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Schmidt Eightvoice Polyphonic Synthesizer
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Schmidt Eightvoice Polyphonic Synthesizer
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Commentaires sur le test : Everest analogique

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Sujet de la discussion Commentaires sur le test : Everest analogique
Everest analogique
Il aura fallu dix ans pour mettre au point le synthé analogique polyphonique programmable à ce jour le plus puissant de l’histoire. À trois, nous avons réussi à en capturer un !

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131
Est-ce que toute cette histoire de chaleur/froideur ne vient pas du fait qu'il y a des DCO au lieu de VCO ?
Des formes d'ondes purement analogiques, en théorie donc imparfaites, mais trop parfaitement accordées.
En tant qu'ancien électronicien passé depuis 15 ans au soft, je suis étonné que les fabricants ne se soient pas penchés sur le problème. C'est très facile de générer de l'aléatoire en numérique, même un aléatoire "contrôlé", cyclique et lent, afin de simuler des dérives liées à la vieillesse ou à l'imprécision de composants, à une montée en température, etc. Et cet aléatoire pourrait être indépendant à chaque note de la polyphonie, réagir différemment suivant qu'il y a qu'un seule noté jouée ou plusieurs en même temps, varier dans le temps pour simuler un accordage ou désaccordage progressif, s'appliquer pas uniquement aux DCO, mais aussi à la fréquence des LFO, des filtres, aux temps des segments d'enveloppe. Tout est faisable pour simuler l'imprécision d'un vieux vintage analogique.
132
Etonné aussi de cette perception. J'ai nommé mon avis "le polyphonique analogique réinventé" et j'utilise le terme "anti-vintage" dans ce même avis à dessein: le ressenti que j'ai voulu retranscrire, c'est celui d'un synthé totalement analogique qui explore des chemins qu'aucun synthé analo n'avait emprunté. Autrement dit: il fait ce que font la plupart des autres, mais va bien au-delà.

La comparaison qu'il faut faire, c'est avec un synthé modulaire à base de modules analogiques: jusqu'ici, on pouvait avec un modulaire aller bien au delà de ce que fait un OBXa, un Prophet ou un CS80,...avec toujours les 3 mêmes contraintes: monophonique (la plupart du temps), des câbles partout et pas de mémoire.

Schmidt avec son eight voice permet de casser franchement des barrières et de mettre à la disposition des musiciens un synthé qui permet ce type d'approches (4 oscillos, tous routable dans n'importe lequel des 5 filtres, tout en conservant l'approche classique d'un synthé à clavier, multitimbral et hyper expressif.

J'ai trouvé par exemple que ce Schmidt offre bien plus, bien mieux, et tout expressif qu'un CS80: je l'affirme sans aucune forme d'hésitation.

Je rejoins les avis qui disent que le synthé est hyper précis, pour ma part: je considère plutôt ça comme une qualité de mon côté, dans la mesure où ce n'est pas une précision qui bride ou qui limite.
133
Citation de Frajean :
Est-ce que toute cette histoire de chaleur/froideur ne vient pas du fait qu'il y a des DCO au lieu de VCO ?
Des formes d'ondes purement analogiques, en théorie donc imparfaites, mais trop parfaitement accordées.
En tant qu'ancien électronicien passé depuis 15 ans au soft, je suis étonné que les fabricants ne se soient pas penchés sur le problème. C'est très facile de générer de l'aléatoire en numérique, même un aléatoire "contrôlé", cyclique et lent, afin de simuler des dérives liées à la vieillesse ou à l'imprécision de composants, à une montée en température, etc. Et cet aléatoire pourrait être indépendant à chaque note de la polyphonie, réagir différemment suivant qu'il y a qu'un seule noté jouée ou plusieurs en même temps, varier dans le temps pour simuler un accordage ou désaccordage progressif, s'appliquer pas uniquement aux DCO, mais aussi à la fréquence des LFO, des filtres, aux temps des segments d'enveloppe. Tout est faisable pour simuler l'imprécision d'un vieux vintage analogique.


mais tout cela est parfaitement possible sur le eight voice, soit de façon permanente, soit via la vélocité. Chaque voix a ses propres LFO, indépendants, par exemple (en général, seuls les synthés avec Polymod peuvent avoir des ondulations différentes par voix). Leur réglage est identique, mais ils ont bien un comportement indépendant. La seule chose dans ce que tu dis qui ne me semble pas possible à vue de nez, c'est d'avoir un comportement différent selon que le son est monophonique ou polyphonique.
134
Citation :
En tant qu'ancien électronicien passé depuis 15 ans au soft, je suis étonné que les fabricants ne se soient pas penchés sur le problème.


Bah... il s'y sont bien penché en fait. Exemple:

capture-d-e-cran-2017-12-28-a-10-12-02.png
135
Citation de synthwalker :
Il suffit de lui coller un Dimension-D au cul et un truc à lampes si on veut de la chaleur, plutôt que passer son chemin...

Oui c'est sûr , on est plus à ça près, tant qu'on y est, rajoutons-lui un preamp à lampe et un effet au cul histoire de gonfler encore plus la douloureuse pour espérer que ça sonne chaud et vintage :-D
Citation de coyote14 :
La comparaison qu'il faut faire, c'est avec un synthé modulaire à base de modules analogiques: jusqu'ici, on pouvait avec un modulaire aller bien au delà de ce que fait un OBXa, un Prophet ou un CS80,...avec toujours les 3 mêmes contraintes: monophonique (la plupart du temps), des câbles partout et pas de mémoire.

