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Sujet [Bien débuter] Une histoire d’EQ (6e partie)

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Une histoire d’EQ (6e partie)
Une histoire d’EQ (6e partie)
Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au phénomène du masquage fréquentiel : qu’est-ce donc et comment peut-on y remédier ?

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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81
Citation de EraTom :
Moins de travail pour les étapes ultérieures mais plus à la prise. Au global ça ne change rien. Régler un EQ ça reste régler un EQ.

(...)

Bref, faux débat que voilà et je ne comprends pas trop pourquoi, sur ce coup, il faudrait absolument choisir dès le début.


Le principal intérêt de choisir depuis le début est qu'on le fait avec des oreilles fraiches pendant que l'on est encore objectif sur ce que l'on entend. Prendre ses décisions au moment où l'on a une écoute la plus proche possible de celle de l'auditeur qui entend le morceau pour la première fois est le meilleur moyen de déclencher la bonne réaction chez lui. En fin de journée ou après 3 jours de session, avec la fatigue et l'accoutumance à certains aspects de cette musique, ce n'est plus la même chose.
Ensuite, il y a le fait que pendant l'enregistrement, on a généralement pas le temps de passer des plombes à régler tel ou tel appareil, ce qui pousse à être efficace et à aller directement à ce qui es réellement essentiel et fera vraiment une différence sur le résultat final..
Enfin et non des moindres, il y a le fait que chaque overdub se fait en fonction de ce qui est déjà enregistré. Si les bases ne sont pas fixes, c'est tout l'édifice qui risque l'effondrement à chaque instant.
Exemple :
On enregistre d'abord la batterie et la basse et on décide d'enregistrer brut, tout en soignant au mieux le choix/placement de micro etc. Pas d'EQ, pas de compresseurs à la prise. On continue ensuite sur le même modus operandi pour les guitares, claviers, chant etc, peu importe.
Arrivé au mix, on entame donc le travail qu'on a laissé de côté jusque là : la caisse claire à besoin d'être éclaircie, un peu comme les overheads, la grosse caisse est un peu sourde et a un peu trop de bas médium, la basse manque un peu de présence, on redonne un peu d'air à la voix et de l'agressivité aux guitares...etc.
Maintenant que ce travail jugé nécessaire a été effectué, on s'aperçoit que la repisse de charlet est trop importante et gênante dans la caisse claire et déjà très présente dans les overhead. Les cymbales sont plus agressives qu'on ne le pensait, la grosse caisse ne fonctionne pas aussi bien qu'on aurait voulu avec la basse dont on arrive pas à obtenir ce que l'on voulait, les sifflantes sont maintenant gênantes sur la voix et l'EQ a fait remonter un parasite des amplis guitares et un souffle présent sur les pistes de batterie qu'on entendait pas jusqu'alors.
Et là encore, je laisse la compression en dehors de l'équation qui pourrait accentuer ou révéler d'autres problème qu'on n'était pas en mesure d'entendre au départ.

Citation :
En terme de transparence, problème de phase, etc. on trouve plus de solutions satisfaisantes en numérique qu'en analogique (c'est factuel) ; à la prise ou non alors ?


Je ne considère généralement pas les rotations de phase induites par les EQ comme un problème. Ça fait partie du son de l'EQ et s'il est de bonne facture et qu'il fait ce que je lui demande, c'est tout ce qui m'intéresse. Le maître mot à la prise est efficacité, tant technique qu'artistique. Autrement dit, la technique doit rester "transparente" au regard de l'artiste qui effectue sa performance et ne pas lui barrer la route. Donc si l'EQ numérique est ce que tu préfères, que tu peux le mettre en place plus rapidement et que la latence induite n'est pas un problème alors oui, à la prise, pourquoi pas. D'autant plus qu'aujourd'hui, des solutions comme le totalmix d'RME et l'équivalent d'Universal Audio permettent d'enregistrer avec des plugins à la prise un peu comme on le ferait avec du hardware (par pitié, ne tombons pas dans le débat plugs vs hardware !).

