Désormais en version 4 et ayant subi un lifting complet, Reason nous revient avec de grandes nouveautés : un arpégiateur monophonique, une nouvelle interface audio/midi, un nouveau synthétiseur semi-modulaire, un mixeur rythmique ‘ReGroove’, et surtout un séquenceur entièrement refait.
Désormais en version 4 et ayant subi un lifting complet, Reason nous revient avec de grandes nouveautés : un arpégiateur monophonique, une nouvelle interface audio/midi, un nouveau synthétiseur semi-modulaire, un mixeur rythmique ‘ReGroove’, et surtout un séquenceur entièrement refait.
Grâce à son interface claire et sa très grande polyvalence, Reason s’est implémenté dans bon nombre de processus de création musicale. Au fur et à mesure de ses différentes versions, ce logiciel a trouvé sa place tant comme boîte à outils indispensable du producteur que comme workstation complète et entièrement autonome. Rappelons que Reason est une solution complète de création musicale qui présente sous forme de racks virtuels des synthés, boîte à rythmes, lecteur d’échantillon REX, table de mixage, effets, des outils MIDI et dont le routing des différents éléments est assuré par des câbles virtuels.
Déballage
Commençons par du superficiel, le packaging. Il est résolument très classieux et présente après l’ouverture de plusieurs compartiments l’unique DVD nécessaire à l’installation du logiciel ainsi que la carte d’enregistrement, d’un noir du plus bel effet. Propellerhead utilise un système d’enregistrement par simple clé alphanumérique sur son site, aucun dongle usb ou connexion internet n’est donc requis avant d’installer.
Une fois le DVD dans la machine, on installe. Dans le cas où une ancienne version est détectée, l’installeur vous propose de désinstaller l’ancienne version. Ici, pas de souci à se faire : tous vos anciens réglages sont conservés (paramètres de carte son, interfaces midi connectées, les sous-dossiers de /Propellerhead/Reason, jusque dans les derniers fichiers ouverts, tout est toujours là, après la nouvelle installation).
Avant d’aller plus loin, il est important de préciser qu’on peut se lancer avec confiance dans l’exploration de ce logiciel. Avec Reason, pas de risque de plantage intempestif dû à une utilisation standard et même poussée. Pas de modules à moitié développés, pas d’erreur après une simple suite d’opérations trop rapide. En effet, avant la release de la version 4.0, pas moins de 6 versions bêta ont été distribuées gratuitement par Propellerhead aux personnes ayant enregistré une version précédente. Ces versions ont permis un debuging complet du logiciel grâce aux utilisateurs directement. La sortie très récente de Mac OS X 10.5 – Léopard n’a d’ailleurs posé aucun problème à Reason et bien qu’il ne m’ait pas été donné de voir son comportement sous Vista, Reason est estampillé ‘Works with Windows Vista tm’.
Retrouver la Reason
Un zest de configuration plus tard (sélection de la carte son et facultativement, détection automatique du matériel MIDI, choix du template d’ouverture, charge CPU max autorisée, etc.), nous voilà devant le nouveau Reason. Bien que le système de fenêtre au format rack ne puisse pas être étiré, et que l’emplacement du moteur audio virtuel, le séquenceur et la barre de transport soient reconnaissables, tout a été relooké. Aussi allons nous faire un petit tour du propriétaire pour voir ce qui a changé…
Tout d’abord, le ‘Hardware Device’ se décompose maintenant en trois panneaux et intègre un code couleur aux sorties pour détecter facilement leur état : utilisable, indisponible, en utilisation.
Le séquenceur est entièrement refait, on peut d’ores et déjà le voir, mais on y reviendra plus tard car ces nouveautés méritent un chapitre entier de ce test. Le système de fenêtre détachable déjà présent dans les autres versions est cependant toujours appliqué dans cette mouture.
Le ‘Reason Transport’ n’échappe pas à sa mise à jour en présentant notamment : un affichage temporel en mesure ou au format horaire, des nouveaux modes d’enregistrement ‘new alt’ (prise alternative, qui mute l’ancienne prise) et ‘new dub’ (qui ajoute une nouvelle couche à la piste tout en continuant de lire l’ancienne) et enfin un nouveau bouton, volant la place de l’ancien ‘Pattern shuffle’, ‘Regroove Mixer’ dont nous parlerons plus tard.
Enfin, une nouvelle fenêtre d’outil présente un accès rapide à la liste de tous les modules permettant d’un simple drag’n’drop d’ajouter dans le rack un nouvel élément. On trouvera également différents outils comme des paramètres de quantize, un outil de transposition des notes sélectionnées, changement de tempo des notes, et nettoyage de l’automation.
Jusque-là, le relooking semble certes bien réussi, mais qu’en est-il des nouveautés à utilisation ?
On aurait Thor de s’en priver !
Annoncé comme une grande nouveauté de cette version 4, le nouveau synthétiseur semi-modulaire ‘Thor’ est fourni avec une centaine de patches ‘signature’ de bonne facture permettant de solides bases de compréhension du synthé, ainsi qu’une palette sonore polyvalente et de qualité (n’attendez cependant pas des presets de Klaus Schulze ou de Rob Zombie). Beaucoup d’autres presets, classés par type d’utilisation sont également disponibles.
Le Thor est basé autour de 3 slots d’oscillateurs pouvant être sélectionnés parmi les 6 disponibles :
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Un générateur ‘analogique’ dent de scie, triangle, carré ou sinus
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Un générateur à table d’ondes.
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Un oscillateur FM.
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Un générateur de bruit.
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Un multi oscillateur (permettant d’ajouter une quinte ou une octave au signal initial).
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Un générateur à phase modulée.
On trouve également 2 étages de filtres pouvant être assignés aux oscillateurs ainsi qu’un filtre général en sortie de chaîne. Ces 3 slots de filtres peuvent être quant à eux sélectionnés parmi 4 types de filtres :
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Un filtre reasonnant passe bas.
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Un filtre passe-bande/ coupe bande.
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Un filtre à formant.
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Un filtre en peigne ‘Comb Filter’.
Au rang des fonctionnalités de ce synthé, on trouve également :
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4 enveloppes, dont 2 pouvant être bouclées (pouvant servir de LFO supplémentaires grâce au routing interne)
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1 Shaper
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2 LFO
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Un chorus
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Un délai
Le routing se déroule ensuite dans une matrice à 12 paramètres où il est possible d’assigner par exemple, une des quatre entrées ‘audio’ (signal sortant d’un autre module) à la fréquence de coupure du filtre en sortie… [audio reason_audiotofilterfreq.mp3] (cf. l’exemple audio où nous avons routé la sortie d’un Dr.REX dans l’entrée audio 1 du Thor puis assigné la fréquence de coupure du filtre à ce paramètre.)
Enfin, dans les fonctionnalités de ce nouveau synthétiseur, on peut trouver un step-sequencer de 16 pas. Celui-ci étant également assignable à différents éléments en l’utilisant comme note, niveau de vélocité ou encore ‘curve’, c’est-à-dire en utilisant une des 127 valeurs de chaque pas pour en faire une sorte de LFO programmé. Petit hic de ce step-sequencer au niveau de l’ergonomie, il est obligatoirement lié au preset. Aussi, une fois qu’on s’est amusé à trouver sa ligne de basse aux petits oignons, si on change de preset, on perd la ligne avec. L’utilisation de la bonne vieille ‘Matrix’ reste donc de mise en tant que step-sequencer. Celui du Thor étant plus dédié à la programmation de sons évolutifs qu’à un vrai travail de composition de boucles musicales.
Quid du son ?
L’approche très polyvalente en fait une vraie machine à créer du son. Certes on reste relativement loin des grands synthés modulaires, mais on arrive tout de même au bout de quelque temps à trouver des choses très intéressantes et définitivement exploitables.
Après quelques heures d’utilisation, plusieurs choses sont à remarquer. La première est qu’on ne se servira vraisemblablement plus du ‘Substractor’, ce mythique synthé de Reason qu’on peut dévisser virtuellement, présent depuis la version 1. Le Thor peut faire la même chose, et mieux. C’est avec plaisir cependant qu’on retrouve le vieux synthé lorsqu’on ouvre un ancien projet ; sa présence dans cette version 4 de reason ne s’explique que d’un point de vue historique et de rétro compatibilité. La seconde est qu’il faut bien l’admettre, ‘ça sonne grave’ pour un synthé de Reason. La modularité permet une palette sonore vraiment impressionnante et les différents éléments (Oscillateurs, filtres) sont vraiment convaincants. Enfin, la qualité du son que sort ce synthé pourrait être considérable en ressources CPU, mais il n’en est rien !
Polyvalence, qualité, faible consommation CPU… Le Thor tient bien sa place dans les modules de Reason et apporte véritablement un plus à l’ensemble des modules déjà présents tout en se permettant de prendre une place importante. Sa complexité n’en fera peut-être pas le synthé préféré du compositeur, mais la qualité générale de ses sons lui assure une place quasi certaine dans les prochaines productions sérieuses réalisées avec le logiciel.
Voici quelques exemples sonores :
Le séquenceur
Résolument le point le plus important en matière d’utilisation, le séquenceur a été entièrement revu. Pour ceux qui auraient connu l’évolution du séquenceur avec la version 3 (possibilité de mute/solo des pistes midi, etc.), et qui avaient été déçus des modifications apportées, ils seront sûrement rassurés, Reason a désormais un séquenceur digne de ce nom.
Les deux modes ‘arrangement’ et ‘édition’, comparables à ceux de Live sont toujours présents, mais que de changements !
Le mode édition
Tout se passe désormais à l’intérieur de ‘clips’. On commence par créer un clip de x mesures et ensuite, on passe dans le mode d’édition traditionnel dont tout a été optimisé. À noter que désormais, seule la vélocité des notes est liée au clip des notes séquencées. Ajouter une automation correspond à ajouter un clip sur une ‘bande’ d’automation. Cette approche pouvant paraître déroutante permet en fait une excellente gestion des boucles MIDI avec la possibilité de faire suivre ou non une automation ou de la décaler à notre guise sans rapport aucun avec les notes programmées.
L’édition des patterns (ReDrum, Matrix, etc.) a été elle aussi entièrement revue en permettant désormais d’en ajouter une et de laisser un espace vide pour que rien ne soit joué. Un simple clic sur le bloc permet de choisir la banque et la pattern. Rien de révolutionnaire, mais un gain de temps énorme vis-à-vis des anciennes versions.
Un détail ayant son importance également, lors de l’édition des notes, désormais, on obtient ses informations (position, durée, note et valeur de vélocité) qui sont éditables. Il en est de même pour les points de l’automation, très pratique pour faire une dent de scie parfaite ou revenir à une valeur précise.
La fenêtre d’outil prend également une part très importante lors de l’édition dans le piano roll avec de très grandes nouvelles fonctionnalités (pour Reason) comme : la définition de la vélocité (ajout, fixe, soustraire), la longueur des notes, la gestion du legato, la transposition ou encore le groove appliqué.
Le mode arrangement
Parmi les révolutions du séquenceur, on trouvera la gestion de ‘bandes’ par pistes. Ce système déjà connu de bien d’autres séquenceurs fait son entrée dans celui de Reason et il permet notamment de gérer des prises alternatives, pour un solo enregistré par exemple. En effet, chacune de ces bandes sont commutables et tous les clips peuvent être mutés indépendamment. Elles permettent également d’utiliser des couches en overdub. Ces couches peuvent être très utiles pour enregistrer des parties de batteries si on n’est résolument pas batteur. D’abord la grosse caisse puis le charley, la caisse claire, les toms… Cela uniquement sur 8 mesures. Ensuite, à notre guise de faire évoluer la pattern en modifiant le groove du charley de la mesure 9 à 16 et de muter la caisse claire. Les bandes notes peuvent ensuite être concaténées très aisément en une seule.
On distingue 3 types de bandes :
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Les bandes ‘notes’, assignables à des groove du ReGroove et re-nommables et commutables.
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Les bandes d’automation qui peuvent être activées ou désactivées.
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Les bandes ‘Patterns’.
Outre ces différentes modifications apportées, on trouvera énormément de petits plus par rapport aux anciennes versions de Reason, par exemple, un pre-roll à l’enregistrement (bien qu’il ne soit pas configurable), la possibilité de nommer les pistes, les bandes et les clips de manière indépendante, la gestion (anecdotique, mais toujours pratique) de la couleur des pistes, la possibilité de passer une piste en miniature. Autant de petites fonctionnalités dont on ne doit pas s’ébahir, mais qu’on a plaisir à trouver tant elles manquaient aux versions précédentes.
