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Sujet Sommation analogique ou numerique ?

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Sujet de la discussion Sommation analogique ou numerique ?

Je me pose la question de la sommation analogique ou numerique ?...
Du point de vue dynamique, couleure du son et de l'image stereo...?
Car les sommateurs analogiques ont le vent en poupe en ce moment(tous les constructeurs ou presque sortent des sommateurs analogiques: phenomene de mode ou reel apport au niveau du son?, a part le fait de diminuer le nombre de conversions si on veut passer par du matos externe au mix...), mais je n'ai jamais encore pu comparer un meme mix, l'un somme en analog et l'autre en numerique.
Je me demande il y a une difference audible favorable a l'analogique, voila...

Y en a t'il parmis vous qui ont effectue des comparasions...?

 

Edit de la modération : suite à d'innombrables pages de débats sur des années, il est ressorti ceci de la discussion :

 

 bon du coup apparement vous dites en gros que un sommateur ca sert a rien quoi ... ?

 Pas du tout. 

Si tu veux un résumé :
- d'aucuns (dont certains tout à fait dignes de confiance pour ma part) estiment qu'il apporte un plus au niveau sonore
- certains n'en sont pas convaincus sur les bases théoriques, sans pourtant nier que ça puisse être tout de même vrai
- personne ne semble à même de fournir des explications théoriques ou techniques justifiant du meilleur résultat sonore*. Ceux qui s'y risquent le font généralement en critiquant la sommation numérique en débitant de monstrueuses âneries.

* la seule explication logique qui ait pour l'instant été fournie est que la coloration induite par l'analogique apporte un plus musicial. Ce qui est en partie en contradiction avec la transparence vantée par les vendeurs de sommateurs haut de gamme.

Au final, à peu près tout le monde s'entend pour dire que l'investissement dans un sommateur analogique n'est clairement pas une priorité et n'est judicieux qu'après avoir investi dans bien d'autres choses plus essentielles au studio et probablement à condition d'avoir un certain nombre de périphériques hardware qu'on souhaite exploiter en bout de chaîne de mix.

 

 

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1341
Citation de Jimbass :
Citation de jfherts :
D'une part on a le point de vue des mecs qui tentent à démontrer plein de trucs (parfois constructifs, parfois moins). Et d'autre part les gars passionnés qui ont envie de se faire plaisir et aiment s'amuser avec des machines (et indirectement ça peut se ressentir dans le résultat final).
Là où ca part en sucette, c'est quand ceux de la seconde catégorie s'auto-persuadent être dans la première. Rapidement, faute d'arguments factuels, ca s'énerve ...

Celle-là, je l'encadre, au cas ou tu disparaitrais subitement.:mrg: Parce qu'elle résume très bien le problème. Cela dit, les "ingéson-scientifique" demandent juste à ce qu'on vérifie un peu ce que les seconds affirment religieusement (dixit un "ingéson-scientifique" qui mixe avec ses tripes).

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

[ Dernière édition du message le 21/07/2020 à 21:50:10 ]

1342
Bah être passioné n'empèche pas la rigueur, l'expérimentation et la remise en question !... Je me sens autant créateur, bidouilleur, musicien, ingé son, scientifique que passionné ! :mrg:

Pour en revenir au blindtest ITB/OTB, je n'en vois qu'un intérêt limité... A quoi bon être capable de reconnaître au goût la marque de la casserole ? Il est évident que la plupart du temps les résultats seront autour des 50/50. Mais 2 outils différents s'utiliseront légèrement différemment... L'exemple parfait c'est les STAN : on a tous nos préférences, alors que pour le son c'est strictement identique.
Le mix OTB est la manière originale, historique, celle qui a fondé la pratique. C'est normal d'y être attaché. Mais le mix ITB permet d'aller plus vite et peut se réaliser à moindre coût (quasi nul). Je pense en outre qu'il y a des éléments tout à fait étrangers au son qui entre en jeu. Il faut se remettre dans le contexte : ce sont des ingés habitués aux consoles analog qui se sont retrouvé à utiliser des softs aux balbutiements du numérique. On était loin de ce qu'on sait faire aujourd'hui dans ce domaine. Le marché des sommateurs est né de cette problématique, justifiée ou pas, à chacun de juger... Idem pour les plug vs hard...

Site officiel et boutique en ligne du Studio Delta Sigma https://www.studiodeltasigma.com

1343
Citation :
L'exemple parfait c'est les STAN : on a tous nos préférences, alors que pour le son c'est strictement identique.

Je suis de moins en moins d'accord avec cette affirmation, notamment pour avoir découvert au fil du temps des articles et vidéos montrant le contraire. J'ai en tête ces deux exemples :
1- le repliement spectral qui serait plus ou moins bon géré selon la STAN
2- les fades qui peuvent donner des résultats légèrement différents.

