discussion Quel est votre guitariste préféré : attention débat stérile s'abstenir !

Il reprends aussi Hendrix !

L'album "Reckless Precision" est un des disques que tout guitariste sérieux se doit d'avoir.

Je plussoie Rasko

petite interview de Jeff beck à propos d'Hendrix...

Si Eric Clapton, Jimmy Page et vous-même étiez les 3 mousquetaires de la guitare rock, est-ce que Jimi Hendrix aurait pu être votre d’Artagnan ?
Jeff Beck : (mort de rire) Oui absolument ! Quelle drôle d’image… Il a été la seule réponse, le seul musicien à venir nous défier sur notre propre terrain. Nous étions tous les trois anglais et nous nous connaissions, nous étions amis avant la scène. Une fois musicien, il nous a fallu survivre. Et entre nous, c’était comme une sorte de surenchère, pas de compétition, car nous étions proches, mais c’était à celui qui allait épater ses deux camarades. C’est ainsi que nous avons progressé, par nécessité. Or lorsque Jimmy a débarqué, c’est comme s’il jouait dans une autre catégorie, il était meilleur que nous trois. De plus, il avait un look, avec des bandeaux dans les cheveux et à côté, nous, nous avions l’air de sortir du collège. Nous nous sommes mis à pomper son jeu, pour ne plus sombrer. Jouer avec les dents est en soi la chose la plus idiote, dans le sens où c’est à la portée de n’importe qui, mais au niveau de l’image, c’est exactement ce que le public attendait. Lui l’avait compris et il en usait, alors que nous, nous n’y avons jamais pensé. C’est comme la fois où il a mis le feu à sa guitare (le plus connu c’est au festival de Monterey le 18 juin 1967 mais ça lui est arrivé d’autres fois, ndlr), c’était sans intérêt, mais il s’achetait une légende.

Vous aussi vous avez cassé des guitares sur scène, je pense au film Blow Up de Michelangelo Antonioni, qui l’a fait en premier ?
Pour moi le premier à casser du matériel sur scène, c’est Pete, Pete Townshend le guitariste des Who, mais eux carburaient aux amphètes. A propos de cette scène dans Blow Up où je casse une guitare, c’était une demande du réalisateur et je me souviens très bien que je n’en avais aucune envie. Je ne voulais pas, mais j’ai dû m’exécuter, sur la scène du Marquee, et ça m’a pris un moment avant d’y arriver. Ce n’est pas ma guitare que je casse, mais une drouille (une Hofner, marque allemande peu chère, ndlr).

Au dos de l’album Beck-Ola sorti en 1969, il y a cette phrase de présentation : "Aujourd’hui, avec la compétition effrénée qui est de règle dans le show-business, il est pratiquement impossible de produire quelque chose de complètement original". Alors que pour parler d'Emotion & Commotion, j’aurais envie de dire exactement le contraire, ce mélange de classique, de grande musique et de rock, on ne peut pas faire plus original.
(encore mort de rire…) C’est ainsi que c’était à l’époque, ça a bien changé, mais c’était surtout en référence à ces reprises de Jailhouse Rock et Hound Dog (deux classiques d’Elvis Presley) que nous faisions. J’ai commencé l’enregistrement d'Emotion & Commotion avec George Martin (le producteur des Beatles, ndlr), nous avions dans l’idée d’enregistrer un album de musique classique mais nous avons arrêté car ça nous aurait coûté trop cher. J’en ai eu aussi assez d’être dirigé, j’ai besoin de liberté, de laisser parler mon instinct.

Vous revenez de loin, votre dernier disque Jeff n’a pas du tout marché, et encore il est sorti en 1993, depuis... Depuis quoi au fait ?
D’un coup, je suis devenu le gros ringard qui s’amusait avec des machines, et je n’intéressais plus personne. Mon label qui me soutenait depuis les débuts, Epic, m’a laissé partir, ils ne croyaient plus en moi. J’ai commencé à me produire sur scène, mais de moins en moins, jusqu’à cette très récente tournée avec Eric Clapton. Cela a été une mauvaise passe à surmonter, il est vrai, et c’est pour cette raison que je suis curieux de l’accueil du public pour celui-ci. 

Avec Eric Clapton, comment ça s’est passé ?
Je le connais depuis toujours, même si je l’ai rencontré après Jimmy Page, ma sœur est allé en classe avec Jimmy, c’est elle qui me l’a présenté. Enfin quelqu’un qui s’intéressait aux mêmes disques que moi… Avec Eric, il m’a fait rentrer dans les Yardbirds quand Jimmy est parti, c’était en 1965 et depuis on se croise régulièrement. Il n’y a aucune rivalité entre nous, même si la presse est friande de ce genre d'histoires, désolé de répéter une nouvelle fois que nous sommes amis. Et récemment, un promoteur japonais qui a remarqué qu'Eric et moi-même jouions au même moment à Tokyo s’est mis en tête de nous réunir sur la même scène. C’est ce que nous avons fait, pour 6 dates de mémoire, chacun assurant sa partie seul, puis nous nous retrouvions pour quelques titres : Moon River, Outside Woman Blues, (I Want To Take You) Higher... J’avais déjà partagé la scène avec un autre guitariste, Stevie Ray Vaughan, à la fin des années 80, le public semble raffoler de ce genre de choses. 

Que faites-vous lorsque vous ne jouez pas de guitare ?
Je retape des vieilles bagnoles des années 40 que je customise, des hot-rods, en quarante-cinq ans, j’en ai construit une dizaine. 

Et vous les conduisez ?
Evidemment, mais elles sont fragiles et il faut faire attention à ne pas faire n’importe quoi. 

Comme pour vos disques alors ?
(mort de rire…) Ouais t’as raison, j’y avais jamais pensé.

A la sortie de son premier album dans les années 80, guitariste magasine titrait : "Certains s'expriment avec des mots, d'autres avec des notes"...

Jan Cyrka

Comme quoi ...

Par contre l'accompagnement derrière  

:legrosinstrumentalquitacheaveclesonpourri:

+1

ça manque de légèreté quand même   ... le vieil arrangement "ringard"...

d'où sort cette interview de Jeff Beck ?

Le journaliste est un naze total