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Test de l’Arturia AstroLab 37 - Plus petit, mais toujours la tête dans les étoiles

9/10
Award Qualité/Prix 2025
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Après les versions 61 et 88 touches, Arturia décline son Astrolab en format 37. Plus compact, mais tout aussi futé, ce nouveau modèle promet de conserver les atouts et la philosophie de ses aînés dans un format pensé pour la scène et la création nomade.

Test de l’Arturia AstroLab 37 : Plus petit, mais toujours la tête dans les étoiles

Après avoir marqué les esprits avec les versions 61 et 88 touches, Artu­ria complète aujour­d’hui sa gamme Astro­lab avec un format 37 touches plus compact. Loin d’être une simple réduc­tion, cette décli­nai­son promet d’ou­vrir l’uni­vers Astro­lab aux musi­cien·­ne·s à la recherche de plus de porta­bi­lité. Même moteur sonore, même philo­so­phie, mais une approche plus réduite et nomade : l’As­tro­lab 37 entend bien prou­ver que la taille n’est pas tout… surtout quand il s’agit d’ins­tru­ment.

Les versions 61 et 88 touches ont déjà été testées sur Audio­fan­zine. Même si ce test se suffit à lui-même, il n’est peut-être pas inutile de les relire.

Un format 37 touches repensé : design compact et ergo­no­mie revue

Astrolab37 1Dès l’ou­ver­ture du carton, l’As­tro­Lab 37 séduit, son design est élégant et sa compa­cité surprend. D’une taille de 515 × 214 × 59 mm et d’un poids de 1,95 kg, l’ins­tru­ment mêle métal clair et flancs en imita­tion bois, un mélange sobre et moderne qui rappelle immé­dia­te­ment l’es­prit de la gamme. Cepen­dant, il est impos­sible de ne pas remarquer les chan­ge­ments esthé­tiques majeurs par rapport aux versions 61 et 88. La molette centrale, qui entou­rait élégam­ment l’écran et consti­tuait un véri­table élément de design emblé­ma­tique, a été rempla­cée par un simple enco­deur placé sous l’écran. Ce dernier reste rond et agréable à visua­li­ser, mais l’ins­tru­ment perd ce détail visuel qui parti­cipe au carac­tère des autres modèles. Les enco­deurs d’édi­tion sont désor­mais relé­gués de chaque côté de cette section centrale où figure l’écran : à gauche pour l’édi­tion des instru­ments, et à droite pour celle des effets. Ces enco­deurs perdent le cerclage lumi­neux présent sur les autres modèles. Les molettes de modu­la­tion et de pitch bend sont toujours placées au-dessus du clavier, à gauche, mais elles perdent, ici aussi, tout repère lumi­neux.

Le petit clavier de 37 touches avec after­touch reste fidèle aux propo­si­tions récentes d’Ar­tu­ria : il se révèle agréable à jouer et même les musi­cien·­ne·s habi­tué·e·s à des claviers de taille stan­dard s’y feront très vite.

Astrolab37 2À l’ar­rière se trouve, comme on pouvait s’y attendre, l’en­semble des connec­tiques de l’As­tro­Lab 37. Pour une fois, commençons par la droite, où l’on trouve le bouton de mise en/hors service, puis une prise d’ali­men­ta­tion DC avec pas de vis pour le raccor­de­ment à l’adap­ta­teur secteur fourni. Viennent ensuite les connexions dédiées à l’in­for­ma­tique : un port USB-C pour relier l’ap­pa­reil à un ordi­na­teur, un smart­phone ou une tablette, ainsi qu’un port USB-A capable d’ali­men­ter le clavier, mais aussi de connec­ter un support de stockage ou un contrô­leur MIDI externe.
On retrouve ensuite une entrée et une sortie MIDI au format DIN 5 broches, suivies d’une paire de sorties audio et d’une sortie casque, toutes au format Jack 6,35 mm. En conti­nuant vers la gauche, on trouve une entrée audio au format combo XLR/Jack, équi­pée de son propre réglage de gain. C’est une diffé­rence notable par rapport aux autres modèles qui proposent deux entrées audio, mais cette unique entrée pourra malgré tout être mise à profit pour le voco­der.
Autre diffé­rence : l’As­tro­Lab 37 ne dispose que d’une seule prise pour pédale, dédiée au sustain, alors que les autres modèles en offrent quatre.

Prise en main, work­flow et explo­ra­tion sonore de l’As­tro­Lab 37

Astrolab37 7La mise en service reste simple et rapide : bran­che­ment de l’ali­men­ta­tion via USB, connexion des sorties audio et MIDI, et navi­ga­tion dans le menu via l’en­co­deur central. L’er­go­no­mie géné­rale conserve la clarté et la logique de la gamme, et la dispo­si­tion des commandes permet une prise en main rapide. La prin­ci­pale diffé­rence fonc­tion­nelle concerne le split du clavier. Contrai­re­ment aux modèles 61 et 88, il n’est plus possible de défi­nir direc­te­ment des zones de split sur l’As­tro­Lab 37. Pour cela, il faut passer par Analo­gLab, ce qui pour­rait sembler une limi­ta­tion, mais il faut recon­naître que la taille réduite du clavier rend l’usage de partage du clavier moins perti­nent. En consé­quence, les repères lumi­neux au-dessus des touches, qui indiquaient les zones de split sur les versions plus grandes, ont disparu.

L’As­tro­Lab 37 conserve l’une des forces majeures de la gamme : sa banque de sons. Avec plus de deux mille présets et plus de quarante instru­ments internes, il couvre un spectre sonore très large. Les pianos et claviers élec­triques sont agréables et fidèles, les synthés analo­giques et numé­riques offrent des textures tant vintages que modernes, tandis que les nappes et sons expé­ri­men­taux permettent de créer des ambiances immer­sives et variées. Les leads sont précis, les pads enve­lop­pants, et les effets inté­grés offrent un rendu soigné sans avoir besoin de maté­riel externe.

Astrolab Connect ipadL’en­trée pour le voco­der consti­tue un atout supplé­men­taire, permet­tant d’ex­plo­rer des textures vocales ou instru­men­tales origi­nales.

L’ap­pli­ca­tion Astro­Lab Connect, dispo­nible sur iOS, iPadOS et Android, conserve malheu­reu­se­ment ses limi­ta­tions : l’édi­tion des sons reste impos­sible. En dehors du contrôle des macros et des effets, elle ne peut toujours pas rempla­cer un vrai contrô­leur tactile. Il aurait été inté­res­sant d’y trou­ver, par exemple, des tirettes harmo­niques pour les orgues. En l’état, Astro­Lab Connect reste essen­tiel­le­ment un navi­ga­teur de présets amélioré.

En studio comme sur scène : ce que l’As­tro­Lab 37 permet vrai­ment

Astrolab37 5En studio, l’As­tro­Lab 37 se révèle plutôt pratique. Son format compact permet de le placer faci­le­ment sur un bureau ou dans un coin du home studio. Les présets peuvent être navi­gués et orga­ni­sés sans fil via Blue­tooth grâce à Astro­Lab Connect, ou sur ordi­na­teur avec Analog Lab Pro, où l’édi­tion des sons est égale­ment possible (pour l’édi­tion complète avec les inter­faces graphiques des instru­ments origi­naux, il faut toute­fois la V Collec­tion). Quant aux effets internes, ils offrent un rendu immé­diat et cohé­rent et direc­te­ment exploi­table. Pour les compo­si­teur·­ri­ce·s et produc­teur·­ri­ce·s, la flexi­bi­lité de l’As­tro­Lab 37 est parti­cu­liè­re­ment appré­ciable.

