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Sujet Sommation analogique ou numerique ?

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Sujet de la discussion Sommation analogique ou numerique ?

Je me pose la question de la sommation analogique ou numerique ?...
Du point de vue dynamique, couleure du son et de l'image stereo...?
Car les sommateurs analogiques ont le vent en poupe en ce moment(tous les constructeurs ou presque sortent des sommateurs analogiques: phenomene de mode ou reel apport au niveau du son?, a part le fait de diminuer le nombre de conversions si on veut passer par du matos externe au mix...), mais je n'ai jamais encore pu comparer un meme mix, l'un somme en analog et l'autre en numerique.
Je me demande il y a une difference audible favorable a l'analogique, voila...

Y en a t'il parmis vous qui ont effectue des comparasions...?

 

Edit de la modération : suite à d'innombrables pages de débats sur des années, il est ressorti ceci de la discussion :

 

 bon du coup apparement vous dites en gros que un sommateur ca sert a rien quoi ... ?

 Pas du tout. 

Si tu veux un résumé :
- d'aucuns (dont certains tout à fait dignes de confiance pour ma part) estiment qu'il apporte un plus au niveau sonore
- certains n'en sont pas convaincus sur les bases théoriques, sans pourtant nier que ça puisse être tout de même vrai
- personne ne semble à même de fournir des explications théoriques ou techniques justifiant du meilleur résultat sonore*. Ceux qui s'y risquent le font généralement en critiquant la sommation numérique en débitant de monstrueuses âneries.

* la seule explication logique qui ait pour l'instant été fournie est que la coloration induite par l'analogique apporte un plus musicial. Ce qui est en partie en contradiction avec la transparence vantée par les vendeurs de sommateurs haut de gamme.

Au final, à peu près tout le monde s'entend pour dire que l'investissement dans un sommateur analogique n'est clairement pas une priorité et n'est judicieux qu'après avoir investi dans bien d'autres choses plus essentielles au studio et probablement à condition d'avoir un certain nombre de périphériques hardware qu'on souhaite exploiter en bout de chaîne de mix.

 

 

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1351
Salut, c'est un débat long et intéressant dès qu'on sort des querelles de chapelles et des positions figées. Pour ma part, passer mes mix dans un sommateur à au moins un avantage: quitter les yeux de l'écran et écouter, juste écouter.
J'aime la manière dont mon 8816 dégrade le son; car c'est quand même bien ça au final.
1352
Citation :
Celle-là, je l'encadre, au cas ou tu disparaitrais subitement.:mrg: Parce qu'elle résume très bien le problème. Cela dit, les "ingéson-scientifique" demandent juste à ce qu'on vérifie un peu ce que les seconds affirment religieusement (dixit un "ingéson-scientifique" qui mixe avec ses tripes).


Je caricaturais évidemment.
C'est très bien de vérifier, aucun problème avec ça, et évidemment il faut de la rigueur. Je ne remets pas en question ces nombreux tests. Au final on est d'accord. Je n'affirme en rien une croyance ou que sais-je. Je souhaite juste pointer le fait que ce genre de bécane peut amener un petit + au gars qui a déjà tout (ou presque), une chaine pro et cohérente pour améliorer son workflow, changer un peu ses habitudes et juste "écouter", quitter l'écran en effet et au final peut-être améliorer le rendu final d'un mix.

[ Dernière édition du message le 24/07/2020 à 10:37:07 ]

1353
Citation de jfherts :
Citation :
Celle-là, je l'encadre, au cas ou tu disparaitrais subitement.:mrg: Parce qu'elle résume très bien le problème. Cela dit, les "ingéson-scientifique" demandent juste à ce qu'on vérifie un peu ce que les seconds affirment religieusement (dixit un "ingéson-scientifique" qui mixe avec ses tripes).


Je caricaturais évidemment.
C'est très bien de vérifier, aucun problème avec ça, et évidemment il faut de la rigueur. Je ne remets pas en question ces nombreux tests. Au final on est d'accord. Je n'affirme en rien une croyance ou que sais-je. Je souhaite juste pointer le fait que ce genre de bécane peut amener un petit + au gars qui a déjà tout (ou presque), une chaine pro et cohérente pour améliorer son workflow, changer un peu ses habitudes et juste "écouter", quitter l'écran en effet et au final peut-être améliorer le rendu final d'un mix.

