Workstation évoluée, super synthé ou ordinateur instrument : les qualificatifs ne manquent pas pour désigner cet OVNI qu'est le Miko d'Openlabs, dont nous vous présentons le test aujours'hui...
Prenez un PC sous Windows récent, une floppée de contrôleurs MIDI, un clavier maître, une interface audionumérique de marque, un clavier d’ordinateur, un écran tactile 15'' et mettez tout cela dans une grosse coque en métal. Optimisez ensuite Windows XP, programmez des applications afin de gérer au mieux l’ensemble et remplissez le disque dur d’instruments virtuels, d’effets et de banques de sons. Voilà, vous avez la recette des MiKo et NeKo d’Open Labs, des stations de travail efficaces sur scène comme en studio destinées à tous ceux qui pratiquent la MAO, quel que soit leur style musical.
Les audio geeks en entendent parler depuis pas mal de temps, mais c’est un produit que la grande majorité d’entre nous connaissent au final assez mal. Open Labs est en effet une société américaine qui commence à peine à s’implanter sur le marché européen et qui présente donc deux types stations, les NeKo et les MiKo. La sortie du MiKo Timbaland Edition est l’occasion d’aller à la rencontre de ces inconnus qui nous viennent du Texas, pour détailler un peu leur produits.
Le NeKo LX est le vaisseau amiral de la gamme, il dispose entre autres d’un processeur Core 2 Duo 2.4 GHz, d’un clavier maître Fatar 61 ou 76 touches semi-lestées, d’un module disposant de 24 potentiomètres et 24 boutons, d’un autre proposant 16 faders et 32 boutons, de 10 entrées/sorties audio, de 4Go de RAM, d’un graveur DVD double couche, d’emplacements pour des périphériques 3.5'' et 5.25'' tandis qu’on dispose, pour le MIDI, d’ une entrée, d’une prise through et de 2 sorties.
Le NeKo SE, son petit frère, embarque les 2 modules de contrôleurs en option, un processeur Core 2 Duo 2.1 GHz, le même clavier maître en 61 touches, 2 Go de RAM, 2 entrées/sorties audio et une entrée/sortie MIDI. Parmi les autres différences entre les deux modèles, on citera le nombre de disques durs (2 Maxtor 7200 tours/min. de 250Go pour le LX contre un seul pour le SE) et le nombre de slots PCI disponibles.
Vient ensuite le MiKo, lui aussi décliné en versions LX et SE. Le MiKo LX est équipé d’un processeur Core 2 Duo 2.1 GHz, du même clavier que le NeKo mais en 37 touches, d’un module appelé Alpha avec un afficheur LCD 2×40 caractères, de 12 boutons de type pavé numérique, de 8 touches de transport, de 4 flèches de direction, de 16 boutons de menu et de 3 potentiomètres dont 2 assignables, d’un module DJ qui embarque un crossfader Penny and Giles, 7 potentiomètres et 12 boutons, 4 entrées et 6 sorties audio, 1 entrée/sortie Midi, 2Go de RAM et un graveur DVD double couche ainsi que des emplacements pour des périphériques 3.5'' et 5.25''.
Le MiKo SE a comme seules différences un processeur Core 2 Duo 1.83 GHz et moins de presets pour les plug-ins : 1000 contre 1500 pour le LX. Quant à la Timbaland Edition qui nous intéresse, elle n’est ni plus ni moins qu’un MiKo LX de couleur blanche, gavé de sons que le producteur a demandés.
A l’attention de ceux qui ne connaitraient pas Timbaland, précisons enfin qu’il s’agit d’un rappeur/producteur de Hip-Hop/RnB connu pour son travail avec Missy Elliot, Ginuwine, Bubba Sparxxx, Nelly Furtado et Justin Timberlake, entre autres…
Côté matériel
Côté informatique, dans le détail, on trouve :- Un processeur Intel Core2 Duo 2.1Ghz
- 4 Go de RAM DDR2 de marque Corsair ou Kingston selon la série
- Disque dur de 250Go SATA2 de marque Western Digital ou Seagate (possibilité de monter jusqu’à 1.5To)
- Combo graveur CD/DVD
- Alimentation silencieuse 500W
A noter pour nos lecteurs geeks que sur le modèle que j’ai eu entre les mains, la carte mère était une Asus P5B.
