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Editorial du 12 avril 2014 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 12 avril 2014 : commentaires

Lorsqu’à la suite d’un petit blind test organisé dans une chambre d’hôtel, la chercheuse du CNRS Claudia Fritz avait conclu que les fameux violons séculaires stradivarius n’avaient rien de plus que les meilleurs violons de luthiers contemporains, il s’était élevé plus d’une protestation concernant le protocole de l’expérience : allons, ce n’était pas sérieux de faire tester ça à des étudiants en violon… dans une chambre d’hôtel qui plus est… Où va le monde, ma bonne dame !

Loin de se dégonfler, la jolie blonde a donc remis le couvert en soignant le détail. C’est ainsi qu’elle a demandé à 10 des meilleurs violonistes au monde  (Olivier Charlier, Pierre Fouchenneret, Yi-Jia Susanne Hou, Ilya Kaler, Tatsuki Narita, Marie-Annick Nicolas, Elmar Oliveira, Solenne Paidassi, Annick Roussin, Giora Schmidt et Stéphane Tran Ngoc) de tester à l’aveugle, avec leur propre archet et en portant des lunettes de soudeur, 12 violons : 6 modernes fabriqués par des luthiers, et 6 anciens dont 5 stradivarius (stradivarii ?). Le tout pendant deux sessions de 75 minutes, l’une dans une salle de répétition, l’autre dans une salle de concert, chaque participant pouvant être assisté d’une personne de son choix pour l’aider dans son examen.

Et alors ? Et alors, personne dans ces élites qui connaissent les violons mieux que quiconque n’a été en mesure de distinguer avec certitude les violons anciens des violons modernes. Plus intéressant encore : lorsqu’on a demandé aux participants de se prononcer sur leur instrument préféré, 6 des virtuoses ont désigné un violon moderne. Et c’est encore un violon moderne qui, dans la moyenne des classements, arrive bon premier, et de loin, devant les autres…

Qu’en conclure ? Que la prétendue supériorité du vintage, en matière de son, est juste une foutaise, ni plus ni moins. Non qu’un instrument qui a vieilli soit un mauvais instrument, non qu’il soit dépourvu du charme que son histoire lui aura conféré, mais qu’il ne soit pas nécessairement meilleur que les instruments que fabriquent les plus brillants luthiers aujourd’hui, pour 200 à 400 fois moins cher (un alto de 1719 doit être prochainement vendu aux enchères à un montant qui devrait dépasser les 32 millions d’euros). Et cette démonstration sur les violons vaut très probablement pour les pianos, les guitares, les instruments à vent comme les percussions et - j’en mettrais ma main à couper - pour les amplis, les micros, les enceintes et tous les équipements technologiques dont l’excellence ne cesse de bénéficier des avancées de la recherche.

En contrepoint des 32 millions d’euros de ce veau d’or musical, on aura une petite pensée pour les excellents luthiers qu’on pouvait croiser récemment au salon Guitare au Beffroi de Montrouge et dont certains modèles n’avaient pas de mal à faire rougir les plus prestigieuses Martin ou Taylor, en terme de finition comme de son, et une pensée un peu plus appuyée encore pour les gamins du Recycled Orchestra sur lequel un reportage très attendu devrait sortir au mois de juin.

En attendant, on n’hésitera pas à jeter un œil non plus sur le programme de cette semaine : le banc d’essai d’une sympathique Les Paul Melody Maker tombée dans un pot de moutarde, le test de la très attendue interface audio Crimson de SPL et la démonstration de deux contrôleurs révolutionnaires au cours d’un spécial ‘On refait le Patch’ : le capteur de mouvement Leap Motion accompagné du soft Geco, et la bague de contrôle Hot Hand USB.

Je finis en vous donnant rendez-vous le 15 mai prochain, du moins à ceux qui pourront être sur Paris à cette date, puisqu’aux alentours du métro République aura lieu officiellement la première petite grosse soirée Mupiz ET Audiofanzine. Objectif : rencontre de musiciens ou pas, de tous poils, de tous âges, pour passer une bonne soirée ou pour monter un projet, pourquoi pas… Une soirée aussi parce qu’Internet a beau être une invention géniale sans laquelle nous ne nous serions jamais connus, voir les gens en vrai, et leur parler avec sa vraie bouche dans leurs vraies oreilles, c’est tout de même mieux. Surtout quand une guitare traîne dans un coin, qu’une bière traîne dans l’autre, et qu’un canard se charge des deux derniers coins qui restent.

 Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

 

PS : merci à peupeu pour m'avoir rappelé au bon souvenir de Claudia

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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super debat... ^^
c'est comme l'industrie alimentaire, plus on bouffe de la merde, et moins a sait ce que le bon gout est!. Et c'est qu'on nous apprend dès l'ecole!!! :D
Alors, bien sur qu 'il y a de l abus dans certaine 'venerations' du vintage abusivement surcotés, mais il faut pas tout mettre dans le meme sac.
Celui qui ne fait pas la difference entre un le bon vieux U47 Neumann et un M147 actuel, soit disant fabriqué pour le remplacer, dommage..
il y a certains composants electroniques , prenons les condensateurs Mallory par exemple, que les chinois ont eu jusqu'au vice de à racheter le nom !!. Il suffit de comparer, et ainsi, meme pour un novice, d’ouvrir un ancien et un actuel, juste pour voir ;).
Sans parler des lampes de ces memes chinois…

La politique commerciale n'est plus la meme qu'avant, et on sait tous que nous nous retrouvons avec des produits , malgres des techniques avancées, qui n'ont pas les memes qualités en robustesse, et durabilité,et en finesse de l’excecution que nous retrouvions dans le materiel fabriqués par nos anciens, le desir d etre au top afin de satisfaire le client.
PAussi, pourquoi la Nasa utilise t elle encore des bandes analogiques pour archiver leurs données..
Le cd , dvd, disque dur ou n’importe quel support a la pointe de la technologie actuelle n’aurait pas fait ses preuves !? faut croire que non
La technologie a surtout avancé pour faire du buisness au detriment du produit…
L’amour du metier n’est plus là, et sans amour, nous ne faisont rien 
PS, j’utilise bcp de materiel qui ont plus de 50 / 60 ans et qui marchent toujours a merveille, et d’un qualité au moins digne du plus grand haut de gamme actuel, au moins..
Aussi, j'utilise actuel le dernier protools ou du harware haut de gamme actuel qui a mon oreille, sonnent tres bien. mais que je touche au prix fort.. contrairement a certain matos d'epoque haut de gamme qu'on peut trouver encore a des prix defiant toute concurrence.. (si si ...)
On peut allier les deux, tout est une question de ne pas tout melanger et de faire de gros amalgames..



[ Dernière édition du message le 12/04/2014 à 15:47:51 ]

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Non mais vous avez pas compris les gars, cet Edito c'est juste une vanne interne... A chaque fois que je débarque à la rédaction avec ma vieille Jazz Bass, Los Teignos est tout bizarre et il a ce regard à la fois de braise, mais tout de même un peu vitreux dans les yeux, quand il regarde ma basse : un peu comme si un bolchevik matant des diamants pendre au cou d'une baronne. :-D
Il serait difficile, voir impossible, d'entendre toutes les raisons qui fondent une telle attitude, chez un rédacteur. Premièrement, nous n'avons pas les diplômes requis pour se prononcer sur sa psyché et encore moins pour lui donner des noms d'oiseaux (l'ornithologie c'est sur ce site https://www.ornithologies.fr).

Alors je participe au débat vite fait, parceque je sens qu'il va être long et passionné et je suis déjà trop vieux pour participer à une joute du genre.
J'ai deux instrument dit anciens : Un piano pleyel de 1886 et une Jazz Bass de 1966.
Et chose marrante, j'ai aussi une vieille moto japonaise de 1966, vous allez me dire quel est le rapport ? Je vais y venir mes poulets.

Donc vous l'aurez compris, quelque part j'aime les choses anciennes, je prend du plaisir à jouer sur mon vieux matos ou à rouler avec.

J'aime mon pleyel parcequ'il sonne véritablement comme un piano de Saloon, il a une résonance typique qui campe dans les bas médiums ça a un charme fou. MAIS : c'est un vieux cadre en bois, il est donc accordé un ton en dessous (a tension normale, ce vieux piano ne supporterai pas et se plierait en deux, chose confirmée par deux accordeurs). Autre hic, que j'ai lu un peu plus haut dans les posts, le clavier est vraiment vieux et il a mangé, sans parler d'une des pédales qui se coince. Donc pas vraiment au top, mon vieux pleyel.
Cependant, c'est mon outil de base pour composer car il m'inspire et ça, m'voyez, pour un instru, c'est juste le principal à mes yeux.
J'aurai un Kawai, j'aurai un meilleur touché (je veux dire :avec des touches qui s'enfoncent toutes de la même manière), les avantage du numérique, tout ça... Mais sérieusement, ça serait pas la même !