Mais c'était de ma part un premier degré, je trouve que tu avais bien résumé le problème.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

1354
Citation de offenbach :
Le mix OTB est la manière originale, historique, celle qui a fondé la pratique. C'est normal d'y être attaché. [...] Il faut se remettre dans le contexte : ce sont des ingés habitués aux consoles analog qui se sont retrouvé à utiliser des softs aux balbutiements du numérique. On était loin de ce qu'on sait faire aujourd'hui dans ce domaine. Le marché des sommateurs est né de cette problématique, justifiée ou pas, à chacun de juger... Idem pour les plug vs hard...
Citation de Jan :
Je rejoins Offenbach sur l'aspect héritage de cette question (et de bien d'autres dans le domaine du son). Les choses vont progressivement décanter.


Il y a toute une génération de musiciens et d'ingés son qui n'ont jamais connu "l'âge d'or" des grands studios centrés sur une grosse console analo (outre le fait qu'il fallait être une star pour y avoir accès). Ils n'ont pas cette nostalgie du workflow "à l'ancienne", où on avait le temps de prendre un café quand la bande rembobinait ... sauf que le marketing essaye d'insuffler cette nostalgie artificiellement, ca fait vendre du matos.

Alors certains cherchent à reproduire ce qu'on présente à longueur d'interviews comme "le bon vieux temps où les disques se vendaient", mais de manière superficielle. On prend quelques éléments au lieu de regarder la démarche globale : avec ce matos [ analo | vintage | à lampes | 12 bits | comme sur mon disque préféré ] ca va forcément sonner mieux, sans remettre en cause ma méthode. Et le biais de confirmation fait le reste, d'autant plus que le budget est élevé.

Alors prôner de soigner l'acoustique, le placement de micros et surtout la chanson, c'est pas bon pour le bizness des racks et des plugins.

Citation de offenbach :
Un sommateur (outre l’interfaçage avec du hard analogique) n'apporte pas d'ergonomie, il a même tendance à compliquer les choses (car il fige un peu plus le routage de la session).


+1

Citation de jfherts :
améliorer son workflow, changer un peu ses habitudes et juste "écouter", quitter l'écran


Oui, mais objectivement y'a pas besoin de rajouter une boîte pour ca. Il s'agit de choisir une méthode qui marche pour soi, et d'avoir la rigueur de s'y tenir.

Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
1355
Citation de jimbass :
Il y a toute une génération de musiciens et d'ingés son qui n'ont jamais connu "l'âge d'or" des grands studios centrés sur une grosse console analo

Citation de jimbass :
je n'ai évidemment pas non plus connu ce workflow de studio traditionnel

Nul besoin d'être né en 1932 pour avoir connu cette façon de travailler. Moults studios fonctionnent encore aujourd'hui autour de consoles analogiques, suffit de chercher un peu ; et les mecs qui font tourner ces studios n'ont pas forcément l'âge de la retraite.

Autant je me méfie des avis péremptoires du genre "l'analo sonne mieux", autant la jeune génération peut avoir parfois tendance à dissimuler sa méconnaissance de certains sujets derrière le masque de la désinvolture.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

1356
Outre le fait que beaucoup de ceux-là mettent la clé sous la porte ces derniers temps, aucun ne fonctionne encore sans ordi comme dans les années 70 ou 80. Les magnéto 24 pistes servent d'œuvre d'art dans le hall (vu en personne), les D2D sont partis à la casse depuis longtemps.

Donc il y a forcément un workflow hybride : la console sert de préamp et mix de monitoring à l'enregistrement, puis beat detective et melodyne dans l'ordi, et enfin mix qui combine plug-ins et hardware.
1357
Citation de Jimbass :
Il y a toute une génération de musiciens et d'ingés son qui n'ont jamais connu "l'âge d'or" des grands studios centrés sur une grosse console analo (outre le fait qu'il fallait être une star pour y avoir accès). Ils n'ont pas cette nostalgie du workflow "à l'ancienne", où on avait le temps de prendre un café quand la bande rembobinait ... sauf que le marketing essaye d'insuffler cette nostalgie artificiellement, ca fait vendre du matos.