Pour ce qui est de la connectique, il faut savoir que la carte son est une PreSonus FireBox et sont embarquées :
- 2 entrées Jack 6,35
- 2 entrées micro XLR avec alimentation Phantom
- 6 sorties Jack 6,35.
- 1 Sortie casque avec potentiomètre pour le volume
- 1 e/s S/PDIF
- 1 e/s Midi
- 1 prise pour pédale d’expression
- 1 prise pour pédale de sustain
- 2 ports USB 2.0
- 1 port FireWire 400
- 1 port Ethernet 10/100/1000
Niveau contrôles on dispose enfin de :
- Clavier maître 37 touches Fatar semi lestées de type synthé
- Clavier informatique QWERTY (pas de version AZERTY)
- Ecran tactile 15'' (1024×768) single touch, c’est-à-dire que vous ne pouvez agir que sur une seule zone de l’écran à la fois, on utilise donc un seul doigt si vous préférez
- 1 molette pour le pitch bend
- 1 molette pour la modulation
- Trackpad à 2 boutons
- Module Alpha Control disposant de 5 faders, de 5 touches de transport et de 13 touches de contrôle
- Module DJ embarquant un crossfader Penny and Giles, 7 potentiomètres et 12 boutons
Précisons qu’aucun contrôleur n’est motorisé et que c’est le cas pour tous les modèles de la marque.
Emballé dans sa coque en métal, l’équipement s’avère donc plutôt complet, et surtout de bonne qualité. Le modèle que j’ai pu avoir à disposition m’a été apporté par Phil Fuger, développeur chez Open Labs, qui a donc pu répondre à quelques-unes de mes questions sur le hardware et m’a notamment expliqué comment était conçue une configuration informatique. Loin de se contenter de ce que peut faire tout un chacun, c’est-à-dire une simple comparaison de caractéristiques, Open Labs effectue une série de tests assez extrêmes. Chaque configuration doit en effet tourner plusieurs semaines d’affilée sans planter, avoir un rapport maximum de 5 problèmes de démarrage sur 1000 reboots successifs et doit pouvoir fonctionner avec une charge d’utilisation d’environ 80/85% dans une pièce non ventilée où la température oscille entre 75 et 80° Celsius. Tous les tests sont en outre effectués sous la surveillance de divers outils adaptés.
Précisons que la société n’est liée par aucun contrat avec un fabricant de composants : elle est donc libre de choisir les éléments qui lui semblent les plus adéquats. Certains circuits imprimés ont en outre été spécialement conçus par Open Labs et très franchement, à l’utilisation on sent que c’est vraiment du solide : les potentiomètres, les boutons, l’écran tactile (sur lequel le représentant d’Open Labs a mis un léger coup devant moi), le crossfader (un Penny and Giles), tout peut être « bourriné » sans problème. Ca tient le choc, je peux vous l’assurer.
J’ai testé le module DJ avec DeckaDance (non fourni) et j’ai sincèrement été impressionné. Combinés avec l’utilisation de l’écran tactile pour les scratchs, les boutons et le crossfader font rapidement oublier que l’on est en train d’utiliser un logiciel. C’est typiquement avec ce genre de soft que l’on aimerait une version adaptée, car la zone de scratch est un peu petite et c’est dommage, mais qui sait ce que nous réserve le constructeur texan.
J’ai également essayé le module Alpha avec le mixer de Cubase LE et force est de constater que ce dernier, reconnu d’office, se révèle à la fois souple et solide. En revanche, lorsque l’on tente d’enregistrer des automatisations de faders, c’est le drame : Cubase n’y arrive pas du tout, s’emmêle les pinceaux et aucune solution n’a été trouvée. Pour tout dire, ce bug n’était a priori pas « connu » par Open Labs.
