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Pédago
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Sélection de micros pour la voix (1re partie) - Le guide de l’enregistrement - 125e partie

Voici donc venu le temps de rédiger l'épisode que je ne voulais surtout pas écrire… En effet, comme je vous l'ai déjà expliqué et n'en déplaise à certains, le micro idéal pour l'enregistrement de tel ou tel chanteur en particulier n'existe pas puisque patin-couffin et tout le tralala.

Sélection de micros pour la voix (1re partie) : Le guide de l’enregistrement - 125e partie
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Je ne vais pas vous refaire toute l’his­toire, merci de vous repor­ter à l’ar­ticle de décembre dernier si vous en ressen­tez le besoin. Cepen­dant, vos nombreuses demandes de conseils « concrets » en la matière ont fini par me convaincre. Après tout, cette sélec­tion pourra toujours servir de point de départ aussi valable qu’un autre pour qui débute ; c’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis limité à des micros dont le tarif neuf est compris entre 80€ et 1000€. 

Avant de commen­cer, veuillez bien garder ces deux mises en garde à l’es­prit : cette sélec­tion n’est d’une part abso­lu­ment pas exhaus­tive, car je ne connais bien évidem­ment pas la tota­lité des micros exis­tants ; et d’autre part, elle est forcé­ment subjec­tive puisque reflé­tant mes goûts en termes de prise de chant.

Sur ce, rentrons dans le vif du sujet.

Les micros à rubans

Dans cette première partie, nous allons voir le cas des micros à ruban. Fragiles, suppor­tant diffi­ci­le­ment les forts niveaux de pres­sion acous­tique et néces­si­tant l’usage d’un préam­pli puis­sant, il ne s’agit pas là de la famille de micros que je conseille­rais au parfait béotien pour son premier achat. D’au­tant qu’ils ne sont géné­ra­le­ment pas très poly­va­lents et qu’il faut mettre une certaine somme sur la table pour avoir quelque chose de correct, les premiers prix étant bien souvent trop cari­ca­tu­raux.

Dis comme ça, ça ne vend pas du rêve. Pour­tant, si vous dispo­sez déjà d’un ou deux micros, un ruban pour­rait bien être un complé­ment idéal tant leur pâte sonore est enivrante. Soyeux, doux mais détaillés, feutrés, mais pas étouf­fés, les micros à ruban sont parti­cu­liè­re­ment à l’aise dans les genres clas­sique, jazz et chan­son. Idéal pour les voix de croo­ner, un micro à ruban sera égale­ment un écrin de choix pour les voix fémi­nines, notam­ment lorsqu’il est néces­saire d’adou­cir un haut du spectre par trop acerbe.

Sontronics SIGMA : Sontronics SIGMA (43530)Le premier modèle trou­vant grâce à mes yeux est le Fat Head premier du nom de Cascade Micro­phones. Il est malheu­reu­se­ment diffi­cile à trou­ver dans nos contrées, mais en farfouillant sur la toile, il est encore possible de le déni­cher à un tarif honnête. Niveau empreinte sonore, le Fat Head est le plus « rugueux » de cette sélec­tion. Il possède un côté roots / vintage qui fait penser à un vieux rade clan­des­tin new-yorkais sentant la sueur. Tout un programme !

Le deuxième modèle que j’af­fec­tionne tout parti­cu­liè­re­ment, j’en possède d’ailleurs un exem­plaire, nous vient d’An­gle­terre et se prénomme Sigma. Là encore, le son est bien vintage avec cette fois-ci une esthé­tique sonore suran­née typique des petits clubs de jazz de la grande époque. Strass, paillettes et danse endia­blée jusqu’au bout de la nuit sont de la partie !

Avec l’AEA R92, nous entrons dans le monde beau­coup plus clas­sieux des Palaces où les diamants sont de mise et les Rolls s’alignent dans la cour. Le ticket d’en­trée pique un peu, mais Dieu que c’est beau !

Pour finir, une excep­tion qui confirme la règle : le Beyer­dy­na­mic M 160. Possé­dant une pâte sonore rela­ti­ve­ment plus « moderne », ce dernier est peu souvent utilisé pour le chant. Pour­tant, je le trouve merveilleux sur les voix fémi­nines un peu trop impé­tueuses qu’il sait appri­voi­ser de la plus belle des manières. Petit plus non négli­geable, le M 160 est autre­ment plus poly­va­lent que ses congé­nères et saura capter avec brio vos instru­ments acous­tiques (overhead de batte­rie, violon, saxo­phone, etc.) comme vos joujoux ampli­fiés (guitare et basse élec­triques).

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. Dans la deuxième partie, nous nous penche­rons sur le cas de mes petits chou­chous : les micros dyna­miques.

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