Citation :
Au contraire même, savoir que l'on a les arrières protégés permet de s'éviter quelques hésitations...


Je pense que tout le monde est d'accord pour dire qu'un filet de sécurité n'est absolument pas une contre-indication si on le juge nécessaire. J'ai par contre tendance à penser que la créativité nait des limitations et que c'est en sortant de sa zone de confort qu'on repousse les limites. Comme on dit, quand on n'a pas de moyen, on a des idées. Après comme pour beaucoup de choses, tout est affaire de dosage ;)

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

82
Globule, je comprend bien tout ce que tu veux dire et ton approche est très "scolaire", à savoir, un groupe arrive, on enregistre ce qu'il joue le mieux possible, on mix l'ensemble et c'est terminé

MAIS, nous sommes en 2015 et les techniques de compositions et d'arrangement ont quelques peu évoluées ces dernière années. Parfois, certaines technique de mixage font partie intégrante de l'arrangement voir même de la compo.

side chain
reverse
stutter effect
layering
...

j'en passe

Il n'est donc pas rare de devoir mettre en oeuvre des choses assez complexe lors de l'étape du mixage et le fait d'avoir la version brute des pistes aide très souvent.

CA ne t'es jamais arrivé d'ajouter un chorus, un flanger ou un tremolo sur un son de guitare qui, à la base, n'en contenait pas du tout? (je parle d'effet propre au son de base, pas un auxiliaire pendant le mixage)

Ca m'est arrivé sur une session de metal, en ouvrant un plug-in, le preset de base donnait une espèce de tremolo rythmique assez peu probable. au moment ou l'on a entendu ce preset sur la DI de la guitare, on etait absolument tous d'accord pour dire que c'etait absolument génial et les musiciens voulaient absolument le garder ALORS QU'A LA BASE le son etait totalement différent. ca changeait même carrément l'impact du riff sur le morceau! ET alors? Pourquoi pas?

Je pense qu'il faut savoir vivre avec son temps! on à la chance de pouvoir faire les choses de façon avec énormément de flexibilité! Pourquoi s'en priver?

Au cinéma, il y'a énormément de choses qui sont faites en post production, des scènes entière sont parfois complètement réinterprétées en numérique et il ne reste plus grand chose de la scène brut tournée par les acteurs...

Un monteur son va se contenter des sons des prises? absolument pas!

83
ReNo je pense que tu as mal compris ce que je voulais dire et mélange certaines choses.
En essence, ce que je dis c'est que si on a une vision la plus claire possible dès le départ et que ces choix sont assumés dès le début, on s'économise de l'énergie qui sera bien mieux mise à profit pour les expériences comme celle que tu évoques. En d'autres termes si on doit allouer une grande partie de notre énergie et capacité de concentration/réflexion à des choses qui auraient pu être gérées en amont, il y a de grandes chances de ne pas exploiter tout le potentiel du morceau et ce, qu'on soit en 2015, avant ou après JC.
Dit encore autrement : tu ouvres une session dans le but de la mixer et rien qu'en levant les faders tu as quelque chose qui ressemble déjà à un produit fini. LA SEULE chose qu'il te reste à faire est de mettre en œuvre toute ta créativité pour amener le titre à son plus haut potentiel possible. Tu as plus de chance d'y arriver que si la session ressemble à bagdad au plus fort de la guerre (tant au niveau sonore qu'au niveau de son organisation d'ailleurs).

Citation :
Il n'est donc pas rare de devoir mettre en oeuvre des choses assez complexe lors de l'étape du mixage et le fait d'avoir la version brute des pistes aide très souvent.


La version brute de quoi ? Ce qu'on te donne au mixage EST la version brute, peu importe les traitements qui ont déjà pu être appliqués par l'artiste, le groupe ou le recordist. A moins qu'il n'y ait vraiment un problème avec le son en question, se demander si on aurait pu l'emmener plus loin nous même relève à la fois de la futilité et de l'excès de prétention. La question à se poser c'est : "qu'ont-ils voulu obtenir et comment l'emmener plus loin ?" et pas "pourquoi il a mis cet effet alors que mon X2154ATZ à turbocompresseur est 10 000 fois mieux ?"
Passer du temps à tenter de recréer quelque chose que l'artiste à déjà sué pour obtenir n'est pas ce qu'on pourrait appeler proprement productif. Le traitement fait partie du son, donc de l'arrangement.
Et je suis curieux de savoir ce que tu appelles "complexe". A part du routing et l'utilisation d'outils propres à la tâche, il n'y a rien d'exceptionnel. Ne surestimons pas non plus la technicité de notre travail, la difficulté ne se trouve pas là, loin s'en faut.

Citation :
Ca m'est arrivé sur une session de metal, en ouvrant un plug-in, le preset de base donnait une espèce de tremolo rythmique assez peu probable. au moment ou l'on a entendu ce preset sur la DI de la guitare, on était absolument tous d'accord pour dire que c’était absolument génial et les musiciens voulaient absolument le garder ALORS QU'A LA BASE le son était totalement différent. ca changeait même carrément l'impact du riff sur le morceau! ET alors? Pourquoi pas?


Cet exemple ne remet absolument pas en cause ce que je dis et reste un exemple anecdotique d'un cas ou une modification de l'arrangement s'est révélée être judicieuse. Pendant un mix, il est très courant de tenter des choses de ce type, avec un taux de réussite plus ou moins élevé en fonction de la qualité de la composition, de l'arrangement, de la performance et de l'enregistrement (dans cet ordre). C'est d'ailleurs souvent rejeté par l'artiste JUSTEMENT parce que ça change l'impact du son/du morceau. De fait, plus les éléments que j'ai cité sont au top de leur jeu, moins il y a de place pour les "heureux accidents".

Citation :
Un monteur son va se contenter des sons des prises? absolument pas!


Ce n'est pas le même domaine artistique avec des ficelles différentes quant aux mécanismes émotifs de l'auditeur/spectateur. On ne peut absolument pas comparer. En musique, on a pas le soutien de l'image pour camoufler les défauts du son et les conditions de prises de son sur un tournage sont très loin d'être optimales.
Les contraintes de l'un ne sont pas celles de l'autre, tout comme les besoins qui sont également différents.
J'ai un ami qui a travaillé longtemps chez Digital Factory et qui décrivait lui-même la post prod son comme la "plus grosse rustine du cinéma".

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

84
Citation de globule_655 :

J'ai un ami qui a travaillé longtemps chez Digital Factory et qui décrivait lui-même la post prod son comme la "plus grosse rustine du cinéma".

Lol.
Et le mixage musique c'est le plus gros bandage du live? ;)
(sachant qu'en plus en mix on n'écrit aucune partie, contrairement au montage son icon_facepalm.gif )

[ Dernière édition du message le 12/03/2015 à 16:09:55 ]

85
Il y a t-il des Eq VST permettant de visualiser toutes les pistes en même temps.
Histoire de visualiser sur un seul écran tous les boosts, cut
et avoir une vision globale des Eq ?
86
A ma connaissance il existe des EQ comme le ddmf qui permettent de visualiser plusieurs pistes

IIEQPro.png

Ou encore en utilisant un analyseur comme le blue cat

main_medium.png

Si c'est pour voir en même temps tout les paramètres des plugs, là je ne sais pas... ouvrir plusieurs instances?

[ Dernière édition du message le 25/07/2015 à 11:55:35 ]