Avec Reaper, son mixeur configurable et un écran 19'' branché sur la prise VGA permettant de faire du dual screen, c’est en revanche tout bonnement excellent. On met le mixeur sur l’écran tactile, la fenêtre du séquenceur sur l’écran externe et là le MiKo se transforme en méga surface de contrôle, un peu à la manière du Lemur, avec le multi touch et le génial concept des objets configurables en moins, mais avec des faders et des boutons physiques en plus.
L’interface audionumérique est une PreSonus FireBox et je dois dire que je n’ai rencontré aucun problème de plantage ni de décrochage. Cette carte, il faut le dire, n’a pas eu très bonne presse concernant ses soucis de compatibilité, mais nous pouvons constater ici un des intérêts principaux du MiKo, la configuration a été parfaitement testée et ça tourne donc sans aucun souci, même après plusieurs heures d’utilisation intense. On peut donc dire que côté matériel, le Miko est opérationnel, efficace et solide : un sans-faute.
Et le soft…
Si jusque là nous n’avons parlé que du hardware, le software est loin d’être en reste, car le concept même des MiKo et NeKo c’est cette association optimisée entre matériel et logiciel. Tout d’abord, il faut savoir que le Windows XP qui est fourni est optimisé : cela se remarque clairement à la vitesse de boot.Optimisé, mais pas amputé… Aaucune fonction n’a été retirée et vous pouvez donc installer une imprimante, le WiFi, faire tourner un serveur FTP ou jouer au démineur. Tout ce que vous pourriez faire avec un Windows normal. En cas de soucis, une image du système est fournie et l’on peut donc rétablir l’OS rapidement, à la manière d’un Ghost.
Ensuite, on retrouve une suite logicielle qui comprend (pour info, OL = Open Labs, des versions adaptées et souvent allégées au niveau des fonctions) :
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Je ne vais pas rentrer dans le détail de tous les logiciels d’éditeurs tiers, mais sachez que vous trouverez de quoi faire du Rhodes, du piano, des cordes, de la guitare, divers types de sonorités de synthé, de la lecture d’échantillons, du VJing et de nombreux effets. Dans le lot, on trouve du freeware, des logiciels en versions allégées et des logiciels payants complets : il n’y a malheureusement pas de grosses pointures, mais l’ensemble est tout de même plutôt bien pensé car pas spécialement orienté dans une direction particulière. Et puis, vous pouvez bien entendu installer tous les logiciels que vous désirez et supprimer ceux qui ne vous intéressent pas. Si vous avez des soucis avec des programmes tiers, Open Labs est d’ailleurs prêt à vous aider dans la mesure du possible (comprenez par là que cette bonne volonté n’est pas non plus un SAV en bonne et due forme). Sachez enfin que de nouveaux logiciels devraient être régulièrement intégrés aux MiKo et NeKo, car il n’est pas toujours aisé de gérer tous les paramètres avec un écran tactile.
Mais au-delà de cette sympathique dot logicielle, c’est surtout sur les outils maison qu’il convient de se pencher maintenant, car c’est sans doute là plus que dans la compilation de freewares et versions limités que réside la véritable richesse du Miko.
Open Labs Custom GUI
Commençons par le primordial, la Custom GUI, l’interface graphique qui prend le pas sur Windows et au sein de laquelle vous pourrez accéder à toutes les fonctions dont vous avez besoin. Bien entendu, si besoin est, vous pouvez accéder à Windows à tout moment.
Les commandes sont disposées au sein d’un menu vertical déroulant et l’on dispose de 7 boutons :
- play sounds qui donne ensuite accès à toutes les banques de sons utilisables, classées par genre.
- record / sequence qui permet de démarrer le ou les séquenceurs installés.
- DJ / VJ qui comme son nom l’indique est là pour vos applications liées au Djing et au Vjing.
- MIDI pour accéder à Mfusion.
- apps qui est un peu le fourre-tout, là où l’on range toutes les applications liées à l’audio.
- util comme utilitaires, tous les logiciels nonaudio, mais utiles.
- quit, je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer.
Précisons que vous êtes libre de réorganiser ce menu système, qui s’avère relativement stable vu que je n’ai eu à faire qu’à un plantage, lequel faisait suite à de très nombreuses manipulations violentes et simultanées. Dans le cadre d’une utilisation dite normale, il ne devrait donc pas y avoir de soucis.
MFusion
MFusion est le logiciel qui gère l’affectation MIDI des contrôleurs. Tout y est très intuitif et il est possible de configurer les courbes de vélocité, de sauvegarder toutes ses configurations ainsi que de les organiser de manière claire et de les rappeler rapidement. De prime abord, on peut trouver l’interface austère, mais au bout de 2 minutes de manipulation, on a vite fait de retrouver ses petits et de mapper à loisir. La seule fonction qui ne paraît pas évidente à trouver et qui nécessite une petite recherche est celle qui transforme l’écran tactile en contrôleur X/Y : une option très appréciable si l’on est par exemple un utilisateur de Reaktor.
Karsyn
Karsyn est l’application qui permet d’ouvrir des instruments virtuels au format VST. De présentation simple, elle utilise le moteur du Forte de Brainspawn et se montre plutôt stable. Il faut vraiment enchaîner de nombreux chargements, suppressions et remplacements de plugs lourds pour que ça plante. Notez qu’avec le setup informatique dont dispose l’engin, les ressources CPU/RAM ne sont pas vraiment un problème.
MimiK
Plus original, ce programme est une vraie tuerie puisqu’il permet de cloner un son depuis une machine. Il a été créé suite à une requête émise par Morris Hayes, le claviériste de Prince lors du Superbowl, qui se plaignait d’avoir à transporter 14 racks et claviers lorsqu’il était en tournée. Il demanda alors s’il était possible de trouver une solution pour ne pas avoir à transporter tant de machines, une astuce pour centraliser les patchs sur un seul appareil. Après réflexion, Open Labs a créé Mimik.
Mimik va envoyer en Midi chaque note de la plage de notes que l’on a définie, avec autant de paliers de vélocité que l’on désire. Il gère l’aftertouch, les messages de Bank Select et de Program Change, ce qui permet de cloner plusieurs sons à la suite. Dans le même temps, il enregistre le résultat audio. On peut en outre définir la fréquence d’échantillonnage, le bitrate et le temps de relâchement. Une fois cette opération terminée, on transforme les fichiers créés en presets pour Wuzikstation.
Bien entendu, on ne va pas cloner un synthé entier, mais pour extraire quelques patchs c’est très pratique, notamment sur des machines que l’on ne possède pas ou si l’on doit en transporter beaucoup.
Pour la petite histoire, une personne dont nous tairons le nom allait régulièrement dans les magasins afin de cloner les patchs des appareils qui lui plaisaient jusqu’au jour où on lui a carrément interdit de venir avec son MiKo. Un vrai plus donc, mais qui ne parvient pas à masquer certaines faiblesses de l’offre logicielle.
A l’inverse du matériel qui frôle le sans faute, le bundle est en effet plutôt mince : les logiciels propriétaires ont beau être très bons, le pack de softs d’éditeurs tiers manque d’outils puissants, et on aurait préféré moins de plug-ins, mais de meilleure qualité. C’est dommage, surtout vu le prix de la machine.
Les banques de sons
La particularité de l’édition Timbaland se situe notamment dans les banques de sons embarquées. En effet, Timbo, de son vrai nom Timothy Z. Mosley, a donné des instructions très précises quant aux sonorités qu’il souhaitait retrouver : celles des samplers à l’ancienne E-MU et Ensoniq. Open Labs s’est associé donc en toute logique avec E-MU afin de proposer les sons des banques originales de ces machines sous la forme d’une bibliothèque appelée Urban Legends. Mais le producteur de Justin Timberlake voulait également des sons de synthés vintages mythiques, et ils ont décidé de le gâter.
Tous les sons sont des programmes pour le sampler virtuel d’E-MU, le Proteus X 2.5. Et il y a de quoi faire, car l’on a sous les doigts 25 027 presets pour 24 Go de samples.
Voici la liste des banques :
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Ce qui est appréciable avec ces banques, c’est la facilité avec laquelle on utilise les contrôleurs MIDI. Entre MFusion et les menus du Proteus X, la configuration se fait en deux temps, trois mouvements.
