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Sujet Musiques traditionnelles des 5 continents

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Sujet de la discussion Musiques traditionnelles des 5 continents
Si comme moi vous aimez les musiques allant du maghgreb jusqu'au Japon en passant par le Moyen-orient l'Asie Centrale, l'Afghanistan, le Pakistan, L'Inde, l'Aise du sud-est, Java et Bali ou si vous êtes plutôt Afrique ou Amérique du sud ou tout à la fois, ce thread sera pour vous tous.

Proposez de petites chroniques sur les CD que vous avez aimé, des dates de concerts ou de festivals, des infos sur des accordages, des tempéraments, des structures rythmiques et/ou mélodiques etc etc

Je vais commencer par annoncer quelques concerts

Au Nancy Jazz Pulsation:

-Zakir Hussain et Ustad Suktan Khan le 14 octobre à l'Opéra de Nancy.
Je pense que les noms suffisent.

A Metz, la nouvelle saison de l'Arsenal a programmé pour le 11 octobre les Nomades du Rajahstan, autant dire que ça va balancer sévère.
Le 28 mars a été programmé un l'ensemble de taiko japonais Yamato.
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La Tenaille > Attention, mes commentaires ne sont nullement des reproches! Vous êtes bien libres de faire ce que vous voulez. Dernière question: Si vous ne parlez pas le Sami, comment composez vous vos textes?
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Hors sujet :
Citation :
Les musiciens ne devraient pas pratiquer une musique traditionnelle si ils ne sont pas allé dans le pays d'origine ?

ça s'appelle de l'appropriation culturelle ou du colonialisme culturel. On peut le faire, mais il faut l'assumer.

La conséquence, c'est qu'on fait la plupart du temps un ersatz de la culture copiée en la vidant de sa substance pour n'en faire qu'un outil esthétique (ce que tu assumes d'ailleurs très bien) tout en donnant (et visiblement en se donnant) l'illusion qu'on fait découvrir une culture.

C'est dans la droite ligne du colonialisme occidental qui exploite les ressources (la culture en est une) du monde pour l'utiliser à sa sauce occidentale sans respect des gens ainsi pillés.
Pour te donner un exemple clair, l'immense Jordy Savall a fait au moins un album basé sur les musiques classiques ottomanes. Il l'a fait avec son ensemble instrumental en invitant les plus grands musiciens turques spécialistes de cette musique. J'ai entendu l'un d'eux s'exprimer à ce sujet. Il avait trouvé le travail intéressant, mais le mariage avec les instruments occidentaux (fussent-ils anciens) avait impliqué de changer les accordages des instruments traditionnels orientaux et même de renoncer à leurs gammes et modes, la microtonalité, leurs quarts de tons, etc. Le musicien n'a pas employé le terme de colonialisme culturel, mais disait en gros que le résultat de cet album en revenait à ça : un occidental qui va piocher dans une autre culture pour en tirer une esthétique qui n'a plus rien à voir avec celle de la culture en question et qui va finalement constituer une sorte de masque entre les auditeurs occidentaux et la culture en question.
J'ai énormément de respect et d'admiration pour Jordy Savall, mais comme beaucoup de créateurs occidentaux, son talent ne l'empêche pas de tomber dans le colonialisme culturel.
Une vraie démarche de travail sur la musique classique ottomane aurait été que Savall et son ensemble s'accordent comme les instruments traditionnels et s'adaptent à leur intervalles, leurs ornementations, etc.

Citation de La :
Et langue n'est pas adapté, le Sami n'est techniquement pas une langue...

le breton, le corse (entre autres) si.
Pour le same, je ne sais pas, mais ce que dit Wikipedia à qui tu me renvoies :
Citation :
Le same fait partie des langues finno-ougriennes, dans une branche différente des langues fenniques dont fait partie le finnois . Cependant, en raison du contact prolongé avec les Scandinaves, il y a désormais un nombre important de mots germaniques en same.

Le same est divisée en neuf dialectes, dont certains ont leur propre norme écrite, mais si différents les uns des autres que les Sames du sud ne peuvent comprendre les Sames du Nord. La plupart des dialectes sont parlés dans plusieurs pays : les frontières linguistiques ne correspondant pas nécessairement aux frontières politiques.

Quant à la notion de patois, elle est effectivement acceptée et assumée par certains linguistes pour désigner certaines formes de langues issues du latin. Elle est rejetée par la plupart des linguistes à cause de la charge dépréciative qu'elle porte, particulièrement en France.
J'arrête là la discussion. J'ai dit ce que j'avais à dire. Visiblement, tu assumes totalement tes positions qui ne sont pas du tout les miennes et que je trouve profondément choquantes. Mais ça te regarde.
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Mon cher Will, je ne partage pas complètement ton point de vue. Bon, le cas de notre ami La Tenaille est assez particulier. Mais concernant l'expérience de Jordy Savall, tu parles de colonialisme ou de pillage culturel et moi j'y vois plutôt un métissage. Certes, on peut discuter des proportions de ce métissage et on aurait pu souhaiter que la musique orientale prenne plus le pas sur la musique occidentale que l'inverse. On peut trouver que ça donne une image biaisée de la musique orientale. Mais chacun doit savoir que ce n'est qu'un métissage. Et si ça amène des occidentaux à s'intéresser à la vraie musique orientale, ce n'est pas complètement négatif.
Dans les années 90, de nombreux musiciens, producteurs et DJs britanniques et français (j'en étais) se sont mis à faire du dub. Ce n'était pas du dub à la Lee Perry. Plutôt de l'électro-dub. Mais ça a amené une certaine génération européenne à se passionner pour le vrai dub jamaicain. Tu t'entendrais bien avec mon ami Rasko, qui a toujours estimé que le "british blues boom" des années 60 était un pillage de la culture blues afro-américaine. Mais ça a rendu célèbre des quantités de bluesmen noirs dans le monde entier. Rasko répond: "Ça a fait du blues une affaire commerciale". Il va mème plus loin, arguant que Muddy Waters ou T Bone Walker, c'est déjà du blues commercial. Mais difficile de fixer la limite entre "blues commercial" et "blues non-commercial". En effet, même en remontant assez loin, la plupart des bluesmen ont cherché à enregistrer des disques et au moins à se produire contre espèces sonnantes et trébuchantes. Simplement le blues qui n'a eu longtemps comme débouché que le public noir américain , s'est alors mis à intéresser le public blanc (mais pas seulement: Les Rolling Stones étaient célèbres aussi en Afrique.)
Depuis les années 80 et surtout 90, tout un public occidental se passionne pour ce qu'on appelle les "musiques du monde", grâce entre autre à un label comme "Real World". Est-ce bien ou est-ce mal?
Les musiques se mélangent. Un grand compositeur japonais glisse des influences "debussyennes" dans sa musique. Les groupes marocains Aisha Kandisha's Jarring Effects et Amira Saqati, que je vénère, jouent de la musique gnaoua et arabo-andalouse avec synthés et boites à rythmes, créant une sorte d'électro-raï. De nombreux groupes font du rock typiquement africain. Au carrefour des influences africaines et espagnoles, on trouve les musiques "afro-cubaines". Des producteurs électro occidentaux utilisent des samples de musiques de tous les pays. Les rappeurs samplent John Coltrane et Kraftwerk.
Est-il seulement réaliste d'imaginer qu'il n'y ait pas d'échanges entre les influences musicales du monde entier? Toi même Will, quand tu mets des influences bretonnes dans ton électro, ou l'inverse, as tu le sentiment de piller la culture bretonne?
Faudrait-il qu'une culture reste sous cloche pour que sa musique ne soit pas mélangée à d'autres. Et si on utilise des samples de musique orientale, cela tue-t-il la musique orientale originale? Je ne le crois pas. Il y aura toujours des musiques puristes et non-commerciales.
Quant à La Tenaille, sa démarche part d'une bonne intention, qui restera à mon avis fatalement superficielle. Mais si après l'avoir écouté, des gens viennent à se renseigner sur la vraie culture sami, est-ce un mal?
Enfin, voici une phrase attribuée à Ali gendre du prophète Muhammad que j'avais mis dans mon logo quand je faisais du dub: "Les gens détestent ce qu'ils ne connaissent pas. Enseigne une langue, découvre une culture, tu rendras les peuples amis."

[ Dernière édition du message le 02/06/2021 à 15:55:25 ]

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Merci Will pour les recherches. J'utilise "patois" sans avoir étudié sa sémantique, c'est peut-être une erreur mais c'est un terme que j'utilise depuis longtemps, j'aime et qui me parle (pour info je travaille dans les musiques traditionnelles depuis 30 ans).
Concernant l'expression "colonialisme culturel" je la trouve un peu nauséabonde. Faire le parallèle entre la soumission forcée d'un peuple et un groupe qui s'inspire d'une culture qu'il aime... je suis perplexe. Ca m'évoque le fameux "pornographie mémorielle" et autres phrases choc utilisée par pure provocation.

Sonic je suis d'accord avec toi. J'ai passé 15 ans à jouer dans un groupe de bal folk : On composait, on avait un bassiste, un saxophoniste, les tempi étaient souvent un peu en dessus du musicalement correct, et on se faisait défoncer par les gardiens de la danse ancestrale qui voulaient nous expliquer comment faire comme tout le monde :mrg:
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Je ne parlerai pas du blues dont je ne suis pas assez connaisseur. Tout ce que je peux dire, c'est que c'est extrêmement rare que j'apprécie du blues blanc. C'est même pour moi devenu l'équivalent de Canada dry. Il y a bien sur des exceptions.

Mais je suis désolé de te le dire parce que je sais que ce sont les bases de ta culture musicale et de la musique que tu aimes, mais la démarche de gens comme les Stones (et un certain nombre d'américains blancs aussi) est un exemple typique d'appropriation culturelle : ils sont allés chercher le travail des bluesmen noirs américains et en ont faire une musique occidentale qui leur a rapporté une fortune dont bien peu est allée à ceux qui ont créé ce qui a nourri la base de leur musique. Je ne suis pas sur non plus que tant que ça de fans des stones se soient réellement intéressés au vrai blues.
Cela n'enlève rien à leur talent et, à leur décharge, ça ne fait pas si longtemps que ça que l'occident commence à ouvrir les yeux sur la façon dont il pille allègrement l'ensemble de la planète.

Citation :
Depuis les années 80 et surtout 90, tout un public occidental se passionne pour ce qu'on appelle les "musiques du monde", grâce entre autre à un label comme "Real World". Est-ce bien ou est-ce mal?

Ne pas tout mélanger. Johnny Kleg qui fait une musique basée sur une musique zoulou composée et jouée avec des musiciens zoulou, ça n'est pas de l'appropriation culturelle. Geoffrey Oryema musicien ougandais, qui fait un merveilleux album avec Brian Eno, ça n'est pas de l'appropriation culturelle.

Quant à la modernisation des musiques traditionnelles, faut-il que je te rappelle quel est mon groupe et ce qu'il fait ? :mrg:
(pour les autres, voir ma signature)
Sauf que je le fais avec des musiciens trad pour faire une musique qui fait partie de mon environnement et de ma culture depuis toujours et que j'ai moi-même un peu pratiqué avant de former ce groupe.

(au passage, signalons que les musiques dites traditionnelles n'ont pas besoin d'instruments électriques ou électroniques pour se moderniser. Personne, et surtout pas dans les plus talentueux de la musique bretonne actuelle, ne la joue comme on la jouait il y a même 20 ans et nombre de musiciens "trad" innovent sans cesse)

Les cross-over où des musiciens électro, DJ ou producteurs jouent avec des musiciens de différents pays (traditionnels ou non), ça me va. Les producteurs qui utilisent des samples "world" (rien que ce terme en dit très long sur l'ethnocentrisme qu'il y a derrière) ça n'a rien à voir et, oui, c'est souvent de l'appropriation culturelle. C'est à dire qu'on pique une esthétique qu'on trouve jolie pour faire un produit commercial occidental sans se demander si :
- les gens à qui on l'a pris sont d'accord et d'accord avec ce qu'on en fait (en gros, un créateur est sacré chez nous, mais pas si c'est un pouilleux de l'autre bout du monde)
- les gens dont c'est la culture native sont d'accord pour qu'on en fasse un eratz occidentalisé
- ce qu'on prend peut moralement être pris, si ça n'a pas un caractère sacré, religieux
- si on respecte la culture qui a fait naître ce qu'on prend et qu'on en garde l'authenticité.

