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Editorial du 21 juillet 2018 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 21 juillet 2018 : commentaires

CharonneMême en été, alors que la chaleur est là, les douches froides ne sont pas forcément agréables et on aurait vraiment adoré pouvoir discuter quelques semaines encore des mérites de Kanté, de la bonhommie de Griezmann ou de l’avenir de Mbappé, se gargariser de cette jeunesse porteuse d’espoir qui est allée chercher sa victoire à force de travail et de solidarité. Profiter, quoi ! Seulement voilà, au milieu de cette France qui gagne, il a fallu que revienne seulement trois jours après l’État qui tabasse, nous ramenant à cette autre discipline dont nous fumes les Champions du Monde en février 1962. Il n'y a bien heureusement pas de mort à déplorer cette fois, mais disons que le pronostic vital de la confiance est clairement engagé, et notre président va avoir bien du travail pour prouver au peuple qu'il est à même de le protéger de ses propres collaborateurs et de ses propres choix.

Cet été, il y aura donc de quoi faire pour les musiciens : des hymnes à la joie comme des chansons colères, et sans doute plein de choses au milieu pour raconter les paradoxes du monde ou s’en soustraire. Et pour cela, on pourra se servir du Pocket Amp Acoustic de Palmer pour les grattes et du DrumBrute Impact d’Arturia pour le beat, le tout rentrant dans une Arrow d’Universal Audio en passant par les plus improbables pédales pour guitare qui soient. Gageons qu’il y a sans doute moyen grâce à tout cela de choisir la température de la douche…

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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51
@ ripger : je l’avais compris comme ça ;)
Citation de aaB :
...(et non, Dreambeat, la différence ne vient pas des smartphones).
En 1962, on a eu un préfet de police qui a explicitement ordonné, avec l'aval de sa hiérarchie, de réprimer violemment une manifestation interdite. Et il y a eu des morts...

Ouep, comme dit plus haut, on avait aussi le SAC, mais aussi les ratonades et plein d'autres conneries...
En 1905, une manifestation interdite (tiens déjà, mais il me semble que ça reviens...) à fait aussi un gros paquet de morts suite à la charge de la cavalerie sabre au clair (sur ordre de la hiérarchie) contre des ouvriers de la porcelaine.
La CGT à vu le jour, mais les descendants de ces mateurs de contestations mènent toujours grand train, et roulent carrosse.
Je ne te fait pas un dessin pour les mineurs de fond, mais on peut aussi remonter très loin si tu veux, il y a toujours eu des barbouzes d'état, ou assimilés, en tout cas au service des possédants.
Par exemple les corsaires, qui agissaient (actes de pirateries) sur ordres du roi et pour son bénéfice, sous prétexte du maintient de la souveraineté par delà les mers et les océans...

Tututut !!! pipeau, ce n'était que la volonté du puissant de cette époque.

Je ne suis pas fan des réseaux sociaux en général, mais il faut reconnaitre qu'ils ont cette utilité de pouvoir mettre immédiatement au vu et au su de chacun, des images dérangeantes, et de focaliser les gens sur un fait particulier.
Dans certains cas, la réaction est instantanée, et la sanction sans appel, cela s'est vu à plusieurs reprises ces derniers temps.

Donc, oui, même si cette raison n'est pas la seule, les répressions se veulent un peut plus soft ces temps-ci, et la différence vient des smartphones au fond des poches des citoyens, car c'est le premier garde-fou que l'on a sous la main, et c'est non violent.

Ouvrez les yeux, à défaut d'ouvrir vos gueules.
52
Si y a quelques LREM qui se désabonnent, et boudent dans leur coin, c'est dommage, mais c'est comme ça...
Je peux ramener ma science, car y pas plus neutre politiquement parlant que moi...
Remarquez, il vaut mieux, ça donne un peu de légitimité pour intervenir ici.
Tout se mélange dans tête, a plus de 60 ans, je suis totalement paumé, après 40 de bons et loyaux services de
citoyen aux urnes, on s'est finalement foutu grave de ma gueule,
que toute notre société est déglinguée en profondeur,
et que l' on commence a découvrir l' ampleur des dégâts,
des coup de matraque sur des jeunes femmes dans la rue,
on pensait avoir tout vu, ça me débecte, trop facile de dire que tu savait pas, Manu...
A tel point que je pose la question de savoir quoi faire de la prochaine carte d' électeur, l' encadrer ? La bruler ? La renvoyer a l' expéditeur ?
Ou suis je un horrible enfant gâté ?
Allez, continue a nous faire réagir Los Teignos.
53
Citation de Dreambeat :


