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L'apprentissage du savoir et parcours musicaux

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Sujet de la discussion L'apprentissage du savoir et parcours musicaux
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Citation : Message de Laurent :
"Tu sais Rainbow je suis d'accord sur tout ce que tu dis, mais je te trouve un peu trop scolaire et dur en ce qui concernne d'autres points de vues concernant l'harmonie et l'écriture. Nous avons eus apparemment plu sou moins le même parcours, et ce que j'ai remarqué c'est que si le conservatoire t'inculque un certain savoir faire et une certaine somme de connaissances, il te forme aussi le goût que tu le veuilles ou non. Et l'ésthètique classique n'est pas une loi universelle même si elle est là mère de bien des choses, mais cela est dû à la chronologie. Et d'ailleur je commence à me dire qu'il est possible d'échanger des points de vues entre musiciens appartenants à des mondes différents, mais qu'il est très difficile de se comprendre au fond, car chacun se raccroche à ce qu'il connait et le rassure, et ça c'est tout à fait normal. Surtout pour des artistes en proie au doute et à la réflèction continuellement.

Mais si vous voulez continuons ce débat ailleur, pour ne pas gêner la lecture de ceux qui veulent des renseignements techniques.



Laurent



Salut Laurent
Comme proposé, je commence un nouveau fil... je ne sais pas si le fil est bon...

Bien sûr quand on est en apprentissage, il est normal d'être encore fort rattaché à l'école (d'une part la scholastique, d'autre part l'esthétique du professeur même). Et étant étudiante (j'ai commencé de manière systèmatique il y a trois ans), j'ai encore difficile à prendre des distances. Bien sûr je ne peux aussi parler que de ce que je connais : la musique classique européenne d'une part et la musique classique d'Inde du Nord d'autre part. Déjà que les esthétiques de ces deux mouvements est à l'opposé l'une de l'autre... et ce n'est pas évident d'en trouver l'essence, encore moins l'essence commune...

Corinne - étudiante en composition classique
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221
Euh....

Non, je ne vois pas ça, désolé, pusique je choisis les endroits ou je joue gratuit, parce que je sais qu'ils m'accueilleront bien...
Mais les amateurs que tu payes- deviennent de fait des musiciens professionnels...
Il ya des amateurs au niveau terrible, aux states un musicien professionnel peut être postier en journée...

Mais il étudie la musique et il joue grave...
(pensez pas que je sois pro-américain...je suis plutôt meme un peu méfiant de ce qui se passe là bas aujourd'hui...mais les musiciens là bas...chapeau!).

Un pro mérite d'être payé...oui....!!!
Tu n'engages pas un pro pour sa compétence de déchiffreur au bout d'un moment...tu l'engages par la capacité qu'il a à faire avancer ton projet parce qu'il prend la peine de communiquer avec toi, en musique ou en paroles...
Et l'humain, il est là!

Ou sinon, quelle différence entre un "pro" et un "autre "
222
Voici un copier d'un email reçu de la guilde... juste à titre d'info...

