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Test de la pédale d’overdrive Marshall BB-2 Bluesbreaker II - Casseur de son

7/10

En concevant la pédale d’overdrive Bluesbreaker, Marshall entendait reproduire le son des amplis Bluesbreaker, les mythiques premiers combos créés par la marque et notamment utilisés par Eric Clapton. C’est d’ailleurs à l’artiste et au groupe John Mayall & the Bluesbreakers que ces amplis doivent leur nom. Si la pédale d’effet Bluesbreaker n’est plus produite aujourd’hui, elle a été remplacée par la BB-2 au catalogue de Marshall. Nous nous sommes donc penchés sur son cas.

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Le premier élément marquant avec la BB-2 Blues­brea­ker II est son look tout en rondeurs. Le boîtier est épais, mais moins long qu’un format de pédale clas­sique. Tout est en métal, même les potards. C’est plutôt joli, c’est origi­nal, et, surtout, la machine paraît être d’une soli­dité à toute épreuve.

Quatre boutons permettent de régler la BB-2 : Drive, Tone, Volume, et un sélec­teur pour navi­guer entre les modes Boost et Blues. Les potards offrent pas mal de résis­tance, un peu trop même. Ils sont aussi trop près de l’im­po­sant « capot » de la pédale, rendant la mani­pu­la­tion un peu moins aisée. L’er­go­no­mie n’est donc pas parfaite, mais rien n’est drama­tique et le look est réussi.

How does it sound ?

Commençons avec le mode Boost. Le gain n’a aucune influence dans ce mode. La pédale est alors très trans­pa­rente, respecte parfai­te­ment la dyna­mique, et apporte un vrai surplus de volume avec un léger crunch. Le compor­te­ment est parti­cu­lier dans les aigus lorsque le son sature : ça grésille, et l’on retrouve l’ef­fet de baffle lacéré typique de certaines pédales. C’est un style, mais cela tranche avec la trans­pa­rence de l’ef­fet.

Quant au mode blues, il est complè­te­ment diffé­rent. Le volume est beau­coup plus bas, ce qui rend le passage d’un mode à l’autre assez désa­gréable, et le gain est cette fois-ci utili­sable. L’ef­fet colore beau­coup le signal, c’est plus rond, plus chaud. Le gain augmente assez rapi­de­ment, et la satu­ra­tion est « sale » et typée vintage. La réserve de gain est assez impor­tante, sans toute­fois titiller la distor­sion. Le résul­tat est vrai­ment inté­res­sant pour les crunchs : c’est chaud, boueux, même si l’on retrouve les grésille­ments déjà évoqués avec le boost. Cela enlève un peu de douceur, mais apporte du carac­tère. Certains aime­ront, d’autres non, c’est clai­re­ment une ques­tion de goût. La pédale présente par contre plus de limites lorsque le gain est poussé à fond. Elle manque alors de tran­chant, et le résul­tat est brouillon.

Enfin, la tona­lité agit prin­ci­pa­le­ment sur les aigus. Cela permet de compen­ser son carac­tère « sombre », mais il est impos­sible de travailler l’équi­libre global de la pédale. Un peu plus de poly­va­lence aurait été appré­ciable.

Conclu­sion

La BB-2 Blues­brea­kers est une pédale typée, qui porte son nom à merveille. En effet, elle séduira les amateurs de sons chauds et boueux, et de satu­ra­tions vintage. Pour autant, tout n’est pas réussi sur cette pédale. L’écart dras­tique de volume entre les deux modes est gênant, le léger crunch du mode Boost n’est pas très flat­teur, et les grosses satu­ra­tions en mode blues manquent de préci­sion. Il faudra donc se conten­ter de certaines utili­sa­tions, et notam­ment du léger crunch rond et chaleu­reux du mode blues. Elle en fait peu, mais elle le fait bien, et l’on ne saurait lui en tenir trop rigueur au regard de son tarif raison­nable (à partir de 57 €).

  • Marshall BB-2 Bluesbreaker II : Marshall BB 2 1
  • Marshall BB-2 Bluesbreaker II : Marshall BB 2 4
  • Marshall BB-2 Bluesbreaker II : Marshall BB 2 3
  • Marshall BB-2 Bluesbreaker II : Marshall BB 2 2

 

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Notre avis : 7/10

  • Look original
  • Boost transparent
  • Mode blues rond et chaleureux
  • Du caractère
  • Prix
  • Saturation vintage particulière, il faut aimer ce grésillement
  • Les fortes saturations
  • Différence de volume entre les modes
  • Peu polyvalente

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