Le Proteus X offre les fonctions classiques que l’on attend d’un sampler dans ce genre d’utilisation, il dispose de filtres, d’effets basiques et de fonctions de synthèse. Pas de fioritures, on va à l’essentiel.
Un détail m’a toutefois réellement déçu : les sons des samplers sont en fait la recréation des sons des banques originales, et il ne s’agit nullement d’échantillons qui seraient passés par les convertisseurs et les filtres des machines auxquelles ils font référence. Du coup, même si je n’ai jamais été un grand fan des machines Emu, telle le Mo’ Phatt, autant le dire : pour le grain original, on repassera.
Les reproductions de synthés vintages m’ont ainsi semblé peu épaisses et manquant clairement de caractère, au point qu’on ne voit pas bien le rapport avec le son « analogique ». De fait, je ne troquerai pour rien au monde un Prophet V d’Arturia ou même un TimewARP2600 contre ces versions samplées. Là où ma déception a été la plus grande – peut-être parce que j’en attendais beaucoup – c’est lorsque j’ai testé les presets estampillés Ensoniq. Ce sont des reproductions des presets de base des machines à leur sortie, mais ces échantillons n’ont jamais croisé les convertisseurs des dites machines et cela s’entend. Et c’est plutôt dommage quand il aurait été tellement plus intéressant de prendre les machines présentes sur l’alléchante liste et de les utiliser pour concocter les banques plutôt que de nous servir des ersatz présentés comme LE plus de la version Timbaland. Très franchement, je n’ai pas vu l’intérêt de ces sons et n’ai pas compris le pourquoi de leur présence si ce n’est la demande de Timbo. Bien entendu, la chose est affaire de goût mais de mon point de vue, tout cela sonne de manière obsolète.
Conclusion
Malgré mes critiques concernant les sons et l’offre logicielle, je ne peux vous cacher l’enthousiasme que j’ai ressenti lorsque je manipulais cette bête.On va vite, ça ne plante pas, c’est intuitif et on prend vraiment du plaisir. Du coup, on est productif et il devient très facile et rapide d’ébaucher une idée que l’on a en tête.J’ai aussi vraiment apprécié le côté solide de l’engin qu’on n’a pas peur de manipuler. Qu’on bouge frénétiquement le crossfader ou qu’on s’excite sur les potentiomètres et faders, on est en confiance et l’on peut donc ne penser qu’à la musique. C’est là plus que nul part ailleurs ce qui fait la force du concept, et son efficacité, selon moi.
Au delà de ces bonnes impressions, le MiKo est un tout-en-un avec les avantages et inconvénients que cela implique : si l’on se réjouira de disposer d’un outil optimisé avec des programmes pré-configurés, on regrettera aussi le fait de ne pas avoir l’utilité de certains logiciels ou de certaines banques qu’on peut ne pas aimer.
Il faut donc bien évaluer ce dont vous avez besoin et ne pas hésiter à aller regarder du côté des autres modèles comme le MiKo LX /SE, ou même le NeKo LX / SE selon votre votre budget. Puisqu’on en parle, ce dernier n’est pas un détail à omettre, car le MiKO Timbaland Edition coûte 4900 €.
Il faut ensuite faire le calcul : êtes-vous prêts à mettre cette somme dans un solide boîtier en métal embarquant un PC milieu de gamme, une FireBox, des contrôleurs Midi et des logiciels dont la majorité sont eux aussi du milieu de gamme ? Evidemment, la qualité des applications développées par le constructeur pèse aussi dans la balance, de même que la solidité et la fiabilité de chaque élément où la stabilité de l’ensemble qui permet d’éviter les heures perdues à établir sa configuration puis à la dépanner quand on est face à des incompatibilités ou des soucis matériels.
Il faut néanmoins, selon moi, prévoir un budget complémentaire pour les softs. Notamment si l’on a besoin d’un vrai séquenceur complet ou qu’on est un fan du gros son électronique, car avec la suite logicielle intégrée on se sent très vite limité. Si vous êtes un vrai geek, le MiKo n’est donc pas pour vous. Mais si vous n’aimez pas vous embêter avec des considérations qui n’ont rien à voir avec la musique et que vous en avez les moyens, cette machine vous séduira à coup sûr.