Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.
- 6 541 réponses
- 106 participants
- 329 908 vues
- 162 followers
vilak
Salut,
Je me suis souvent demandé quels étaient les synthés de prédilection sur un certain nombre de tubes 80s en variété/synthpop internationale qui ont quelques riffs mémorables.
Toutes infos bienvenues
Alors on commence par celui-là.
Pro-one pour la basse et le synthé.
Pour le rythme j'entends divers sources : TR-808 + ARP 2600 ou TR-808 + Pro-one
kosmix
Je devais avoir 10 ou 11 ans pour Challenger, je l'ai aussi vu en direct, sacré choc en effet.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
oryjen
Citation :Votre nostalgie post moderne me fait me demander ce que seront nos réminiscences de la période "Covid" dans quelques années, quel regard porterons nous sur ce que nous aurons vécu???
Pour ma part j'espère qu'il me sera donné dans les années qui viennent, de voir un jour s'encadrer dans ma lunette de visée la tête de l'un des petits salopards qui ont ourdi cette cochonnerie totalitaire.
Il y a une autre option: "Si ta cause est juste, assieds-toi au bord de l'Oued, tu verras passer le cadavre de ton ennemi".
https://www.youtube.com/watch?v=4ybvyj_Pk7M
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 02/02/2022 à 08:53:48 ]
j-master
Nan mais sérieux...
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
oryjen
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Frajean
[ Dernière édition du message le 02/02/2022 à 13:41:27 ]
vilak
Quand tu es vilain je te punis, alors là comme tu as été doux je te récompense!
----------------
'Exit', album de Tngerrine Dream enregistré en juin & juillet 1981.
Kiew Mission 0:00
Pilots Of Purple Twilight 9:19
Choronzon 13:39
Exit 17:47
Network 23 23:21
Remote Viewing 28:19
"Electronics & Music makers", janvier 1982 :
Nous avons discuté des six morceaux de ce nouvel album à tour de rôle et Edgar et Chris se sont diversifiés autour de la composition musicale.
Edgar Froese : L'argent récolté par la BO du film de Michael Mann "Le Solitaire" (titre du film en VO et du disque : "Thief" ) a permis au groupe d'acheter beaucoup de matériel informatisé ("Computerised equipment") que nous avons utilisé sur cet album. "Exit" se nomme ainsi car c'est le dernier disque d'une décénie pour nous. Tout ce que nous sortirons à l'avenir ne sera plus dans ce genre. Ce sera un changement total, et cela n'aura rien à voir avec le fait que nous n'utiliserons plus de séquenceurs comme nous le faisons. Nous voulons simplement prender plus de risque. La plupart des groupes qui réussissent de nos jours achètent de grandes maisons et ainsi de suite - plutôt que de risquer d'expérimenter plus loin avec leur musique, mais je pense qu'une fois dans votre vie, cela vaut la peine de saisir cette chance.
Piste 1 : Kiew Mission
Edgar : La base de cette pièce est venue d'une improvisation d'environ 1h30 et de cela nous avons pris environ cinq minutes de musique. Le premier collage de sons avec le gong a été ajouté plus tard. Le gong "modulé en fréquence" est en fait fabriqué sur notre Synclavier GRAS (que nous gardons actuellement dans les studios), et la sortie du bruit rose est contrôlée par l'un des séquenceurs numériques. Pour n'importe quel morceau de nos disques que nous reproduisons en concert, les instruments ne sont pas nécessairement ceux que nous avons utilisés en studio. Pour celui-ci sur scène nous nous servons du PPG2 et du bruit rose du MiniMoog.
Le rythme de la batterie est le même pour chaque mesure du morceau - c'est souvent le cas sur les autres pistes également - mais il n'a pas le rendu monotone que les unités rythmiques d'orgue domestique peuvent produire.
Chris : Notre partie de batterie n"a pas le même rôle que dans le groupe de rock — elle soutient simplement la musique aux endroits appropriés. Nous avons un certain nombre d'oscillateurs "d'horloge" qui donnent le tempo préprogrammé de la batterie. Nous avons également mis en place des tempos pour les triggers qui contrôlent les séquenceurs avec des oscillateurs préprogrammés reliés à des compteurs numériques.
Une fois les séquenceurs en marche, les parties mélodiques et les effets sonores des morceaux s'échangent entre nous trois. Étant donné que tous les instruments peuvent devenir la basse ou la mélodie monophonique et que la plupart peuvent être polyphoniques, il y a beaucoup de possibilités d'expérimentation. Sur scène, chacun connaîtrait le rôle qu'il devait jouer dans la pièce, et c'est là que la structuration prédéfinie est importante pour créer l'équilibre requis, mais dans ce cadre, il y a la liberté d'improviser et d'expérimenter.
Edgar : Les mots de cette pièce musicale sont russes — nous avons beaucoup d'amis en Russie et c'est une sorte de message pour le mouvement pacifiste, contre l'énergie nucléaire. Les mots sont prononcés par une actrice de Berlin.