Parlons de ma basse maintenant, qui est mon instrument de prédilection. C'est donc une Jazz basa de 66, dans son jus, tout ça... Un instrument formidable, elle sonne comme une Jbass devrait sonner, elle est légère, elle a du chien, bref c'est le pied.
Si on devait comparer les qualités intrinsèques d'un vieux standard de Fender (jusqu'en 68) à ce que fait la marque sur le standard actuel, on tomberait des nues, rien que sur la qualité des bois, la finition (bah oui, un cellulosique c'est tout de même autre chose qu'une saloperie de polyuréthane) ou même les bobinages : et bien n'importe quel bassiste avec un cerveau et au moins une oreille constaterait que le standard de la marque était tout de même mieux avant (jusqu'a une certaine époque, parcequ'il y a aussi eu des périodes honteuses...). Et à l'époque, les basses n'étaient pas plus chères qu'aujourd'hui, elle ont juste pris de la quote. Il y a bien le radius du manche qui est un peu particulier quand on a l'habitude de jouer sur des manches plus modernes, j'ai eu un peu de mal au début pour certaines formes de jeu mais je m'y suis fait et tout va pour le mieux avec Mamie.
Maintenant que j'ai dit ça, je dois aussi avouer une chose : si je ne suis pas vraiment convaincu par les standards d'aujourd'hui, j'ai quand même trouvé au moins deux instrument neufs qui sonnaient aussi bien (même que ça m'a un peu foutu les boules mais c'est vrai) et pour cinq fois moins cher ! Pourquoi ? Parce que les fabricants ont compris, bien avant cet édito, que les consommateurs de vintage étaient une cible, même sur le marché du neuf. Et ils savent de mieux en mieux reproduire la signature sonore d'un vieil instru, au moins autant que son aspect quelque peu élimé.
Est-ce que je revendrai ma vieille Jazz Bass pour en avoir 5 neuves pour le même prix et qui sonnent aussi bien ???
Bah non, mais alors vraiment pas. Pour une raison simple : c'est pas parcequ'elle sonnent tout aussi bien qu'elle sonneront pareil ;)
Et on a pas du tout les même sensations quand on a une vieille pelle entre les mains qui sent le vécu, qui a pris des coups bien avant qu'elle soit à vous, bref qui a une histoire qui vous dépasse.
C'est très con à dire mais moi ça me donne des émotions particulières.
Les fondement de la musique ne reposeraient t'ils pas là dessus ? le coté émotionnel ?

Je ne joue pas sur du vintage parce que ça sonne mieux ou plus facilement qu'un instrument neuf.
Je joue sur du vintage parce que ça m'inspire, tout simplement.

Je finirais sur ma vieille Honda de 1966, parce qu'à la finale, je trouve que la métaphore illustre bien les choses :
Aucun moteur d'honda actuel ne sonne comme ces vieux bi-cylindres à 4 temps, on a beau sortir du vintage-like pour les bobos, elles sonnent toutes comme des meules à deux balles (évidement il y a aussi les normes actuelles sur les silencieux qui rentre en ligne de compte). J'adore rouler avec cette petite moto en ballade, c'est un vrai kiff. Qu'elle a fière allure avec ces chromes à l'ancienne, sa peinture mat et son look purement sixties, son moteur est increvable et elle démarre au quart de kick.
Mais, elle avance aussi mal qu'elle ne freine, elle fait de l'huile depuis toujours (j'ai beau changer les joints) et parfois, rien que pour faire un plein et trouver de l'essence sans Ethanol, c'est parfois toute une histoire.
Je roule donc peu avec cette moto, si j'en avais une neuve, je ferai certainement plus de km avec.
J'ai donc, comme la plupart des propriétaires de véhicules de collection, une utilisation de ma moto qui est très particulière :
Je ne roule pas avec ma vieille moto parce qu'elle accélère mieux ou freine mieux qu'un scooter à trois roues d'aujourd'hui (qu'elle horreur cette nouvelle mode...), je roule avec juste pour le plaisir. (et oui, parfois bruler bêtement du carburant me procure une certaine satisfaction, n'en déplaise aux écolos les plus exigeants).
On ne roule pas en véhicule ancien pour ses cotés pratiques, mais pour toute l'imagerie que cela génère en nous (souvenirs d'enfance, véhicule du grand-père etc...).