Pour sur, un modulaire sera toujours plus puissant qu'un synthé précâblé quel qu'y soit . Je passe sur le côté monophonique, aujourd'hui des tas de modules peuvent te donner la solution pour de la poly . Pour la forêt vierge avec les câbles, c'est apparemment un souci que beaucoup d'utilisateurs n'effraient pas un instant . Pour la mémoire, je ne reviendrais pas non plus sur ce que j'ai déjà exprimé sur certain poste , il y a aussi des solutions partiel , mais mise bout a bout ... ça marche .

Citation de coyote14 :
Schmidt avec son eight voice permet de casser franchement des barrières et de mettre à la disposition des musiciens un synthé qui permet ce type d'approches (4 oscillos, tous routable dans n'importe lequel des 5 filtres, tout en conservant l'approche classique d'un synthé à clavier, multitimbral et hyper expressif.

C'est bien sympa d'avoir une armée de filtre , mais tous du meme concepteur ( même schéma , même composants , juste des fonctions différentes ) , je m'interroge toujours sur le rendu final ... Le grain , l'air de famille sera toujours le meme , et c'est bien pour ça aussi que le faite de la mutitimbralité aujourd'hui me semble obsolète . Tu ne verra jamais qu'un synthé qui fait tout dans un studio , mais plusieurs rigoureusement sélectionnés .

[ Dernière édition du message le 28/12/2017 à 10:46:30 ]

136
Citation de coyote14 :

J'ai trouvé par exemple que ce Schmidt offre bien plus, bien mieux, et tout expressif qu'un CS80: je l'affirme sans aucune forme d'hésitation.

...Aurait-il un aftertouch polyphonique?:8)
137
Citation de kosmix :
Bah si tu avais lu le test tu saurais que la récompense vient d'être créée pour l'occasion :-D

Citation :
il aurait été dommage qu’une telle montagne de la synthèse reste dans les cartons et pour cela, nous lui décernons une récompense spécialement imaginée pour l’occasion : l’Award Audiofanzine 2017 Légende.


;)


J'ai mal écris mon propos est ce qu'il y aurait déjà eu des synthès "awards de legende" dans la tête de synthwalker avant
138
Citation :
Tu ne verra jamais qu'un synthé qui fait tout dans un studio , mais plusieurs rigoureusement sélectionnés .


+1

Par contre, la multitimbralité d'une workstation, genre Motif et celle d'un Oberheim Fourvoice ou d'un Vermona Perfourmer n'ont à mes yeux pas du tout le même usage et n'induise pas du tout la même approche musicale.

D'un côté on a du multitimbral polyphonique avec une multitude banques de sons permettant sur un même appareil d'avoir à disposition toute une palette sonore, qui peut très bien faciliter la composition autour d'un sequencer (ou DAW),

d'un autre côté, on a 4 voix qui peuvent ou non être équivalentes, mais qui sont particulière plaisantes pour construire des séquences ou arpèges avec des sons très proches mais où l'on peut faire des variations subtiles d'une note à l'autre, avec une intervention directe sur le son au cours du jeu.

Il y a aussi la classique bitimbralité (plus limitée) pour les accords main gauche et solo main droite.

En ce qui concerne l'Everest, il se place certainement plus dans la deuxième catégorie et au vue du nombre de contrôles, on doit pouvoir faire des choses assez incroyables, qui plus est avec 8 voies (ce sera certainement aussi le cas du The River)

[ Dernière édition du message le 28/12/2017 à 11:26:12 ]

139
Citation :
Tu ne verra jamais qu'un synthé qui fait tout dans un studio , mais plusieurs rigoureusement sélectionnés .


Ça, çà dépend du studio et de la musique qui y est produite. Il y a des studios qui, tout plugin, n'ont pas de synthés, et ils font de la bonne musique ...

D'autre part je ne suis pas sûr que le 'moteur' qui a poussé Schmidt à faire son Schmidt soit un besoin de vintage.

Citation :
mais il n'est pas plus froid qu'un Synthex, un OB-8, un Matrix-12, un JP-8, un Andromeda ou un Prophet-5 Rev3.


L'autre jour, comme j'avais mon studio allumé, j'en ai profité pour faire écouter une compo à une jeune élève et en fin de compte 2 choses : elle m'a dit qu'elle aimait bien et que c'était marrant parce çà sonnait en même temps très moderne et en même temps 'vieux' au sens de vintage. En analysant on a trouvé que ce qui faisait le plus moderne c'était l'Analog Rytm, le Q rack et par dessus, les mélodies délivrées par l'Andromeda nous faisaient plonger 35 ans en arrière. AR = analogique et Andro = analogique et pourtant deux analogiques aux antipodes créant un contraste saisissant.
C'est aussi une question de contrastes, si on regarde en perspective d'un Mémorymoog le Schmidt pourra sembler froid mais si c'est par rapport à autre chose il semblera chaud. Tout çà pour dire qu'au travers des extraits du test je l'ai trouvé complètement chaleureux. Mais n'ayant pas ici un Memorymoog je peux aussi me tromper sur ce que chaleureux veut dire.
140
et boum le point godwin du claviériste, la chaleur du son, pas aussi chaud qu'un analo d'antan...
et interrogation sur la propension du clavier à recopier le son de ses prédécesseurs analogiques légendaires...

les gars, on inventera jamais rien si on est dans la recherche perpétuelle des mêmes sons, et dans d'éternelles reformulation encore et toujours des sons de brass, basses classiques...

c'est marrant, on peut donc créer du classicisme avec des synthés !

en plus, c'est pas comme si aucune machine du marché ne faisait déjà ce boulot d'émulation des sons qui ont bercé les années 70 et 80...

du coup peut être essayons de parler de ce clavier sous un autre prisme ?