Seulement, j'ai décidé que j'avais nettement autre chose à faire que de me triturer la nouille sur cette question et à consacrer du temps à vérifier ces informations. Parce que de mon expérience et de ce que j'ai vu de ces différences subtiles, si elles existent bien, sont du pipi de chat dans le résultat final par rapport à mille autre trucs dont il est autrement plus important de s'occuper, comme :
- l'acoustique du lieu de travail (que ce soit la prise de son ou le mixage)
- l'affinement de l'oreille, sa capacité de discernement
- la maîtrise des outils
- le savoir-faire en prise de son comme en mixage
- la maîtrise de la façon de travailler et ça c'est un vaste sujet qui va se savoir créer de bonnes conditions pour que les musiciens (y compris soi-même le cas échéant) fassent la meilleure prestation possible à la prise, savoir organiser son travail pour qu'il soit efficace, savoir sur quoi passer du temps et ce qui ne le justifie pas, etc. C'est aussi ne pas se poser de faux problèmes.

Bref, si un mix sonne mal, les chances pour que l'élément fautif soit la STAN sont proches de .01 %
Si un mix est bien fait, les chances pour que l'influence de la STAN sur le son soit discriminante tendent aussi nettement vers le zéro. Donc, la question du son des STANs est typiquement à mes yeux un faux problème.

La question des sommateurs est plus subtile. On est d'accord qu'ils peuvent influer, notamment par l'approche de travail.

Mais s'interroger sur l'opportunité d'un sommateur à 3000 boules quand on n'a pas déjà un environnement de travail très cohérent, les compétences et l'expérience quivontbien, etc, c'est typiquement pour moi à ranger dans la case des faux problèmes : les gens qui rament à sortir des mix qui sonnent super et pensent que l'achat d'un sommateur va changer les choses ont du souci à se faire.
1344
Citation :
A quoi bon être capable de reconnaître au goût la marque de la casserole ?

C’est pour confirmer ou prouver qu’il y a une différence sonore. Car certaines personnes disent qu’il y en a une.


Citation :
Il est évident que la plupart du temps les résultats seront autour des 50/50.

Donc selon toi il n’y a pas de différence sonore, mais d’autres différences, comme par exemple l’ergonomie.

J’ai tendance à penser comme toi. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde, et ce débat est en bonne partie l’objet de ce thread.
1345
Citation de Will :
Mais s'interroger sur l'opportunité d'un sommateur à 3000 boules quand on n'a pas déjà un environnement de travail très cohérent, les compétences et l'expérience quivontbien, etc, c'est typiquement pour moi à ranger dans la case des faux problèmes : les gens qui rament à sortir des mix qui sonnent super et pensent que l'achat d'un sommateur va changer les choses ont du souci à se faire.

Amen !:bravo:


Merde, je viens de me rappeler que je suis athée...:facepalm:

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

1346
Je rejoins Offenbach sur l'aspect héritage de cette question (et de bien d'autres dans le domaine du son). Les choses vont progressivement décanter. Il y a encore une quinzaine d'année (même moins de 10 ans parfois) certains ingés façade de concert refusaient d'utiliser des consoles numériques*. Les sensations sont effectivement bien différentes, mais pourtant, les consoles numériques ayant fait des progrès, il ne se trouve plus guère de ces ingés de nos jours, et j'ai moi-même vu certains d'entre eux vivre leur conversion.
Demander à un ingénieur qui a produit des enregistrement "awardisés" sur une Neve ou une SSL passer à Pro Tools est beaucoup demander, c'est comme demander à un menuisier de passer du Stanley N°4 au Bosch électrique. Le résultat peut-être le même, mais la méthode est bien différente.
Ayant vécu les deux périodes, mais dans le domaine de la musique et de la post prod à l'image, je constate que s'il reste des interrogations dans le premier domaine (de moins en moins), cela fait lurette que la question ne se pose plus dans le second.
De musiciens viennent juste de me féliciter pour des mix très "organiques" et chauds, faits entièrement ITB (mais avec les tripes, nom d'une pipe !).

*Je ne dénoncerai personne, mais la dernière fois que j'ai vu un tech exiger une console analogique pour un concert, il a fait de la merde, au point que ça a été commenté dans la presse le lendemain.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

1347
Citation de Will :
Je suis de moins en moins d'accord avec cette affirmation, notamment pour avoir découvert au fil du temps des articles et vidéos montrant le contraire. J'ai en tête ces deux exemples :
1- le repliement spectral qui serait plus ou moins bon géré selon la STAN
2- les fades qui peuvent donner des résultats légèrement différents.

Sérieusement, si les méthodes sont éventuellement différentes (à la marge), les résultats sont de nos jours suffisamment proches pour être négligeables dans le résultat d'un mix, à supposer que cela soit audible par un être humain (je ne parle pas ici des audiophiles, bien évidemment :mrg:).

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

1348
il y a des alternatives aux sommateurs à 3000€ comme ce petit sommateur passif 16/2 conçu par un passionné:
https://www.diyrecordingequipment.com/products/sb2-16x2-passive-summing-mixer
50 balles ou j'remballe 503.gif

La sommation passive fait perdre 45dB de gain, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soit car permet de faire chanter nos preamps préférés: j'y mets mes deux AML 1073 ou Hacienda 169, franchement la différence est audible (meme si tout de même subtile) avec la sommation in the box. C'est plus dynamique, précis, aéré. Je tiens à préciser que je ne suis pas idiophile et que s'il n'y avait pas de différence je le dirais.