Donc, même si cette chercheuse du CNRS semble avoir trouvé cheval de bataille dans ses recherches et que réunir plusieurs grands musiciens autour de plusieurs bout de bois, de toutes les époques, peut créer de grand débats ; le musicien aficionado du vintage que je suis se moque pas mal du fond de la question :
J'ai vendu des instruments pendants 7 ans de ma vie et je m'interroge encore à savoir en quoi un instrument est meilleur qu'un autre...
Je vois vraiment pas sur quoi on peut se baser pour dire : ta gratte est meilleure que la mienne, mais moins bonne que celle du voisin.
Pour moi il y a des instruments plus ou moins adaptés aux attentes d'un individu, parce que tout le marché repose là dessus : si c'était pas le cas, il n'y aurait pas autant d'offre. Et si il y avait une basse meilleure que les autres, on a beau être simplets comme bassistes, on l'aurait tous à la maison. Si l'individu est complexe le musicien doit l'être encore plus. La preuve en est : on aime parfois un instrument pour ces défauts. C'est dingue mais c'est vrai...

Quant à la pertinence du blind test, je m'interroge un peu. Quand on sait qu'avec les yeux bandés, il est difficile même pour un chef de faire la différence entre un bout de porc, d'agneau, de boeuf et de poulet (essayez à la maison vous verrez...), on peut comprendre que même un grand musicien ne fasse pas la différence entre du vieux et du neuf ;)

Donc dans le fond, je suis assez d'accord pour dire que le vieux ne sonnera pas forcement mieux que le neuf mais ce constat peut bien entendu se faire inversement.


PS : Faut-il encore le préciser : être journaliste c'est avant tout avoir une carte de presse. Sinon ça s'appelle rédacteur...
Il doit y avoir à peine 30% des rédacteurs dans ce pays qui ont une carte officielle et ça n'est pas la cas de l'ensemble des acteurs de la presse spécialisée qui est notre. Nous accuser de ne pas être de bons journalistes, reviendrai à dire à dire à Frederic Taddeï qu'il est mauvais présentateur de JT.
Pour ceux qui ont un problème avec le terme, google est votre ami :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_de_la_carte_d’identité_des_journalistes_professionnels
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_de_journaliste_professionnel_en_France

Ah oui tiens et ce lien aussi :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Éditorial

Quelques lectures qui à défaut de les rendre plus poli, pourront peut-être en éclairer certains.
Bon Week end à tous !

[ Dernière édition du message le 12/04/2014 à 16:46:39 ]

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C'est vrai que plus un instrument est sensible plus il demande du temps pour "l'apprendre". Donc un test en 75 minutes peut paraître court. Mais les testeurs ne sont pas n'importe qui.

En musique plus qu'ailleurs les fantasmes et les idées reçues foisonnent. Marx disait que le marchandise est un fétiche ... Alors tu penses quand le truc peut te faire "par magie" jouer comme Paganini ou Hendrix ... et que tout le monde dit que c'est le top et que cela coûte des millions de bouzins .... Comme le disait l'autre (que l'autre me pardonne) as-tu essayé le nouveau slip de Roco Siffredi?

Le son et la relation à l'instrument sont par définiront subjective ... Rappelez-vous dans Simbda le marin, Anthony Quin sort un truc grec d'un chiffon le gratouille et le range en disant un truc du genre ... il veut pas jouer aujourd'hui ... ben voilà peut-être que les Stradivarius, ils ne voulaient pas jouer dans un hôtel ...

Au fait quel jour c'était , pas un vendredi j'espère, parce que le vendredi les stradivarius il fonctionnent pas pareil.

Merci los teignos de déchirer gave!

Christian

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Quel est le violon moderne qui a gagné ????
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ça dépend des instruments... un piano ne vieillit pas il s'use, et devient injouable ou innacordable. Les vents s'oxydent par la salive, quelle est la durée de vie d'un haut-bois par exemple?
Pour les violons, c'est différent... plus comliqué, "il" doit être adapté à la personne qui joue, et c'est étonnant de voir l'alchimie que cela représente que l'"accord" entre le violon et l'instrumentiste. Donc un test si court ne peut donner qu'une première impression à confirmer sur le temps...
Il est vrai que la grosse difficulté est la tenue dans le temps, surtout qu'un violon qui n'est pas joué s'endort et sonne de moins en moins jusqu'à ce qu'il soit réveillé (cela peut prendre un mois ou plus) quand on le rejoue.
quand au vieux débat sur le vintage et le moderne....les jeunes: on en reparle dans 30 ans?
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Pour donner mon avis sur les pianos, j'ai à la maison un grand quart de queue Erard de 1913 remis à neuf l'année dernière. C'est le Graal de ma femme, elle en a rêvé longtemps avant de tomber sur celui que nous avons acheté. Pour ma part c'est maintenant un bon instrument. Il a vécu, il sonne, il a un touché bien particulier, plutôt agréable.

Et puis je peux jouer au lycée sur un quart de queue français qui à maintenant 25 ans. Bof. Il ne m'a jamais fait d'effet. Je lui préfère nettement les piano droits d'études à 5000 euros que nous mettons à disposition des élèves.