87
Le Blue Cat fonctionne très bien pour cela, avec par exemple une couleur par piste.
88
Salut! je vois qu'il y a de grands specialistes alors j'en profite ;)
je me rensdd compte lors de mes mix que j'ai souvent le meme probleme. Ils sont un peu trop sourds et manque d'air, ok ca se rejoint un peu icon_facepalm.gif
Donc je ne fais que des prise brute , je m'explique je ne travaille pas sur l'eq de ma table a la prise car je sais que ma régie n'est pas optimum au niveau du son , je me dis que si j'enleve une frequence a la prise en me fiant a mes ecoutes de la régie du coup il sera trop tard plus tard.
Par exemple mes prises guitares sont trop agréssives ( prise avec un Beta57a au ventre du cone incliné un peu vers le bas ) et manque cruellement de corps, du coup je booste un peu entre 500 et 800htz mais du coup j'ai un mix trop sourd.
Donc ma question est la suivante :
sur quelle plage de frequence on doit travailler pour donner du corps a des guitares electriques, une voix homme et femme, sans pour autant arriver a un son trop sourd....?
Merci d'avance pour vos reponses.
Pour ceux qui voudraient me repondre des truc du genre : commence par avoir un son homogène dans ta régie ;) je leur repond d'avance ce n'est pas ce que j'ai demandé....

Franck Studio SDF

89
Citation de francki09 :

sur quelle plage de frequence on doit travailler pour donner du corps a des guitares electriques, une voix homme et femme, sans pour autant arriver a un son trop sourd....?
Merci d'avance pour vos reponses.


La seule réponse possible est : ça dépend.

Toutes les guitares électriques ne sont pas égales, de même que les voix. Cela dépend également de la manière dont ces éléments contribuent à l'arrangement et de quoi d'autre est composé ledit arrangement. Pour rendre la chose encore plus comique, cela dépend aussi de ton humeur du jour, de ce que tu as mangé la veille ou le matin même voire même de s'il fait beau ou pas dehors ! Je dis ça presque entièrement sérieusement car ce que l'on trouve "rond et chaud" un jour peut très facilement sembler "vaseux et sourd" le lendemain.
De manière générale, en gardant l'exemple des guitare électrique, la bonne guitare sur le bon ampli avec les bons réglages et surtout, le bon guitariste, fera une bien plus grande différence que l'EQ sur la manière dont elle va s'intégrer dans le mix. Il n'est pas rare de n'avoir absolument rien à retoucher quand tous ces éléments sont réunis.

Le placement du micro vient tout juste derrière. Si le son est bon dans la pièce, il ne reste plus qu'à placer le micro de sorte de restituer ce que tu as déjà construit. Sur un ampli grosso merdo, plus ton micro est vers le centre du cône, plus tu auras d’aigües. Et inversement plus tu t'éloignes du centre. Une surabondance d’aigües peut parfois donner l'impression d'un manque de grave. C'est peut être ton problème... ou pas, à toi de voir.

Sinon, tu nous dis trouver tes mixes généralement "trop sourds". Par rapport à quoi et dans quelles conditions ? La logique voudrait que si tu es capable de déterminer (et donc d'entendre) qu'ils sont "trop sourds", tu as donc la capacité de corriger ce défaut in situ PENDANT le mix.

Au delà de ça, il n'y a aucun autre moyen de régler tes problèmes de mix que de régler ceux de ta pièce. L'un ne va pas sans l'autre.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

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Ben voila je redoutais une réponse dans ce genre mais je la comprends elle est logique. Pour les guitares effectivement je comprends ce que tu veux dire, pourtant je place bien mon micro pas trop vers le centre et pas trop vers le bas du cone mais irremediablement quelque soit le guitariste et le materiel utilisé j'ai toujours un son tres etriqué tres medium ( mes enceintes sont Yam Msp5 ce qui ne flatte pas les graves je le sais )
Pour ce qui est des voix il y a bien une regle qui dit que c'est entre telle et telle frequence que l'on peut donner du corps a une voix homme et femme non? je pensais que pour un homme c'etait entre 600Htz et 1000Htz...
Pour ce qui est de mes mix, ta réflexion est logique, les conditions sont : sur mes Msp5 non mais des que je compare mon mix a un mix de reference sur un systeme de base type enceinte d'ordinateur la c'est flagrant mes mix manquent d'air.
Du coup j'essaye de travailler une eq sur le general mais la ca devient du travail tres tres minutieux et mes oreilles ne sont pas asses affutée pour ca:oops2:

Franck Studio SDF