Commentaires sur le test : Supersonique !

Les progrès concernent surtout la suppression de l'aliasing omniprésent dans les premiers VA, du moins ceux qui permettent des modulations audio. Le premier à offrir des filtres anti-aliasing embrayables était le Microwave II. Aujourd'hui, les DSP travaillent à des fréquences plus élevées, donc il faut pousser à fond pour l'entendre sur les octaves élevées.

Le fait qu'il y ait plein de filtres est un point très positif. Cela reste dans l'esprit analo des glorieux ancêtres (je parle des Moog 55, Sytem 700, Arp 2500, Synthi 100, E-mu). Il n'y a qu'à demander aux fans de modulaires combien ils ont de filtres différents. Ils apprécient cette possibilité de router les sources où ils veulent, sans pour autant faire passer la somme des oscillos et du bruit dans le même filtre. En plus, avoir un filtre à feedback c'est tellement rare en hardware. C'est le Minimoog qui a simplifié à outrance et figé pour un bon moment la chaîne VCO-VCF-VCA, avec un seul filtre et de surcroit un LP4. Je ne parle pas du son génial et de la prise en main immédiate, encore que celui qui ne sait pas jouer du synthé aura du mal à faire sonner un mini qui est tout en expressivité et en finesse.

  Ah, trop fort ce Red Led... et notre petite Banshee, elle est pas mal non plus

Idéalement, il faudrait mieux mettre ce nouveau texte à la fin du paragraphe "mur du son", non ?  

Bah oui, l'idée c'était de tout mettre y compris l'audio à la suite de "mur du son", qui est dédié au son. Comme ça tout est fondu dans le même paragraphe.

Les explications des sons, c'est une excellent idée que tu as eue, ça permet de faire partager objectivement les choses, au-delà des styles de jeu... on recherche des sons caractéristiques, puis on les joue à l'arrache, comme on le sent, en montrant certains aspects essentiels de la machine. Il n'y a aucune production derrière, aucun effet additionnel, aucun EQ à la table, aucune compression, juste une légère normalisation linéaire du volume. C'est vrai que souvent, on aimerait retoucher çà et là pour embellir (selon ses goûts), mais ce ne serait pas honnête...

Dans un synthé analo polyphonique (et non paraphonique), il y a autant de filtres que de voix (parfois même, 2 filtres par voix). Donc pour ce synthé 8 voix en base, à 4 filtres par voix, ça fait du monde. En plus, les rendre multimode (4 type de filtrage x 4 types de pente) complique encore les circuits. Enfin, si on veut moduler la coupure et la résonance, il faut encore ajouter des points (et donc des convertos AD - DA, des ampli op et des mutliplexeurs - démultiplexeurs). Pour terminer, il n'y a plus beaucoup de circuits intégrés de filtres purs dans le commerce. Les DSI par exemple utilisent des CI "synth in a box" comprenant DCO-VCF-VCA dans le même chip. Créer un filtre en composants discrets revient très cher, regarde le prix des filtres optionnels de Studio Electronics.

Merci pour le test. Un peu décu aussi par les sons que j'en entends. Mais je crois personnelement qu'on a un peu fait le tour des méthodes de synthèses existentes. Qu'est-ce qu'on attend encore d'un synthé de nos jours? J'en suis à me demander si je ne partirais pas plutôt vers la guitare (comme VCO) et remettre la chaine VCA-VCF derrière en multieffets (moogerfooger??).

Pour ceux qui lisent l'anglais, voici un petit essai qui parle de cette problématique:
https://moinsound.wordpress.com/2011/02/27/is-there-a-perfect-synthesizer/

Peace,

 Citation de : EXER

Citation de synthwalker :

je viens de déterrer un comparo de 12 synthés VA que j'avais fait dans PlayRecord en 1999 !

Ah, vous êtes donc E... I... ?

Je me souviens très bien de cet article, celui qui disait que le studio a un air de fête avec les couleurs des différents instruments, entre le rouge "pompier" du Nord Lead, le bleu "gendarmerie" de l'AN1X et le jaune "la poste" du Waldorf...

Je n'ai jamais compris pourquoi la revue PlayRecord a disparu. C'était la seule revue française qui proposait des bancs d'essais très complets et objectifs, mettant bien en avant les possibilités et aussi les limites des instruments. La disparition de cette revue a été une vraie perte à une époque où il n'y avait pas encore internet pour diffuser largement l'info.

Tout le contraire de Keyboards dont les soit disant bancs d'essai ne valaient guère plus que de la pub à peine déguisée...

Oui, je suis EI... cette fois-là le studio faisait vraiment sapin de Noël !

PlayRecord a disparu pour plusieurs raisons conjuguées : revue trop pointue, elle n'avait pas assez de lecteurs réguliers pour s'équilibrer - sans compromis, elle n'avait plus assez de pub pour compenser le manque de lecteurs - gérée par des amoureux de la musique plus que des financiers, la tréso faisait le yoyo - sous le poids des dettes, cédée avec 3 autres titres à une société qui convoitait l'un d'entre eux mais se tapait royalement de PlayRecord...