Ouep, comme dit plus haut, on avait aussi le SAC, mais aussi les ratonades et plein d'autres conneries...
En 1905, une manifestation interdite (tiens déjà, mais il me semble que ça reviens...) à fait aussi un gros paquet de morts suite à la charge de la cavalerie sabre au clair (sur ordre de la hiérarchie) contre des ouvriers de la porcelaine.
La CGT à vu le jour, mais les descendants de ces mateurs de contestations mènent toujours grand train, et roulent carrosse.
Je ne te fait pas un dessin pour les mineurs de fond, mais on peut aussi remonter très loin si tu veux, il y a toujours eu des barbouzes d'état, ou assimilés, en tout cas au service des possédants.
Par exemple les corsaires, qui agissaient (actes de pirateries) sur ordres du roi et pour son bénéfice, sous prétexte du maintient de la souveraineté par delà les mers et les océans...

Tututut !!! pipeau, ce n'était que la volonté du puissant de cette époque.

Je ne suis pas fan des réseaux sociaux en général, mais il faut reconnaitre qu'ils ont cette utilité de pouvoir mettre immédiatement au vu et au su de chacun, des images dérangeantes, et de focaliser les gens sur un fait particulier.
Dans certains cas, la réaction est instantanée, et la sanction sans appel, cela s'est vu à plusieurs reprises ces derniers temps.

Donc, oui, même si cette raison n'est pas la seule, les répressions se veulent un peut plus soft ces temps-ci, et la différence vient des smartphones au fond des poches des citoyens, car c'est le premier garde-fou que l'on a sous la main, et c'est non violent.

Ouvrez les yeux, à défaut d'ouvrir vos gueules.



'xcellent!
Demon R

[ Dernière édition du message le 21/07/2018 à 15:17:18 ]

54
Citation de deb76 :
De toute façon, il y aura toujours sur ce type d'éditorial combinant réflexions politiques voire postion politique, des pour et des contre. Les "pour" considérant avec un certain dédain l'apolitisme des  "contre" dans la mesure où la politique est présente dans tous nos actes citoyens tandis que les "contre" estiment que la politique n'a rien à faire dans un forum de musique, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient apolitiques, qu'ils n'en pensent pas moins, mais qu'il peut-être bon aussi de préserver un espace, un forum, une agora où pour une fois la politique n'a pas lieu d'être. Perso, je suis dans le camp des "contre". Ne serait-ce que pour le respect des positions de ceux dont je ne partage pas les opinions politiques, et qu'il y a, aussi, déjà suffisament de sujets "musique" sur lesquels on peut s'opposer.
Mais bon, de toute façon, on ne convaincra pas les "pour" tant ils s'estiment dans leur bon droit de fustiger un soi-disant apolitisme. Donc, admettons l'intrusion de la politique dans l'édito d'AF. Mais dans ce cas, peut-être qu'un peu plus de professionnalisme dans le commentaire politique pourrait donner à l'édito une valeur ajoutée. Car reprenons ce passage de Los Teignos : "Seulement voilà, au milieu de cette France qui gagne, il a fallu que revienne seulement trois jours après l’État qui tabasse, nous ramenant à cette autre discipline dont nous fumes les Champions du Monde en février 1962. Il n'y a bien heureusement pas de mort à déplorer cette fois, mais disons que le pronostic vital de la confiance est clairement engagé, et notre président va avoir bien du travail pour prouver au peuple qu'il est à même de le protéger de ses propres collaborateurs et de ses propres choix." L'idée, si j'ai bien compris le raisonnement, c'est de souligner que le pronostic vital de la confiance est engagé, formule que je trouve d'ailleurs plutôt bien troussée et plutôt efficace. En revanche, autant une allusion à la barbouzerie souterraine du SAC (Service d'Action Civique, 1960 - 1981) créé pour assurer les basses oeuvres de certains soutiens à De Gaullle aurait été pertinent, autant l'allusion à 1962 est machiavélique tant elle est insidieuse dans sa perfidie sous-jacente, avec notamment cette allusion au fait qu'il n'y a bien heureusement pas de mort à déplorer. Mort au singulier, faut-il le souligner pour ceux ici très nombreux qui n'étaient pas né en 1962. Or, et c'est là que le pronostic vital de la confiance dans l'éthique "politique" de Los Teignos est entamé, mis à mal, car induisant de fait une analogie avec ce qui s'est passé en 1962. Pour ma part, j'étais né, j'avais 15 ans, parisien je prenais le métro régulièrement et je me souviens très bien que nous étions en phase de finalisation des accords d'Evian afin de mettre fin à la guerre d'Algérie, qu'aux attentats du FLN avaient succédé tant en Algérie qu'en métropole les attentats de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète). Et c'est dans ce contexte que le 8 février 1962, les syndicats de gauche appellent à manifester contre l'OAS. Une manifestation qui sera tragiquement réprimée par la police, avec une telle violence que des manifestants tentent de se sauver en s'engouffrant dans la bouche du métro Charonne (XIe arrondissement) et où certains d'entre eux perdent l'équilibre sur les marches, sont piétinés mais aussi écrasés par les grilles arrachées des pieds des arbres et lancées sur eux par les gendarmes mobiles. Outre les nombreux blessés, huit manifestants seront tués, dont une victime âgée de 16 ans et une neuvième décèdera trois mois plus tard. 
Voilà ce à quoi se réfère l'allusion à 1962, même si elle est atténuée par le "bien heureusement pas de mort à déplorer". Et franchement, on est quand même bien loin des violences de ce chargé de mission de l'Elysée, manifestement nostalgique de l'ancien monde des barbouzes type SAC et les événements de 1962. Bref, si on introduit la politique dans les éditos d'AF, on peut en tant que membre du forum demander dans ce cas une rigueur certaine dans l'écriture de l'éditorial sur le plan politique, à l'instar de ce qui est écrit sur la musique où là, indépendamment des positions des uns et des autres, la rigueur est de mise, où le professionnalisme s'exprime. 
 


Je n'hésite pas à citer ce post in extenso, ne serait-ce que pour son exposé factuel des événements "Charonne 1962", et, en conséquence, la démonstration de la non pertinence de l'amalgame avec l'actuelle affaire du Rambo embauché par les services de Macron.
Cela ne m'empêche pas d'être du côté des "pour", tel que désigné ici par deb76.
En un mot, cette fenêtre ouverte sur l'actualité, en particulier politique, me paraît une très bonne chose dans l'économie générale de ce site.
Par ailleurs, Teignos assume très bien sa position d'éditorialiste (exprimant une opinion personnelle. Ce qui implique qu'il acceptera le cas échéant que certains de ses lecteurs lui fassent savoir qu'ils ne la partagent pas (son opinion).
Rapporter l'affaire "Rambo de Macron" aux "événements de Charonne 1962", c'est inapproprié, pour dire la chose simplement. C'est une chose.
Refuser ici à notre éditorialiste de formuler une opinion "inappropriée", c'en est une autre.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

55
Citation de Dreambeat :

Tututut !!! pipeau, ce n'était que la volonté du puissant de cette époque.

Ah, mais c'est ce qui me gêne dans les raccourcis.
Les sociétés, du moins en Europe occidentale et en Amérique du Nord sont nettement plus libérales, socialement parlant, qu'il y a 30 ans, sans même parler des Rois de France ou de la société au 19eme siècle.
Le fait est qu'on ne vit plus dans le domaine de l'arbitraire.
Et prendre un évênement, comme cette affaire Benalla, et en faire un symbole de l'arbitraire comme ce qui est fait aujourd'hui - le fait du Prince, etc - pour ensuite s'en servir comme argument pour dire que le monde dans lequel on vit comporte le même arbitraire que la société du 19eme siècle ne tient pas vraiment la route.

Ceci n'enlève rien à la gravité du comportement de Benalla, mais le problème, c'est surtout le comportement de Benalla et ce qu'il révèle du fonctionnement de certaines institutions, en l'occurrence la Police Nationale française dont certains cadres on apparemment laissé ce personnage s'imposer.
Du côté de l'Élysée, la situation est forcément plus complexe.
un employé qui devait tre compétent et efficace 99% du temps (d'où l'apparente liberté qu'il avait).
Le mec déconne - c'est rien de le dire - mais d'un point de vue management ce n'est pas pour autant qu'il dot être foutu dehors immediatement. On convoque, on laisse une chance de s'expliquer, on pèse le pour (compétence dans son travail) et le contre (coût politique si ça vient à s'ébruiter) et on prend une décision, en l'occurrence une décision politiquement mauvaise.
Ce genre de situation n'est jamais binaire.
C'est bien ou c'est mal, et c'est mal c'est la mise à pied immédiate, ça n'arrive que très rarement dans les relations employeurs/employés - surtout lorsqu' on parle de postes à responsabilités - et lorsque ça arrive, ça illustre surtout un management de piètre qualité.

