J'ai une voix grave , que chanter ?
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tdba
Mon problème est que j'ai une voix grave et que pour s'entrainer pour le chant, c'est pas top ...
Pourquoi ? Car tout les chanteurs que l'on entend ont une voix aiguë.
De plus je n'ai que 17 ans et je débute ( j'ai fait de chant pendant un an ) .
Donc , j'ai deux questions:
- Connaîtriez vous des chanteurs avec une voix grave ( non , je n'ai pas la voix de Barry White non plus) ? Si oui lequel ?
- Est-ce qu'en vieillissant , ma voix va devenir encore plus grave ?
Edit: je crois que j'ai fait une bêtise dans mon post ( mis le post en post it) et je ne sais pas comment annuler cela :s
TiZuLeS
Je n'ai jamais dit donner une définition, parce que c'est tout à fait irréalisable, et ni une conception véridique. En matière de musique comme de métaphysique, les définitions sont nombreuses. Et il ne faut pas tomber dans le piège du scepticisme comme les sophistes repprochent à Descartes d'avoir finalement 15 avis sur ce qu'est la vérité, et qu'au bout du compte, on ne peut pas savoir laquelle est la bonne. Ca n'est pas le but, car c'est la démarche qui compte. Ici c'est pareil.
Pour la définition, on peut la comprendre (au sens d'éprouver, prendre avec soi) comme un art du temps, puis elle est devenue un art de la mélodie, puis du beau et du bon. On la considère ensuite comme art d'une technique, puis enfin comme psychologie avant de devenir art du business. Je pense fortement qu'aujourd'hui le contemporain avec des artistes dont les mélodies sonnent fausses, dérangeantes, ne sont rien de plus qu'un retour au romantisme.
Pour ma part, j'aime cette conception de l'art, comme celui de l'art de soi. C'est quelque chose qui est alors très unique et personnel. A travers une oeuvre d'art on peut y comprendre l'artiste. Mais cela est réducteur. Je ajouterai pour compléter que l'artiste qui se différe du simple peintre ou chanteur ou poète, doit être disons, au delà de la société, métaphysiquement bien sûr mais qui a la capacité de penser plus loin. On entend souvent l'artiste est celui qui innove. (La encore, c'est assujeti à de débats: est-ce que le nouveau est continuel ou déstructeur vis à vis du passé. J'entends aussi quelque chose d'encore plus mystérieux, comme si l'artiste était divin, avait un don. Le film sur Mozart montre bien ça, la jalousie du maître qui malgré toutes ses connaissances techniques se fait dépasser par l'élève. Le personnage révèle bien ce dépassement, quelque peu décalé parfois. Enfin, troisième dimension très importante pour moi, qui devient presque qu'une condition nécessaire, et parfois suffisante, c'est celle du beau. Là intervient la notion de goût, et là intervient quelque chose d'uniquement subjectif (dépendant du sujet et non plus de l'objet). C'est là tout le problème, car nous ne savons définir le beau.
Voilà, ma définition de l'art. C'est difficile parce que chaque dimension renvoie elles-mêmes à d'autres interrogations, qui resteront métaphyisiques (non résolubles).
tdba
Est-ce que tu pourrais me dire si le chanteur suivant comprime son larynx ou autre ?
http://www.radioblogclub.com/open/149678/keine_lust/Rammstein%20-%20Keine%20Lust
Il chante vraiment au alentour de 56 secondes et ça me ferait vraiment plaisir si tu pourrais me donner ton avis dessus
Anonyme
Ta définition (ou tout du moins ton approche), je l'ai déjà lue cent fois, c'est pas très personnel, c'est toujours possible avec de la chance d'en tirer un débat intéressant et puis ce n'est pas parce qu'elle est répandue qu'elle est criticable, bien sûr, mais en tout cas elle est conditionnée justement par tes études et le milieu dans lequel tu évolues (du moins ça y ressemble fortement), au même titre que le néophyte qui pense naïvement que le concept d'art se limite à musique/peinture. A partir de là, un peu de respect et de retenu, surtout pour donner son sentiment sur ce qui est de l'art ou ne l'est pas, est un minimum, ne serait-ce que des expressions telles que "à mon humble avis", ou au moins un ton moins sec.
Au passage, pas de politique si tu veux, mais sache juste que des "banlieues" ou d'horribles énergumènent maltraitent la langue de D'Ormesson et aux Immortels, peuvent s'avérer être une source grouillante de créativité, bien plus que certains cercles de musicologues ou pseudo-philosophes de la musique pour qui le talent est inversement proportionnel au verbiage. On n'est pas à une généralité près, c'est de bonne guerre.
