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réactions au dossier Êtes-vous pour ou contre le système d'abonnement à des logiciels audio ?

  • 181 réponses
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910 vote(s)
1 réponse(s) maximum Fin du sondage : 06/01/22
1 Posté le le 24/12/2021 à 11:00 Sondage Clos
Êtes-vous pour ou contre le système d'abonnement à des logiciels audio ?
  • 1 contre (820 - 90%)
  • 2 pour (90 - 10%)
Sondage réalisé du 24/12/2021 au 06/01/2022 - 910 participants - 1 réponse par participant
Sujet de la discussion Êtes-vous pour ou contre le système d'abonnement à des logiciels audio ?
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Depuis quelques temps maintenant, les éditeurs de logiciels audio et de plug-ins proposent des services d'abonnement en lieu et place d'un achat traditionnel. Il s'agit d'un réel changement dans notre manière de consommer ces produits.


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

Hushman

Suivez moi sur Instagram : @hushman_audiofanzine

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101
L'abonnement logiciel (attention, rien à voir avec les abonnements à un journal ou un abonnement maintenance ou même une location) est une pure escroquerie que je connais pour l'avoir pratiqué dans le monde des logiciels de gestion.

Ce n'est qu'une astuce qui permet d'augmenter le prix d'un produit de manière indécente.

Cette pratique ne profite en RIEN aux développeurs/salariés d'une société ou aux clients mais simplement aux financiers et actionnaires qui sont enchantés de ce 'business model' (on les comprend, élever du client captif c'est comme le bétail, les maladies en moins. Super rentable).

Quand le mode SAAS fera sérieusement irruption dans le domaine de la musique (balbutiement pour le moment), le débat pourra peut-être évoluer (et encore...).

Heureusement, on peut encore faire plein de chose en musique (en gestion, c’est fini) avec des super produits pas forcement hors de prix, voire gratuit.

 

102
Si je peux un peu revenir sur ce que je disais. Je crois que jambesexy (page 9, tout en bas) a tout à fait raison. Comme souvent ces sondages, dans les réponses offertes par les créateurs, manquent de précision et de pondération. Et puis ils ne permettent pas de distinguer les contextes utilisateurs.

Je rejoins totalement Luc Henrion, c'était un peu mon propos d'appuyer que "un EQ qui sonne en 2021, bah il sonnera toujours en 2031, et de même pour toute ta chaîne... la post-prod musicale n'a pas besoin de capacités d'évolutivité monstrueuses et on peut toujours s'adapter autrement qu'en changeant tout". Je suis un très mauvais élève en matière d'achat mais un plutôt bon élève en matière de sobriété puisque dans le cadre perso je me contente de ma licence de Live Lite fournie avec une carte son. 8 pistes c'est amplement suffisant pour "beaucoup" de choses dans le cadre de la musique en amateur. (Dans le cadre pro c'est autre chose...)

À l'autre bout de l'échelle on a les contextes pros qui sont insérés dans un macrocosme. Quand je bosse pour des audis de broadcast ou dans des studios de repiquage/archivage, il est évident que je comprends l'intérêt qu'ont les gérants à opter pour la location. Déjà ils répercutent ces coûts sur leurs tarifs (de même que TOUS leur concurrents, dès lors c'est transparent aussi du point de vue de l'attractivité, ce n'est pas du tout pareil pour un petit indépendant qui vise des plus petites échelles de prod où tout le monde se tire la bourre). Aussi, ils ont souvent une bonne 10aine/15aine de cabines de post-prod, toutes équipées grosso modo à l'identique parce que les impondérables des différents prods qui s'y font impliquent de parfois pouvoir passer d'une cabine à l'autre (exemple, en repiquage pour une boîte qui assume indépendamment de la restauration/archivage de vieilles bandes, je me retrouve régulièrement à passer d'une cabine à l'autre parce qu'un gros client a pris une location la veille pour le lendemain et que le client souhaite rester toujours dans la même cabine. Moi qui bosse directement pour le boss du studio, bah il me replace, normal, du coup je prends mon disque dur avec le projet et je bouge). Dans ces conditions, évidemment la compatibilité est critique (si il me paye 1 journée sur laquelle je passe l'essentiel du temps à régler des problèmes informatiques il perd sa journée et le coût de l'abonnement est déjà remboursé, outre que ça la fout mal et peut poser des problèmes vis à vis des clients).

Entre les deux il y a des petits indépendants ou des musiciens pros qui veulent s'autonomiser en matière de post-prod (voire pour qui la création est liée à ces outils). Et là chaque situation diffère et la multiplicité de celles-ci induit pas mal de frustrations puisque les développeurs ménagent toute leur communauté d'utilisateur dans un compromis jamais tout à fait satisfaisant.

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

[ Dernière édition du message le 27/12/2021 à 16:40:46 ]

103
Oui effectivement il y a des studios de post prod qui possèdent une quinzaine de license Protools, qui ne sont pas forcément toujours tous en activité simultanément selon la demande etc… pour eux, ça amène une certaine souplesse mais aussi et je répète ce que j’ai dit dans mon premier message:
Depuis que protools est passé en mode presque abonnement (pour le support en tout cas), le software a fait des bonds d’améliorations, à chaque update. Et ce genre de studio suivent les mises à jours aujourd’hui alors qu’à l’époque on était resté pendant presque 10 ans sur protools 8. Et je trouve que les bugs, la stabilité est pourtant bien meilleure aujourd’hui (c’est un tout avec la progression hardware bien sûr mais tout va de pair!)

Bref tout ça a été très bénéfique pour ce logiciel en particulier, dans un usage pro et exigeant (bien sûr si on attendait juste de protools une machine pour lire/enregistrer 128 pistes on avait pas besoin de plus…)
104
Totalement contre, ça encourage la médiocrité et prend en otage l'utilisateur.
Avec le système de licences "classique" les revenus de l'éditeur dépendent des achats de licences de base, des renouvellements lors de mises à jour majeures, voir du support payant, du coup faut se sortir un minimum les doigts pour donner envie à l'utilisateur de ressortir régulièrement la CB sans quoi il ne suivra pas l'évolution du logiciel et restera sur une version de soft qui lui convient/fonctionne bien.
Avec le principe d'abonnement plus besoin de se fatiguer à innover/évoluer, l'utilisateur est captif et même s'il n'est pas spécialement content de l'évolution/manque d'évolution du produit il est obligé de payer s'il veux pouvoir continuer à bosser (partir à la concurrence j'y crois moyen, quand il s'agit "d'outils de travail" et qu'on a un workflow bien rodé auquel on est habitué on en change pas tous les 4 matins)

Pour les éditeurs c'est 100% gagnant : ça permet de se reposer sur une rente régulière et en bonus de dégraisser la technique (quand on a plus besoin d'évoluer plus trop besoin de la technique), c'est typique des boites où les financiers/marketeux ont pris le pas sur le cœur de métier.
Pour l'utilisateur par contre c'est moins rose, ça permet de toujours bénéficier des dernières versions (à voir si c'est toujours un avantage si une évolution casse un workflow bien défini) mais le coût de fonctionnement global est beaucoup plus élevé.
105
En théorie, tu as raison. En pratique, j'aimerais avoir des exemples de ce que tu dénonce. Dans la pratique, jambesexy nous dit exactement le contraire sur PT qui était auparavant accusé de traîner sur son évolution. Lorsque Cakewalk est passé au modèle d'abonnement (toujours avec achat), il y a eu des mises à jour quasi mensuelles.
Je ne suis plus l'actualité d'Adobe depuis un moment, mais je n'ai pas l'impression que les clients se plaignent de manques d'évolution.

Je ne suis vraiment pas le dernier à dénoncer le capitalisme et encore plus le capitalisme financier, le fait que l'essentiel des bénéfices partent aujourd'hui en dividendes au lieu d'aller en investissements (et ne parlons pas des salaires), mais ça n'implique pas de parler de situations qui seraient plus fantasmées que réelles.
106
Citation :
Totalement contre, ça encourage la médiocrité et prend en otage l'utilisateur.
Avec le système de licences "classique" les revenus de l'éditeur dépendent des achats de licences de base, des renouvellements lors de mises à jour majeures, voir du support payant, du coup faut se sortir un minimum les doigts pour donner envie à l'utilisateur de ressortir régulièrement la CB sans quoi il ne suivra pas l'évolution du logiciel et restera sur une version de soft qui lui convient/fonctionne bien.

