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Sujet Mastering à la tronçonneuse + MP3 : pas bien.

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Sujet de la discussion Mastering à la tronçonneuse + MP3 : pas bien.
Hello à tous,

Voilà, il y a un truc qui me turlupine depuis quelques temps....

Il y a plusieurs jours, j'ai converti un album de Timbaland en MP3 pour pouvoir l'ecouter sur mon Ipod, et là, grosse déception : de la bouillie sonore, totalement inécoutable. :|

Précision pour ceux qui ne connaitraient pas Timbaland : il est à la musique ce qu'un semi-remorque est à l'automobile.

L'album sur ma chaine hifi a un volume sonore proche d'un Boeing 747 au decollage, on peut donc supposer qu'à la masterisation, le compresseur a été reglé au taquet.
C'est d'ailleurs la premiere fois que j'entends un album commercial ayant des distorsions harmoniques sur pratiquement toutes les cretes du beat....Ceci dit, l'effet obtenu n'est pas vilain, et c'est dit sans ironie.

Seulement voilà, en mp3, ben ça passe pas, ça fait un espece de magma sonore, sans aucune dynamique ni finesse...

Dans un premier temps, j'ai cru m'etre trompé dans l'export mp3, je l'ai donc refait (j'utilise Sequoia), et nan, toujours pareil.

J'avais déjà constaté ça avec mes propres productions, masterisées dans un studio spécialisé.
Je m'etais d'ailleurs bien pris la tete avec l'ingé son, l'accusant d'avoir utilisé des plugins au lieu de matos Manley ou equivalent.... :oops:

Donc, question : quelqu'un aurait-il egalement constaté ça ?

Et est-ce qu'un AFien zélé aurait une explication technique sur l'apparente incompatibilité entre dynamique réduite et MP3 ?
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Y'a en effet des cas particuliers, un bmp d'un applat de noir d'un million de pixels fera plusieurs mégas, compressé en png il fera quelques octets.

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Citation : Xtsea : Ok, je vais même aller pomper aux archives studio pour te dénicher un truc représentatif de ce que je veux dire. Je te demande simplement quelques jours parce que là, je suis passablement crevé (j'arrête pas...).


Je suis également très intéressé. Je ne suis pas un défenseur du mp3, par contre je suis curieux de savoir, et ne demande qu'à être convaincu, quel que soit le résultat. Pour l'instant, la dégradation la plus notable que j'avais repérée ne portait pas sur la dynamique, mais plutôt le timbre d'un instrument en arrière plan. Ce qui colle d'ailleurs parfaitement avec le principe du mp3.
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D'ailleurs pour en revenir au sujet :

Citation : Le mp3 étant un format de compression d'un signal musical fait de moments avec une haute énergie sonore et de moments plus calmes, de transitions entre les deux le tout dans un espace fréquentiel, il cherchera à ne masquer que tout ce qui n'est pas sensé être audible, c'est pourquoi il galèrera certainement plus sur une prod avec un niveau sonore constant et élevé sur beaucoup de plages de fréquences (comme quand on utilise un compresseur multibandes) que sur un enregistrement accoustique brut.


D'après ce que j'ai compris du mp3, il n'agit pas sur des moments calmes vs moments à haute énergie. C'est plutôt en instantané.

A chaque instant il y a une analyse fréquentielle. Pour deux fréquences proches, s'il y a une différence de niveau assez importante, alors la fréquence de niveau faible est supprimée. L'idée est que l'oreille va prêter son attention à la fréquence de fort volume ; c'est ce qui est appelé "effet de masquage".

Dans l'exemple dont je parlais, le piano est "en arrière plan", donc pas très fort dans le mix, certaines de ses harmoniques doivent être considérées comme masquées par l'encodeur (Fraunhofer je crois, faudrait le refaire avec lame) et sont donc sabotées. Ca s'entend nettement (le même échantillon "correct" est répété plusieurs fois, puis l'échantillon passé en mp3 ; et le tout est répété).

Par rapport au sujet initial du thread : pour un morceau à la dynamique ultra-compressée, il est possible que l'hypothèse de base du mp3 ( "il y a des fréquences prépondérantes à conserver, et d'autres masquées que l'on peut virer" ) ne soit plus vérifiée, et donc que l'algorithme se mette à faire n'importe quoi.

Probable que la solution soit de partir du mix ; puis de faire un mastering pour le wav et un autre pour le mp3 et tenant compte des limites des formats. Et un troisième mix+mastering pour les hifi-istes où il n'y aurait pas la contrainte "doit passer correctement sur un HP de 5cm".
:volatil:
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Dr Pouet

Pas de souci, tu pourras écouter, je ferai en sorte de mettre à disposition l'encodage MP3, reconverti en wave dans un fichier ZIP, incluant l'original. Tout sera fait à partir de Lame, considéré comme un bon encodeur MP3.