Les effets de cloches proviennent d'un PPG2 GRAS et la composition du morceau met en évidence un autre aspect extrêmement important de notre musique : la séquence se termine avant qu'on ne s'en lasse. (Considérez le nombre d'enregistrements de musique électronique expérimentale que vous avez entendus et qui semblent tout dire en quelques instants, mais qui continuent de fonctionner dans leur enesemble.)
N'oubliez pas une chose, travailler sur un disque est totalement différent de faire un concert. Tous les réglages que nous avons à faire dans le concert en direct le rendent beaucoup plus compliqué et même si vous voulez appuyer sur un bouton particulier, il est si facile de le manquer dans une certaine mesure ou d'en appuyer sur un autre, de sorte que les séquenceurs se désynchronisent, et la pièce se développe alors d'une manière légèrement différente.
Chris : Quand on enregistre un morceau, il faut un certain temps avant qu'on puisse le proposer sur scène. Certaines parties peuvent être très difficiles à mettre en place en temps réel.
Edgar : En studio, j'ai une installation qui relève et enregistre en temps réel la partition de ce que je joue pendant que j'improvise. Après, si on trouve quelque chose d'intéressant, toutes les notes sont là pour qu'on les rejoue. Nous ne suivons pas l'ancienne manière d'écrire tout de façon exactement identique à ce qui est affiché. Nous mémorisons nos parties pour les claviers et ma guitare en concert et cela, bien sûr, implique de connaître les réglages de contrôle requis ainsi que la partition. Si une écriture est faite, c'est dans le code alphanumérique requis par le système informatique utilisé. Une fois l'information stockée dans l'ordinateur, nous n'avons pas à la rappeler à nouveau. Nous définissons des demi-tons, des octaves et même des centièmes de demi-tons (micro et macro tons).
De nombreux sons de l'album dans son ensemble ont le même caractère et aident donc à uniformiser les morceaux. Généralement, les morceaux de l'album n'ont aucun lien direct les uns avec les autres hormis le fait d'être écrits dans la même période. Dans le passé, on rassemblait tous les morceaux d'un LP en l'espace de quelques semaines et puis vennait un sentiment évident d'affinité d'un morceau à l'autre.
Chris : Comme nous ne sommes que trois, nous devons programmer beaucoup de séquences pour qu'elles se déroulent d'elles-mêmes, une fois lancées, tout au long d'un morceau (comme dans Choronzon). C'est pourquoi notre musique est beaucoup plus complexe qu'il y a quatre ou cinq ans.
Un "séquenceur" n'est peut-être plus le bon mot - je l'appelle maintenant un "conséquenceur" parce qu'un séquenceur signifie en réalité juste un groupe répété de notes - mais souvent nos layers sont longues et ne se répètent pas dans un morceau.
Pour en revenir au premier morceau, l'intéressant unisson de cordes qui arrive au milieu vient du Prophet. Mais encore une fois, les instruments réels ne sont pas trop importants — c'est le caractère du son qui est intéressant. La piste est dominée par le son de la forme d'onde numérique PPG, qui était un nouveau son pour le groupe à ce moment. Le balayage à 64 formes d'onde peut produire un son harmonique extrêmement riche sans manquer de hautes fréquences, ce qui est souvent perceptible dans les systèmes LPF analogiques.
La pièce musicale se termine par une référence au thème d'ouverture et s'estompe jusqu'à la fin.
Edgar : Nous avons dû le faire sur le disque à cause du facteur temps et nous avons préféré faire un fondu plutôt que d'ajouter une mauvaise fin sèche — c'était un compromis, et nous n'aimons pas le faire.
Piste 2 : Pilots of Purple Twilight
Ce morceau utilise une seule séquence qui s'étend tout son long. La façon dont la musique commence à mi-chemin de la mesure donne un début fascinant aux rythmes et il faut un certain temps pour s'orienter vers ce qui se passe. L'OB-X est le créateur du son, à l'exception de la ligne mélodique 'bip' plus tard, produite sur le Wave 2.
Edgar : Beaucoup de lignes mélodiques que nous composons sont plus facilement jouées directement sur le clavier. D'autres sons complexes se prêtent au traitement du séquenceur, mais si vous souhaitez ajouter des accents, il est préférable de le faire manuellement pendant le concert. La meilleure chose à propos du séquenceur est qu'il vous libère des notes pour vous concentrer sur les réglages de tonalité.
Piste 3 : Choronzon
Les noises proviennent du Mini-Moog. Edgar a souligné que beaucoup d'effets TD sont beaucoup plus simples que vous ne l'imaginez ! Le début de batterie électronique est inhabituel pour TD et m'a rappelé un récent concert d'Ultravox où presque tous les morceaux commençaient de cette façon. Le glissement polyphonique se fait sur l'Oberheim et le thème principal est joué sur le MiniMoog à l'aide de deux oscillateurs. Il est convenu que les sons de synthétiseur n'ont jamais besoin d'être statiques - ils peuvent toujours changer et cela rend la musique électronique beaucoup plus acceptable à long terme.