Et puis nous avons aussi un demi queue de concert Sauter qui a maintenant 4 ans, avec un toucher que j'adore, qui me permet de faire des nuances que je ne peux pas faire avec les autres instruments.

Mardi je pourrais jouer comme chaque année sur un Bösendorfer de concert ancien, qui me plait bien aussi mais ce n'est pas le Sauter...

 

Par contre, mon cor qui a maintenant 25 ans, plein de bosses avec le mib aigu qui à du mal à sortir , avec qui j'ai partagé beaucoup de moments forts de ma vie, je ne l'échangerai pas même si j'en avais les moyens ;-)

 

Je crois vraiment (et là il n'y a rien de scientifique) que choisir un instrument de musique est extrêmement personnel. C'est une adéquation entre un musicien et un instrument à un moment donné. Cette adéquation peut durer longtemps ou pas. et l'instrument choisi par l'un sera considéré comme moins bon par un autre.

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Je suis d'accord. Pour les vieux saxophones par exemple il y a beaucoup à dire. Un instrument ancien peut être resté un excellent instrument mais quand on voit l'état de certains modèles, et ce que certains anciens propriétaires leur ont fait subir (coups de lime sur les cheminées par exemple) on peut légitimement avoir des doutes ! Et les modèles d'aujourd'hui sont à mon humble avis excellents (belle sonorité, réglage stable, facilité de jeu...):d'ailleurs, parmi les instruments modernes d'aujourd'hui se trouvent les vintages que l'on s'arrachera demain. Bravo au passage à Los Teignos : je lis toujours l'éditorial, le contenu est court, riche en infos, intelligent, et c'est bien écrit ! Continuez surtout !!!
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Il voulait nous taquiner alors Los Teignos ca semble avoir fonctionné !! :)
Certains ici possèdent un Pleyel... C'est devenu collector depuis peu, quel dommage...
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Citation de : malhomme

A tapeteaser: quand j'ai démarré la guitare début années 80, pour l'équivalent de 300-400 euros d'aujourd'hui, tu ne trouvais PAS une guitare JUSTE.

Bas de gamme c'était égal à aggloméré (oui oui, ma première guitare, corps en agglo et manche en sapin bien tendre, 750 francs de 81 soit presque 300 euros) ou bois qui ne tenait rien, au mieux, et frettage approximatif. Donc je ne crois pas que la qualité de l'entrée et moyen de gamme a baissé. Je crois même fermement à l'inverse.

 

 Bonjour, c'est assez drole, ce dans les années 80, une guitare d'entrée de gamme ne sonnait meme pas juste etc... j'ai quelques japonaises de fin 70, début 80

1/ elles sonnent justes d'après mes oreilles et mon accordeur en tout cas

2/ elles ne sont pas en agglo, certaines sont memes en acajou avec table érable, et elles ont meme le fameux long ténon ( qu'on ne trouve chez Gibson que dans le custom shop)

3/ pour le bois, il tient toujours, malgré plus de 30 ans

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Certes Ronmo, mais tu sais à quel prix elles se vendaient, les bonnes japs de l'époque? Remets ça en euro constant et tu vas avoir une très grosse surprise. Une RG440 Roadstar II se vendait 4600 francs en 1985, ce qui correspond à 1204 euros d'aujourd'hui, par exemple. Par ailleurs, je confirme qu'à moins de 1000 balles en 1980 (équivalent à 413 euros actuels) il n'y avait que de la grosse énorme bouse en contreplaqué dans le meilleur des cas. Si quelqu'un a encore une Melody imitation strato (avec deux simples, parce que trois c'est trop cher, et un vibrato... comment dire? un truc qui bouge même sans le solliciter, en fait), qui se vendait en gros 1000 balles, ben j'aimerais bien qu'il poste une photo de la rape sans la plaque, qu'on comprenne bien le fond (très fond) du sujet. Et après on décortique un comparatif avec une rape entre 400 et 450 euros de maintenant. Pour les comparaisons de tarif en euros constants, il y a un super outil qui fait perdre pas mal d'illusions sur le site de l'Insee. Je rajouterais qu'étant possesseur d'une Les Paul custom de 1968, s'il n'y a rien à dire sur la qualité des bois et de la lutherie, vernis et peinture c'est carrément une honte qui ne passerait pas un contrôle qualité chez Cort (et si je dis pas trop de conneries, une LP neuve en 68, c'était 5000 francs, soit 5933 euros d'aujourd'hui, ça situe avec quoi il faudrait comparer).