réactions au dossier [Bien débuter] Comment apprendre à mixer ? (1re partie)
- 141 réponses
- 37 participants
- 7 815 vues
- 42 followers
Red Led
Dans l’épisode précédent, nous avons vu comment apprendre à connaitre sur le bout des doigts les outils nécessaires à tout bon mixage. Mais savoir comment fonctionne des traitements audio ne veut absolument pas dire que l’on sait mixer ! Certes, cela fera bientôt trois ans que nous explorons l’ensemble des techniques de base semaine après semaine. Cependant, il me semble ne jamais avoir clairement exposé une méthode d’apprentissage simple de cet art ô combien complexe… Vieux motard que j’aimais !
Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Anonyme
quand je dis bonnes bases en prise de son, ca veut dire, sans eq, comp, reverb,... la résultante des X prises est écoutable via une simple balance de fader
et ca, ca implique déjà pas mal de savoir faire...
- placement de micro
- réglage instrument
- accordage peau de drums
- accordage et intonation de guitares
- réglage ampli (ou simu)
- choix des micros, des directivités
- choix des préamplis
- niveau d'enregistrement
- doublage, pas doublage
- phase, polarité
- édition, suivi de prise
- arrangement
- Justesse
- performance et controle instrumental
L'expérience me montre que plus ces choses, pourtant basique, sont pensées, réfléchies et soignées à l'enregistrement, plus le mixage est simple et évident
Jæckel
Cette série d'articles est vraiment exceptionnelle !
C'est la mode des Revival, 7 titres (ré) enregistrés avec mon ancien groupe d'il y a 15 ans Cosmic Trip Avengers
Beatless
Citation :Tentez d’abord de travailler cela uniquement au moyen du volume, de la panoramique, de l’égalisation et de la compression.
On ne dit pas plutôt du panoramique?
Tu as raison ReNo. Pour résumer "Caca in = caca out".
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
Silos
Je dirais même plus! N'essaies même pas de commencer à mixer avant d'avoir des BONNES BASES en prises de son
Yep ouais mais on peut aller plus loin, y'a un poste à prendre dont on ne parle jamais ou qui est totalement ignoré.
La notion de programmateur.
Un radio les programmateurs musicaux peuvent avoir a leur charge de sélectionner des morceaux, en faire une playlist.
En musique électronique on évoque la programmation pour la production de musique.
Pour la composition à l'image il y a aussi des programmateurs son.
Cette notion de programmateur est la sélection des sons et de la musique en fonction d'un thème, des tendance, d'un style, goûts, attentes.
Hors technique la sélection fait aussi partie des décisions du preneur de son et des différents choix qu'il peut soumettre ou imposer, également du travail du réalisateur artistique en sélectionnant preset, sample et divers sources.
On a beaucoup a apprendre par la prise de son qui permet de faire le lien entre la situation dans laquelle le son a été produit et la diffusion par des haut parleurs mais aussi énormément a apprendre par la recherche d'un ensemble sonore compatible, quelques soit la source en passant par la prise ou pas.
[ Dernière édition du message le 20/07/2017 à 16:05:56 ]
kosmix
xHors sujet :Citation :Tentez d’abord de travailler cela uniquement au moyen du volume, de la panoramique, de l’égalisation et de la compression.
On ne dit pas plutôt du panoramique?
Tu as raison on dit un panoramique en cinéma (technique de prise de vue et format d'image en 35mm). Mais en musique je crois qu'on dit très souvent la panoramique pour désigner la spatialisation (gauche-droite) du son. Par analogie à la "balance" stéréo, terme utilisé pour les amplis hifi. Bien qu'effectivement cet usage ne soit pas correct si on en croit le Larousse.
@Silos : je ne comprends pas bien ce que tu veux dire en parlant de "programmation". Est-ce bien en rapport avec la phase de mixage ? J'ai l'impression que c'est une étape antérieure ?
Sinon très bon article même si beaucoup trop théorique à mon goût. Malheureusement ça ne m'explique pas concrètement comment on fait. Des exemples (sonores, vidéos) où même des illustrations textuelles (moins parlantes cependant) seraient vraiment les bienvenues pour ce type d'article (mais je sais cela serait extrêmement contraignant pour le rédacteur et AF plus largement).
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 20/07/2017 à 18:01:44 ]
Silos
@Silos : je ne comprends pas bien ce que tu veux dire en parlant de "programmation". Est-ce bien en rapport avec la phase de mixage ? J'ai l'impression que c'est une étape antérieure ?
