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Pédago
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L'enregistrement de la guitare électrique - Prérequis (1re partie) - Le guide de l’enregistrement - 63e partie

Cette semaine, nous nous attaquons à un gros chantier : l'enregistrement de la guitare électrique. Ce chapitre du guide aura beaucoup de similitudes avec celui consacré à la basse et quelques lecteurs trouveront probablement que certains passages ne sont que redites. Je me permets donc de rappeler que l'un des piliers de tout apprentissage réside dans la répétition de façon à solidement ancrer le savoir. Sur ce…

L'enregistrement de la guitare électrique - Prérequis (1re partie) : Le guide de l’enregistrement - 63e partie
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Bis repe­tita

Vous devez connaître la chan­son par coeur à présent : règle d’or n°1 oblige, tout bon enre­gis­tre­ment de guitare élec­trique commence par le choix de ladite guitare ainsi que par le réglage de celle-ci (cordes, confi­gu­ra­tion micro(s), volume, tona­lité, etc.) en fonc­tion du son recher­ché pour le titre en cours de produc­tion. En effet, mis à part le musi­cien lui-même, l’ins­tru­ment est l’élé­ment central de votre son. À ce titre, c’est lui qui aura donc logique­ment le plus d’im­pact sur l’en­re­gis­tre­ment, et ce, quel que soit le style souhaité. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à se replon­ger dans la très inté­res­sante série « Comment ça sonne ? » dispo­nible sur votre site préféré. Bref, prêtez parti­cu­liè­re­ment atten­tion à cet aspect avant toute chose car même si la « magie » de l’ère audio­nu­mé­rique permet de faire beau­coup de chose a poste­riori, il ne faut quand même pas vous attendre à des miracles du genre obte­nir un son bien gras sauce Gibson Les Paul / micro à double bobi­nage en posi­tion manche à partir d’une prise réali­sée sur une Fender Tele­cas­ter via le micro cheva­let à simple bobi­nage. Je cari­ca­ture mais vous saisis­sez l’idée, n’est-ce pas ? Sans trop m’étendre sur le sujet, vous vous doutez bien qu’en ce qui concerne l’usage de pédales d’ef­fets ainsi qu’au regard de l’am­pli guitare, il en va de même.

Conclu­sion : avant de penser à enre­gis­trer quoi que ce soit, il est impé­ra­tif de travailler votre son « réel », à savoir celui que vous enten­dez concrè­te­ment dans la pièce lorsque vous joue­rez, et ce, en accord avec la direc­tion artis­tique de votre futur mixage bien entendu.

Bon, main­te­nant que le clou de la règle d’or n°1 est un peu plus enfoncé, passons à un autre détail de taille bien trop souvent négligé. Pour ce faire, écou­tons tout d’abord ces extraits :

01 A G only
00:0000:23
  • 01 A G only 00:23
  • 02 A G D B 00:23

Sur ces deux exemples, les notes jouées sont stric­te­ment les mêmes eu égard au solfège. Pour­tant, le rendu sonore est bel et bien diffé­rent. Pourquoi donc ? Tout simple­ment parce que le premier extrait n’a été joué qu’en utili­sant les cordes La et Sol alors que le second fait une esca­pade sur les cordes Ré et Si à l’oc­ca­sion des mesures 3 et 4. Ce chan­ge­ment entraîne, sur ce riff pour­tant simple, des diffé­rences de timbre non seule­ment dans la tenue des notes concer­nées, mais égale­ment dans la « qualité » de l’at­taque de celles-ci. Avouez que c’est loin d’être anodin !

Enregistrement 63 Guitars

Mais quel est l’in­té­rêt de la manoeuvre ? Il est vrai que lorsque je joue ce riff en « live », je préfère la première version. Elle est plus simple à exécu­ter au niveau du doigté et cela me permet de mieux rester concen­trer sur le chant sans avoir peur d’ac­ci­den­tel­le­ment faire sonner les cordes de La ou de Mi à vide comme c’est parfois le cas avec la seconde version. Pour l’en­re­gis­tre­ment en revanche, j’ai choisi sans aucune hési­ta­tion la seconde décli­nai­son. En effet, les diffé­rences sonores que nous avons consta­tées plus haut vont dans le sens de la vision du mix que j’ai. Ce simple chan­ge­ment m’as­sure que le riff sera natu­rel­le­ment plus « déta­ché » de la ligne de basse sur ces mesures préci­sé­ment, ce qui me faci­li­tera la vie lors des sessions de mixage. Et comme en condi­tion d’en­re­gis­tre­ment je ne chante pas en même temps que je joue les parties de guitare et que je peux, au besoin, rejouer jusqu’à obte­nir « Ze » prise, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Mora­lité de toute cette histoire, je vous invite forte­ment à vous inter­ro­ger sur la perti­nence de jouer de telle ou telle façon en studio par rapport au résul­tat sonore final escompté, sans trop vous préoc­cu­per de ce que vous jouez réel­le­ment lors de concerts. La guitare est un instru­ment qui permet ce genre de manoeuvre sans pour autant déna­tu­rer ce que vous avez composé et je vous assure que ce genre de petits détails peut chan­ger la vie pour la suite des opéra­tions.

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour un autre aspect trop souvent négligé lors de l’en­re­gis­tre­ment d’une guitare élec­trique…

 

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