Votre playlist Jazz du moment
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Anonyme
521410
Sujet de la discussion Posté le 30/04/2004 à 13:23:43Votre playlist Jazz du moment
Qu'est ce qui tourne sur votre platine ces dernières semaines ?
Moi c'est :
Miles Davis "Kind of Blue"
Takashi Matsugana "Storm Zone"
Chuck Wayne "Morning Mist"
et vous ?
talou
Moi c'est :
Miles Davis "Kind of Blue"
Takashi Matsugana "Storm Zone"
Chuck Wayne "Morning Mist"
et vous ?
talou
faya vince
7988
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
161 Posté le 29/10/2004 à 22:16:45
Surtout que tu touches ta bille sur le sujet ( merci des ttes ces pépites que tu m'a fias découvrir et pour les conseils d'écoutes qui vont avec ).
toutes ces playlist jazz m'on donné envie d'aller me faire péter un petit Blasé d'Archie Shepp
toutes ces playlist jazz m'on donné envie d'aller me faire péter un petit Blasé d'Archie Shepp
on a bien ri...
Cedar
195
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 21 ans
162 Posté le 29/10/2004 à 22:21:15
Hors sujet : De rien, Vincer et merci pour tes ptits compliments ;-) je pourrais te les retourner en te disant ' merci à toi pour toutes les pépites electroniques que tu m'as fait découvrir ' aaaaah un ptit léchage de bites sincère entre potes ca fait du bien parfois, n'est ce pas?
Matez svp, c'est + qu'important et c'est énorme:
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.
faya vince
7988
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
163 Posté le 29/10/2004 à 22:23:13
Hors sujet : tu me connais, je suis jamais le dernier pour un suçage en règle
on a bien ri...
Cedar
195
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 21 ans
164 Posté le 29/10/2004 à 23:03:54
Oliver Nelson - " The Blues and the abstract truth " 1961 Impulse
Disque de chevet, d'une qualité jazz vraiment très rare.
Le concept de cet album, comme son titre l'indique, est de s'interesser à ce qui a forgé en grande partie l'esprit du jazz, ce qui a nourri l'improvisation, la façon d'articuler son discours pour un soliste, c'est à dire : LE BLUES. Par blues, j'entends structure harmonique de 12 mesures (ou 6, ca dépend comment on compte en fait) ; cela fonctionne généralement en 3 x 4 mesures, les 4 dernières mesures figurant une sorte de conclusion harmonique. Cette forme cyclique des 12 mesures semble être une "roue" musicale parfaite et le jazz, à l'inverse de la musique blues, y a vu l'opportunité d'explorer toutes les nuances du "soul" à travers une multitude de modes harmoniques, de combinaisons d'accords différents ; la musique blues, elle, n'utilise la structure des "twelve bars" que pour répéter les memes accords et les mêmes plans bien que, j'en conviens, ce courant musical a aussi sa richesse (et entre nous ce que j'aime le plus dans le "vrai" blues, c les morceaux les plus rough, juste guitare sèche et voix).
Voilà pour la grosse parenthèse au sujet du blues, que j'ai peut être décrit un peu vulgairement je crois, s'adressant à ceux désireux de comprendre ce qu'on entend par blues dans la tradition jazz.
L'album d'Oliver Nelson n'est donc bati que de compositions originales (signées par ce dernier) dans le cadre structurel des fameuses douze mesures. Il est d'ailleurs interessant de lire les 'liner notes' expliquant les différents principes et idées mis en oeuvre dans les morceaux.
La formation est plus un sextet qu'un septet même si il y figure un saxophoniste baryton, mais celui ci ne prend aucun solo sur tout l'album et n'est pas présent partout. On retrouve donc en premier Oliver Nelson, saxophoniste alto et ténor influencé par Coltrane et Rollins ; le grand Bill Evans, impressionniste du piano mais aussi maître en swing ; Eric Dolphy, au sax alto et à la flute traversière sur un seul track, artiste au fou flow désanchanté (unique com instrumentiste!) ; Freddie Hubbard, grand styliste de la trompette; Roy Haynes, batteur nerveux et ciselé, l'un des meilleurs de toute l'histoire du jazz ; et enfin Paul Chambers, contrebassiste chaud coutumier de Miles et de plein d'autres (Chambers est d'ailleurs mort très jeune de sa toxicomanie).