Et quand je parle d'authenticité, je ne parle pas de "respect de la tradition" ou autre conneries du genre. Je parle de toutes ces petits choses qui signent justement telle ou telle culture et qu'on ne peut souvent comprendre qu'en embrassant un minimum la culture en question.

Par exemple, il m'arrive d'entendre des groupes extérieurs à la Bretagne jouer des musiques bretonnes, juste parce que l'esthétique leur plait, qu'ils ont kiffé un air ou, à une époque, parce que c'était à la mode.
Sauf que le résultat ne sonne pas du tout breton. Très souvent, c'est joué uniquement en binaire alors que la plupart des musiques se baladent entre binaire et ternaire, parfois à l'intérieur même d'une phrase musicale.
Donc, non seulement ces gens ne respectent pas la culture qu'ils pillent, mais leurs auditeurs auront une image faussée de la musique bretonne.

Et dieu sait que je n'ai rien, mais absolument rien d'un puriste. Je suis pour qu'on bouscule, qu'on réinvente, qu'on fasse évoluer, bouger...
Il ne s'agit pas de respecter des traditions, mais de respecter des cultures.

Je suis moi-même un grand fan des musiques du monde. Il m'arrive d'utiliser des sons ou des samples d'instruments traditionnels dans mes musiques. Avec beaucoup de parcimonie. Je pense qu'il faut qu'on soit parfaitement conscients de ce qu'implique de s'emparer d'une culture qu'on ne connaît pas pour en faire un objet d'une esthétique complètement différente.
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Je vois ce que tu veux dire Will, mais je ne suis pas d'accord avec ta notion de "pillage". Autant en DJing la question se pose puisque de nombreux artistes recomposent à partir du travail des autres, autant un guitariste rock qui joue quelques notes d'un thème trad. ça ne me choque pas. Tout au plus je trouverai ça de mauvais gout si c'est mal fait.
Je pense que tout acte de création passe par l'appropriation des musiques qu'on aime. Si on met des copyright sur tout, je ne peux plus rien créer, on se construit avec ce qu'on connait.
J'ai conscience que notre spectacle va bien plus loin qu'une vague inspiration, mais si tu y regardes de plus près, hormis la langue Sami on est plutôt dans le pagan folk et l'univers Viking. Le chamane et le tambour chamanique ne sont pas spécifiques à la culture Sami, la musique est composée et arrangée par nous.
Le seul point sensible c'est l'emprunt des textes. On a tout fait pour contacter les auteurs, ils sont tous au courant, mais pas de réponse. Du coup on en restera à une production live qui est légale sans autorisation (les auteurs sont évidemment tous déclarés dans notre répertoire SACEM).
667
Citation :
autant un guitariste rock qui joue quelques notes d'un thème trad. ça ne me choque pas.

J'ai dû mal m'exprimer parce que moi non plus.
Là où ça me dérange, c'est quand des groupes font du folklore, c'est à dire qu'ils prennent les codes visuel d'une culture (c'est à dire qu'ils se déguisent plus ou moins pour faire [nomd'uneculture]), et en jouent la musique en l'expurgeant fortement voire totalement de tout ce qui fait sa spécificité et sa richesse. Et ainsi créent un masque entre le public (généralement occidental) et la culture d'origine.

Citation :
Je pense que tout acte de création passe par l'appropriation des musiques qu'on aime.

Oui.
Citation :
Si on met des copyright sur tout, je ne peux plus rien créer, on se construit avec ce qu'on connait.

Je suis contre le copyright et publie depuis toujours ma musique en Creative Commons.
Bon, là, j'avoue que la signature d'un prochain album sur un label m'oblige finalement à rentrer dans les clous. :facepalm:

Mais sinon, vive les mashup, les collages, les pillages, les recompositions, etc.
Les musiciens classiques le faisaient d'ailleurs très largement.

Mais c'est différent de piocher dans une culture qu'on maîtrise que de piocher de simples mélodies ou quelques codes dans une autre culture en s'arrêtant à la surface esthétique.

