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A la fois considéré comme un trompetiste de cool jazz et un chanteur romantique de ballades, moyen. Encouragé par les musiciens cool de la West Coast, accusé par ceux qui voient en noir et blanc d'être le négatif surexposé de Davis. Baker n'aura pas laissé indifférent...
A la fin de sa vie, où il portait la mort en bandoulière, il ne pouvait que chantonner, ce n'était plus qu'un soupir, fragile, voluptueux, "The touch of your lips" son thème préféré faisait fondre les femmes et les homos, les autres étaient profondémént troublés...
Avant de devenir l'ange déchu avec sa gueule émacié , la dope, la mâchoire fracassée etc...
Baker aura subjugué du beau monde avec sa trompette et / ou sa voix .
Sur ce dique les sessions couvrent son apogée vocale (1953-1956) dominés par les standards de Gershwin, Rodgers & Hart...
voix blanche et naive qui se mêle à sa trompette.
Ses détracteurs qui n'ont pas comprit sa musique diront qu'il ne faisait que sucurer des chansons d'amours. Baker était très complexe et sa musique qui semblait simple , ne l'était pas tant que ça. Cette fausse simplicité de son style, qui vous boulverse par son intensité émotionel.
Mes préférées : "But not for me" le côté dédaigneux... et "You don't know what love is"
D'autre part je vous conseille le remarquable documentaire de Bruce Weber "Let's get Lost" en 1990, un hommage au mythe du looser qu'il poursuit au fil de ses vou=yages, concerts etc...
Chet Baker est mort peu après le tournage de ce film, tombé par la fenêtre d'une chambre d'hôtel.
Découvert ou redécouvert curieusement il ya peu, cette perle du jazz orchestral des 60s.
Gil Evans, pianiste arrangeur de Miles Davis, dont il fut le mentor ne s'affirme que dans l'originalité, la recherche, et ce titre "The Individualism of Gil Evans" lui va certes, comme une de ses caractéristiques.
Ce disque correspond aux séances de 1964 où jouent Wayne Shorter, Phil Woods, Thad Jones, Kenny Burrell et Elvins Jones à la batterie.
Ce qui fait son charme à mon avis ce sont les étrangetés harmoniques, la constante invention, le boulot rythmique d'Elvin Jones, les voicings d'Evans subtils et dissonants, la richesse de timbres, le swing, la tristesse qui fait du bien.
Mon morceau préféré : "Las Vegas Tango" véritable déclaration d'amour à la musique de jazz, très sensuel, ode à sa solitude.
Incontournable !
Le collectif acid jazz Brooklyn Funk Essentials est créé en 1993 par le producteur Arthur Baker et le bassiste Lati Kronlund. L'année suivante, le groupe écume les clubs de New York aux Etats-Unis avec les chanteuses Joi Cardwell, Sha-key et Papa Dee, les poètes Everton Sylvester et David Allen, le DJ Jazzy Nice, le clavier Yuka Honda et le batteur Yancy Drew. La formation compte également une section d'instruments à vent. Il signe en 1994 son premier album Cool and steady and easy avec le hit underground The creator has a master plan. Joi Cardwell quitte le groupe pour tenter une carrière solo. Elle est remplacée par Stephanie McKay. Brooklyn Funk Essentials revient ensuite avec In the buzz bag en 1998 et Make 'em like it en l'an 2000.
Un an après le fameux coup de génie "supreme", nous sommes en 1965. Le navire coltranien danse toujours avec passion sur les houles tumultueuses. Ne posant jamais l'encre, en quête d'un horizon parfait où le ciel est le reflet de l'onde, où la musique incarne à la fois le silence des âmes et l'âme noble des silences. A la recherche d'un mirage peut-être... du songe d'une Vérité abstraite. ( Peut-être est-ce ce même horizon qui pousse tout artiste à batailler les flots de l'abstraction ? )
Bientôt il traversera la tempête ultime (les notes déchaînées, les psaumes fous d'une certaine liberté), mais pour l'instant le quatre-mats de John chevauche des flots fougueux mais bien moins agités. Le sublime quartet flotte dans des hautes sphères modernes ; parfois se recueille-t-il dans des mers presque calmes ( "Song of Praise" ) : tel un souffle sur l'eau, le sax débute sa prière dans des graves invoquantes, suite au chant acapella d'une contrebasse aux accents hispaniques et dévoués. Rejoint par ses trois compagnons de prière, le tenor, ensuite, souffle plus fort de sa beauté poignante, jusqu'à provoquer les remous de quelques vagues giclées sur la coque du bateau...
Les standards "Nature Boy"(dont il y a 3 versions dont une en concert) et "Feelin' Good"(cet excellent titre ne fiugre pas sur la pochette) ou le thème original "Brazilia"(inspiré donc par la capitale du Brésil, cette grande ville improvisée, aux déserts gris et blancs d'architecture moderne et imposante) sont les autres errances maitrisées du voyage de l'album.
( Personnellement, je trouve "Chim Chim Cheree" un peu décevant et plus anecdotique. )
N'oublions pas, bien sûr, que le vaisseau n'était pas batî que de sa figure de proue: John Coltrane, fantôme vivant et maître à bord. Battant les eaux, Elvin Jones remplace cents rameurs de peplum à la fois ; Jimmy Garrisson (sur ce disque en relai avec Art Davis) fonde les structures boisées de l'embarcation ; et McCoy Tyner hisse la grand-voile harmonique.
A l'image sonore du "song of praise" de Trane, l'art est peut-être en fait la belle et seule vraie prière qui existe ?
Charlie Prokofsky
P.S : Agréable surprise: Tal et Gibus, vous vous êtes mis à "chroniquer" aussi, et très bien en plus(moins pompeusement que moi, je dois dire lol ) ; j'espère que vous continuerez... Vous m'avez d'ailleurs insuflé l'idée de rajouter une photo à mon article cette fois-ci. Et merci à toi, talou, qui chronique brillamment à ce que je vois, pour ton petit compliment littéraire que j'ai lu, c'est sympa, même si je trouve mon style encore trop lourd et très perfectible! Putain.. j'parle trop et la défonce n'excuse pas tout. Ciao
Anonyme
521410
A la fois considéré comme un trompetiste de cool jazz et un chanteur romantique de ballades, moyen. Encouragé par les musiciens cool de la West Coast, accusé par ceux qui voient en noir et blanc d'être le négatif surexposé de Davis. Baker n'aura pas laissé indifférent...
A la fin de sa vie, où il portait la mort en bandoulière, il ne pouvait que chantonner, ce n'était plus qu'un soupir, fragile, voluptueux, "The touch of your lips" son thème préféré faisait fondre les femmes et les homos, les autres étaient profondémént troublés...
Avant de devenir l'ange déchu avec sa gueule émacié , la dope, la mâchoire fracassée etc...
Baker aura subjugué du beau monde avec sa trompette et / ou sa voix .
Sur ce dique les sessions couvrent son apogée vocale (1953-1956) dominés par les standards de Gershwin, Rodgers & Hart...
voix blanche et naive qui se mêle à sa trompette.
Ses détracteurs qui n'ont pas comprit sa musique diront qu'il ne faisait que sucurer des chansons d'amours. Baker était très complexe et sa musique qui semblait simple , ne l'était pas tant que ça. Cette fausse simplicité de son style, qui vous boulverse par son intensité émotionel.
Mes préférées : "But not for me" le côté dédaigneux... et "You don't know what love is"
D'autre part je vous conseille le remarquable documentaire de Bruce Weber "Let's get Lost" en 1990, un hommage au mythe du looser qu'il poursuit au fil de ses vou=yages, concerts etc...
Chet Baker est mort peu après le tournage de ce film, tombé par la fenêtre d'une chambre d'hôtel.
Anonyme
521410
Découvert ou redécouvert curieusement il ya peu, cette perle du jazz orchestral des 60s.
Gil Evans, pianiste arrangeur de Miles Davis, dont il fut le mentor ne s'affirme que dans l'originalité, la recherche, et ce titre "The Individualism of Gil Evans" lui va certes, comme une de ses caractéristiques.
Ce disque correspond aux séances de 1964 où jouent Wayne Shorter, Phil Woods, Thad Jones, Kenny Burrell et Elvins Jones à la batterie.
Ce qui fait son charme à mon avis ce sont les étrangetés harmoniques, la constante invention, le boulot rythmique d'Elvin Jones, les voicings d'Evans subtils et dissonants, la richesse de timbres, le swing, la tristesse qui fait du bien.
Mon morceau préféré : "Las Vegas Tango" véritable déclaration d'amour à la musique de jazz, très sensuel, ode à sa solitude.
Incontournable !
Anonyme
2537
Patricia Barber - A fortnight IN France 
Anonyme
521410
Joe "Boogaloo " Jones
Guitariste funk jazz au groove imparable !
si vous aimez le grant Green des débuts 70's c'est pour vous
Guitariste funk jazz au groove imparable !
si vous aimez le grant Green des débuts 70's c'est pour vous
gibus
110
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 21 ans
Le collectif acid jazz Brooklyn Funk Essentials est créé en 1993 par le producteur Arthur Baker et le bassiste Lati Kronlund. L'année suivante, le groupe écume les clubs de New York aux Etats-Unis avec les chanteuses Joi Cardwell, Sha-key et Papa Dee, les poètes Everton Sylvester et David Allen, le DJ Jazzy Nice, le clavier Yuka Honda et le batteur Yancy Drew. La formation compte également une section d'instruments à vent. Il signe en 1994 son premier album Cool and steady and easy avec le hit underground The creator has a master plan. Joi Cardwell quitte le groupe pour tenter une carrière solo. Elle est remplacée par Stephanie McKay. Brooklyn Funk Essentials revient ensuite avec In the buzz bag en 1998 et Make 'em like it en l'an 2000.
Anonyme
521410
Cedar
195
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 21 ans
Un an après le fameux coup de génie "supreme", nous sommes en 1965. Le navire coltranien danse toujours avec passion sur les houles tumultueuses. Ne posant jamais l'encre, en quête d'un horizon parfait où le ciel est le reflet de l'onde, où la musique incarne à la fois le silence des âmes et l'âme noble des silences. A la recherche d'un mirage peut-être... du songe d'une Vérité abstraite. ( Peut-être est-ce ce même horizon qui pousse tout artiste à batailler les flots de l'abstraction ? )
Bientôt il traversera la tempête ultime (les notes déchaînées, les psaumes fous d'une certaine liberté), mais pour l'instant le quatre-mats de John chevauche des flots fougueux mais bien moins agités. Le sublime quartet flotte dans des hautes sphères modernes ; parfois se recueille-t-il dans des mers presque calmes ( "Song of Praise" ) : tel un souffle sur l'eau, le sax débute sa prière dans des graves invoquantes, suite au chant acapella d'une contrebasse aux accents hispaniques et dévoués. Rejoint par ses trois compagnons de prière, le tenor, ensuite, souffle plus fort de sa beauté poignante, jusqu'à provoquer les remous de quelques vagues giclées sur la coque du bateau...
Les standards "Nature Boy"(dont il y a 3 versions dont une en concert) et "Feelin' Good"(cet excellent titre ne fiugre pas sur la pochette) ou le thème original "Brazilia"(inspiré donc par la capitale du Brésil, cette grande ville improvisée, aux déserts gris et blancs d'architecture moderne et imposante) sont les autres errances maitrisées du voyage de l'album.
( Personnellement, je trouve "Chim Chim Cheree" un peu décevant et plus anecdotique. )
N'oublions pas, bien sûr, que le vaisseau n'était pas batî que de sa figure de proue: John Coltrane, fantôme vivant et maître à bord. Battant les eaux, Elvin Jones remplace cents rameurs de peplum à la fois ; Jimmy Garrisson (sur ce disque en relai avec Art Davis) fonde les structures boisées de l'embarcation ; et McCoy Tyner hisse la grand-voile harmonique.
A l'image sonore du "song of praise" de Trane, l'art est peut-être en fait la belle et seule vraie prière qui existe ?
Charlie Prokofsky
Hors sujet : euuuh peut être ai-je un peu abusé dans l'esprit poétique et la mini-portée philosophique de cette chronique là, non ? 
J'ai fait ça en toute gaïté de coeur, en crevard magnifique à la tête enfumée de vapeurs illicites lol (lesquelles, en cette nuit écoulée, ont été particulièrement nombreuses 
).
P.S : Agréable surprise: Tal et Gibus, vous vous êtes mis à "chroniquer" aussi, et très bien en plus(moins pompeusement que moi, je dois dire lol ) ; j'espère que vous continuerez... Vous m'avez d'ailleurs insuflé l'idée de rajouter une photo à mon article cette fois-ci. Et merci à toi, talou, qui chronique brillamment à ce que je vois, pour ton petit compliment littéraire que j'ai lu, c'est sympa, même si je trouve mon style encore trop lourd et très perfectible! Putain.. j'parle trop et la défonce n'excuse pas tout. Ciao
Matez svp, c'est + qu'important et c'est énorme:
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.
faya vince
7988
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
Coucou ma louche 
on a bien ri...
Cedar
195
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 21 ans
faya vince
7988
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
on a bien ri...
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