Je ne sais pas si le marketing est responsable de tout ou partie de cet état de fait, mais pour moi il est certain au contraire que beaucoup qui n'ont pas connu cette époque en ont la nostalgie, et c'est bien ce côté pas très rationnel qui me gêne.
Finalement, quelle que soit la méthode utilisée, celui qui opère est à la recherche d'un résultat. Il sera plus ou moins efficace dans cette recherche selon ses habitudes. Mais le choix de la méthode ne conditionnera jamais le résultat qu'à la marge. Il y aura une différence si on impose une méthode de travail à quelqu'un qui ne la maitrise pas, ça parait évident.
Mais ne faisons pas rêver les débutants ou amateurs pas confirmés qui nous lisent, 99% du résultat est obtenu par les êtres humains qui jouent, enregistrent et mixent, le matériel n'est pas très déterminant. Les choix des équilibres, le travail de démasquage, les choix d'effets, etc, ne sont fait ni par Neve, ni par Avid.
Après on ne gère pas les choses de la même manière avec un eq API ou Pultec, et un Fabfilter Pro Q, le premier apportera une signaturequi pourra être agréable, le second, on en fait ce qu'on veut. Celui qui connait bien un de ces deux outils saura en tirer l'essentiel, est-ce que pour autant cela en fait un meilleur outil, intrinsèquement ? Je ne le crois vraiment pas.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

1358
D'ailleurs, on peut remarquer que depuis un peu plus de deux décennies, on lit des discussions sans fin sur les mérites de tel ou tel préampli en fonction de la source à enregistrer, les SSL seraient mieux pour les perçus, les Tubetech pour les voix, les Neve pour les guitares, et les Fearn pour tout :mrg:. J'en passe et des meilleurs. Pourtant, à l'époque de "l'âge d'or quand c'était mieux avant", les seuls préamplis qu'on utilisait étaient ceux de la console. Et entre nous, ceux des consoles SSL n'avaient rien d'ésotériques, pour ne prendre que cet exemple.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

1359
Tellement vrai ! :-)
pour avoir bossé dans les 90's (donc avant internet) dans un gros studio parisien à 1000 euros la journée (neve version paquebot, racks de tubetech, sony 3348 (et son sampleur intégré depuis la télécommande ! :aime:), les bandes analo 24 pistes 2 pouces (et l'alignement fastidieux à faire quand on reçoit une bande à mixer qui a été enregistrée ailleurs), etc... (la totale à l'époque, quoi), je n'ai jamais entendu un ingé son se plaindre qu'il lui faudrait des préamps SSL pour enregistrer une batterie. (alors que sur AF c'est un truc qui revient souvent pour les batteries, tel préamp est mieux... pour les voix , c'est un autre, les guitares encore un autre... ).
A l'époque, je peux vous certifier que personne ne se prenait la tête avec ces détails... mais c'était avant internet... (et pourtant, nombre de tubes sont sortis du studio en question...)

[ Dernière édition du message le 26/07/2020 à 18:53:33 ]

1360
Ayant connu l'époque des consoles, bandes, ciseaux et scotch, je ne reviendrai pas en arrière car le bon technologique et surtout la souplesse / praticité des solutions d'aujourd'hui apportent un gain réel dans le worflow. Je regrette simplement certains outils (comme par exemple des compresseurs hardware car il n'existe pas encore d'équivalent en plug-in). Le fait de pouvoir ouvrir plusieurs projets différents par jour est fabuleux et je peux assurer aux plus jeunes d'entre nous que ce qui existe aujourd'hui n'était même pas un doux il y a quelques année (on dira l'époque pré-MAO).

Pour revenir aux sommateurs, passé les reco d'usage de la maitrise des outils, l'acoustique, etc etc etc... je peux comprendre le choix de certains dans l'investissement d'une telle solution pour l'apport d'une couleur, glue, worklow, etc. Le résultat final étant la somme de beaucoup de petits détails, un sommateur analogique peut donc apporter le petit mojo supplémentaire et désiré pour celle ou celui qui l'emploi.

Perso, si je devais investir dans ce genre d'outils, j'irai certainement chercher le son de transformateurs pour rajouter quelque chose chose au son (ex : saturation -> donc petite modification harmoniques et fréquentielle forcément), donc à l'opposé de la fidélité d'un export ITB dont la facilité et rapidité du process reste également un atout majeur car permet le réajustement ultérieur d'un mix de façon aisée.


Caca In -> Caca Out