Le programmateur est un métier, c'est celui qui sélectionne les sons ou/et des morceaux, il n'existe pas de formation pour faire programmateur mais ça existe bien dans le milieu audio visuel.
J'en parle comme une introduction sur l’importance de sélectionner les sonorités en apportant cette notion de programmateur, c'est un service qu'on peut s'offrir ou s'improviser quand on a le temps et qui n'est pas présent dans la production sauf quand le budget est conséquent pour faire de la recherche et qu'on évite de photocopier ou puiser dans un model existant, aussi généralement la sélection des sonorités se font en concertation entre réalisateur, le preneur de son, et la personne en charge du mixage, ou encore c'est le taf de la pre prod sans qu'il y ai à proprement parler un programmateur, c'est pourquoi on en parle très peu.
Attention ça n'a rien à voir avec l’arrangement et l'orchestration, là on touche directement les composantes des sons dans un environnement.
En fait il s’agit d'établir une sélection à partir de différentes sources et de différentes prises de sorte à obtenir en ensemble cohérents, en se plaçant du côté du mixage ça correspond à faire un choix entre les différentes pistes à disposition qui sont les plus appropriés à fonctionner entre elles, on jette ce qui n'est pas bon, on garde ou/et on refait autrement...
Dans ce sens, une bonne sélection des sources facilite le mixage, c'est à dire qu'on va faire différents essais en testant différentes prises, source, matériel, traitement afin d'arriver à quelques chose de consistant simplement en ajustant les niveaux, sans chercher de midi à quatorze heure ça veut dire qu'avec des bonnes pistes il n'y presque plus rien à faire au mix, bonne pistes = selection = bonne programmation, pour répondre à ta question oui c'est une étape qui demande une oreille attentive capable de détecter ce qui passera ou pas au mix .
[ Dernière édition du message le 20/07/2017 à 19:17:35 ]
Bertoto
Compo, écriture, enregistrement sans se prendre la tête des diffèrentes parties harware ou soft ware pour avoir une idée de comment ça sonne, repet avec des vrais musicos, rodage et.... si ça vaut le coup on file enregistrer propre dans un studio pro quand on a la chance d'y avoir des potes compétents qui ne vous assassinent pas!
Mais j'éxagère car à force de vous lire sur audiofanzine j'ai appris beaucoup de choses,changé ma façon de voir les choses et je me suis piqué au jeu d'essayer d'être de plus en plus propre sur mes modestes prises personnelles.
Merci à tous.
cyrorcel
Je dirais même plus! N'essaies même pas de commencer à mixer avant d'avoir des BONNES BASES en prises de son
quand je dis bonnes bases en prise de son, ca veut dire, sans eq, comp, reverb,... la résultante des X prises est écoutable via une simple balance de fader
et ca, ca implique déjà pas mal de savoir faire...
- placement de micro
- réglage instrument
- accordage peau de drums
- accordage et intonation de guitares
- réglage ampli (ou simu)
- choix des micros, des directivités
- choix des préamplis
- niveau d'enregistrement
- doublage, pas doublage
- phase, polarité
- édition, suivi de prise
- arrangement
- Justesse
- performance et controle instrumental
L'expérience me montre que plus ces choses, pourtant basique, sont pensées, réfléchies et soignées à l'enregistrement, plus le mixage est simple et évident
Très juste. Il en va de même pour les sons virtuels. Mal choisis, ils auront du mal à se superposer pour être bien mixés.
MAIS une chose encore plus importante, c'est la qualité de l'arrangement ou de l'orchestration. Si un morceau est bien arrangé avec une distribution réussies des tessitures et des timbres, le mix sera très facile (même avec des prises de qualité moyenne). Il m'est souvent arrivé de demander à un guitariste de refaire une piste avec des accords à l'octave ou renversés, pour s'éloigner d'une partie de clavier ou sortir de la tessiture vocale. De même pour la distribution rythmique. Il est souvent préférable d'alléger un rythme du guitare (ou autres) pour laisser un espace naturel (favoriser le dialogue entre instruments) plutôt que de sous-mixer la piste. A ce titre, j'ai toujours trouvé remarquable les morceaux du groupe The Police, qui était parfaitement distribué sur le plan sonore et rythmique (contre-point).
[ Dernière édition du message le 21/07/2017 à 04:59:30 ]
Hakim+K
Et voilà que Red Led se transforme en Nantho. Je ne sais pas comment t'as fait, tu es entré dans son esprit. Parce que le style d'écriture est exactement le même que celui de Nantho. On retrouve "la tisane" (présente dans un article sur 2), on retrouve le respect des subtilités linguistiques (la panoramique, les différents tempi). Si tu as fait le pari avec Nantho que tu réussirais à l'imiter, t'as gagné!