Le track qui fait le plus de ce disque un indispensable demeure : " Stolen Moments " . Il fait partie de ces très rares morceaux avec ceux de " Kind of Blue " par exemple, qui touchent avec génie (et je n'emploie jamais ce terme de façon galvaudée, je tiens à préciser) à un sentiment d'universalité et des émotions inédites... si limpides dans leur beauté. Les solos y sont juste merveilleux, parfaits : Hubbard prend les premiers chorus, suivi d'un Dolphy volant et volubile à la flute traversière, puis d'un Oliver Nelson inoui au tenor sax, d'une infime élégance, pour terminer avec une leçon de majesté pianistique par Bill Evans.
Les autres morceaux sont tous excellents et différents même s'il n'atteignent pas la même grâce (en meme temps leur but est différent et vise plus l'esprit d'une "rough stuff" si je puis dire) et tous les solos sont fait avec maestria et créativité ; il en va de même pour les arrangements.
P.S. ah oui j'oubliais un intervenant "background" de l'album : le très important Rudy Van Gelder, une fois de plus, ingénieur du son parfait à qui l'on doit la superbe qualité sonore de nombreux enregistrements de disques sur les mythiques labels Impulse et BlueNote.
Charlie Prokofsky (chroniqueur improvisé )
Disque de chevet, d'une qualité jazz vraiment très rare.
Le concept de cet album, comme son titre l'indique, est de s'interesser à ce qui a forgé en grande partie l'esprit du jazz, ce qui a nourri l'improvisation, la façon d'articuler son discours pour un soliste, c'est à dire : LE BLUES. Par blues, j'entends structure harmonique de 12 mesures (ou 6, ca dépend comment on compte en fait) ; cela fonctionne généralement en 3 x 4 mesures, les 4 dernières mesures figurant une sorte de conclusion harmonique. Cette forme cyclique des 12 mesures semble être une "roue" musicale parfaite et le jazz, à l'inverse de la musique blues, y a vu l'opportunité d'explorer toutes les nuances du "soul" à travers une multitude de modes harmoniques, de combinaisons d'accords différents ; la musique blues, elle, n'utilise la structure des "twelve bars" que pour répéter les memes accords et les mêmes plans bien que, j'en conviens, ce courant musical a aussi sa richesse (et entre nous ce que j'aime le plus dans le "vrai" blues, c les morceaux les plus rough, juste guitare sèche et voix).
Voilà pour la grosse parenthèse au sujet du blues, que j'ai peut être décrit un peu vulgairement je crois, s'adressant à ceux désireux de comprendre ce qu'on entend par blues dans la tradition jazz.
L'album d'Oliver Nelson n'est donc bati que de compositions originales (signées par ce dernier) dans le cadre structurel des fameuses douze mesures. Il est d'ailleurs interessant de lire les 'liner notes' expliquant les différents principes et idées mis en oeuvre dans les morceaux.
La formation est plus un sextet qu'un septet même si il y figure un saxophoniste baryton, mais celui ci ne prend aucun solo sur tout l'album et n'est pas présent partout. On retrouve donc en premier Oliver Nelson, saxophoniste alto et ténor influencé par Coltrane et Rollins ; le grand Bill Evans, impressionniste du piano mais aussi maître en swing ; Eric Dolphy, au sax alto et à la flute traversière sur un seul track, artiste au fou flow désanchanté (unique com instrumentiste!) ; Freddie Hubbard, grand styliste de la trompette; Roy Haynes, batteur nerveux et ciselé, l'un des meilleurs de toute l'histoire du jazz ; et enfin Paul Chambers, contrebassiste chaud coutumier de Miles et de plein d'autres (Chambers est d'ailleurs mort très jeune de sa toxicomanie).
Le track qui fait le plus de ce disque un indispensable demeure : " Stolen Moments " . Il fait partie de ces très rares morceaux avec ceux de " Kind of Blue " par exemple, qui touchent avec génie (et je n'emploie jamais ce terme de façon galvaudée, je tiens à préciser) à un sentiment d'universalité et des émotions inédites... si limpides dans leur beauté. Les solos y sont juste merveilleux, parfaits : Hubbard prend les premiers chorus, suivi d'un Dolphy volant et volubile à la flute traversière, puis d'un Oliver Nelson inoui au tenor sax, d'une infime élégance, pour terminer avec une leçon de majesté pianistique par Bill Evans.
Les autres morceaux sont tous excellents et différents même s'il n'atteignent pas la même grâce (en meme temps leur but est différent et vise plus l'esprit d'une "rough stuff" si je puis dire) et tous les solos sont fait avec maestria et créativité ; il en va de même pour les arrangements.
P.S. ah oui j'oubliais un intervenant "background" de l'album : le très important Rudy Van Gelder, une fois de plus, ingénieur du son parfait à qui l'on doit la superbe qualité sonore de nombreux enregistrements de disques sur les mythiques labels Impulse et BlueNote.
Charlie Prokofsky (chroniqueur improvisé )
Matez svp, c'est + qu'important et c'est énorme:
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.
Anonyme
521410
165 Posté le 29/10/2004 à 23:48:19
c'est marrant j'ai l'impression de voir ma discothèque avec tes chroniques
mais je n'ai pas ton talent littéraire
gibus
110
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 21 ans
166 Posté le 30/10/2004 à 00:30:36
Sylvain luc / bireli lagrene - duet
norman brown - west coast coolin
ronny jordan - at last
tuck and patti - gift of love
keith jarret - the koln concert
norman brown - west coast coolin
ronny jordan - at last
tuck and patti - gift of love
keith jarret - the koln concert
stratman
12
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 21 ans
167 Posté le 30/10/2004 à 12:15:48
Pat Metheny Live "Imaginary day live" en DVD : une tuerie sur "the roots of coincidence" et "Follow me "
Didier Lockwood "Phoenix 90" (live aussi) avec JM ECAY.
Didier Lockwood "Phoenix 90" (live aussi) avec JM ECAY.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
169 Posté le 30/10/2004 à 22:09:02
Si tu as encore un peu de temps, tu peux toujours ajouter quelques informations dans la wikipedia où tes connaissances seront appréciées.
Anonyme
521410
170 Posté le 31/10/2004 à 10:19:07
Allez moi aussi je fouille ma discothèque et me lance dans les chroniques ...
Suggestion en ce samedi matin
Le swing sous les doigts magiques d'Erroll Garner
Les standard de Cole Porter, Ellington, Gershwin revisités
aidé par Wyatt Ruther à la contrebasse, Eugene "Fats" Heard à la batterie et le percussioniste (conga) Candido Camero.
Le blues n'est pas loin, le swing vivifiant, et le mellow délicatement sensuel
Misty est indémodable, pour l'avoir entendu des centaines de fois l'intro me fera toujours frissoner , l'Erroll Garner "touch" ou le virtuose au service du feeling
Du grand art
Venez prendre une leçon de jazz !
Suggestion en ce samedi matin
Le swing sous les doigts magiques d'Erroll Garner
Les standard de Cole Porter, Ellington, Gershwin revisités
aidé par Wyatt Ruther à la contrebasse, Eugene "Fats" Heard à la batterie et le percussioniste (conga) Candido Camero.
Le blues n'est pas loin, le swing vivifiant, et le mellow délicatement sensuel
Misty est indémodable, pour l'avoir entendu des centaines de fois l'intro me fera toujours frissoner , l'Erroll Garner "touch" ou le virtuose au service du feeling
Du grand art
Venez prendre une leçon de jazz !
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