Pour les musiciens qui ne travaillent pas uniquement en 4/4 à 90 BPM (si si, ça existe toujours en fait…), l’une des plus grandes lacunes des versions précédentes a été réparée : il est désormais possible non seulement de modifier le tempo en cours de morceau, mais on peut également changer la signature rythmique en cours de morceau. Ce détail aux yeux de certains avait contraint Reason à se séparer d’un bon nombre de compositeurs, ne pouvant gérer le décalage des mesures pour un break en 3/4 ou une mesure en 7/8.
En un mot comme en cent, Reason 4 a bel et bien rattrapé son retard au niveau du séquenceur. On reste cependant loin des possibilités que peuvent offrir des Cubase ou Logic, mais tout est là pour pouvoir parler vraiment de programmation MIDI et ce, de manière confortable. Au niveau de l’utilisation, la nécessité de travailler en clips peut être troublante les premiers instants pour un utilisateur des anciennes versions de Reason, mais en très peu de temps, leur manipulation s’avère judicieuse et très pratique.
Reason n’est donc pas devenu une usine à gaz et son séquenceur est accessible et ergonomique. Rien de révolutionnaire surtout vis-à-vis de la concurrence, mais un véritable travail d’écoute des besoins des utilisateurs a permis de voir l’apparition d’autant de petites fonctionnalités qui font revenir Reason dans la cour des grands.
Encore du nouveau
L’un des gros problèmes lorsqu’on compose en piano-roll, ou d’une manière générale avec des outils ‘quantize’ est la perte du groove, de l’âme du musicien, du James Jamerson qui sommeil. Fort de ce constat et dans son approche ‘tout styles’, l’équipe de Propellerhead a introduit une véritable nouveauté : un mixer de groove, ‘ReGroove Mixer’, le bien nommé.
Mais, de quoi s’agit-il ? Au premier abord, on pourrait croire à une vraie table de mixage, un fader, des potards, 32 ‘tranches’… Il s’agit en fait d’un outil de gestion des paramètres d’altération de la lecture des notes MIDI (rien que ça !?). Pour faire simple : vous avez écrit une charley à la croche (1/8) et elle est froide comme le pôle Nord, ça ne peut être qu’une machine qui produit ça. Plutôt sympa me direz-vous ? Oui, si vous faites de l’électro minimaliste en hommage aux années 80, mais beaucoup moins si vous utilisez Reason pour faire l’instru d’une chanteuse soul. C’est dans ce cas entre autres que vous sortirez votre ReGroove, que vous modifierez un peu la lecture, en mettant le charley un peu au fond du temps, de temps en temps, et avec une vélocité variable.
Le gros avantage de ce nouvel outil est qu’à partir d’une programmation simple et intuitive ‘poum poum tchac’, on obtient très vite des résultats intéressants et, poussé dans ces retranchements, ce ReGroove fera le bonheur des aficionados de glitch. En effet, le ReGroove ne s’occupe pas uniquement de décaler en lecture le début de la note, il permet de gérer une modification de la vélocité, de la durée des notes, de la quantité de shuffle et aussi d’un placement aléatoire de la note dans le temps, et ce, pour l’intégralité des séquences midi, qu’elles soient rythmiques, notes ou REX. Toutes les modifications importantes d’une tranche de ReGroove s’effectuent dans la fenêtre d’outils, pas forcément intuitivement.
Pour appliquer un groove, on peut soit appliquer à une bande de notes une des 32 ‘tranche du ReGroove’, soit faire respecter le groove à la bande, c’est-à-dire décaler les notes en elles-mêmes dans la fenêtre du séquenceur et non plus utiliser le moteur en lecture.
Dans l’idée, c’est un outil très intéressant. En pratique, l’ergonomie est déstabilisante et demande un effort, contrairement à tout le reste qui vient le plus naturellement du monde. Chose étonnante, compte tenu de l’aspect ‘table de mixage’, c’est qu’aucune automation n’est possible sur le ReGroove, on peut uniquement passer les clips d’une bande à l’autre, elles-mêmes étant assignées à différentes tranches de la console de Groove Reason… On s’étonne de la présence d’un fader (certes contrôlable en temps réel par un contrôleur), dont le mouvement ne sert alors pas à grand-chose…
Encore du nouveau, suite
Encore un nouveau module : le RPG-8, un arpérgiateur monophonique de 16 pas. Rien d’extraordinairement nouveau au niveau des fonctionnalités : gestion de la vélocité, différents types d’arpèges : up, down, up / down, random, manuel, gestion du nombre d’octave de l’arpège, gestion du pivot de l’arpège : note la plus basse, note la plus haute, 3–1 et 4–2, etc. Le système d’entrées ‘cv’ est par contre très touffu permettant un bon nombre d’interactions avec d’autres modules. On note par exemple : gestion de la longueur des notes, de la vélocité, de la résolution. Ces entrées permettent donc de faire évoluer l’arpège à partir d’autres paramètres, comme ceux envoyés depuis une ‘matrix’ en mode curve, permettant d’accélérer et diminuer le tempo de manière contrôlée.
Tous les périphériques ont été modifiés pour permettre le contrôle via le RPG-8.
Pour finir, quelques petites modifications bienvenues dans le combinator :
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Transposition indépendante de chacun des modules
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Sélection de source libre
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Les contrôleurs de ‘performance’ assignables en tant que sources
Dans le NN-XT :
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Mapping automatique
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Fonction Group Mono (permettant de gérer l’arrêt de la lecture d’un sample de ‘charley ouvert’ si le ‘sample charley fermé’ est joué)
Dans l’interface générale :
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Le logiciel est désormais localisé et entièrement traduit en anglais, français, allemand, japonais.
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Raccourcis claviers revus de manière beaucoup plus logique et intuitive (mais toujours figés)
Conclusion
Voilà, on a vu ce qu’il y avait à voir… Qu’en dire au final ?
Au niveau de la mise à jour
Tout d’abord qu’on prend un réel plaisir à travailler sur cette nouvelle version. Tout est réussi au niveau du relooking, des optimisations diverses et des petits riens qui changent la vie. Le séquenceur est désormais plus que satisfaisant, le nouveau synthétiseur a une place intéressante, l’arpeggiateur est très bon, le ReGroove, malgré quelques signes de jeunesse, pourrait devenir un module utilisé fréquemment. Le logiciel est toujours très portable (on peut enregistrer une version ‘compilée’ d’un morceau qui contient directement les samples intégrés pour l’exploiter sur une autre station de travail), léger, stable… Dans la lignée de Reason, de mieux en mieux.
Puisqu’il faut être critique aussi, les plus exigeants seront peut-être déçus de ne pas trouver d’optimisation des modules d’effets, et, peut être le point noir de cette mouture compte tenu de la grosse mise à jour, aucune nouveauté concernant la table de mixage. On a toujours que 14 canaux par table (qui restent linkables, mais désespérément indépendantes), un étage d’EQ plus que léger (high, low), uniquement 4 effets send. On aurait pu rêver une table à 16 canaux, une autre à 32, avec des EQ paramétriques 3 bandes.
Vis-à-vis du reste du marché
Ici, on attaque les questions qui fâchent… En effet, la philosophie de Propellerhead concernant sa workstation est stricte, on n’enregistre pas de l’audio dans Reason et on ne sort pas du midi depuis Reason. Un choix qui s’explique compte tenu de la portabilité du logiciel, sa stabilité et son prix. On a tout de même un petit pincement au cœur en imaginant juste une poignée de piste audio qui, sans grandes possibilités de montage, permettrait d’enregistrer une voix chantée sur la longueur et d’appliquer les effets internes de Reason… Bien sûr, la méthode Rewire est toujours présente et fonctionne plutôt bien, mais on se demande pourquoi un séquenceur audio Freeware (par exemple) ne soit pas inclus pas dans le package de base.
D’un point de vue d’utilisateur, ces quelques frustrations mises à part, Reason 4 reste un outil de grande qualité, extrêmement polyvalent à un prix reasonable. Cette nouvelle version ne déçoit pas et le remet dans la liste des incontournables, à essayer, à adopter.