Dans l’épisode d’aujourd’hui, nous allons dresser un état des lieux de nos prises de batterie en explorant plusieurs possibilités de mise à plat. Vous verrez qu’en jouant simplement avec les faders de volume de chacune des pistes que nous avons enregistrées, un nombre conséquent de paysages sonores variés s’offre à vous, et ce, sans l’intervention du moindre traitement.
Poom tchak
Commençons par quelques variations autour du groove du couplet :
- 01 Dry Verse 00:14
- 02 Monoish Verse 00:14
- 03 Snary Verse 00:14
- 04 Thick Verse 00:14
Pour le premier extrait, j’ai utilisé les prises Overheads, grosse caisse In & Out, caisse claire Top, et enfin le RE-20 pour récupérer un peu du timbre de la snare. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le deuxième exemple n’est constitué que des pistes Room Mono, Room Stéréo, caisse claire Top & Bottom, et pour finir, la charley. Le troisième sample est issu, quant à lui, du mélange des enregistrements Room Stéréo, charley, caisse claire Top & Bottom, et enfin du RE-20. Pour finir, le dernier extrait se contente des pistes Overheads, caisse claire Top & Bottom et Room Mono.
Enchaînons à présent avec l’écoute de trois déclinaisons du refrain :
- 05 Soft Chorus 00:28
- 06 Snappy Chorus 00:28
- 07 Trashy Chorus 00:28
Le premier extrait se limite aux pistes de grosse caisse In & Out, RE-20, Toms, Room Stéréo et Room Mono. Le deuxième utilise pour sa part les enregistrements Overheads, Kick In & Out, RE-20, Room Stéréo et Room Mono. Enfin, le dernier exemple est constitué d’une balance différente des pistes de l’extrait précédent avec en sus les enregistrements de caisse claire Top & Bottom.
Vous remarquerez que ces exemples de mises à plat ont tous une personnalité sonore bien différente. Or, étant donné la liste des pistes utilisées pour chacun d’eux au regard du nombre de pistes que nous avons enregistrées tout au long de ce chapitre consacré à la batterie, vous vous doutez bien qu’il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg ! Je vous invite d’ailleurs à revisiter les articles précédents pour récupérer toutes les pistes brutes que nous avons réalisées jusqu’à présent afin d’explorer par vous-même l’immensité des possibilités sonores disponibles.
Face à une telle richesse, il est logique que vous vous posiez la question suivante : « Et moi, comment vais-je faire au final pour enregistrer ma petite batterie ? ». En faisant fi des éventuelles limitations matérielles auxquelles vous pouvez être confrontés, la seule réponse que j’ai à vous donner se limite malheureusement à un laconique « ça dépend »… De quoi ? Eh bien comme je vous l’ai souvent dit, cela dépend uniquement du son que vous cherchez à obtenir pour le titre que vous êtes en train d’enregistrer. Si votre production nécessite une pâte sonore « vintage », nul besoin d’effectuer une prise de proximité pour chacun des toms ou bien encore d’utiliser un micro « Kick Sub ». En revanche, pour un titre tendance « Dub », le « Kick Sub » est un impératif. Bref, chaque objectif musical bien défini appellera une configuration d’enregistrement différente.
Moralité, mon seul conseil pourrait se résumer ainsi : afin d’enregistrer votre batterie, utilisez tous les moyens qui vous semblent nécessaires pour obtenir le son que vous désirez, ni plus, ni moins. Avec le temps et l’expérience, vous devriez arriver de plus en plus facilement à prendre ce genre de décision en un tournemain. Mais par pitié, ne faites pas l’erreur de multiplier les micros à la prise sous prétexte que cela vous laissera les coudées franches lors du mixage, car c’est tout simplement faux. Trop de choix tue le choix ! Si vous vous retrouvez au moment du mix face à trop de possibilités, vous retomberez finalement sur le même dilemme : « Et maintenant, que fais-je ? ». C’est juste reculer pour mieux sauter et ce n’est pas formateur pour deux sous. Plus les décisions sont prises tôt et plus il est facile et rapide d’arriver au résultat escompté. Et tant pis si vous commettez une erreur de jugement, non seulement il n’y a pas mort d’homme, mais en plus, c’est autrement plus formateur, car vous ne referez certainement pas la même bévue la fois d’après.
Ne vous en faites pas pour ma santé mentale, je suis parfaitement conscient d’avoir déjà tenu ce genre de propos plusieurs fois depuis le début de cette série. Et croyez-moi, cela ne fait que commencer car il me semble que la répétition est un élément essentiel du processus d’apprentissage.
Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier épisode de ce chapitre consacré à l’enregistrement de la batterie !