Depuis plus de cent ans, la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, en partenariat avec la Fédération américaine des musiciens des États-Unis et du Canada, défend les intérêts de ses membres, lesquels œuvrent dans tous les secteurs de l’industrie québécoise de la musique..
La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec compte présentement 3600 musiciens professionnels, mais la Guilde est aussi membre de la Fédération internationale des musiciens qui, elle, regroupe plus de 250 000 musiciens à travers le monde entier.
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La Guilde est aussi membre de la Fédération internationale des musiciens qui regroupe plus de 250 000 musiciens dans le monde entier.
La Guilde, dont les bureaux se trouvent à Montréal et à Québec, est établie comme syndicat de professionnels et est accréditée par la Commission de reconnaissance des associations d’artistes et des associations de producteurs.
La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec a pour mission de défendre et de promouvoir les intérêts économiques, sociaux, moraux et professionnels de ses membres. Dans la poursuite de sa mission, la Guilde agit collectivement au nom de ses membres lorsqu’elle estime que leur intérêt est touché. À cette fin, elle collabore avec toute organisation dont les objectifs sont semblables.
Au centre des moyens mis en œuvre pour promouvoir les intérêts professionnels et économiques des membres de la Guilde, se trouve le formulaire de contrat d’engagement. Ce formulaire, que la Guilde met à la disposition de ses membres et dont la signature est obligatoire, procure aux musiciens un document contenant des clauses contractuelles qui déterminent le cachet de base et les autres conditions minimales de travail telles qu’établies par la Guilde, comme par exemple : l’obligation pour le producteur de payer la cotisation à la caisse de retraite du musicien.
En plus d’établir les conditions minimales de travail des musiciens, la Guilde fait la promotion des intérêts de ses membres en leur offrant notamment des services juridiques et des régimes d’assurance.
La Guilde exerce également des activités de lobbying visant à promouvoir la musique et les musiciens auprès des instances gouvernementales et des communautés locales, nationales et internationales.
Fondée le 12 septembre 1897, la Guilde des musiciens et musiciennes a reçu peu de temps après la charte la confirmant en tant que section locale 62 (la première au Canada) de l’ « American Federation of musicians » (l’AFM). Le président fondateur, Elward Hardy, dirigeait au départ une section qui comptait 25 membres, nombre porté à 98 un an plus tard.
Après seulement trois ans, soit en 1900, le congrès de l’AFM réuni à Philadelphie révoqua pour des motifs maintenant oubliés, l’adhésion de la section locale de Montréal. On pense qu’un syndicat rival de l’ « American Federation of Labour », les « Knights of Labour », aurait pu inciter les Montréalais à quitter l’AFM.
Cependant, cette sécession fut de courte durée, puisque le 29 avril 1905, la « Musician’ Protective Union of Montreal » regagnait le giron de l’AFM en tant que section locale 406. Le président de cette nouvelle section était Charles Lavallée (frère de Calixa Lavallée, le compositeur de l’hymne national du Canada).
L’Association des musiciens du Québec a reçu une charte de l’AFM le 17 décembre 1917. Son premier président était Reese Hansen.
En 1955, l’Association se constitua sous le régime de la Loi sur les syndicats professionnels, établissant ainsi le fondement juridique de la fusion des sections locales qui devait donner naissance à l’actuelle Guilde des musiciens du Québec.
La Guilde des musiciens du Québec est donc née de la fusion, le 1er novembre 1988, de la Guilde des musiciens de Montréal, section locale 406 de l’AFM, et de l’Association des musiciens du Québec, section locale 119. Auparavant, les deux sections locales fonctionnaient de façon relativement indépendante, mais l’avènement de la Loi sur le statut de l’artiste (entrée en vigueur en décembre 1987), les a incitées à s’unir pour former un syndicat de professionnels.
Un coup d’œil aux procès-verbaux des assemblées des sections locales 406 et 119 révèle que la nature humaine et les problèmes fondamentaux auxquels se heurtent les artistes ont bien peu changé depuis le tournant du siècle.
Comme c’est le cas encore aujourd’hui, les musiciens devaient faire des pieds et des mains pour gagner leur vie au sein des orchestres, des boîtes de nuit ou des théâtres. En 1914, ils touchaient 20$ par semaine !
L’avènement du cinéma parlant dans les années 20 fit perdre aux musiciens des milliers d’emplois.
Plus récemment, des injonctions ont faites en sorte qu’il est permis d’utiliser, sans aucune restriction, des bandes sonores enregistrées en guise de support musical à certains événements diffusés dans les grands théâtres et les grandes salles de spectacle. Cette pratique prive les musiciens d’un travail légitime.
L’histoire de la Guilde révèle à quel point les musiciens du Québec ont toujours su, tout au long du XXe siècle, relever les plus grands défis.
Le XXIe siècle s’inscrira à coup sûr dans la foulée de cette fière tradition.

Marie :coucou:
223
Aux vues se tes documents Marie, c'est évident qu'en France, ce n'est pas pareil...

Les musiciens se fédèrent petit à petit, mais ne partagent pas tous la même chapelle...
Ce qui est bien dommage, puisque, toutes les musiques et tous les musiciens ont à s'apporter
224
Oui je me suis rendue compte au fil du temps qu'il y a beaucoup de différence de chaque côté de la maison des petits poissons qui font des bulles... Ici c'est plus North American Style, genre qu'il n'est pas accepté de faire (pour un chanteur) du Lipsync à la télé... mais une chose est certaine... tu as tout à fait raison quand tu dis que toute les musiques et tous les musiciens ont à s'apporter... :bravo2:

Marie :coucou:
225
Vous identifieriez comment la part d'autodidactisme dans votre apprentissage , vous?
:clin:

je repasse après une édit...
le lipmachin?...c'est la technique pour le playback, c'est ça?

marrant, moi je l'utilise comme technique de chant pour obliger les chtites à AR-TI-CU-LER...(aye aye aye...)
226
Aaah mais c'est pas grave que tu emplois des Playbacks dans un contexte de cours... hi hi hi.... Pour répondre à ta question le lipsync c'est quand un chanteur ne chante pas pour de vrai sa chanson... il bouge les lèvres en même temps que sa propre voix sur la bande... ici c'est pas accepté justement parceque ça enlève des Jobs aux musiciens à la télé... Alors un chanteur qui viens à une émission doit chanter pour de vrai avec des vrais musiciens...

Dis moi? qu'entends tu par ''autodidatctisme dans votre apprentissage'' ? Moi je vois l'apprentissage comme une cheminement vers une indépendance intellectuelle musicale... Et c'est cette indépendance justement qui m'aidera à briser des règles... Walter Boudreault que je respecte beaucoup disait ''Si vous voulez briser les règles ils faut les apprendres''... L'autodidactisme selon moi se présente sous deux formes... l'Une par un(e) musicien(ne) n'ayant aucun repère théorique qui apprends pas à pas par lui (elle) même un language musicale qui lui est propre sur son instrument... L'autre se présente par un cheminement exploratoire, de recherche d'un musicien ou compositeur fort en expérience théorique qui pousse plus loin les limites de la musique... genre Nicolas Slonimsky avec son Thesaurus of Scales and Melodics Patterns... Ou bien comme Ornette Coleman avec l'Harmolodie... Dans l'harmolodie plus particulièrement je pense qu'une certaine forme d'autodidactisme est de mise même avec un fort bagage... hi hi hi...

Marie :tourne:
227
C'est comme pour faire charcuboucher, la théorie ça suffit pas, même avec un CAP
228
Marie, tu réponds déjà amplement à ma question...
:clin:

Ornette coleman, s'est apercu que son approche était différente,
à partir d'un matériau devenu universel( l'harmonie tonale et ce qui s'en est suivi)

parce qu'il a repensé son jeu, en se disant, qu'il fallait le faire évoluer,
parce qu'il est parti de constatations personnelles: j'entends celà et je veux le jouer...
comment créer un terrain de jeu dans lequel mon matériel mélodique et émotionnel peut se développer.

quel écrin offrir à ma pensée, et comment communiquer l'utilisation de cette écrin nouveau à d'autres musiciens expérimentés?

Je t'avoue que pour ornette, il a beau expliquer sa théorie, j'ai du mal à l'apercevoir distinctement...peut être n'est elle expérimentable qu'en jeu( donc domaine de l'expérience)

steve coleman aussi possède des théories, qu'il argumente de fort belle manière
Ses théories me semblent plus que valides, mais je n'en apprécie pas toute la saveur une fois mises en jeu...( question de gouts)

je ne cherches pas à créer de dualité, autodidactisme, transmission maitre-élève...
je pense que les deux sont intimement liées...
L'essentiel est d'avancer d'avancer et d'avancer, donc de pratiquer consciemment
lorsque nous ingérons une information théorique, c'est en l'exposant en jeu qu'on se rend compte de ce qu'elle peut aussi dire...
Puisqu'elle ne prend sons sens que grace à l'oreille d'autres personnes que soi,

et que c'est d'abord moi, qui la réinterprète en fonction de MON parcours musical.

Hors sujet :
quand au playback, c'est juste que je fais travailler mes chtites nélèves sur l'articulation autour d'une expiration muette, en ouvrant grave la bouche,
sinon, c'est accompagnement et situation de mise en jeu de rigueur, voire a capella avec pulse tracée...)

229
Et que dire de la perception de la musique selon Pat Martino ?... hi hi hi... Vive la recherche et l'exploration... :bravo:

Dis tu connais Laurent ? Laurent Juillet..? c'est quelqu'un que je respecte beaucoup et avec qui j'aime bien parler musique... Un jours je serai (comme toi et lui) moi aussi riche d'avoir comme gagne pain ce métier que je respecte plus que tout au monde... enfin bref... si tu le croise discute avec lui. Tu vas voir il est fort sympathique...

Marie the Wild Female Snowboarder... :bravo:
230
Qui est sympathique? Ce gros prétentieux de Juillet!! Bah!! :fache2: :mdr:

Tu es trop gentille avec moi Marie. ;) :bise: