Selon les profils musicaux, la direction sera différente dans le choix des modules de votre système. Vous pouvez envisager de l’orienter vers de la rythmique, de la mélodie, du design sonore ou les trois à la fois.
Les modules sont pour la plupart conçus et montés avec passion, il y en a pour tous les budgets, certains prix sont un peu élevés, mais sont souvent justifiés par leur production en petites séries et leurs composants de qualité.
Un grand nombre de modules possèdent plusieurs fonctions, certains sont essentiels si vous cherchez de la polyvalence dans votre système. Voici deux grands champions dans cette catégorie, le Maths de Make Noise et le Rampage de Befaco qui à lui seul cumule plus d’une vingtaine de fonctions différentes :
Avec un peu d’entraînement, vous pourrez repatcher de nouveaux ensembles de modules en plein live et ce genre de couteau suisse vous sera d’une grande utilité, c’est un bon point de départ pour commencer un système. Ces deux modules sont équipés de plusieurs canaux, ce qui vous permet de faire des patchs sur le même module, c’est ce qu’on appelle le self patching.
La solution la plus accessible pour commencer et avoir de meilleurs résultats sonores reste quand même l’achat d’une première voix. Commençons avec le minimum, c’est-à-dire un oscillateur (VCO)* qui aura le rôle de générateur audio, un amplificateur (VCA) qui est là pour gérer le volume du son et il lui faudra, par exemple, un générateur d’enveloppe pour sculpter son signal et augmenter son intensité. Certains modules proposent les trois en un, voire plus. Bien sûr, il vous faudra utiliser une interface, un séquenceur ou un contrôleur, pour jouer la hauteur de note de votre VCO et envoyer des signaux de déclenchement que l’on appelle Gate et Trig (Trigger) vers votre générateur d’enveloppe. Nous parlerons de ces signaux dans un prochain article.
Exemple de voix avec une interface en plus :
Exemple de voix dans un seul module (Studio Electronics Tonestar 2600) :
Lors de vos achats, n’hésitez pas à vous projeter en vous posant ce genre de questions :
- Qu’est-ce que ce module peut apporter à mon système ?
- Fait-il doublon avec l’un de mes modules ?
- Ai-je vraiment besoin de celui-ci tout de suite ?
Un coup de cœur pourra facilement vous détourner et ce n’est pas forcément négatif, mais gardez en tête votre objectif principal au risque de vous y perdre un peu au début.
Selon vos connaissances en électronique il existe des kits à monter soi-même à des prix attractifs avec différents niveaux de difficulté si le Do It Yourself ne vous fait pas peur, certains magasins se sont spécialisés dans ces produits en kits comme Thonk, Modular Addict et Synthcube. Si vous hésitez à vous lancer, pensez à regarder le manuel de montage, c’est souvent très bien expliqué et ça peut vous enlever quelques doutes.
Plus vous aurez de modules, plus vous aurez de voix et de possibilités, certains arrivent à très bien s’en sortir devant leur gigantesque centrale nucléaire, mais cela ne veut pas dire qu’avec un petit système on ne peut pas faire grand-chose, bien au contraire, tout dépendra du choix des modules, de votre aisance derrière l’instrument et de votre créativité. Allez-y pas à pas, avoir peu de modules pousse à exploiter en profondeur les fonctions, cela permet d’agrandir votre stock d’options et mieux mettre en scène vos séquences, vous apprécierez d’autant plus vos achats.
*VC comme dans VCO ou autre signifie voltage controlled (contrôlable en tension)