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Pédago
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L'enregistrement des choeurs (partie 3) - Le guide de l’enregistrement - 124e partie

Pour ce dernier épisode consacré à l'enregistrement des choeurs, je vous propose aujourd'hui quelques remarques et autres conseils qui devraient vous aider à devenir un véritable bourreau des choeurs… Désolé, je n'ai pas pu m'empêcher de la caser celle-là…

L'enregistrement des choeurs (partie 3) : Le guide de l’enregistrement - 124e partie
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Choeur à l’ou­vrage n’a pas fière allure !

Pour commen­cer, voyons comment éviter une erreur fréquem­ment rencon­trée. L’une des tech­niques couram­ment employées en matière de choeur consiste à empi­ler les prises de façon à obte­nir plus d’im­pact en termes d’es­pace et / ou de corps. Atten­tion toute­fois, bien que cette méthode soit tout à fait valable, il ne faut pas non plus pécher par excès. En effet, à force d’ac­cu­mu­ler les voix, vous pouvez très rapi­de­ment en venir à flou­ter le propos central qui restera toujours, je vous le rappelle, la ligne de chant prin­ci­pale. Mora­lité, point trop n’en faut !

D’ailleurs à ce propos, gardez égale­ment à l’es­prit que plus vous utili­se­rez de prises diffé­rentes et plus ces dernières devront être irré­pro­chables ryth­mique­ment parlant. De fait, une mauvaise synchro­ni­sa­tion entre plusieurs capta­tions entraîne systé­ma­tique­ment une perte consé­quente d’in­tel­li­gi­bi­lité, ce qui n’est évidem­ment pas souhai­table. Veillez donc à être strict sur ce point.

À présent, voyons comment faci­li­ter la vie du choriste. Certains inter­prètes ont parfois du mal à tenir leur ligne de choeur. C’est notam­ment souvent le cas lorsque le choriste n’est autre que le chan­teur prin­ci­pal. Pour lui rendre la tâche plus aisée, essayez donc de lui faire apprendre ce choeur comme une véri­table ligne de chant à part entière et, lors de l’en­re­gis­tre­ment, coupez le chant prin­ci­pal de son retour casque de façon à ce que celui-ci ne le perturbe plus. En procé­dant de la sorte, la justesse devrait être autre­ment plus précise et le place­ment ryth­mique itou. Je dois avouer que cela ne marche pas toujours, mais cette tech­nique m’a sauvé la mise plus d’une fois alors pourquoi ne tente­riez-vous pas le coup ?

Enregistrement-124Consi­dé­rons main­te­nant la situa­tion vue la semaine dernière, à savoir l’en­re­gis­tre­ment avec plusieurs choristes. Travailler ainsi néces­site de la part des inter­prètes un travail de répé­ti­tion consé­quent en amont pour que chacun puisse tenir au mieux sa ligne mélo­dique sans être perturbé outre mesure par celle du voisin. Cela va s’en dire, mais ça va tout de même mieux en le disant.

Du point de vue de l’ingé son, la mise en oeuvre des tech­niques du précé­dent épisode implique de porter une atten­tion toute parti­cu­lière à la balance entre chacune des voix dès la prise. En effet, si l’en­re­gis­tre­ment de l’en­semble des choristes en simul­tané possède bon nombre d’avan­tages, il a tout de même un incon­vé­nient majeur : il est très diffi­cile de modi­fier la balance entre chaque voix après coup lors de la phase de mixage. Ainsi, il convient de travailler fine­ment le mélange de toutes ces lignes de chant lors de la capta­tion. Pour ce faire, il vous suffit de jouer avec l’éloi­gne­ment entre les micros et les divers prota­go­nistes. Cela peut prendre un peu de temps pour trou­ver l’équi­libre idéal, mais je vous assure que le jeu en vaut large­ment la chan­delle tant il est diffi­cile de rattra­per les erreurs à ce niveau-là durant le mixage.

Pour conclure, permet­tez-moi de vous infli­ger une énième lapa­lis­sade. Il ne faut jamais juger de la perti­nence de vos enre­gis­tre­ments de choeur hors contexte ! Le but n’est pas d’avoir de jolis choeurs en soi, mais bel et bien d’ob­te­nir des choeurs qui servi­ront d’écrin à la voix prin­ci­pale. Par consé­quent, veillez à toujours faire vos écoutes de contrôle avec le chant « lead ». Je sais bien que cette remarque est d’une évidence crasse, pour­tant c’est une erreur extrê­me­ment fréquen­te… Je vous le répète donc encore une fois de façon plus imagée : ce n’est pas à la perfec­tion d’une seule pièce que l’on juge de la qualité d’un puzzle. À bon enten­deur…

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