Jæckel
Est-ce que *La* panoramique ne serait pas un abus de langage pour parler de la répartition ou de l'image panoramique ? De même qu'en odontologie, on parle de la panoramique pour dire l'image (radiologique) panoramique, qui elle est de genre féminin ?
Parce que le substantif panoramique est bien masculin.
Mais sans sexisme aucun, hein...
C'est la mode des Revival, 7 titres (ré) enregistrés avec mon ancien groupe d'il y a 15 ans Cosmic Trip Avengers
Bertoto
off-topic
Et oui ça a commencé avec le sexe des anges, un ou une harmonique, heureusement on en parle qu'au pluriel, il n'y a qu'à parler d'orthopantomogramme...
Je mets 10 francs dans le nourin....
[ Dernière édition du message le 21/07/2017 à 11:36:09 ]
srak
Pour apprendre à mixer il faut amha d'abord se forger une oreille analytique. Il faut décortiquer un mix à l'écoute et essayer d'isoler dans sa tête chaque instrument et essayer de voir quelle place il occupe (devant ou derrière), dans quel type d'effet il a pu être envoyé, quels mouvements (automation).
Et puis faire des expériences, se tromper et comprendre pourquoi on s'est trompé et au fur et à mesure suivre son instinct.
Beatless
Citation :Et voilà que Red Led se transforme en Nantho.
Nantho est parti en vacances. Il a prêté son stylo à Red Led?
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
Beatless
Si un morceau est bien arrangé avec une distribution réussies des tessitures et des timbres, le mix sera très facile (même avec des prises de qualité moyenne). Il m'est souvent arrivé de demander à un guitariste de refaire une piste avec des accords
Avant d'en arriver là j'essaie de scinder les instruments avec les EQ.
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
cyrorcel
Citation :Si un morceau est bien arrangé avec une distribution réussies des tessitures et des timbres, le mix sera très facile (même avec des prises de qualité moyenne). Il m'est souvent arrivé de demander à un guitariste de refaire une piste avec des accords
Avant d'en arriver là j'essaie de scinder les instruments avec les EQ.
Pour confirmer mon propos, il m'est arrivé de n'avoir presque rien à mixer sur un titre, tant la répartition du spectre était bonne au niveau des tessitures. C'est peut-être pas évident à comprendre mais chaque ingénieur du son en herbe doit faire la différence entre un "spectre sonore aigüe" et "une tessiture aigüe". Par exemple: si vous avez trois parties de guitares qui jouent dans la même tessiture, malgré une séparation spectrale franche avec des EQ, l'écoute sera difficile pour entendre chacune des parties. En revanche, si les guitares jouent chacune dans une tessiture différente (grave, médium et aigüe) il ne sera même pas nécessaire d'utiliser le moindre EQ pour quelles se séparent et permettent une audition facile et agréable. L'EQ ne servira alors qu'à apporter une couleur spécifique (si nécessaire). On aurait tendance à mettre du brillant sur les cymbales et du Sub sur la basse, mais il y a beaucoup de pros Pop, Rock ou c'est l'inverse (les anglais sont très fort un ce sujet). beaucoup d'igné.sons/arrangeurs anglais (comme Trevor Horn) sont très attentif à la répartition des tessitures. A un point tel, que beaucoup de prod. Anglaises sont mixées à 80% en mono. Seuls les choeurs apparaissent en Stéréo à des moment précis donnant un sentiment d'extra largeur. Quand j'écoute certains titres British, j'ai l'impression qu'ils sont stéréos et quand je passe en mono, il n'y a pratiquement aucune différence. C'est en réalité la pertinence de l'exploitation de l'ensemble des fréquences en fonction des tessitures d'instruments qui donne cette efficacité sonore. Et pour qu'aucun spectre d'instrument ne déborde sur un autre, (avant d'utiliser le moindre filtre) il est préférable que chacun d'eux se trouve sur une tessiture spécifique. Bon je parle de ça, mais je sais que beaucoup trouveront des contres exemples pour prouver que tous les musiciens peuvent tous jouer dans la même tessitures pour un résultat convainquant. Mais le principe est bien réel, et il mérite d'être compris. Et si quelqu'un s'intéresse à l'orchestration classique (ou l'on ne parle JAMAIS de mixage) il n'y a QUE des principes de tessitures d'instruments à respecter sans quoi le son de l'orchestre ne sera pas "nourri" et le son sera... "pourri"
[ Dernière édition du message le 21/07/2017 à 16:37:09 ]
Beatless
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
Hakim+K
Après Beatless, si ça vexe le guitariste quand on lui demande de jouer autre chose, c'est peut-être aussi le signe qu'il encore pas mal à apprendre du côté compo, harmonie ou solfège et passer la vexation il est toujours bon d'apprendre et de progresser.
[ Dernière édition du message le 21/07/2017 à 21:38:32 ]
Beatless
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
Hakim+K
Oui de la diplomatie, mais c'est finalement leur rendre service.
Et quelqu'un du métier qui t'expliques ce qui ne va pas dans ta compo, ça vaut de l'or. Rien ne l'oblige à le faire. Si il le fait en donnant des arguments solides il faut l'écouter et le remercier, pas être vexé.
Après on peut composer à l'oreille, c'est ce que je fais. Mais quand vient le moment des arrangements il faut un minimum connaitre l'harmonisation et les gammes. Pas besoin de faire le conservatoire, les explications dans les tutos de Newjazz sont déjà une très bonne base.
... et merde j'suis de nouveau HS, allez zou tout en orange
Beatless
Je suis d'accord avec toi.
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
Silos
C'est en réalité la pertinence de l'exploitation de l'ensemble des fréquences en fonction des tessitures d'instruments qui donne cette efficacité sonore.
L'efficacité sonore c'est aussi la conceptualisation de la polyphonies des timbres et encore l’excitation et l'agencement de l'espace dans lequel on place les instruments et divers sources sonore.
cyrorcel
Cyrorcel, sur le principe tu as raison. Mais avant d'en arriver à vexer le zicos parce que tu lui fais rejouer sa partie avec d'autres accords tu n'essaies pas de séparer avec les EQ ?
Je crois qu'un orchestre classique à une disposition stéréophonique.
Si, tu as raison, on peut toujours essayer de donner de l'air à un mix avec des égalisations différentes sur les sources, mais si par exemple, un Fender Rhodes joue des accords dans le médium au même endroit qu'une guitare électrique (Clean) , il va falloir déformer sérieusement le spectre pour donner du relief et séparer les instruments. Alors qu'en demandant à l'un des deux de reverser ses accords pour aller vers l'aigüe, la séparation est naturel et le spectre est mieux rempli sans être plus fort.
A propos de ta remarque sur le son Stéréo d'un enregistrement classique, il s'agit d'une distribution gauche/droite des instruments comme disposés dans la salle. En aucun cas, la conversion "Mono" ne change l'équilibre des timbres ou du spectre. La difficulté en orchestration symphonique c'est de pensée "tessiture" en même temps que la recherche du timbre.
Par exemple: Si une ligne de Violoncelle ne sort pas suffisamment dans une orchestration, il ne sera pas possible de demander aux musiciens de jouer plus fort, ni au technicien de monter le micro de la section. L'orchestrateur sait qu'il suffit d'ajouter à l'unisson un "Basson". Le timbre médium très marqué du basson ajoutera les harmoniques "nerveuses" qui manquent aux violoncelles. Dernier exemple: Si une partie de bois (Clarinette, hautbois, flute) manque de présence dans une orchestration, il ne faut pas demander au mixeur d'ajouter des aigües à la piste de la section (c'est inadapté) Il faut juste que l'orchestrateur ajoute un Piccolo à l'octave de la partie la plus aigüe. etc...
[ Dernière édition du message le 21/07/2017 à 23:46:18 ]
Silos
Par exemple: Si une ligne de Violoncelle ne sort pas suffisamment dans une orchestration, il ne sera pas possible de demander aux musiciens de jouer plus fort, ni au technicien de monter le micro de la section. L'orchestrateur sait qu'il suffit d'ajouter à l'unisson un "Basson". Le timbre médium très marqué du basson ajoutera les harmoniques "nerveuses" qui manquent aux violoncelles. Dernier exemple: Si une partie de bois (Clarinette, hautbois, flute) manque de présence dans une orchestration, il ne faut pas demander au mixeur d'ajouter des aigües à la piste de la section (c'est inadapté) Il faut juste que l'orchestrateur ajoute un Piccolo à l'octave de la partie la plus aigüe. etc...
Par chez moi, on appel ça le sound layering ou en français l'empilement ou superposition des sons
Beatless
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
- < Liste des sujets
- Charte

