Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
67 réactions

Le volume au mastering - Home Mastering — 22e partie

Cet avant-dernier article de notre série consacrée au mastering maison est sans doute celui que vous attendez tous. En effet, aujourd’hui nous allons vous donner quelques astuces pour avoir « Ze Gros SON qui tâche ». Mais commençons d’abord par une petite mise en garde…

Accéder à un autre article de la série...

Disclai­mer

Nous vous l’avons seriné tout au long de notre périple, mais nous allons tout de même le répé­ter une dernière fois : plus fort ne veux pas dire mieux, et dans la guerre au volume, tout le monde est perdant, vous, votre musique et même l’au­di­teur. Ainsi, les tech­niques qui vont suivre ne sont pas à prendre comme des recettes magiques, mais plutôt comme des armes de destruc­tion massive qu’il faut mani­pu­ler avec toutes les précau­tions possibles. Afin de vous prému­nir de tout déra­page, pensez donc à toujours effec­tuer des compa­rai­sons avant/après trai­te­ment à volume perçu égal. Vous devriez alors très vite vous rendre compte des dégâts engen­drés, à vous de voir si le jeu en vaut la chan­delle. 

Pour quelques dB de plus…

Home mastering

La première astuce dont nous allons parler consiste à appliquer deux étages de compres­sion. Pour cela, utili­sez un premier compres­seur dans votre chaîne d’in­sert avec des réglages « doux », à savoir un ratio faible (~1,5:1), un temps d’at­taque suffi­sam­ment long pour ne pas trop attaquer les crêtes et un seuil réglé de façon à obte­nir 1 à 1,5 dB de réduc­tion de gain. Ce compres­seur sert de « liant » pour le mix et permet déjà de réduire genti­ment la dyna­mique, ce qui faci­li­tera le travail du deuxième compres­seur. En parlant du loup, ce dernier pourra être réglé d’une façon rela­ti­ve­ment plus musclé afin d’ob­te­nir 2 à 3 dB de réduc­tion de gain supplé­men­taire sans que cela ne soit trop préju­di­ciable. 

La deuxième tech­nique n’est ni plus ni moins qu’une décli­nai­son de la première, mais cette fois-ci avec des limi­teurs. En réglant le seuil de deux limi­teurs succes­sifs de façon à obte­nir −1,5 à −2 dB sur chacun d’eux, vous obtien­drez un résul­tat beau­coup plus trans­pa­rent qu’en utili­sant un seul limi­teur réglé à −3 ou −4 dB. Par consé­quent, vous pouvez éven­tuel­le­ment pous­ser le bouchon un peu plus loin…

Home mastering

Une autre « recette » pour gagner en niveau sonore sans pour autant sacri­fier les tran­si­toires consiste à utili­ser la tech­nique de la compres­sion paral­lèle. Pour ce faire, envoyez votre mix dans un bus auxi­liaire sur lequel vous aurez glissé un compres­seur réglé au-delà de la cruauté : ratio aussi élevé qu’à l’envi, attaque ultra-rapide pour anni­hi­ler jusqu’au moindre souve­nir d’une quel­conque tran­si­toire et seuil au ras des pâque­rettes. Bais­sez complè­te­ment le fader de ce bus, puis remon­tez-le petit à petit jusqu’à obte­nir la sensa­tion de volume souhaité. Ce sous-mixage du bus ultra compressé avec le mix origi­nal permet de gonfler le niveau RMS tout en conser­vant le natu­rel des crêtes du signal source.

Pour finir, sachez qu’il peut être inté­res­sant de tritu­rer la tech­nique précé­dente en ajou­tant un égali­seur à la suite du compres­seur afin de cibler une certaine plage de fréquences lors de la compres­sion paral­lèle. D’autre part, rien ne vous empêche de combi­ner toutes ces astuces, mais c’est à vos risques et périls !

← Article précédent dans la série :
Le rendu au mastering
Article suivant dans la série :
Tout sur le Home Mastering →

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre