Depuis le lancement de leur toute première pédale en 1993, les danois de Carl Martin n’ont cessé d’étendre leur catalogue et proposent aujourd’hui plus de 44 effets. Les overdrives sont légion parmi cette offre pléthorique, mais l’une d'elles nous a tapé dans l’oeil : la pédale DC Drive.
La DC Drive fait partie de la série Vintage du constructeur. Elle est censée incarner la simplicité et la polyvalence au sein de cette gamme, mais elle n’en est pas moins dénuée d’intérêt. Tout d’abord, elle possède deux canaux : un overdrive, et un boost indépendant, avec un footswitch pour chacun. De plus, le boost est doté d’un réglage de volume, et un sélecteur permet de modeler la saturation en plus des trois réglages habituels Drive, Tone, et Level.
Côté boîtier, la pédale est très simple, mais jolie. Elle doit surtout cela à sa robe métallique légèrement pailletée dont la couleur à mi-chemin entre l’orange et le saumon est peu commune.
How does it sound ?
Insistons dans un premier sur l’indépendance du boost. Ce sont bel et bien deux effets que propose la DC Drive ! Il s’agit d’un véritable clean boost, qui ne sature jamais même lorsqu’on pousse le potard augmentant le niveau de sortie.
Le niveau de sortie est d’ailleurs globalement impressionnant sur cette pédale. Il en va de même pour les saturations. Elle peut clairement faire office de distorsion. L’overdrive offre des sonorités assez particulières. La saturation est très sèche. Elle ne « traîne » pas, ce qui offre un côté très dynamique. C’est intéressant car cela tranche avec le son de la majorité des pédales de ce type. Le sélecteur à deux positions change le son de façon importante. En mode Reg, le résultat est très brillant, et le bas se retrouve littéralement mangé. Cela peut être utile, notamment pour sortir d’un mix. Pour obtenir plus de graves, il faut passer en mode Fat. C’est clairement trop prononcé pour une Les Paul, mais très bien pour rendre les sonorités d’une Strat plus crémeuses.
Le boost s’associe très bien au canal overdrive. Il donne un peu plus de corps, de chaleur, de liant. Il peut aussi, bien évidemment, ajouter une bonne dose de volume. Dans tous les cas, le son reste très précis. C’est parfait pour des solos, et il redonne un peu de vie au mode Reg.
Enfin, le réglage de tonalité est très sensible. Il est assez efficace, mais assourdit très vite le son lorsqu’on le pousse un peu vers la gauche.
Conclusion
Sans être impressionnante au niveau sonore, la DC Drive remplit amplement le contrat initial : proposer une overdrive polyvalente et simple, mais malgré tout assez complète. Le boost indépendant est très pratique, le caractère de la saturation est atypique, la grande réserve de gain est appréciable, et le sélecteur permet de s’adapter à différentes situations. Son tarif est en plus très honnête au vu des possibilités, puisqu’il est de moins de 100 euros.
Il est difficile de trouver de véritables défauts à cette pédale. On aurait aimé garder un son plus ouvert en tournant le potard de tonalité vers la gauche, mais ce n’est pas non plus dramatique. Un EQ plus complet pour dompter le mode Fat aurait aussi été appréciable. Au final, cette pédale fait l’effet d’un bon élève qui ne s’autorise aucune sortie de route, en bien comme en mal. Le tout est très sage, et, finalement, un peu ennuyeux. Cela ne l’empêche pas de décrocher la jolie note de 4/5, et notre Award Rapport Qualité/Prix.