Il y a quelques temps, j'ai voulu découvrir des musiques indiennes (des indiens d'Amérique). J'ai cherché pas mal sur le net. J'ai trouvé beaucoup (beaucoup) de webradio "indian music". Cool ? Non, chou blanc. Toutes ces radios qui se prétendaient "indian music" n'étaient que des saloperies New Age dégoulinantes de nappes de synthés avec quelques samples de percus indiennes et de chant noyés dans 15 tonnes de réverbe.

C'est bien de ça que je parle, ça que je critique : le pouvoir du capitalisme occidental écrase tout, y compris les cultures.

Une certaines esthétique indienne plaît visiblement à des zozos blancs en mal de chamanisme et de communion avec la nature alors on pioche quelques codes, quelques sons dans la dite culture et on noie tout ça dans une tambouille bien occidentale. Et on empoche les billets.

Si t'as pas quelqu'un pour te guider dans cette culture ou ces styles musicaux, va t'échiner à trouver de l'authentique musique indienne et non un truc canadadryisé pour ménagère de moins de 50 ans mal en quête d'authenticité qu'elle ne risque pourtant pas de trouver dans cette soupe qui a autant à voir avec la découverte d'une culture que la Kro a à voir avec une bière de brasseur ou d'abbaye.
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Je ne suis pas un fan irréductible des Rolling Stones. Disons que c'est un groupe que j'aimais bien les dix premières années. Mais je demeure persuadé que leur démarche par rapport au blues était sincère, comme celle des grands acteurs du "british blues boom", les Peter Green, Clapton, Mayall etc. et qu'ils ont bien assuré la promo du blues noir dans les années soixante et suivante en reprenant les morceaux de nombreux vieux bluesmen qui ont connu par la suite une popularité auprès du grand public qui ne tombait pas du ciel. Après, ça n'exclue pas qu'il y ait eu des groupes de suiveurs qui se soient dit qu'il y avait un bon filon à exploiter. Mais au début, quand Clapton voulait faire du blues avec les Yardbirds, la maison de disque était contre, car ce n'était pas de la musique commerciale. Bon, j'ai déjà eu cette discussion interminable avec Rasko, sans que l'un ou l'autre ne bouge d'un iota de ses positions.
Par contre je reconnais qu'il y a un sérieux problème avec la musique des indiens d'Amérique du nord. Elle semble totalement introuvable. Je ne suis même pas sûr que les samples utilisés dans la musique "new age" en soit. Quand j'étais à Seattle, ville qui s'honore de porter le nom d'un chef indien, j'ai visité le musée de la culture indienne. On y trouvait essentiellement de l'art graphique, mais de musique: Point. Quand aux indiens locaux, ce ne sont plus que des clochards complètement largués, auxquels la ville verse une allocation pour qu'ils se tiennent tranquille, intégralement dépensée en alcool. Voir ça m'a horrifié. Visiblement, il y a aux Etats Unis une véritable politique de destruction de "l'indianité". Je ne serais pas étonné que leur musique soit sciemment cachée. Parce qu'une maison de disque qui sortirait un album de vraie musique indienne pourrait se faire un petit pactole. Mais ça semble être tabou..

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Trêve de blablas.

Pour toi will, du trad breton :lol: Ce clip m'a ému la première fois que je l'ai vu.

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Clair. Fleuves est juste un des tout meilleurs groupes de musique bretonne actuelle.
Mais rien à voir avec de l’appropriation culturelle : ce sont des musiciens du cru et leur musique est bel et bien une musique bretonne. (Je t’invite à découvrir aussi NDiaz, excellent).
C’est d’ailleurs, tout comme mon groupe BHT, aussi un groupe de fest-noz et c’est très clair que tu joues pas en fest-noz si tu fais pas de la bonne musique à danser ou pour être plus précis, de la musique bonne a danser.
Les danseurs « trad » bretons sont hyper ouverts musicalement tant que ça se danse bien. Et pour que ça se danse bien, il y a des particularités que tu ne peux pas connaître si tu n’as pas un minimum appris à danser. Comme les temps forts placés à des endroits précis ou encore les phrasés avec des temps qui s’étirent et d’autres qui se contractent (une vraie plaie à gérer en musique électronique, au passage :mrg:)