Et je trouve que la plupart des gens qui prennent la posture morale, notammnent les personnalités publiques, ont une bien bizarre façon de se metttre à nuancer dès que le scandale les touche eux-mêmes ou des gens de leur camp.

Resistance is not futile... it's voltage divided by current

56
Citation :
d'un point de vue management ce n'est pas pour autant qu'il dot être foutu dehors immediatement


Ouais enfin il n’a pas juste fait une faute dans la gestion d’un dossier, ni « oublié » de payer ses impôts. Il s’est tapé l’incruste parmi les forces de police lors d’une manifestation pacifique, il a tabassé avec acharnement une femme puis un gars pas menaçants, et il s’est fait passer pour quelqu’un de la police / gendarmerie.

En plus il a déjà eu un avertissement : quand il assurait la sécurité de Montebourg, il a provoqué un accident (ça arrive), mais il a voulu prendre la fuite. Vu sa fonction officielle, ça rend le truc encore plus grave. Montebourg l’a viré, et il a eu bien raison. Malheureusement ça n.a visiblement pas servi de leçon.

Bref, ce gars est un récidiviste ; et il compte sur sa proximité avec le pouvoir, pour que ça lui permette de faire n’importe quoi, en toute impunité.
57
Citation de Dr :

...

Bref, ce gars est un récidiviste ; et il compte sur sa proximité avec le pouvoir, pour que ça lui permette de faire n’importe quoi, en toute impunité.


... mais, nous sommes bien d'accord : le fond de la problématique, dans cette relation de proximité, n'est pas dans "ce gars", mais uniquement dans "le pouvoir" ?

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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[ Dernière édition du message le 21/07/2018 à 17:22:27 ]

58
Citation :
Pour ma part, ce que je trouve gênant n'est pas l'évocation de l'affaire, mais la phrase l'État qui tabasse.
C'est gênant car ça présuppose que Benalla a agi ainsi dans le cadre de consignes qui lui auraient été données par l'État, donc le gouvernement ou l'Élysée.

L'explication la plus probable reste quand même celle de l'employé ambitieux (ce qui n'est pas une tare) qui a fait en sorte de monter les échelons, à qui on a accordé de plus en plus de confiance et de liberté, et qui, se croyant à l'abri des regards et protégé par son statut s'est laché.


De la façon dont je le vois, quiconque est employé par l'état, et surtout au niveau où se trouve notre gaillard, représente l'état. Quand un fonctionnaire déconne, même à petit niveau, on se charge bien de lui rappeler ce qu'il représente, qu'il soit prof, flic ou médecin. Il n'y a pas de raison de ne pas le faire aussi pour un garde du corps ni pour les gens qui l'ont employé, surtout que ces derniers semblent avoir pris quelques libertés avec l'article 40 du code de procédure pénale. Macron souhaitait-il que son garde du corps tabasse un manifestant ? Je ne le pense pas un seul instant. Macron est-il responsable de Benalla ? Je le pense tout à fait. Parce qu'à la fin, sa fonction est d'endosser la responsabilité des gens qu'il a nommé à certaines fonctions. Si on apprend demain qu'un ministre trempe dans une affaire de détournement ou de trafic d'influence, il sera encore responsable et c'est normal : c'est le revers de son pouvoir et la mission qu'il a accepté.

Enfin, du point de vue du mec qui s'est fait matraqué : oui, c'est l'état qui tabasse. Parce que cet homme se retrouve à cette fonction par volonté du chef de l'état, du chef des armées, que des fonctionnaires de l'état l'invitent à participer à cette manif, parce qu'ils lui prêtent un casque réservé aux forces de l'ordre représentant l'état, parce que ces mêmes fonctionnaires de l'état travaille ensuite à dissimuler des preuves de tout cela. Et qu'aucun de ces gens représentant l'état, jusqu'aux plus hauts fonctionnaires visiblement qui étaient au courant du problème dès le début du mois de mai, n'a cru bon d'observer l'article 40 mais que c'est un journal qui sort l'affaire. Et que loin d'observer l'article 40, ils ont même placé Benalla dans le bus des champions du Monde.

Donc, oui, ce n'est pas Charonne : ce ne sont pas les mêmes enjeux, ce n'est pas la même violence. Mais dire que l'état n'a rien à voir là-dedans, au point qu'on croirait presque que c'est pas de chance que cet obscur employé ait ainsi pêté les plombs, ça me semble faire preuve de beaucoup d'indulgence à l'égard du roi, de sa cour et de son garde suisse.

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 21/07/2018 à 18:09:23 ]

59
Citation :
Le mec déconne - c'est rien de le dire - mais d'un point de vue management ce n'est pas pour autant qu'il dot être foutu dehors immediatement. ...
on prend une décision, en l'occurrence une décision politiquement mauvaise.


On prend une décision qui consiste à faire les gros yeux à un mec qui n'a pas commis une simple faute professionnelle mais un délit et qui sera probablement jugé coupable de coups et blessures volontaires entre autres chefs d'accusation, raison pour laquelle il écopera d'une peine de prison comme vous et moi si nous avions commis pareil acte. Parce que oui, la loi dit que quand un citoyen A rue de coups de pieds un citoyen B en se déguisant en flic, alors A écope d'une peine de prison. Et que c'est la base d'un état de droit et pas un simple problème de management. Si j'explose la gueule de mon collègue lundi matin en arrivant au boulot, ce ne sera pas non plus seulement un problème de management pour mon employeur.

Quelle légitimité a ensuite l'état lorsqu'il condamne les violences qui s'exercent sur son territoire ? Un peu plus de deux mois après les faits, on va même jusqu'à placer l'homme dans le bus que la France acclame ? Pourquoi ? Pour le punir ? Niveau exemplarité, c'est juste énorme. ;)

Et que penser de cette déclaration faite alors que le président était au courant des faits du 1er mai à ce moment ? Quels sont les poids et les mesures appliqués alors ?

Citation :
Ce genre de situation n'est jamais binaire.


Ce qui n'est pas binaire, c'est de se demander jusqu'où on peut mentir pour redresser une situation embarrassante car du point de vue des faits reprochés aux uns comme aux autres, je ne doute pas que la justice ait beaucoup de mal à trancher sur ces délits. Et le pire dans cette affaire, c'est que comme nos responsables ont crû bon de vouloir se passer de la justice, que l'exécutif pense visiblement qu'il est bon de se passer du judiciaire quand ça l'arrange (ça en dit long sur la santé de notre système), c'est le peuple qui risque de rendre son jugement. Et il serait bien injuste de le lui reprocher.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 21/07/2018 à 18:39:54 ]

60
Pufffchittttfffffbleeeeee !
(c'est le bruit d'un fusible qui se déballonne :ptdr: )
61
Moi je dis "bravo" los Teignos, les éditos sont toujours lus par mes soins tant ils sont bien écrits, humains et intéressants. Chacun, par la petite ou la grande porte (plus rare) participe à l'édification de la société au sens le plus pure du terme.
Merci de réagir, dommage de lire certains commentaires qui vont dans un sens ou l'omission, l'oubli seraient préférés à l'engagement et la franchise ; essentiels dans une démocratie qui si elle n'existe pas vraiment dans les faits, tend à survivre dans la pensée de certains citoyens.
Continuez, je ne me lasse pas de vous lire.
62
Ces éditos sont une bouffée d'air frais à chaque fois. Il m'est arrivé d'en avaler de travers et pourtant je continue de les lire.
Qu'AF soit d'abord un site/forum de musique et de technique c'est évident, mais c'est aussi un lien important pour cette grande famille bordélique composée de membres aussi divers que farfelus. Toutes les familles sont mal à l'aise quand il est question de politique, AF n'y échappe pas. Croire que l'on peut vivre en ignorant ce qui se passe dehors est totalement illusoire, il n'y a aucune raison pourqu'un Édito ici n'aborde pas les sujets qui fâchent. Au contraire, c'est toujours fait avec bienveillance.

Merci LT. :bravo:

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Démos Audio / Soundcloud BTSLa chaîne YouTube

"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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Bonjour,
Nous avons suffisamment de médias à disposition pour s'exprimer politiquement qu'il n'est pas nécessaire de le faire ici.
je pense qu'il est toujours rentable pour un fanzine de faire du buzz politique, en faisant des raccourcis historiques inadéquats, mais c'est avant tout manquer de respect à ses lecteurs qui non pas pour vocation de s'écharper ici sur des terrains politiques.Il y a suffisamment d'organismes, d'organisations et d'informations politiques en tout genre ou monsieur Teignos peut aller militer et défendre ses convictions qu'il n'est pas souhaitable, qu'il prenne, ses lecteurs en otage, sur un terrain qui n'est pas nécessairement le leur.
Je réfléchis à me désabonner de cette newsletter, non pas par conviction politique, mais parce que j'ai l'impression d'avoir été abusé. je n'ai pas besoin qu'on n’impose un discours politique dans un espace qui ne lui est pas dédié, il y a suffisamment de lieu d'information pour cela et je n'ai pas choisis de venir ici pour cela.
Respectez mon choix, donc ma liberté.
Met ton esprit en enfer , et ne desespère pas!
64
Laissons la politique et toutes ces magouilles et polémiques à d'autres, contentons nous de faire de la musique, c'est encore, une des seules choses, qui nous reste, pour véhiculer des idées et les faire évoluer. Ne donnons des leçons dans un Editorial, en faisant le jeu de certains, sur des sujets ou nous n'avons pas tous les tenants et aboutissants.
65
Citation :
Je réfléchis à me désabonner de cette newsletter, non pas par conviction politique, mais parce que j'ai l'impression d'avoir été abusé.
Citation :
Respectez mon choix, donc ma liberté.


Justement tu as le choix et la liberté de ne pas la lire ou de te désabonner! Où est le problème? :noidea:
66
Bon alors tant qu'on a encore le droit de s'exprimer sur tout les sujets ici,voilà le mien:moi j'y mettrai bien une grosse tronche à ce Benalla,qui se prend pour le fils de dieu...Comment à ce niveau de l'état y'a pas des service secret pour dire au president:attention ,vous aurez tot ou tard de gros soucis si vous gardez ce mec dangereux près de vous ,il est ingerable, se croit en republique bananiere.Mais possible qu'un mec gonflé comme lui puisse arriver au plus haut niveau sans que personne n'ose l'arreter.C'est le type meme de comportement des CRS,aucune pitié on tape on s'en fout on risque rien.

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 07:46:04 ]

67
Que les désabonneurs se cassent, et s'abonnent à "Valeurs Actuelles". Ils auront une bien meilleure analyse politique et surement un petit billet à la fin sur la magnifique interprétation à Bayreuth de la Tétralogie d'un certain Wagner, vous savez, le petit gars qui appréciait tant que tout soit en ordre et bien rangé.

68
Si on part sur le principe de dire et commenter ce que ce passe dans la vie de tous les jours alors allons-y. La SNCF : j'ai été cheminot et j'en suis parti très vite car être payé à ne rien faire ce n'est pas mon truc car je sais combien ils touchent en salaire mon beauf est contrôleur. Ils emmerdent le monde mais là on ne dit rien! Des gens ont perdus leur boulot à cause de tous ces grévistes.Ce sont toujours ceux qui ont le plus d'avantages qui font les grèves pas les autres.

La CGT, dont le look de leur président montre bien le niveau intellectuel vit dans de beaux locaux de luxe, ne paye pas ses employés aux salaires qu'elle revendique, qu'elle commence à appliquer ses règles chez elle avant de tout critiquer...On continue ??? Comme tous ces artistes qui pensent à gauche car ça fait bien de penser à gauche, c'est commercial quand on gagne un fric fou. Alors oui Los Teignos je ne suis pas d'accord avec toi et j'espère que la direction d'Audiofanzine en tiendra compte.

Arrêtons un peu de nous plaindre. Pour info en 1982 le smic était autour de 3000 Frs et un Korg Poly 61 coûtait 12000 Francs, l'Atari 520 STE 7500 Frs en 1986, Le MT 44 Yamaha enregistreur à K7 4 pistes était lui aussi autour des 7000 Frs avec sa petite table de mix le Fostex 8 pistes bande à 18 000 Frs. Aujourd'hui il y a plein de gratuit partout, de supers synthés à 450 euros comme le MX49 V2 de Yamaha avec en sus le Cubase LE : alors stop aux plaintes.

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 08:36:07 ]

69
Citation de anthinea :
alors stop aux plaintes.


Les deux premières parties de votre post argumentent un peu l'inverse du "stop aux plaintes" :oo:
Quant à la troisième partie, même si elle est très vrai, on ne se nourrit pas avec des machines dont les prix sont effectivement très différents d'avant mais les loyers n'ont pas suivi cette déflation.
J'ai acheté mon Sampler Akai en 90 à 15 000 Frs ( presque deux fois mon salaire de l'époque) aujourd'hui il coûte 400 €.
J'avais un appart de 24 m² à 3 000 Frs, aujourd'hui il est à plus de 900 €. Un jeune, aujourd'hui, ne pourrait plus louer cet appart avec le salaire de base que j'avais, toutes proportions gardées.
C'est un peu différent du prix des TV ou autres magnétoscopes....

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 08:55:10 ]

70
Ce type de d'éditorial pseudo-politique est totalement inaproprié et inintéressant sur ce site. N’a rien n’a y faire. Restons sur la musique, et laissons la politique aux politiciens.
71
:?!:
c'est étonnant le nombre de nouveaux "AFfiliés" , qui débarque pour critiquer un petit édito ...:-D

pour ce qui est de la chanson non-engagé politiquement... :langue:

mon chouchou ....mon lapinou !


72
Citation de Los :

(...) aucun de ces gens représentant l'état, jusqu'aux plus hauts fonctionnaires visiblement qui étaient au courant du problème dès le début du mois de mai, n'a cru bon d'observer l'article 40 mais que c'est un journal qui sort l'affaire.

C'est là qu'on diverge.
Je comprends tout à fait l'indignation, elle est légitime, mais je pense qu'elle pousse à poser les mauvaises questions.

Si je comprends ton point de vue, tu vois cette affaire depuis un point de vue moral et tu remontes la chaîne de responsabilité pour en arriver à la conclusion que la position de Macron est moralement intenable et que ça nuit à l'acceptation que le peuple peut avoir de l'autorité.
Ça se tient, tant qu'on reste dans le point de vue moral.
Mais voila, à mon sens, la posture morale (sans sous-entendu ni jugement de valeur) est rarement tenable, car en la prenant, quelque part, on s'engage moralement à la prendre tout le temps.
Et des gens qui sont 100% en accord avec 100% de leurs principes 100% du temps, ça reste du domaine de l'exceptionnel.

À mon sens, cette affaire doit poser des questions mais pas celles que je vois la majorité des réactions poser, car si on doit prendre la posture morale, et donc organiser les institutions selon des critères moraux, on compte sur le fait que les gens qui auront le pouvoir vont prendre cette posture morale et s'en servir pour prendre 100% de leur décisions 100% du temps.
C'est évidemment illusoire et générateur d'instabilité, par exemple quand on lit des gens qui considèrent sérieusement se servir de leur bulletin de vote pour sanctionner Macron à cause de cette affaire.
Et demain? Et bien le prochain président ne sera pas plus capable d'être 100% en accord avec la posture morale 100% du temps, donc quoi? On le sanctionne aussi? Puis le suivant? Et le suivant?

à mon point de vue, la question qu'on devrait se poser face à ce genre d'affaire n'est pas la question morale, mais plutôt: comment robustifier les institutions pour réduire le plus possible la possibilité que ce genre d'affaire existe, et ce, quelles que soient les personnes au pouvoir?. Et c'est pas simple.

Dans cette affaire, les dysfonctionnements sont multiples, et mon propos était seulement qu'on peut tout à fait imaginer que Macron soit réticent à remettre en question, du jour au lendemain, sa relation avec Benalla qui, malgré son apparente propension à laisser ses bas instincts dicter sa conduite, est certainement un employé très compétent et efficace dans ses fonctions principales (assurer la sécurité de Macron, notamment pendant sa campagne).

Citation de Los :

Donc, oui, ce n'est pas Charonne : ce ne sont pas les mêmes enjeux, ce n'est pas la même violence. Mais dire que l'état n'a rien à voir là-dedans, au point qu'on croirait presque que c'est pas de chance que cet obscur employé ait ainsi pêté les plombs, ça me semble faire preuve de beaucoup d'indulgence à l'égard du roi, de sa cour et de son garde suisse.

Là, tu déformes quelque peu mes propos.
La séquence que j'imaginais était plutôt que Benalla est un employé particulièrement efficace, ce qui a conduit à sa promotion et a la possibilité pour lui de prendre de plus en plus d'autonomie et que, se croyant a l'abri, il s'est laissé aller, ce qui a mené la personne qui l'a promu dans une impasse dont il s'est sorti en prenant ce qui semble être la plus mauvaise décision qu'il pouvait prendre.
On est quand même loin de l'obscur employé et de la faute à pas de bol

Citation :

dommage de lire certains commentaires qui vont dans un sens ou l'omission, l'oubli seraient préférés à l'engagement et la franchise ; essentiels dans une démocratie qui si elle n'existe pas vraiment dans les faits, tend à survivre dans la pensée de certains citoyens.

C'est quasiment hors sujet.
En l'occurrence, ne pas être attaché à la démocratie reviendrait à nier le droit au Monde de relater cette affaire, sous prétexte qu'elle déstabiliserait le pouvoir en place, ce que personne n'a fait.
La démocratie existe donc dans les faits puisque Le Monde publie l'histoire et qu'elle est ensuite largement discutée à tous les échelons de la société.
Encore une fois, la posture morale n'est que très rarement tenable.

Resistance is not futile... it's voltage divided by current

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 10:57:51 ]

73
Moi, ce qui m'amuse, ce sont les gens qui se déclarent vieux membres ou vieux lecteurs et qui s'offusquent que l'édito parle de "politique" ou d'autre chose que de la musique alors que ça fait 14 ans que ça dure.
Deux solutions : soit vous pipeautez et c'est la première newlsetter d'AF que vous lisez (dans ce cas, pourquoi ne pas le dire honnêtement ?), soit vous ne trouvez scandaleusement "politique" que ce qui met en cause votre idole*, ce qui montre un largeur d'esprit assez particulière. :-D

* j'ai bien écrit "met en cause" et non "attaque".
74
Citation :
Si je comprends ton point de vue, tu vois cette affaire depuis un point de vue moral et tu remontes la chaîne de responsabilité pour en arriver à la conclusion que la position de Macron est moralement intenable et que ça nuit à l'acceptation que le peuple peut avoir de l'autorité.
Ça se tient, tant qu'on reste dans le point de vue moral.


Je ne crois pas que mon point de vue soit moral à la base. Un point de de vue moral, ce serait faire intervenir une critique sur un acte ou une attitude qui, bien que respectant la loi, semble contraire à des valeurs communes.

Là, on est loin de cela, car on est au bête niveau légal : il y a des lois et elles ont été violées par ceux qui ont la charge suprême de les faire appliquer : Un homme proche du président commet plusieurs délits, et au mépris de la loi et de leurs responsabilités, notre président et notre ministre de l'intérieur enfreignent l'article 40 (et c'est un délit). Que les lois qui sanctionnent la violence ou la complicité soient morales ou pas n'est pas le problème en l'occurence car c'est là le travail de l'assemblée. En attendant, ces lois existent, elles ont été violées : il n'y a rien d'autre à voir que cela.

Par ailleurs, la stabilité de notre système de gouvernement repose sur la séparation des trois pouvoirs : le legislatif, l'executif et le judiciaire. Quand des fonctionnaires de l'executif aident à faire disparaitre des preuves du judiciaire, qu'en penser ? Qu'en penser lorsque le gouvernement qui gère tout ça s'apprête à réformer la Constitution ?

Il me faut en outre le souligner : après des élections présidentielles calamiteuses entachées par les délits des uns et des autres, ce n'est pas de moi que vient l'idée de moralisation de la vie publique (note que je ne réclame pas de la moralité, hein, juste le fait de respecter la loi). De fait, je suis curieux de voir comment les choses vont se passer face à ce qui pourrait se transformer en crise de régime. J'imagine que Collomb va servir de fusible.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 13:08:15 ]

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De fait, il ne s'agit pas de "moralité", notion très relative à la personne individuelle, qui aura toujours, vis-à-vis d'elle-même, le droit de décider ce qui 'bien' et 'mal'. Il s'agit de "légalité" - du respect et d'une application de la loi, qui est, par définition, le fait de la collectivité : élaborée, promulguée, etc. par une collectivité, par les représentants de cette collectivité, responsables devant celle-ci, etc. Il y a là un formalisme tout à fait étranger au domaine de la morale bien comprise.

Ici, le problème - légal - n'est pas dans le comportement du Rambo : bavure parmi d'autres. Il est dans la façon dont le gouvernement voudrait "couvrir" cette bavure - au mépris de la légalité en vigueur.
(Ce pourquoi la référence à 'Charonne 1962' était incongrue...)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 13:17:43 ]