Il faut évidemment de bons convertisseurs pour supporter les conversions N/A et A/N.

Le seul point négatif avec le itb est que s'il faut faire des rere (sans toucher au routing) cela entraine un peu de latence...
1349
Citation de Dr :
Citation :
A quoi bon être capable de reconnaître au goût la marque de la casserole ?

C’est pour confirmer ou prouver qu’il y a une différence sonore. Car certaines personnes disent qu’il y en a une.


Citation :
Il est évident que la plupart du temps les résultats seront autour des 50/50.

Donc selon toi il n’y a pas de différence sonore, mais d’autres différences, comme par exemple l’ergonomie.

J’ai tendance à penser comme toi. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde, et ce débat est en bonne partie l’objet de ce thread.


C'est marrant comme en quelques messages le sens d'une pensée peu carrément s'inverser :mrg::mrg:

Il y a des différences de son entre un mixage ITB et un mixage OTB, c'est un fait. Ces différences peuvent être très faibles, à la limite de l'audible, mais elles peuvent être plus marquées selon les circuits analogiques utilisés et la manière dont on "rentre dedans". J'ai déjà beaucoup expérimenté, à la fois sur des protocoles assez rigoureux et de manière plus intuitive... Les différences sont donc bien là.

Citation :
Citation :
L'exemple parfait c'est les STAN : on a tous nos préférences, alors que pour le son c'est strictement identique.
Je suis de moins en moins d'accord avec cette affirmation, notamment pour avoir découvert au fil du temps des articles et vidéos montrant le contraire. J'ai en tête ces deux exemples :
1- le repliement spectral qui serait plus ou moins bon géré selon la STAN
2- les fades qui peuvent donner des résultats légèrement différents.


Je ne peux pas vraiment être d'accord avec ça : les fade c'est déjà un traitement 100% paramétrable donc ça ne peut pas entrer en jeu dans la "sonorité" d'une STAN. Quant au repliement spectral ?... Je ne connais pas d'humain avec des oreilles de chauves souris... Tu prends Cubase, Nuendo, Ardour, Audacity, etc... Les moteurs audio sont identique du point de vue de la sommation stricte (je peux l'affirmer pour avoir fait encore récemment l'expérience...). Les STAN ont donc tous le même son, et ce qui les différencie est l'offre autour : fonctionnalité, ergonomie, habitudes de travail, etc...

Le sommateur passif : Oui c'est une alternative intéressante dans certains cas.

Je crois que le débat ITB/OTB est trop centré sur un éventuel "son". Autant je peux affirmer que dans des conditions strictement identiques, en calibrant tous les gains au poil de dB on a malgré tout une différence sonore entre un mix numérique et analogique, autant cette différence n'entre pas en jeu dans la qualité finale du mixage. L'état d'esprit dans lequel on se trouve en mixant, notre environnement, etc... auront sans doute davantage d'impact sur le résultat final que le fait de passer ou pas dans un sommateur...

L’intérêt d'un sommateur reste dans une infrastructure de studio où l'on interface du hard analogique afin de réduire les aller/retour convertisseurs... Mais la légère patine qu'il pourrait donner sur le son ne doit pas justifier à elle seule un achat. On peut très facilement retrouver cela soit avec des plugs, soit avec du hardware dédié à la coloration (compression, eq, saturation, etc....).

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Citation de Dr :
Citation :
A quoi bon être capable de reconnaître au goût la marque de la casserole ?

C’est pour confirmer ou prouver qu’il y a une différence sonore. Car certaines personnes disent qu’il y en a une.


Citation :
Il est évident que la plupart du temps les résultats seront autour des 50/50.

Donc selon toi il n’y a pas de différence sonore, mais d’autres différences, comme par exemple l’ergonomie.

J’ai tendance à penser comme toi. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde, et ce débat est en bonne partie l’objet de ce thread.


Ce n'est pas précisément ma pensée : il me semble évident que la différence existe (pour l'avoir mesurée). Mais celle-ci n'est pas déterminante dans les choix qu'on fait lors du processus de mixage. En somme, l'un ou l'autre ne changera pas grand chose...

Quant à l'ergonomie... Il faudrait savoir si on parle d'un strict sommateur ? ou d'une table analogique ?
Un sommateur (outre l’interfaçage avec du hard analogique) n'apporte pas d'ergonomie, il a même tendance à compliquer les choses (car il fige un peu plus le routage de la session).

Une table analogique quant à elle change radicalement l'approche d'un mix... C'est donc une autre manière de travailler...

Encore un fois, ce n'est pas la différence sonore qui doit faire choisir entre un mix pur ITB ou dans un sommateur (je ne parle pas de console mais bien d'un sommateur).

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