+1 pour le romantisme en matière de musique dissonante, c'est bien probable.
Lonewolf
Message de modération : TiZuLeS > je ne te ferais pas l'affront de te refaire le rapport confiture et culture, quoi cela me semble des plus approprié pour l'occasion.
J'avais commencé a suivre ce topic, et j'avais totalement laché quand tu es arrivé avec tes gros sabots pour le pourrir, oui, le pourrir, car en l'occurence, tu n'as rien a apporter ici, a part une quinzaine de page d'avis obtus et innutiles.
Ce jeune homme veut chanter du metal, que ça soit de l'indus ou du death, ou n'importe quoi que ce soit d'autre (même hors metal), grand bien lui fasse c'est son choix.
Tu ne considères pas cela comme de l'art, tant pis pour toi, pourquoi continues tu donc a argumenter ? Les chants monastiques d'asie a base de chant guturaux sont ils artistiques pour toi ? A vrai dire on s'en moque, ce n'est pas le sujet.
Lonewolf
Non tu n'as rien apporté, j'ai bien tout relu, merci de me prendre pour une buse, sur ce, fin du pourrissage pour de bon, sinon je vais sanctionner.
tdba a besoin de vrais conseils, pas d'un simili guide spirituel qui ne cherche même pas a savoir quelle voie le padawan veux emprunter.
TiZuLeS
Lonewolf
TiZuLeS
Bon allez ouste, profitez de mon absence pour reprendre le cours du sujet !
Agentcarotte
Citation : Pour ma part, j'aime cette conception de l'art, comme celui de l'art de soi. C'est quelque chose qui est alors très unique et personnel. A travers une oeuvre d'art on peut y comprendre l'artiste. Mais cela est réducteur. Je ajouterai pour compléter que l'artiste qui se différe du simple peintre ou chanteur ou poète, doit être disons, au delà de la société, métaphysiquement bien sûr mais qui a la capacité de penser plus loin. On entend souvent l'artiste est celui qui innove. (La encore, c'est assujeti à de débats: est-ce que le nouveau est continuel ou déstructeur vis à vis du passé. J'entends aussi quelque chose d'encore plus mystérieux, comme si l'artiste était divin, avait un don. Le film sur Mozart montre bien ça, la jalousie du maître qui malgré toutes ses connaissances techniques se fait dépasser par l'élève. Le personnage révèle bien ce dépassement, quelque peu décalé parfois. Enfin, troisième dimension très importante pour moi, qui devient presque qu'une condition nécessaire, et parfois suffisante, c'est celle du beau. Là intervient la notion de goût, et là intervient quelque chose d'uniquement subjectif (dépendant du sujet et non plus de l'objet). C'est là tout le problème, car nous ne savons définir le beau.
Ton raisonnement se tient et sur les grandes lignes, je le rejoins en partie.
Toutefois, la musique reléguée au rang d'art est quelque-chose d'infiniment rare pour moi et dans ma subjectivité totale (qui n'est d'ailleurs pas supérieure à la tienne), ce ne sont pas forcément ces musiques que je vais écouter le plus. Simplement parce la musique est principalement à mes yeux un vecteur d'émotions, d'ambiances. Ceci sous la forme d'un artisanat plus ou moins complexe et dont la complexité ainsi que le message qu'elle peut envoyer ou son absence ont une importance relative face à au ressenti.
Avant d'être intellectualisée, la musique est un ressenti pour moi.
C'est lié à la question du beau en fait. Sauf que ce beau peut prendre toutes les formes imaginables pour peu qu'il éveille quelque-chose chez l'auditeur. Oui, il est subjectif. Mais on peut aussi considérer comme important les jeux autour des notions communément admises de ce qu'est le beau - à savoir la notion que ceux qui sont admis comme faisant autorité dans le domaine musical, les élites non pas sociales, mais celles qui vont perpétuer l'idée de ce qu'est le beau, le valable ou non, ce qui dans l'univers intellectuel de la musique va être recevable pour pas comme point de référence: Autrement dit: Les enseignants de conservatoire, de faculté et de magazines musicaux qui bénéficient de la caution intellectuelle des premiers - puisqu'il s'agit in fine que de déviations qui aboutissent bien souvent à la création d'une nouvelle sorte de référence du beau.
Le tout dans la limite bien évidente de l'acces à la popularité qui dévalorise évidemment l'art en lui-même.