Sur scène, l’As­tro­Lab 37 démontre toute son effi­ca­cité. La porta­bi­lité et la légè­reté permettent un trans­port facile et une instal­la­tion rapide. Après, bien sûr, il n’est pas fait pour les pianistes ou clavié­ristes qui aiment jouer de longues parties, ils pour­raient vite se sentir frus­trés. Les dix boutons de présets rapides permettent de navi­guer entre les sons en un clin d’œil, tandis que les potards macros offrent un contrôle direct sur les para­mètres essen­tiels.
L’ab­sence de cerclage lumi­neux autour des potards réduit légè­re­ment la lisi­bi­lité des réglages, il faut visua­li­ser les valeurs sur l’écran, mais cela ne gêne pas l’usage. La petite latence lors du chan­ge­ment de présets très char­gés est percep­tible, et à anti­ci­per pour une perfor­mance live.

Le voco­der ajoute une dimen­sion perfor­ma­tive inté­res­sante. Il permet de trans­for­mer la voix ou un instru­ment mono en textures harmo­niques et synthé­tiques.

Astro­Lab 37 vs 61 et 88 : ce qui change et ce qui reste iden­tique

Astrolab37 8Comparé aux versions 61 et 88, l’As­tro­Lab 37 conserve l’es­sen­tiel de l’ex­pé­rience Astro­Lab : richesse sonore, ergo­no­mie, inter­face intui­tive et inté­gra­tion maté­rielle/logi­cielle. Les prin­ci­pales diffé­rences se situent surtout au niveau de la taille, des touches, des repères visuels, du nombre d’en­trées audio et des prises pour pédales.
La version 88 reste adap­tée à celles et ceux qui recherchent un piano de scène complet avec de larges zones de splits et un clavier Fatar de 88 touches de qualité, tandis que la 61 offre un compro­mis inté­res­sant entre mania­bi­lité et poly­va­lence. L’As­tro­Lab 37, quant à lui, se posi­tionne comme le modèle ultra­por­table, idéal pour les musi­cien·­ne·s itiné­rant·e·s et les petits home studios, tout en conser­vant la richesse sonore et l’im­mé­dia­teté atten­dues d’un Astro­Lab.

Notre avis : 9/10

Award Qualité/Prix 2025
2025
Qualité/Prix
Award

L’As­tro­Lab 37 réus­sit à conden­ser l’es­sen­tiel de la gamme Astro­Lab dans un format compact et nomade. Sa richesse sonore, sa simpli­cité d’uti­li­sa­tion, ses macros et l’en­trée pour le voco­der en font un instru­ment poly­va­lent et immé­dia­te­ment jouable. Ses limites incluent l’ab­sence de splits directs, une légère latence lors des chan­ge­ments de presets très char­gés, ainsi que des repères visuels réduits, une unique entrée audio et une seule prise pour pédale.
Ces derniers points, compte tenu du prix auquel il est proposé, ne sauraient lui être repro­chés, et l’As­tro­Lab 37 s’im­pose comme un choix perti­nent pour les musi­cien·­ne·s itiné­rant·e·s, les clavie­ristes de scène voya­geant léger et les home studios encom­brés. Il offre la puis­sance et l’er­go­no­mie des modèles 61 et 88 dans un format trans­por­table et pratique.

Dans son test de la version 61 touches, Los Teignos deman­dait : « Vous l’au­riez en toucher lourd 88 touches, en 37 touches ou en module Table­top ? ». Avec l’ar­ri­vée aujour­d’hui de cette version 37 touches, il ne manque plus qu’une version Table­top pour que son vœu soit entiè­re­ment exaucé.
En atten­dant, cette décli­nai­son mérite sans aucun doute un award qualité/prix.

  • Le concept AstroLab en format compact
  • Presentation
  • Facilité d'accès
  • Qualité des sons
  • Entrée vocoder
  • Prix

  • Petite latence pour le changement des sons
  • Astrolab Connect toujours aussi limité
Pays de fabrication : Chine
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