Tous des fainéants, c'est ça, sauf toi? La plupart du temps, on n'a pas besoin de révolution dans les softs, mais continuer à corriger les bugs, une petite amélioration d'ergonomie par ci par là, etc... Comme je l'ai écrit plus haut, avec les maj majeures, ils retiennent les maj importantes pendant des mois pour justifier l'achat de la suivante, ils se sentent obligés de developper des fonctions supplémentaires spécifiques et parfois hors de la philosophie d'origine du soft plutot que de travailler justement sur le fait d'affiner l'outil, et lorsque ce n'est pas possible, ils passent à un autre développement pour faire rentrer du cash, et l'outil que t'utilises n'est plus developpé. C'est plutot ça qui entraine une course à la nouveauté perpetuelle, des outils mal pensés (je reparle de FL studio, mais je peux parler des versions de Live entre la 7 et la 8 ou Live est deveu un daw moyen au lieu de devenir un excellet looper), des fonctionnalités qui arrivent de manière erratique au moment de sgrosses maj, etc... C'est peut etre bien pour le Michel qui veut du rêve quand il achete son logiciel, mais quand tu travailles avec, c'est extremement penible d'etre obligé de dependre des habitudes du vieux monde.

[ Dernière édition du message le 28/12/2021 à 09:01:32 ]

107
Citation de Silicon :
Comme je l'ai écrit plus haut, avec les maj majeures, ils retiennent les maj importantes pendant des mois pour justifier l'achat de la suivante, ils se sentent obligés de developper des fonctions supplémentaires spécifiques et parfois hors de la philosophie d'origine du soft plutot que de travailler justement sur le fait d'affiner l'outil, et lorsque ce n'est pas possible, ils passent à un autre développement pour faire rentrer du cash, et l'outil que t'utilises n'est plus developpé.


Il y a des contre-exemples mais c'est vrai que la norme est plutôt cruelle pour les utilisateurs que nous sommes. Mon Studio One 4 qui date de 2018 ne fait l'objet d'aucun suivi et n'est d'ailleurs pas compatible avec Windows 11. On parle d'un logiciel qui a 3 ans et demi et qui coûte 400€ bon sang...
108
Citation :
Je ne suis vraiment pas le dernier à dénoncer le capitalisme et encore plus le capitalisme financier, le fait que l'essentiel des bénéfices partent aujourd'hui en dividendes au lieu d'aller en investissements (et ne parlons pas des salaires), mais ça n'implique pas de parler de situations qui seraient plus fantasmées que réelles.

On peut assez vite relativiser la luttte des classes dans le domaine de l'audionumerique quand même, à part quelques tres gros acteurs, on est tres loin du cac40...
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En fait, grâce à certains arguments développés plus haut, je change d'avis.

Je suis pour l'abonnement mais à une condition : qu'il soit possible de banquer 6 mois, 12 mois, 24 mois, d'avance et qu'on ne soit pas contraint au paiement mensuel.

Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTSLa chaîne YouTube

"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

110
x
Hors sujet :
:mrg:
Citation de Silicon :
On peut assez vite relativiser la luttte des classes dans le domaine de l'audionumerique quand même, à part quelques tres gros acteurs, on est tres loin du cac40...

Même les "très gros acteurs" restent des nains à côté de ce qu'on trouve dans l'énergie, les télécoms, les transports, l'électronique, la chimie, le BTP, l'agro-alimentaire...
A part peut-être Yamaha 25 000 employés en tant que conglomérat, mais je n'ai pas trouvé le nombre d'employés pour la seule division musique. Yamaha Music Europe, c'est un millier de personnes pour 38 pays.
Native Instruments, c'est un peu plus de 400 personnes, Avid, autour de 1600-1700 personnes...
En comparaison, c'est 100 000 chez Total, Google ou Procter & Gamble, 120 000 à la Société Générale...

[ Dernière édition du message le 28/12/2021 à 10:19:47 ]