Je crois que le probleme dont tu es victime est celui de ceux qui ont bu beaucoup de paroles (ce qui est positif) sans avoir eu l'instinct de remettre en question tout le bienfondé de leur contenu, sans essayer de le réflêchir autrement que pour le conforter, bref, en l'acceptant tout cru comme une vérité pas infaillible car limité par les teneurs philosophiques qui rentrent en jeu (ce que tu as bien montré dans ma citation par ex) mais comme une base servant de support à l'élaboration de règles générales traitant du légitime et illégitime là où il en existe pas d'autre que celle de dire qu'il n'y en a pas. Et forcément, tu ne t'en soucies guère puisque cela constitue sans aucun doute un atout pour toi, dans le milieu qui doit être le tien. Ton intérêt n'est pas à penser autrement.
"Alors quoi" me diras-tu, alors pas grand-chose si ce n'est qu'il est évident que chacun ses goûts, qu'il existe des hiérarchies de complexité de l'écriture, des différences de savoir et de maîtrise théorique et pratique de la musique etc.
Mais si l'on oublie ce que vont chercher les gens dans la musique (divertissement ou autre chose, peu importe) pour dégager une notion de jugement, plus rien de tient debout car ce n'est simplement pas possible d'oublier ce parametre. Or c'est ce que tu n'acceptes pas apparemment, c'est que rien n'a de légitimité car personne ne part des mêmes bases et ne vise la même chose en utilisant les mêmes moyens. Je vais prendre un exemple visant à montrer d'où vient ta seule légitimité.
Il y a eu un débat sur des paroles de Finkielkraut qui avait déclaré que le rap ne fait pas partie de la culture mais de la sous-culture.
De prime abord, ça semble limite insultant. Et pourtant il a raison dans les faits. Une connaissance complete du rap n'a de valeur sociétalement que dans les milieux sensibles à ces courants. Ca a une valeur lorsque l'on vit en banlieu, lorsque l'on parle à des jeunes ou moins jeunes qui ont baigné dedans , bref, cela a la valeur que lui donne un milieu donné et précis. Toutefois, ce savoir (la connaissance du rap) est mis en valeur par son côté populaire et son utilisation populiste (Sarko citant Diams, Lang disant être fan de slam, les gens en général disant aimer le rap pour se sentir jeune et "in") visant à donner l'impression à une frange de la population d'avoir une culture légitime, qui a une valeur dans la société. C'est ni plus ni moins qu'un brave petit mensonge correspondant à une petite caresse à toutou pour lui faire oublier qu'il est prisonier de sa laisse.
La vérité étant forcément que des connaissance sur l'histoire de la musique, les grands auteurs classiques (musique classique ou classiques littéraires) auront toujours plus de reconnaissance de manière globale dans la société qu'une citation de tel ou tel rappeur.
Alors, oui, factuellement une bonne connaissance de la musique classique, par ex, aura plus de légitimité que celle du rap. Parce que les élites intellectuelles en ont décidé ainsi et que le reste des gens ont toujours ce respect des puissants (dont le goût, les connaissances, les capacités intellectuelles, leur statut de référence, en font des gens qu'on écoute et détenteur d'un savoir auquel le badaud moyen n'a pas acces et qu'il ne peut qu'envier et estimer, même si cela passe par un rejet de vexation).
J'en ai marre, je finis pas.
Speck
Citation : Mais j'avoue ne pas être très ouvert en musique car je suis très difficile. Je reconnais le talent de beaucoup d'artistes contemporains sans pour autant les aimer.Néanmoins quand j'entends le groupe gagnant de l'euro vision, je ne peux pas tolérer. Si l'on devait tout tolérer, nous serions sceptique et c'est une très mauvaise chose.
Euh... Puis-je savoir en quoi tu ne "tolères" pas le groupe gagnant ? J'ai trouvé leur performance bien meilleure que celle des autres concurrents.
Ca changeait de l'habituelle soupe dont 4 secondes suffisaient à me faire changer de chaîne. Et niveau musical c'est un titre tout à fait sympathique à la première écoute, harmoniquement facile d'accès. Les voix peuvent déranger, j'en conviens. Mais ne pas considérer le hard rock de manière générale (dont Lordi n'est probablement pas un des meilleurs représentants ni un des plus connus bien qu'étant maintenant "dans le métier" depuis plus de 15 ans (eh oui !)), c'est ça que je ne tolère pas. A force de refuser de s'ouvrir à ce qu'on ne veut pas connaître, la France n'innove plus du tout sur le plan musical et on se retrouve, en 2007, avec Diam's qui vend des millions d'albums. Il n'y a pas que le "classique" qui puisse obéir à des règles strictes sur le plan musical et dont on peut étudier les constructions... Le metal par exemple, est quelque chose de très complexe également sur ce point. Et les artistes de rock/hard rock/metal possédant jusqu'à un doctorat de musicologie ne sont pas rares... Voilà pour l'argument d'autorité du jour !
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