Chris : En ce qui concerne le panoramique ("panning"), c'est plus agréable si vous voyez un spectre où vous voyez chaque instrument statique au lieu de se promener dans le champ ! C'est pourquoi on ne l'utilise pas très souvent sauf pour un ou deux effets comme les balayages de bruit.
Edgar : Peut-être qu'un secret dans la façon dont nous mixons ou enregistrons de la musique en général est que nous ne pensons pas à panoramiquer un son en un seul mouvement, mais à déplacer la couleur du son. Il y a une sorte de sensation différente de cette façon - par exemple, le même signal peut être dérivé sur le PPG2 en stéréo mais avec des qualités tonales complètement différentes qui peuvent être panoramiques de gauche à droite.
Le son de la voix sur cette piste est à nouveau le PPG (Preset n° 60 !). Le son de claquement au milieu du morceau provient du MiniMoog avec l'enveloppe deux travaillant sur l'oscillateur pour faire un balayage soudain de la hauteur en 10 millisecondes, de sorte qu'il ne vous reste plus que le mouvement sonore. La résonance est augmentée, mais pas suffisamment pour mettre le filtre en oscillation car une sinusoïde résultante serait trop faible. Les deux oscillateurs sont réglés sur une onde pulsée avec du bruit ajouté. La réverbération qui suit l'effet se fait avec deux plaques EMT en studio, mais sur scène si nous devons ajouter quelque chose à l'acoustique de la salle, nous utilisons l'AKG BX-15 ou BX-20.
Cela nous a amené à nous interroger sur l'utilisation de l'écho et de la réverbération sur certains instruments et pas sur d'autres.
Edgar : D'où viennent ces règles ? C'est juste une mode — un producteur est bon pour quatre ou cinq disques et puis quelqu'un d'autre prend le relais !
Chris : Nous produisons nous-mêmes tout le matériel de nos albums, jusqu'au mixage final. Alors vraiment le studio lui-même devient un instrument pour nous.
Piste 4 : Exit
Il s'agit d'une pièce interprétée en douceur avec une qualité flottante qui est doucement poussée par la séquence répétée de deux mesures à deux notes et le son de basse "pointu". Il y a un effet d'inversion de bande au début qui est une cymbale à l'envers et Edgar appelle les balayages de filtre des « éclaboussures ». Une fois de plus un thème très fort est joué sur le PPG qui apparaît quatre fois. La syncope est très précise et donne le subtil éloignement du rythme propre à la musique TD. Il est dérivé du goût de Chris et Edgar pour le jazz moderne. Les notes rapides de haut en bas dans l'étape suivante du morceau sont faites sur le séquenceur du PPG1 avec un point de réinitialisation aléatoire sélectionné par Edgar pendant l'enregistrement pour donner une sensation de liberté. Au fur et à mesure que la musique avance, les vrais sons du tonnerre sont traités avec du flanger et du phasing.
Edgar : Nous aimons utiliser des éléments naturels contre nos sons électroniques et par conséquent nous ne jouons pas réellement ce morceau sur scène. Certains effets comme celui-ci nous empêchent de jouer plusieurs morceaux en direct, même si par exemple, nous faisons maintenant l'effet de cymbale inversée sur le MiniMoog.
Chris : Dans nos spectacles, nous ne jouons pas trop de morceaux — notre programme est en deux parties d'environ 45 minutes chacune (plus deux rappels prévus !).
Le morceau se termine par une 'pluie' traitée emportant la musique.
Piste 5 : Network 23
Les sons samplés traités révèlent un tempo régulier avec des notes filtrées résonnantes et un effet "mouette passante". Une fois de plus, la séquence unique filtrée domine, jusqu'à ce qu'un motif à trois notes à canal divisé (gauche et droite) le dépasse, avec des interjections intéressantes de flûte et d'autres sons en écho. Une «mouette» panoramique passe, avec des accords polyphoniques anticipant le rythme et des sons PPG de «voix» criant. Enfin, la grosse caisse est perceptible au fur et à mesure que la musique s'estompe.
Piste 6 : Remote Viewing
Voici un son complètement différent, avec des mélanges éthérés de cordes, d'images vocales et de rythmes ad lib. Un mélange de sons plus inquiétant apporte des notes PPG métalliques et des fondus continus d'autres couches qui finissent par devenir une seule flûte. Derrière la flûte sont suspendus trois séquences répétées et un groupe de croches de basse d'octave. Alors que la flûte siffle une mélodie sinueuse avec vibrato, les maracas secouent doucement les doubles croches. Le volume augmente progressivement au fur et à mesure que d'autres sons PPG improvisent sur les séquences rythmiques et la basse change imperceptiblement. Retour vient la flûte pour fermer.
Coramel
Je prends la récompense pour moi aussi.
Frajean
oryjen
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
oryjen
Reconnaissez-vous les instruments?
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
- < Liste des sujets
- Charte