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Pédago
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Sonner plus fort avec le compresseur - Le guide du mixage — 32e partie

Continuons notre exploration en profondeur de la compression avec cette fois-ci une application qui vous intéressera tous à coup sûr : le gain en volume perçu.

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Cible

Le but de la séance du jour est donc d’ob­te­nir un son globa­le­ment perçu comme plus fort. Alors je sais bien que je me suis battu maintes fois pour vous faire comprendre que la guerre au volume sonore n’était pas quelque chose de bien, et du coup, avec cet article, j’ai l’air de me contre­di­re… Sauf qu’ici, il n’est pas vrai­ment ques­tion d’at­teindre un volume de cheval sous stéroïdes à grands coups de hache dans la dyna­mique tout en salo­pant au passage la viva­cité de votre compo­si­tion. Non, aujour­d’hui nous cher­che­rons juste à gagner un ou deux déci­bels de façon quasi-trans­pa­rente afin de donner juste­ment plus d’im­pact à votre titre sans pour autant le déna­tu­rer. Pour ce faire, il va nous falloir augmen­ter le niveau moyen de chacune des pistes tout en préser­vant le plus possible les crêtes. Cela peut paraître compliqué au premier coup d’œil, et pour­tant, la chose n’a rien d’in­sur­mon­table lorsque l’on sait comment s’y prendre.

Pas à pas

Le secret de cette tech­nique réside dans les réglages du knee et du niveau seuil. Cepen­dant, avant de vous attaquer à ces derniers, commen­cez donc par fixer un ratio outran­cier, à la limite du raison­nable, quelque chose comme 20:1 par exemple. Avec un tel taux, votre compres­seur se compor­tera quasi­ment comme un limi­teur. Pour les constantes tempo­relles, des réglages iden­tiques à ceux décrits dans l’ar­ticle précé­dent feront l’af­faire.

La compression dans le mixage audio en home studio

Puis, passez au réglage du knee. Choi­sis­sez la valeur la plus douce possible, cela faci­li­tera l’usage de réglages extrêmes pour les autres para­mètres. Atten­tion cepen­dant à ne pas non plus trop en faire, car une pente trop douce nuira à la trans­pa­rence du résul­tat. En géné­ral, il convient de prendre une valeur de knee de l’ordre des écarts dyna­miques du signal traité. Si vous ne savez vrai­ment pas par où commen­cer, disons que 20 dB est souvent une bonne base de départ.

Passez alors au réglage du niveau seuil. Là, tout dépend de la part de crête que vous êtes prêt à « sacri­fier ». En effet, n’ou­bliez pas que votre compres­seur se comporte actuel­le­ment comme un limi­teur. Théo­rique­ment, la moindre crête qui poin­tera le bout de son nez au-dessus du seuil se verra donc cisaillée. Sauf que votre réglage de knee permet une action progres­sive du compres­seur. Du coup, il est possible d’abais­ser plus ou moins le seuil sans trop rabo­ter violem­ment les crêtes. Partez donc d’un seuil à 0 dB et abais­sez-le petit à petit jusqu’à ce que vous commen­ciez à obser­ver une dégra­da­tion des crêtes. Remon­tez alors légè­re­ment le potard et le tour est joué ! Utili­sez alors le réglage de « make-up gain » de façon à retrou­ver un niveau de sortie pour les crêtes iden­tique à celui avant compres­sion et vous devriez alors consta­ter un net gain en volume perçu.

Pour termi­ner, juste une remarque. Il se peut qu’en pratiquant cette tech­nique vous consta­tiez l’ap­pa­ri­tion d’un effet de pompage. La plupart du temps, cela est dû à de mauvais réglages pour les temps d’at­taque et de relâ­che­ment. Cepen­dant, il arrive que cela provienne du déclen­che­ment intem­pes­tif de la compres­sion par un signal trop chargé dans le registre grave. Pour corri­ger cela, utili­sez un compres­seur muni d’un filtre passe-haut dans le circuit de détec­tion (side­chain) et filtrez le bas du spectre du signal source afin que ce dernier soit invi­sible aux yeux du circuit de détec­tion du compres­seur.

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