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Test du service de Mastering en ligne Mastering Box

Suite logicielle de mastering de la marque MasteringBOX

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Test écrit
63 réactions
La boîte à musique
9/10
Award Qualité / Prix 2024
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Un service en ligne, qui propose un peu de gratuité, beaucoup d'illimité, mais surtout... des masters de grande qualité ! On vous emmène visiter Mastering Box, dont on est ressortis franchement enthousiastes.

Test du service de Mastering en ligne Mastering Box : La boîte à musique
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On sort en boîte

Voici donc la nouvelle étape de notre voyage parmi les services de maste­ring en ligne : Maste­ring Box. Lors de notre arri­vée sur la page d’ac­cueil, deux mots en gros carac­tères nous donnent le ton, Maste­ring et Facile. Ce programme est déve­loppé en dessous de manière tout aussi détaillée et loquace : « Facile. Rapide. Abor­dable. ». Allons voir ce qui se cache derrière cette écono­mie de mots. Le service qui nous est proposé se divise en trois étapes : analyse de notre fichier origi­nal par l’al­go­rithme, propo­si­tion du master de base, pré-écoute et ajus­te­ments avant de géné­rer le master final. Nous revien­drons plus tard sur les ajus­te­ments propo­sés, mais attar­dons-nous déjà sur les quelques spéci­fi­ci­tés, assez remarquables, de ce service. Maste­ring Box fait partie des sites qui proposent le plus de formats de fichiers à télé­char­ger, en l’oc­cur­rence quatre. Le master est dispo­nible en M4A 128 kbps (une rareté !), MP3 320 kbps, en WAV 16 bit 44,1 kHz (soit le format CD), et en « HD » 24 bit 48 kHz. De notre point de vue, le terme de HD n’est pas vrai­ment adapté pour cette réso­lu­tion, on en atten­drait une fréquence d’échan­tillon­nage supé­rieure, mais ce format WAV 24 48 est en réalité celui qui nous est le plus utile, alors on le prend ! Par ailleurs, il est possible d’in­sé­rer des méta­don­nées dans les M4A et MP3, comme les infor­ma­tions et la pochette de l’al­bum. On peut égale­ment rassem­bler des masters de diffé­rentes pistes pour géné­rer un album, lui attri­buer là encore ses infor­ma­tions et son visuel, et créer le fichier DDP en vue d’un pres­sage physique. C’est le premier service de Maste­ring visité qui nous propose ce type de pres­ta­tions… Quitte à faire des formats CD en 44,1 kHz, autant aller au bout de la démarche !

marketingOn passe à la caisse

Atten­tion, pour la deuxième fois, on trouve la possi­bi­lité d’ob­te­nir un master gratuit ! Mais un seul par jour, seule­ment en MP3, et on n’aura pas droit à toutes les fonc­tion­na­li­tés. Ensuite, cela se passe sous forme d’abon­ne­ments. Pour la version « Basique » à 6€ par mois, c’est illi­mité en MP3 ou M4A, à 9€ vous passez « Pro », ce qui vous auto­rise trois masters par mois en WAV ou HD. Nous avons choisi, pour les besoins de ce test, la formule « Illi­mité », qui porte bien son nom, à 19€ le mois. Il est aussi possible d’ache­ter un master à l’unité, en HD pour 14€ ou en WAV pour 9€, ce qui ne consti­tue évidem­ment pas la solu­tion la plus rentable, d’au­tant qu’on n’a pas accès à toutes les fonc­tion­na­li­tés pour ces tarifs. 19€ HT par mois pour un nombre illi­mité de masters, si le service est de qualité, ça n’est vrai­ment pas cher.

présentationFacteur X Box

Reve­nons au cœur du travail, le trai­te­ment audio qui sera appliqué à nos morceaux. Une fois le fichier analysé et le master bêta généré par la Box, une petite fenêtre s’ouvre, avec un lecteur où la pré-écoute se lance sur un extrait pris au milieu de la chan­son. La pré-écoute tourne en boucle et on peut alter­ner entre l’au­dio origi­nal et ce master, pour se faire une idée de la propo­si­tion. Au-dessus à gauche, on trouve un fader qui indique le Loud­ness, traduit ici par « Sono­rité » en VF, et à droite trois poten­tio­mètres pour les bandes de fréquences graves, médiums et aigus. Le Loud­ness, pas très bien traduit ici, sera donc le niveau visé, entre –11 dB et –7 dB. On imagine que le travail sur les dyna­miques dépen­dra beau­coup de ce para­mètre, et on s’at­tend à obte­nir un master qui garde plus de dyna­miques à –11 dB, et au contraire un travail de compres­sion voir de limi­teur plus accen­tué à –7 dB. Par défaut, le niveau est réglé au milieu à –9 dB. Pour les trois poten­tio­mètres, ce sont donc les trois bandes d’un égali­seur dyna­mique, qui nous permet­tront d’ajus­ter, à 0,1 dB près, l’équi­libre tonal du master. Après avoir changé un ou plusieurs para­mètres, il faut rechar­ger une pré-écoute prenant en compte ces chan­ge­ments, avant de pouvoir les écou­ter. On précise que les égali­sa­tions acti­vées affectent le niveau choisi par ailleurs : un ajout de certaines bandes de fréquences fera monter le fader de quelques dixièmes de dB. Une fois que le choix est fait, on enre­gistre ce master, qui appa­raî­tra dans notre librai­rie, et sera dispo­nible au télé­char­ge­ment dans tous les formats. Par la suite, on pourra reve­nir sur nos choix, en cliquant sur « éditer » dans un petit menu tout à droite, et chan­ger des para­mètres pour géné­rer un nouveau master.

fonctionnementPour étudier de plus près ce service et les masters obte­nus, nous avons utilisé deux morceaux de nos produc­tions. Le premier Shirt Off est une chan­son de soft rock ou indie pop, pour situer l’uni­vers, faite d’une voix plutôt douce, de guitares crunch et d’un basse batte­rie qui avance sans pous­ser trop fort. Le second exemple, B.I.C. est rappé en français, dans un style 90s, accom­pa­gné de samples déjà bien trai­tés par des machines analo­giques, satu­rés et compres­sés. Nous allons explo­rer, sur chacun de ces deux exemples, diffé­rentes possi­bi­li­tés en utili­sant le Loud­ness pour trou­ver le trai­te­ment dyna­mique qui leur convient, mais aussi en utili­sant les trois bandes de fréquences pour affi­ner le trai­te­ment tonal.

Box Office

On passe donc à l’écoute compa­ra­tive, en commençant par notre morceau Shirt Off, dans la version par défaut du master Box. On est assez vite séduits par ce qu’on entend, les timbres sont respec­tés et les équi­libres aussi, les graves sont ronds et pour autant dyna­miques, le haut du spectre est mis en valeur sans être flat­teur ni exces­sif. Le résul­tat nous semble très perti­nent, et on peut clai­re­ment se rendre compte que, hormis une bosse précise dans les hauts médiums qui appar­tient à notre version du master, et des graves un peu plus forts dans ce que propose Maste­ring Box, on est vrai­ment dans le même univers, tant en termes de largeur, de profon­deur ou de dyna­miques que d’ou­ver­ture. L’en­vie de peau­fi­ner le travail dans un but pure­ment artis­tique se mêle à la curio­sité d’éprou­ver les divers réglages qui nous sont propo­sés. On tente donc de voir comment réagit l’ajout en dyna­mique de graves et d’ai­gus, parce que c’est préci­sé­ment ce qui est souvent proposé de manière auto­ma­tique par les algo­rithmes, et parfois même les ingés son. Le résul­tat est mesuré et reste musi­cal. Pas de sifflantes qui percent ni de char­les­ton enva­his­sant, pas de bruits de bouche ou d’at­taques de guitare disgra­cieuses, les modi­fi­ca­tions sont propor­tion­nées et semblent bien s’adap­ter aux carac­té­ris­tiques tonales du morceau, tant dans le grave que dans les aigus. Il est temps de tester le réglage de niveau inté­gré, qui va obli­ga­toi­re­ment avoir des réper­cus­sions sur les dyna­miques de notre morceau. Aucun inté­rêt à ce niveau d’al­ler cher­cher un niveau plus élevé, sachant que notre objec­tif est d’ob­te­nir un master adapté aux plate­formes. On va plutôt bais­ser notre cible de niveau inté­gré à –11dB LUFS, pour se rappro­cher des normes des plate­formes de musique à la demande. À l’écoute, on s’y retrouve encore plus, les diffé­rents niveaux de compres­sion sont plus doux et cela libère un peu d’es­pace qui pouvait nous manquer sur l’écoute précé­dente, mais on garde pour autant de la substance. Dernière petite retouche, on affine de nouveau la balance tonale de notre master pour tenter de coller un peu plus à celle de notre master de réfé­rence, en rame­nant graves et aigus à zéro, mais en augmen­tant sensi­ble­ment les médiums. Le morceau ne prend pas exac­te­ment la tour­nure qu’on avait anti­ci­pée, parce que la bande des médiums inclut certai­ne­ment plus les bas médiums que les hauts médiums, et nous ne nous appro­chons pas beau­coup plus de notre réfé­rence. Pour autant, on garde un équi­libre tonal inté­res­sant et cela nous donne presque une autre version de ce que le morceau aurait pu être : un peu moins nerveux. On fait paral­lè­le­ment le constat que les diffé­rents fichiers masters, quel que soit leur niveau, sont tous sujets à un limi­teur qui écrête à 0dB, et ne garde pas le dB de marge que préco­nisent les plate­formes afin de préve­nir une éven­tuelle distor­sion harmo­nique supplé­men­taire lors de la norma­li­sa­tion. Il ne tient qu’à nous de prendre en compte ceci et d’ex­por­ter notre audio de nouveau en y ajou­tant cette marge.