En ce qui me concerne j'ai d'avantage entendu des défauts de compression sur des musiques électroniques avec des sons synthétiques que sur de la musique classique (typiquement des additions de sawtooth + noise décalées de quelques hertz et déphasées et/ou pitchées par un LFO, sur lesquelles des cymbales finissaient avec un son "bizard" au milieu des instruments). J'ai aussi déjà compressé du classique, bien que ce ne soit pas ce que j'écoute le plus. J'avais donc l'impression que le masquage touchait au timbre de certains sons, avec des fréquences proches, des volumes moindres. Pour la dynamique globale des musiques, les attaques, ça ne m'a jamais choqué, mais je n'y faisais peut être pas assez attention, ou alors mes morceaux se prêtaient bien à la compression MP3.
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Citation : Probable que la solution soit de partir du mix ; puis de faire un mastering pour le wav et un autre pour le mp3 et tenant compte des limites des formats. Et un troisième mix+mastering pour les hifi-istes où il n'y aurait pas la contrainte "doit passer correctement sur un HP de 5cm".



Hélas, pour des raisons bassement budgétaires, c'est pas facile à mettre en oeuvre.... :|

Je suis assez d'accord avec xtsea, les defauts semblent apparaitre davantage avec des fichiers au niveau d'ecoute constant que sur des dynamiques elevées, où totefois d'autres soucis apparaissent.
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Citation : Le flac, c'est pas hyper recent, mais les debits necessaires a le faire passer dans les tuyaux eux ont mis un moment avant d'apparaitre. ... on peut pas compresser une application en destructif.



C'est vrai.

Citation : il est bien plus complexe d'avoir une compression destructive aussi intelligente que le mp3 que d'avoir une compression non destructive basée sur la redondance, par exemple.



Là, je ne connais pas assez pour argumenter. Mais je serais bien intéressé par un ch'tit développement...

A propos des échantillons que je vais faire parvenir à Xtsea pour encodage, je vais quand même essayer de voir ça rapidement, histoire de ne pas trop laisser retomber la mayonnaise. :clin:

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com

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Disons que sur un signal analogique qui par définition aura des variations temporelles rapides et qui plus est numérisé à haute résolution (16 ou 24 bits), si un algo devait respecter exactement la valeur exacte de chaque période, il aurait pas le droit de faire grand chose, à part par exemple compresser les valeurs successives identiques, ou suivant des motifs, ou tout algo de compression standard.

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Citation : un algo de compression sera toujours assez basique et inefficace (50% ou 60 % max, éventuellement plus sur des données très compressibles telles le texte).


C'est quand meme pas si mal 50% si tou le monde est encore a bord.

Concernant la complexité du mp3, d'abord je detaille l'autre, l'equivalent du zip: Tu prends un livre, chaque fois que tu rencontres le mot "notamment", tu remplaces par un "1", et t'ecris que 1 doit etre remplacé par notemment. plus le livre est epais, plus t'as de chances d'economiser des caracteres et de gagner quelques pages. maintenant tu appliques ce genre de combine a toutes les sequences souvent rencontrées, et la tu fais pas mal de place. c'est en gros le principe de compression des "zip".
En mp3, il s'agirait de retirer des caracteres, mais de le faire intelligemment: ça implique de savoir a partir de quand un mot peut etre identifié sans difficulté par le cerveau (cmprssion reste lisible par exemple, pas ompresson), donc d'analyser le texte, de reconnaitre les mots (la ou le zip pouvait juste se contenter de sequences de caracteres identiques), et de savoir quelles omissions sont possible.
En gros la compression par mp3, y'a un gros travail d'analyse du morceau, et pas mal de lois issues de l'etude de la perception des sons (psychoacoustique) pour essayer 'amputer disctrement.
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Donc pour le Zip, c'est un peu le même principe que les langages informatiques actuels : avec une ligne, tu fais faire plus d'opérations à un ordi qu'avec 1000 lignes de language machine. Ces dernières sont bien écrites, mais c'est une grosse "macro" qui fait le boulot, tu n'as plus besoin de tout te taper à la main.

Alors que le MP3 marcherait plus comme le JPEG : on retire un pixel parce que son voisin étant presque identique, on part du principe que la nuance de couleur ne sera pas trop altérée.

Ok, je vois.

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Oui c'est ça
on peut dire aussi que le zip c'est une simple factorisation ou comment écrire de façon condensée une expression complexe.
Le mp3 c'est un "fit" c'est à dire une expression très simplifiée et approximative d'une expression complexe.