format et poids : environ 48 × 26 cm ; 3,1 kg
- Afficheur : LED blanc sur fond noir (lisible, angles limités)
- Commandes : 2×8 pads, 16 curseurs de volume, 16 curseurs de panoramique, encodeur, 6 potards d’accordage dédiés + 1 Decay HH, boutons de sélection sons, transport
- Audio I/O : stéréo L/R 6,35 mm, casque 6,35 mm, entrée sampling mono 6,35 mm, 16 sorties individuelles mini‑jack, 3 sorties triggers assignables, sync in/out
- MIDI/USB : DIN MIDI IN/OUT/THRU ; USB‑B (MIDI, transfert de samples, sauvegardes, MAJ firmware)
- Alimentation : externe 12 V / 2 A (interrupteur en façade arrière)
- Échantillonnage : 12‑bit / 24 kHz, mono ; mémoire ~14,17 Mo (≈310 s)
- Banques d’échantillons : 16 banques × 127 emplacements ; 7 banques préchargées (LM‑1, LinnDrum, Linn9000, DrumTraks, Simmons SDS, TMC, etc.) ; 109 samples d’usine
- Séquenceur : 1–64 pas ; pas à pas ou temps réel
- Automation : coupure du VCF enregistrable par pas ; pas d’automation des autres paramètres sonores
- Arrangement : 8 Songs (16 Patterns chacun), options de répétition, Setlist pour chaîner les morceaux
FAQ
La vélocité des pads est‑elle prise en compte par le séquenceur interne ?
Non. Les pads sont sensibles à la vélocité, mais cette information n’est pas enregistrée dans le séquenceur interne. Vous pouvez toutefois piloter la LmDrum en MIDI depuis une STAN si vous avez besoin d’expressivité.
Peut‑on importer ses propres échantillons ?
Oui, via l’application SynthTribe ou par l’entrée audio. L’édition est simple (start/loop/sens/accordage) et non destructive. La mémoire disponible est d’environ 14,17 Mo, soit 310 secondes en 12‑bit/24 kHz.
Les sorties individuelles sont‑elles affectées par le mixeur et les effets ?
Non. Les 16 sorties individuelles (mini‑jack) ne passent ni par le mixeur volume/panoramique ni par les effets. Cela facilite les traitements piste par piste dans votre STAN.
Y a‑t‑il de l’automation de paramètres par pas ?
Seule la fréquence de coupure du filtre analogique global peut être enregistrée par pas. Les autres paramètres sonores ne s’automatisent pas dans le séquenceur interne.
Jusqu’où peut‑on aller en longueur de motif et en organisation ?
Un motif peut aller jusqu’à 64 pas, avec polymétrie par piste. Vous disposez de 8 Songs (16 Patterns chacun) et d’un mode Setlist pour chaîner des morceaux.
Le caractère sonore est‑il fidèle aux BAR des années 80 ?
Oui, on retrouve un grain 12 bits « serré » dans l’aigu et une bonne attaque. Des différences mineures par rapport aux mêmes sons de la LinnDrum originelle existent selon les instruments filtrés ou transposés en interne, mais l’identité 80’s est bien là.
Peut‑on jouer chromatiquement des sons ?
Oui, via un mode chromatique par instrument ou en MIDI externe, avec mémorisation des transpositions dans les motifs.
Quelles sont les principales limites à connaître ?
Mémoire échantillons et Songs/Patterns restreinte, pas de rééchantillonnage direct du bus, pas d’automation étendue, et le manque de sensibilité dans la réponse des pads.