shirt_off_mix-St
00:0000:54
shirt_off_master-St
00:0000:54
shirt_off_default_maste­red-St
00:0000:54
shirt_off_-9dB_medium_boost_high_boost_maste­red-St
00:0000:54
shirt_off_-11_maste­red_high_and_low_boost-St
00:0000:54
shirt_off_-11_maste­red_medium_boost-St
00:0000:54

 

C’est l’heure de notre morceau de Rap, c’est l’heure du Stylo. De la même manière, on est très agréa­ble­ment surpris par le premier jet. C’est certes légè­re­ment exces­sif et agres­sif, mais pour le style, cela ne paraît pas tota­le­ment hors propos. Tout y est, une grosse caisse bien éner­gique et rebon­dis­sante sur laquelle se pose une basse profonde. Une ryth­mique dyna­mique et tran­chante sur des arran­ge­ments moel­leux et textu­rés. Seul petit bémol, la voix avance d’un cran et devient un peu trop fron­tale par rapport à ce qu’on aurait espéré. On prend donc le parti d’en­le­ver un peu de fréquences médiums, et de rajou­ter un soupçon de graves pour rega­gner un peu d’as­sise et perdre en agres­si­vité. La direc­tion fonc­tionne plutôt bien et la voix recule de nouveau, mais certaines tran­si­toires s’en trouvent un peu trop renfor­cées en fréquences hautes et semblent alors sortir du mix. On dimi­nue alors égale­ment les aigus et on obtient une balance fréquen­tielle parfai­te­ment adap­tée au morceau et au style. Reste à venir peau­fi­ner le niveau et donc le travail des dyna­miques.

master window

bic_mix-St
00:0000:50
bic_master-St
00:0000:50
bic_default_maste­red-St
00:0000:50
bic_-9dB_medium_cut_high_cut_low_boost_maste­red-St
00:0000:50
bic_-11dB_medium_cut_high_cut_low_boost_maste­red-St
00:0000:50
bic_-7dB_medium_cut_low_boost_maste­red-St
00:0000:50

 

On met en appli­ca­tion la même méthode que pour le premier morceau, pour les mêmes raisons… et on en obtient la même satis­fac­tion. On reste loin de notre master de réfé­rence, qui comporte quelques parti­cu­la­ri­tés et notam­ment un adou­cis­se­ment assez marqué ainsi qu’un élar­gis­se­ment très marqué, mais on obtient une nouvelle version très adap­tée et effi­cace de notre morceau. En dernier lieu, on ne pouvait pas passer à côté de l’oc­ca­sion d’al­ler se confron­ter à la guerre du niveau et de deman­der à notre petite boîte à maste­ring de nous sortir un master à –7dB LUFS, ce qui est un très gros niveau. On précise que les masters du début des années 2000 qui étaient parti­cu­liè­re­ment forts (Queen of the stone age, Beyonce, etc.), flir­taient avec le –5 dB. Forcé­ment, à l’écoute, on perd beau­coup de la profon­deur qui nous plai­sait, mais ce n’est pas si écrasé et on n’a pas pour autant d’ef­fet de compres­sion de la grosse caisse sur le reste, ou de la voix sur l’ins­tru­men­ta­tion, comme s’il y avait un side­chain. C’est sacré­ment énervé.

Tous les fichiers en 48 kHz et 24 Bits sont dans le fichier archive suivant.

 

librairieConclu­sion

Maste­ring Box est, au moment où nous écri­vons ces lignes, le service le plus effi­cace que nous avons testé dans ce registre. En termes de trai­te­ment de dyna­mique, c’est vrai­ment très trans­pa­rent et adap­ta­tif, on ressent toujours avec souplesse les diffé­rents étages de compres­sion, d’ex­ci­ta­tion ou de limi­ta­tion. Du côté tonal, le ressenti est à peu près simi­laire. Toutes les modi­fi­ca­tions sont faites avec mesure et musi­ca­lité, rien n’est trop carac­té­risé ni exces­sif. On aurait peut-être voulu qu’il sépare les hauts médiums des bas médiums pour avoir encore plus de contrôle, mais c’est un point de vue très person­nel, et c’est aussi pour émettre un bémol. Le prix est loin d’être exces­sif, le site s’est révélé effi­cace, bref, pas grand-chose à redire.

 

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9/10
Award Qualité / Prix 2024
Fabrication (?) : Pays de fabrication non communiqué
Points forts
  • Le traitement dynamique très cohérent
  • Le traitement tonal également
  • Les possibilité des réglages
  • La diversité des formats générés
  • Le prix pour un service illimité
Points faibles
  • on aurait aimé un vrai « HD » en 96 kHz
Auteur·rice de l’article Studios Megaphone

Les Studios Mégaphone, c'est un ensemble de studios de création, enregistrement et production musicale... situé à Aubervilliers juste au nord de Paris. Dimitri et Manuel sont les deux techniciens son et musiciens qui font tourner le studio principal.


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