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Pédago
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Comment avoir de la rondeur avec le compresseur - Le guide du mixage — 34e partie

Aujourd’hui, je vous propose de continuer notre exploration des possibilités de traitement de la microdynamique avec un compresseur. Après le son « punchy », partons à la recherche d’un peu de rondeur.

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Cible

Qu’en­tend-on par rondeur lorsque l’on parle de la dyna­mique d’un son ? Eh bien il s’agit prin­ci­pa­le­ment d’un son doux, dénué de toute agres­si­vité et arbo­rant une belle présence. Traduit dans un langage plus tech­nique, la rondeur s’illustre par un son dont l’at­taque est rela­ti­ve­ment faible par rapport à son déclin. Bref, c’est plus ou moins exac­te­ment l’in­verse de ce que nous recher­chions la semaine dernière

Pourquoi vouloir obte­nir un tel son ? Premiè­re­ment, cela permet de calmer une prise trop agres­sive alors que le morceau ne le néces­site pas. D’autre part, cela peut servir à gonfler un poil le sustain d’un instru­ment un peu « court », mais égale­ment à gagner un supplé­ment de présence sur une ligne mélo­dique un peu faiblarde, ou bien encore à donner plus de poids à un son trop léger. Enfin, du point de vue de notre puzzle sonore, un son rond se placera natu­rel­le­ment en fond de mix sans pour autant deve­nir invi­sible. En effet, rondeur n’est pas syno­nyme de mollas­son, bien au contraire. Un trai­te­ment tel que celui que nous allons effec­tuer raffer­mira le son de l’ins­tru­ment et lui permet­tra ainsi de deve­nir l’une des fonda­tions du mix.

Pas à pas

La compression dans le mixage sonore

Le but étant de réduire au maxi­mum les tran­si­toires, les réglages de votre compres­seur vont être rela­ti­ve­ment extrêmes. Tout d’abord, nous voulons un niveau seuil suffi­sam­ment bas pour qu’ab­so­lu­ment toutes les attaques soient prises dans les filets du compres­seur. En ce qui concerne le ratio, une valeur élevée sera de mise afin de forte­ment atté­nuer les tran­si­toires. Atten­tion cepen­dant à ne pas pêcher par excès de zèle. Il n’est pas ques­tion ici de « limi­ter » le signal car cela engen­dre­rait de l’agres­si­vité. Un ratio de 6:1 à 10:1 maxi­mum devrait donc faire l’af­faire.

Pour ce qui est des constantes tempo­relles, rapi­dité sera ici le mot d’ordre. En effet, un temps d’at­taque court permet­tra au compres­seur de captu­rer la moindre crête dès le dépas­se­ment du seuil, et un relâ­che­ment rapide stop­pera la compres­sion dare-dare une fois le signal revenu sous le seuil, ce qui lais­sera le déclin natu­rel de l’ins­tru­ment intact. Bien entendu, il ne suffit pas de prendre le temps d’at­taque le plus rapide et le temps de relâ­che­ment le plus court pour obte­nir satis­fac­tion, ce serait trop simple. Il faut malheu­reu­se­ment y aller à l’oreille afin d’évi­ter toute distor­sion ines­thé­tique tout en se préser­vant de l’ef­fet de pompage. 

En matière de knee, il n’y a pas vrai­ment de règle abso­lue. En fait, le résul­tat dépend telle­ment de la nature intrin­sèque du signal traité qu’il vous faudra forcé­ment expé­ri­men­ter pour trou­ver votre bonheur.

Enfin, les tran­si­toires du signal ainsi traité étant muse­lées, vous pouvez vous servir du « make-up gain » pour rehaus­ser à loisir le niveau global de l’ins­tru­ment afin qu’il trouve natu­rel­le­ment sa place au sein de votre puzzle sonore.

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