Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
1 réaction

Les mouvements obligés et les résolutions - Les bases de l'harmonie — 25e partie

Dans le précédent article, nous avons observé comment les différentes voix d'un accord évoluaient pour aboutir à un autre accord, selon des mouvements bien précis. On parle dans ces cas-là de mouvements dits « obligés ». Et ce sont sur eux que nous allons nous pencher plus en détail aujourd'hui.

Les mouvements obligés et les résolutions : Les bases de l'harmonie — 25e partie
Accéder à un autre article de la série...

Les mouve­ments obli­gés

Les deux prin­ci­paux mouve­ments obli­gés que nous avons évoqués la dernière fois étaient la montée d’une seconde mineure (demi-ton) de la tierce de l’ac­cord de domi­nante (sensible de la tona­lité) vers la fonda­men­tale de l’ac­cord de tonique, et la descente d’une seconde mineure de la septième de l’ac­cord de domi­nante vers la tierce majeure de l’ac­cord de tonique. Oui, ça sonne compliqué mais si vous décor­tiquez bien ce qui vient d’être écrit et que vous vous repor­tez à l’ar­ticle précé­dent, vous devriez vous en sortir. À noter que l’exemple en ques­tion illustre une cadence parfaite majeure. Dans le cas d’une cadence parfaite mineure, la septième de l’ac­cord de domi­nante descend d’une seconde majeure vers la tierce mineure de l’ac­cord de tonique.

cadence parfaite mineure
00:0000:00

Le concept de mouve­ment obligé est inti­me­ment lié à celui de note attrac­tive. La note attrac­tive prin­ci­pale que nous connais­sons et que nous avons déjà moultes fois croi­sée dans le présent dossier, c’est la sensible, soit la note situé un demi-ton en-dessous de la tonique d’une gamme. Mais il peut s’agir égale­ment d’une note autre que la sensible mais formant toute­fois un inter­valle disso­nant tel que nous l’avons vu dans l’ar­ticle 23.

résolution dissonance
00:0000:00

Ou encore d’une note chro­ma­tique dans une progres­sion du même nom :

progression chromatique
00:0000:00

En revanche, l’at­trac­tion que nous connais­sons bien du degré V vers le degré I d’une gamme ne rentre pas dans le cadre des « mouve­ments obli­gés ». En effet, les mouve­ments obli­gés sont toujours conjoints. (cf article 22).

Réso­lu­tions ordi­naires et excep­tion­nelles

On peut assis­ter à deux formes de réso­lu­tions : l’or­di­naire (régu­lière) ou l’ex­cep­tion­nelle (irré­gu­lière). La réso­lu­tion ordi­naire corres­pond à l’uti­lité première que l’on attri­bue à une réso­lu­tion : faire évoluer une disso­nance vers une conso­nance. Ainsi, l’exemple que nous avons employé dans l’ar­ticle précé­dent illus­trait une réso­lu­tion de ce type. 

Globa­le­ment on observe dans le cas d’une réso­lu­tion ordi­naire les trans­for­ma­tions par mouve­ments conjoints suivantes :

  • la quarte (conso­nance mixte, quasi-disso­nance, cf article 23) ira vers la tierce (a)
  • la quinte dimi­nuée (le triton) ira vers la tierce par le double mouve­ment cité dans le para­graphe précé­dent (b)
  • la quinte augmen­tée ira vers la sixte ©
  • la septième ira égale­ment vers la sixte (d)
  • la neuvième ira vers l’oc­tave (e)
résolution régulières
00:0000:00

Mais il arrive que le mouve­ment obligé d’une note attrac­tive n’abou­tisse pas à une conso­nance, mais à une nouvelle disso­nance char­gée souvent de retar­der l’ar­ri­vée de la conso­nance atten­due. C’est dans ce cas de figure que l’on parle alors de réso­lu­tion excep­tion­nelle, sur laquelle nous allons nous pencher dès le prochain article. Tout comme nous verrons plus tard égale­ment que si les disso­nances se résolvent, elles néces­sitent aussi bien souvent d’être prépa­rées…

Allez encore un peu de patience les amis et bien­tôt, armés de tout ce savoir-faire, nous pour­rons nous lancer dans la première harmo­ni­sa­tion d’une mélo­die, c’est promis !!!

 

← Article précédent dans la série :
Contexte et première résolution
Article suivant dans la série :
Résolutions indirectes →
  • loicaucuneideedepseudo 76 posts au compteur
    loicaucuneideedepseudo
    Posteur·euse AFfranchi·e
    Posté le 08/09/2017 à 05:14:57
    les exemples sonores sont très clairs, même si les résolutions ne suivent pas toujours la forme la plus régulière, le dernier exemple audio laisse bien entendre que c'est ce que l'auditeur "attend" par habitude de la musique tonale.

    Il y a d'autres mode de résolution des dissonances, histoire de remettre un peu de variété, mais pour les bases c'est exact!!! Les articles sont un tout petit peu trop courts pour moi, mais je suis un impatient surtout que je connais la suite!!! - on est encore loin de l'étude des fugues ...

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre