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Sujet La musique, est-ce un langage ?

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Sujet de la discussion La musique, est-ce un langage ?
Je me demandais si la musique n'était pas un langage tout comme les langues (françaises, allemandes, chinois) qui necessiterait un apprentissage d'écoute afin de mieux comprendre le discours.

Ex:
Une phrase mélodique ou la fin d'une oeuvre est conclus sur un accord stable de tonique, qui pour nous dans notre culture est perçu comme conclusif.
Pour cette conclusion, on est très habitué à entendre une sensible se résoudre sur la tonique.
Hors, est-ce que ce caractère conclusif se retrouve dans d'autre cultures musicales du monde ?
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Merci pour le lien !

Boah, tu le lis quand tu as le temps, et quand tu as envie, hein, il n'y a rien d'obligatoire... :clin:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Ok c'est lu.

Donc... je donne mes impressions et je fais le pont avec certains axes de mes travaux propres sur la question.

Je partage tout à fait cette vision :

Ca peut marcher au niveau syntaxique (en témoignent des outils comme OpenMusic ou Common Music qui permettent d'aider à formaliser et manipuler son langage musical, qui possède ses règles, etc.).

Mais ça coince au niveau sémantique, car il n'y a pas univocité du signe-representamen.

Ce qui est certain, c'est que la musique se signifie elle-même, et qu'elle joue ensuite sur des codes flous pour évoquer des choses qui lui sont hétérogènes. Dès lors qu'on analyse ces renvois, on n'est déjà plus dans l'analyse musicale proprement dite, mais dans la critique esthético-sociale (et c'est à ce niveau que j'aime beaucoup la prose d'Adorno et de Schönberg).

Et le langage du compositeur reste toujours un peu caché à l'auditeur. Certes, il y à des lois compréhensibles, et la musique contemporraie n'a fait qu'ouvrir un nouveau champs herméneutique, une nouvelle écoute savante (où le compositeur se place d'ailleurs initialement comme le meilleur théoricien possible de son langage). Mais toujours, les compositeurs braconnent avec les signes qu'ils utilisent, et c'est peut-être bien du fait de ce flou, de cette différence, de cet écart que la musique relève de l'esthétique. C'est ce flou qui est, pour moi, la faille où peut se glisser le style.

J'avais jamais noté explicitement l'idée d'une ponctuation musicale garante de son intelligibilité... merci pour l'idée. Une écriture du temps passe en effet par cette notion.

Ce qui est mis à jour, c'est l'intrication syntaxico-sémantique, qui s'étale dans le temps. Comme tu le sais, en bon phénoménologue, Pierre Schaeffer parlait également des protentions (horizons d'attente), en y ajoutant l'idée de système, de structure, où chaque élément n'a de sens qu'en tant qu'il entretient une relation avec les éléments qui le précèdent et qui le suivent. Ainsi, une note, un accord n'ont de sens que dans un système particulier (tonalité, série, autre). C'est donc un peu mort pour isoler des parties qui ont du sens en-soi...

Ce qui m'amène à Nattiez. Ah, les structuralistes, quelle bande de petits blagueurs. A l'IRCAM, j'ai bossé sur un instrument logiciel destiné à assister la mise en tableau de partition pour l'analyse paradigmatique "Nattiezienne". L'idée était non pas d'arriver à exprimer THE analyse univoque (il y a toujours ce fantôme qui traîne chez Nattiez : l'idée d'une méthode analytique permettant d'arriver, qqsoit l'analyste, au même tableau... ce qu'il ne dit pas dans ses articles, c'est qu'il prend des méga libertés avec sa méthode, et que ses analyses sont du coup un peu plus subjectives qu'il le dit), mais au contraire d'aider l'analyste à formaliser ses catégories d'écoute propres. Le tout dans une visée épistémologique : montrer le lent processus d'élaboration d'une analyse (qui est une lecture savante, donc, à ce titre, en tant qu'activité herméneutique, dépend du vécu du lecteur). Il y a autant d'analyses que de couples musicologue-oeuvre, comme en littérature : on épuise jamais le texte, car le sens est toujours renvoi infini (cf. Peirce et la sémiosis illimitée). Et c'est ce que tu as vu en posant l'importance d'une dimension pragmatique.

Ouais, je suis bien d'accord avec toi lebat.

And we're going to have this transitory cow fling thing right here in Cicely?

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Citation : Il y a certes une communion des musiciens au moments où ils jouent, mais une communication, j'en doute...



Et mon sourire...? hi hi hi... Si si quand j'affiche un sourire... Ou que je fais un petit clin d'oeil en signe d'un remerciement pour un solo fait par le musicien Vietnamo-Congolais qui demeure au Danemark et qui joue ce soir là avec moi sur la même scène... C'est pas communiquer ça...? (Ooooh my God un musicien vietnamo-congolais je suis allée chercher ça loin lolll)

P.S. Lebat un jours on se fera un MSN et quand je serai pas d'accord avec toi je te ferai un kick it out... Gna Gna Gna Gna... ;)

Marie... :tourne:
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Amleth > '"Faudrait peut-être qu'on discute un peu plus souvent... :mrg:
En fait, je suis loin d'avoir fait le tour du sujet (par exemple, je n'ai pas lu le TOM, mais ça viendra...), puisque je bosse dessus "scientifiquement" seulement depuis cette année...
Je te ferais signe lorsque mon mémoire sera achevé, ça risque de t'intéresser... :clin:

Marie > Un sourire ou un clin d'œil restent des signaux, et non pas des signes. Il expriment vaguement et sans distinction la joie de l'altérité, la gaieté, le remerciement, la gratitude. Au mieux, ton afro-danois du vietnam pourra te rendre ton clin d'œil ou ton sourire, mais accorche-toi pour lui faire comprendre à l'aide de ces signaux (que tu appelles "langage"...) que tu as bien aimé tel plan, tel technique de jeu, telle harmonie que son solo a engendré, etc.
Ouais, ben MSN, si c'est pour me faire raccrocher au nez, tu peux faire une croix dessus ! :oops2:
:clin:

Au fait, tu le connais, Jean-Jacques Nattiez ? il enseigne à Montréal, et c'est un sacré rigolo ! Il dit des conneries grosses comme lui depuis 30 ans... :mrg:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Yep lebat, quand tu veux.

Pour JJN, je ne le connais pas perso, mais à chaque fois que je l'entends, il semble bien prétentieux ...

And we're going to have this transitory cow fling thing right here in Cicely?

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Citation : Pour JJN, je ne le connais pas perso, mais à chaque fois que je l'entends, il semble bien prétentieux ...


Ca ne m'étonne qu'à moitié... :|
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Je ne le connais pas beaucoup... Il est à l'Université de Montréal... Vous pouvez communiquer avec lui tout de même ici... ;)

http://www.musique.umontreal.ca/378.html

Le peu que j'en ai entendue c'était quand même du positif... Enfin bref c'est pas grave hi hi hi... Moi toutes mes bests (Mes amies...) de Montréal vont à McGill...

https://www.mcgill.ca/music/

McGill a beaucoup de gizmos pour l'électro-acoustique Coooooool :bravo: Et c'est toujours un plaisir d'aller y jouer... Et puis quand je suis là moi et mes bests ont revient en enfance... Des vraies fillettes... Pyjama Party... all the kits... C'est drôle lollll

Okay Lebat je met une croix la dessus... Tiens je te fais une grimace gna gna gna... ;)

Marie (Pas mature pour deux sous même à 23 ans lolll) :tourne:
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@Uashtushkau

Hors sujet : une vanne ,en passant, tu connais Nénéts Workman ?

c'est tout pourri comme blague mais bon ....

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Tu parles de Nanette...? Aaah oui je la connais... C'est l'une des chanteuses québecoise que je préfère... Elle a une longue feuille de route... Elle a été choriste pour Jean Vacance (Johnny Holliday hi hi hi) et aussi pour les Stones... Si si... sur Let it Bleed...

Citation : Recorded between February - October, 1969, in London (at Olympic Studios) and
Los Angeles (at Sunset Recorders and Elektra Studios).

Engineered by: Glyn Johns, George Chkiantz.

Cover Photographed by: Don McAllester. Designed by: Robert Brownjohn, Victor Kahn---with the vivid 'cake' having been cooked up (literally) by British 'TV chef' Delia Smith.

Additional personnel---Ian Stewart: piano; Dave Mason: guitar; Ry Cooder: mandolin; Leon Russell: piano; Bobby Keys: saxophone; Nicky Hopkins: piano and organ; Al Kooper: French horn, organ and piano; Merry Clayton, Madeline Bell and "NANETTE WORKMAN": backing singers. Bill Wyman augmented his regular gig on bass by playing auto-harp and vibes. Byron Berline played that swamp-sounding fiddle on "Country Honk" while standing outside on Wilshire Boulevard in L.A.!

Released in the States: Saturday, 29 November, 1969---in the UK on Friday, 5 December, 1969.

Reached No 1 in the UK (29 weeks), No 3 in the States (19 weeks), despite fierce competition from such landmarks as the Beatles' "Abbey Road" and the second album by metal gods Led Zeppelin.

This record marked Mick Taylor's debut as a full-time Stone for album recording purposes, as well as Keith's debut as lead vocalist through an entire track ("You Got The Silver"). Incidentally, Keith apparently wrote the creeping "Gimme Shelter" whilst on a pleasant holiday in scenic Italy.



C'est sa voix que l'on entend sur Gimme Shelter :bravo:

Marie... :tourne:
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Hors sujet :

j'ai trouvé ce texte ,il y a 15 jours sur le net :

Nanette Workman

CALL GIRL

Missionnaire humanitaire pour coeur solitaire
Secrétaire particulière pour voyages d’affaires
Je serai telle que tu m’imagines
Je serai belle comme dans les magazines
Si tu m’appelles un soir de déprime
Je serai celle qui te fera voir
La vie en rose ou en vert lime
Call girl à votre service
Call girl pour le rêve ou le vice
Call girl if you want some fun
Call girl nine two one eight two o one

Dépanneuse exceptionnelle pour maniaques sexuels
Détourneuse occasionnelle de maris fidèles
Je serai telle que tu m’imagines
Je serai belle comme dans les magazines
Si tu m’appelles un jour de routine
Je serai celle qui mettra du punch
Dans ton heure de lunch
Call girl pour le plaisir
Call girl sado maso s’abstenir
Call girl bienvenidos los machos
Call girl doscientos tres quatro mil dos

Je fonctionne par téléphone
Plus besoin de faire le trottoir
Quand l’amour est monotone
Viens me voir

Conseillère professionnelle pour adolescents
Je fais faire des étincelles aux vieux impuissants
Je serai telle que tu m’imagines
Je serai belle comme dans les magazines
Si tu m’appelles un soir de déprime
Je serai celle qui mettra du fitz dans ton verre de gin
Call girl pour vous séduire
Call girl en satin ou en cuir
Call girl geboren zum lieben
Call girl eins drufnuf sechs acht nein sieben
Call girl internationale
Call girl de Tokyo a Montréal
Call girl à votre service
Call girl huit cinq deux cinq neuf sept six