Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
12 réactions

Test de la pédale d’overdrive Catalinbread Dirty Little Secret mkIII - Du murmure au râle

6/10

Catalinbread est certainement le plus fou des fabricants de pédales. Pourtant, en marge de ses effets dingos, la marque propose aussi des machines moins atypiques, et notamment quelques overdrives. Puisqu’il faut faire des choix dans la vie, nous avons sélectionné la Dirty Little Secret mkIII. Cette pédale est censée reproduire les sensations offertes par les amplis Marshall Plexi du début des années 70. Pari réussi ?

Accéder à un autre article de la série...

La Dirty Little Secret mkIII prend la forme d’un petit boîtier gris métal­lisé et pailleté. La fabri­ca­tion paraît quel­conque, mais l’illus­tra­tion fron­tale est plutôt jolie et origi­nale. Le foots­witch est un peu pénible à enfon­cer, mais les boutons, eux, font le job. On pour­rait néan­moins s’at­tendre à un peu plus pour une pédale qui coûte une certaine somme… Mais nous y revien­drons !

Au niveau des potards, la DLS mkIII propose un EQ de 3 bandes complet. Comme on n’aime pas faire les choses comme tout le monde chez Cata­lin­bread, le potard Bass est situé à droite, alors que le contrôle Treble est à gauche ! Il faut ajou­ter à cela un bouton Master permet­tant de régler le volume, et un contrôle Pre-amp agis­sant sur la satu­ra­tion. Comme nous l’in­diquent ces appel­la­tions, la Dirty Little Secret mkIII a vrai­ment pour ambi­tion de rempla­cer un ampli.

How does it sound ?

Notre pédale réserve une petite surprise sous son capot. En effet, un sélec­teur interne permet de choi­sir entre deux modes : les bien-nommés Super Lead et Super Bass

Débu­tons avec le mode Super Lead. L’on obtient alors des sons avec pas mal de satu­ra­tion, même lorsque le potard Pre-amp est au mini­mum. Le son est très épais, et typé vintage. Le bas est aussi très présent, le son granu­leux, et l’on s’ima­gine parfai­te­ment jouer du stoner ou du punk. Elle fera aussi l’af­faire pour du rock old school façon Led Zeppe­lin. Bref, nous sommes vrai­ment dans un univers typé Marshall. Les grosses satu­ra­tions sont très réus­sies, mais tout cela manque un peu de tran­chant.

Le mode Super Bass est bien moins saturé. Il est idéal pour des sons crun­chy. Le son est plus creusé, et très chaud, mais les basses sont vrai­ment trop présentes. Il ne faut pas hési­ter à jouer avec l’EQ pour équi­li­brer l’en­semble, ce qui s’avère effi­cace. On semble aussi perdre un peu en dyna­mique avec ce mode, mais cette impres­sion d’at­taque moins franche est surtout liée à la nature très mate du son. Quant aux grosses satu­ra­tions, elles sont diffi­ci­le­ment exploi­tables puisque l’on obtient rapi­de­ment une bouillie sonore.

L’EQ de 3 bandes est très progres­sif. Il est utile vu la forte colo­ra­tion appor­tée par la pédale. Le bouton Bass enlève du grave, mais n’en ajoute pas réel­le­ment. Ce n’est pas problé­ma­tique, tant la Dirty Little Secret en est pour­vue quoi qu’il arrive. À l’in­verse, il n’est pas évident d’ob­te­nir des sono­ri­tés vrai­ment brillantes et tran­chantes. Notons enfin que, quels que soient le mode et les réglages, le volume reste homo­gène.

Conclu­sion

La Dirty Little Secret mkIII est une over­drive sauvage repro­dui­sant avec réus­site l’em­preinte sonore de Marshall. La machine s’ap­pré­hende d’ailleurs comme un ampli. Par exemple, pour obte­nir un véri­table clean, il vous faudra utili­ser le volume de votre guitare. Il se dit égale­ment qu’elle se comporte très bien avec d’autres pédales.

Mais l’ef­fet de Cata­lin­bread n’est pas exempt de défauts. Le choix d’un sélec­teur interne pour modi­fier les modes est problé­ma­tique : les sono­ri­tés sont telle­ment diffé­rentes entre les modes qu’il est dommage de ne pas pouvoir bascu­ler plus faci­le­ment entre ceux-ci. La pédale a aussi le défaut de ses quali­tés : elle manque un peu de tran­chant, de brillance, et même de finesse. Bref, un peu plus de poly­va­lence aurait été la bien­ve­nue, d’au­tant plus que le prix est assez élevé (205 euros).

Il ne nous paraît donc pas envi­sa­geable d’ache­ter la Dirty Little Secret mkIII comme premier over­drive, ou comme effet prin­ci­pal. Mais l’in­ves­tis­se­ment vaut le coup si l’on recherche ce type précis de sono­ri­tés.

  • Catalinbread Dirty Little Secret MKIII : Catalinbread Dirty Little Secret 1
  • Catalinbread Dirty Little Secret MKIII : Catalinbread Dirty Little Secret 2
  • Catalinbread Dirty Little Secret MKIII : Catalinbread Dirty Little Secret 3
  • Catalinbread Dirty Little Secret MKIII : Catalinbread Dirty Little Secret 4

 

← Article précédent dans la série :
Le style danois
Article suivant dans la série :
1 + 1 = 1 →

Notre avis : 6/10

  • Un effet sauvage avec du caractère
  • L’esprit Marshall est là
  • EQ de 3 bandes progressif
  • Deux modes vraiment différents…
  • … mais pourquoi un sélecteur interne ?
  • Quel que soit le mode, on reste sur du son gras et épais
  • Manque un peu de finesse
  • Le prix

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre