Editorial du 2 mars 2019 : commentaires
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Los Teignos

Contre toute attente, l’une des inventions les plus importantes du XXe siècle pour l’histoire de la musique n’est peut-être pas celle de Léo Fender, Les Paul ou Bob Moog, mais bien celle du photographe et cinéaste Ross Lowell qui vient tout juste de nous quitter. Que lui doit-on ? Rien de moins que le ruban Gaffer sans lequel nombre de concerts ou de disques n’auraient jamais pu voir le jour, parce que sur scène comme en studio, il y a toujours un truc qui se casse ou qui tombe au dernier moment, un manche pas assez long ou un fil trop long au contraire, et que la toile adhésive de l’ami Lowell n’a pas son pareil pour résoudre ce genre de tracas en deux secondes. Bien au-delà de la musique, on se dit d’ailleurs que si l’équipage du Titanic avait eu du Gaffer, on aurait peut-être évité une triple catastrophe : le naufrage d’abord, et du coup le mauvais film de James Cameron, et donc la mauvaise chanson de Céline Dion : « Neaaaaaar, faaaaaaar, wherEEEEEEEver you aaaaare » (oui, oui, le Gaffer peut aussi faire office de bâillon…)
Ce n’est pas en tout cas grâce à de l’adhésif que le nouveau Sampletank 4 MAX évitera de prendre l’eau, tandis que l’ampli tout lampe 1 Watt de Marshall et le synthé Behringer Neutron n’ont besoin de rien pour s’avérer scotchants vu leur rapport qualité/prix.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
PS : Si vous êtes aussi 'fluent' qu'à la recherche d'un emploi, voilà qui pourrait vous intéresser...
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

TC Hotrod





Titanic, un film qui a du... fond?

Hé ho, il s'agit d'un édito, c'est marqué en haut - pour ceux qui pensent un peu trop court et démarrent au quart de tour - à la différence d'un article journalistique qui relate des faits de manière objective, un édito, c'est un exercice de style qui appelle un certain parti pris de son auteur.
Du coup, soutien total à Los Teignos, dans la démarche comme dans les propos : le film est une bousebuster absolue. DE MON POINT DE VUE (mode démineur ON). Et d'un point de vue cinématographique, ses défenseurs auront du travail pour tenter vainement de démontrer le contraire.
Quant à la scie (pas très musicale...) qui l'accompagne et l'emballe, Céline Dion elle même ne l'aimait pas. Il y a eu une seule et unique prise vocale réalisée pour ce morceau, et basta. Ils ont essayé de lui en demander plus, elle a refusé, on la comprend. Ceci dit, une prise de moins encore aurait été parfait dans la démarche artistique.


patrick_g75

....
Personne ne peut se prévaloir d'un goût au-dessus de tout soupçon. Je sais bien que la qualité d'un réalisateur ou d'une chanteuse ne se mesure pas au nombre d'entrées ou de disques vendus, mais quand même. Nier cette réalité revient à mettre dans le même panier ceux qui y adhèrent, à savoir, une bonne partie de la planète.
Le goût est-il une affaire éthique ?
Autrement dit : le Beau doit-il être dans le Bien (et inversement...) ?
Autrement dit encore : est-ce parce que tel film fait tant d'entrées et que telle chanteuse vend tant de disques, que ce film doit être déclaré "bon film", cette chanteuse "bonne chanteuse" ?
Ces succès quantitativement mesurés n'ont pas d'autres valeurs que ceux de résultats de sondages. Ils en disent beaucoup, si l'on veut, sur les opinions à propos de certains objets. Ils ne disent strictement rien sur la nature de ces objets.
Rien : ni du bien, ni du mal.
Bon. Moi-je, je ne supporte pas la voix de Dion, et j'ai trouvé que le film n'était pas si mauvais que je l'avais craint (au point d'avoir attendu n années avant de me décider à l'aller voir). Et alors ? Aucune importance.
Pour finir dans l'ordre des appréciations personnelles : j'aime - toujours - beaucoup l'humour des éditos de Los Teignos. D'accord ou pas, ensuite, avec tel ou tel point de vue ainsi présenté et défendu : c'est une autre question.
Et puis : c'est un éditorial !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Musella

[ Dernière édition du message le 02/03/2019 à 13:19:15 ]

patrick_g75

Sinon, quelque chose du genre


"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Lennon Mercury

De même qu'on peut ne pas aimer qqch qui est intrinsèquement bon et aimer un "nanar".
Ex : je n aime pas la peinture de Picasso, mais qui suis je pour prétendre que c est bon ou mauvais?
PS : j'ai malgré tout bien saisi le 2nd degré, j en suis fan et j ai lu assez d éditos de Los Teignos pour le déceler

Quand je crée, ce n'est pas moi qui vais vers la toile, c'est la toile qui vient vers moi.
[ Dernière édition du message le 02/03/2019 à 13:32:34 ]

patrick_g75

Alors, où donc c'est-il qu'on aurait le droit ?!

Un éditorial est par vocation destiné à permettre à l'éditorialiste d'exprimer son opinion rien qu'a lui - dont tous les jugements de valeur qu'il veut. C'est quasiment son devoir...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Dr Pouet

C’est comme : « attention, article plaisantatoir ».

Musella

C'est la première chose que l'on apprend quand on mène des études d'arts plastiques : On ne dit surtout pas qu'une oeuvre est belle ou pas belle car le beau dans l'art n'existe pas ! Et j'ai entendu ceci de la bouche de plusieurs profs, peintres ou même conservateurs de musées.

Musella


patrick_g75

...
je n aime pas la peinture de Picasso, mais qui suis je pour prétendre que c est bon ou mauvais?
Présenté ainsi, sans doute. Ce n'est pas parce que "j'aime" que je peux du coup prétendre à décider que "c'est bon".
Parce que justement !
L'amour-de, la prédilection, c'est un sentiment. En conséquence : ça ne se discute pas. C'est, à proprement parler, in-contestable.
Mais décider du "bon et du mauvais", c'est une opinion, l'expression d'un jugement. Rien à voir avec un sentiment. Et, comme opinion, c'est essentiellement discutable. C'est fait pour en débattre. Ce qui suppose argument, critère d'appréciation, système de référence, etc.
(Je pourrais démontrer pourquoi, selon mes critères, je pense que Dion est une "mauvaise" chanteuse. Mais ça n'a aucun intérêt.)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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pierresilex

ce Film interdit hélas aux diabétiques ( 10 grammes de sucre au mètre de pellicule c'est une dose mortelle pour eux ) ne mérite pas une telle critique c'est pô juste , c'est méchant ! Faut être une vrai teigne pour être aussi méchant avec un tel chef d'oeuvre et avec les SIrènes en voie pardons en voix d'extinction ou d'extinction de voix je ne sais plus ...

A partir de maintenant nous te surnommerons LOS TEIGNOS ! Et toc ! bien fait ! ça t'apprendra !

[ Dernière édition du message le 02/03/2019 à 14:01:46 ]

Musella


malc

Hello les amis ! Il y a beaucoup de second degré dans mon texte, d'abord parce que je ne pense pas réellement que l'invention du Gaffer soit plus importante que celles de Fender ou Les Paul. Ensuite parce que je ne pense pas vraiment qu'on puisse réparer un bateau fendu en deux avec du scotch.
Quant à la pique vis à vis de Titanic ou de Céline, disons-le clairement : il y a eu pire film et pire chanson, même si, je le pense sincèrement, les films les plus intéressants signés Cameron sont ceux de sa femme Kathryn Bigelow Cameron (Démineurs notamment), et que Titanic, malgré ses deux excellents acteurs (autrement plus touchants parce mieux dirigés et filmés dans les Noces Rebelles) et malgré Kathy Bates, reste un assemblage naïf de clichés tirés de romans Harlequin (Ah la scène risible de la main qui s'accroche à la vitre pour figurer l'orgasme, ah la scène risible du 'I'm the king of the world'...) entourés de dizaines de millions de dollars d'effets spéciaux, et vendus par presque autant de millions de dollars de marketing et de com' pour nous persuader, avant même la sortie du film, que c'était un chef d'oeuvre. Disons-le clairement du coup : critiquer le cinéma de James Cameron, c'est aussi critiquer une vision du cinéma où le gros du budget est investi dans le salaire des acteurs (admettons que Di Caprio vaut 40 millions de dollars pour sa prestation) puis dans la promotion (Avatar, c'est 237 millions de budget pour faire le film... et 150 millions pour sa promotion, ce qui se parage entre des produits dérivés et du matraquage médiatique pour que respiriez Avatar, bouffiez Avatar...). Donc pour la défense des pauvres artistes qui vendent leur travail sur le mode pavlovien, on repassera...
Et ma foi, Céline Dion dans tout cela, c'est aussi l'incarnation d'une certaine vision de l'artiste, que René refait à la chirurgie esthétique pour la conformer à une image, à qui Goldman demande de chanter comme ci plutôt que comme ça pour en faire une Whitney Houston killer, un produit pur et simple conçu par quelques Pygmalions selon le petit manuel du "bien vendre un produit au grand public". Est-ce qu'elle a une belle voix ? Certes. Et elle est sans doute très sympathique, et c'est très probablement une bûcheuse qui, de ce point de vue, mérite sans aucun doute d'avoir réussi. Est-ce qu'il y a dans tout cela autre chose que de la recette qui fait que sur toutes ses ballades, elle murmure le premier couplet sur l'habituel preset de piano électrique pour en venir progressivement à beugler le dernier refrain après la modulation d'un demi-ton ? Ça reste à voir. Est-ce que l'art est soluble dans une recette, c'est aussi discutable. Est-ce que le niveau des paroles est très au-dessus du poème d'une jeune fille de 4e ? Je vous laisse seuls juges...
Je ne veux certainement pas en dégouter ceux qui adorent ça. Après tout, et je le dis très honnêtement : on peut prendre plaisir au Junk Art comme on peut prendre plaisir à se manger un MacDo (MacDo qui, à une époque offrait des DVD avec ses menus... dont Titanic, la boucle est bouclée), mais bon, face à ceux qui s'insurgent sur le fait que critiquer Titanic ou la chanson de Céline, c'est malvenu parce que "ce sont des oeuvre d'Aaaart", il me semble justement à moi que ce genre de critique demeure plutôt saine. La grogne jaune qu'on entend en ce moment s'élève notamment contre les dérives de la société de consommation, une hydre solidement installée dans le monde via le plan Marshall déployé après guerre. Et la première arme d'un plan Marshall, c'est justement la culture. Si vous commencez à voir les blockbusters américains comme autant d'outils de propagande, alors vous en arrivez à quelque chose qui sort très nettement de la critique artistique. De ce point de vue là, Le Roi Lion de Disney, ce n'est pas seulement un film plein de bons sentiments, mais c'est aussi un film qui explique bien aux plus jeunes enfants qu'il y a un ordre immuable dans le monde avec une classe dirigeante, gentille et noble, et des classes dirigées grotesques. Et que, quoi qu'il se passe, c'est le noble qui remonte sur le trône à la fin. Et ça, c'est l'histoire de la vie, le cycle éternel qu'un enfant béni rend immortel (rendez-vous compte de la facture catastrophique des paroles comme de leur propos).
Comme souvent, l'édito est donc un peu brut de décoffrage dans son côté provoc et poil à gratter, et je ne veux certainement pas dicter à quiconque ce qui est beau ou bien, mais si, en le lisant, certains qui ont aimé Titanic pour de multiples raisons en viennent à se demander si, en définitive, en dépit de ce qu'on nous a appris à en penser, c'est finalement un si bon et grand film que ça, si le scénario, les dialogues, la réalisation et le propos global sont à l'épreuve de toute critique, alors c'est une bonne chose.
RRRRRaaaaaaaahhhhhh, MERCI !

patrick_g75

xHors sujet :C'est la première chose que l'on apprend quand on mène des études d'arts plastiques : On ne dit surtout pas qu'une oeuvre est belle ou pas belle car le beau dans l'art n'existe pas ! Et j'ai entendu ceci de la bouche de plusieurs profs, peintres ou même conservateurs de musées.
Faut pas mettre ça en 'hors-sujet' !
On y est en plein, dans le sujet.
Bon, je comprends maintenant d'où t'es venue cette déclaration péremptoire.
Je veux bien que, au départ des études dans les écoles (des dits 'Beaux-Arts') à notre époque, on récuse la possibilité d'une notion du "beau" dans les arts.
Qu'y donne-t-on alors comme valeur : le "nouveau" ? on veut y être "original", ou à l'avant-garde ? "intéressant" ? "important" ? "conceptuellement avancé" ?
Pourquoi pas...
C'est une idéologie, disons quasi métaphysique, qui peut valoir celle proprement esthétique qui avait cours avant. Mais elle est très exactement, comme telle, parfaitement contestable.
Et mettre en avant le fait qu'elle soit défendue par telle ou telle sommité magistrale (professeur ou conservateur), ça va aussi loin que n'importe quel "argument d'autorité"...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Los Teignos

Je ne reproche a personne de ne pas aimer le film Titanic, c est votre droit le plus strict. Ce qui me gêne, même si c est un édito, c est le jugement de valeur. Il y a une grosse nuance entre ne pas aimer qqch et dire que c est mauvais.
De même qu'on peut ne pas aimer qqch qui est intrinsèquement bon et aimer un "nanar".
Ex : je n aime pas la peinture de Picasso, mais qui suis je pour prétendre que c est bon ou mauvais?
PS : j'ai malgré tout bien saisi le 2nd degré, j en suis fan et j ai lu assez d éditos de Los Teignos pour le déceler
Tu es toi et ça te suffit pour dire que Picasso est mauvais si tu le penses et que tu as des arguments pour nous l'expliquer. Note qu'il y a plein de choses bien que je n'aime pas, et que je ne dis pas qu'elles sont mauvaises pour autant. Je peux même consommer des choses que je trouve mauvaises à l'occasion. Ça n'a donc rien à voir. Aimer ou ne pas aimer n'a rien à voir avec la qualité d'une chose.
Personnellement, je suis en outre contre les pincettes en matière d'art, surtout lorsqu'on parle d'art industriel comme ici. Le principe de tolérance qui s'applique à la société ne s'applique pas en la matière. Bien sûr, chacun a le droit politique d'avoir ses goûts, et il s'agit d'être tolérant au sujet de la liberté d'autrui de s'exprimer, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il faille ménager l'art, d'autant que des critères objectifs comme idéologiques permettent de se positionner par rapport à lui. Et plutôt que d'écouter les conservateurs du musée, écoutez plutôt les artistes eux-mêmes : Flaubert ridiculisant les romantiques, Voltaire raillant Rousseau, Proust écrivant "Contre Sainte Beuve", tous avec la plus grande violence pour l'oeuvre d'autrui, ce qui n'a empêché aucun de ces hommes de prôner la tolérance comme principe social de base. La question en art n'est pas de s'accorder sur le beau, mais sur le vrai. Et il y a évidemment autant de point de vue sur la question que d'hommes, mais du coup, de ce point de vue, on ne peut pas, comme en philosophie, dire que tout le monde a raison, prendre un point de vue de Normand en disant : ça dépend.
Et parce que la purée Mousseline, celle d'un bristrot de quartier et celle de Bocuse ne boxent pas dans la même catégorie, on peut alors dire que celle-ci ou celle-ci est mauvaise. Il y a des gens qui aiment la purée Mousseline ? Tant mieux pour eux. Mon fils préfère d'ailleurs les jambon sous cellophane que celui du charcutier.
Pour autant, il ne faut pas, sous couvert de molle tolérance penser que tout se vaut, et que Mousseline et Bocuse, c'est pareil, que Céline Dion en Jean-Sebastien Bach, c'est juste une question de préférences, que Pennac ou Dostoieivski, ce n'est qu'une histoire de goût car on a d'un côté un romancier de gare (que j'adore et là n'est pas le problème) et de l'autre un génie de la littérature. Prenez n'importe lequel de leur livre et étudiez-le : vous n'en finirez plus de creuser dans l'un quand vous toucherez vite le fond de l'autre.
Dès lors, j'ai écrit que Titanic est mauvais et ça n'engage que moi de le dire, mais il est important de le dire dans ce supermarché consensuel qu'est devenu l'art où il faudrait surtout ne vexer aucun consommateur de peur qu'il consomme moins, où il suffit d'encadrer n'importe quoi, de le signer et de mettre un prix dessus pour se réclamer de l'art, où en gros, on est passé dans le diktat de l'émotion pour que plus aucun critère objectif intellectuel n'existe : on fait une tâche rouge au centre d'une toile, et parce qu'on trouve que cela procure une émotion, ça justifie que c'est de l'art. Sauf que de ce point de vue là, on peut ressentir une émotion en regardant un mur de crépi. On a eu exactement le même problème avec la métaphore surréaliste.
Enfin, je dis que Titanic est mauvais parce que sur le pur plan cinématographique comme sur son propos, c'est un film qui n'a rien apporté en regard des monuments qui ont jalonné l'histoire du cinéma. Après, si vous pensez que tout se vaut et que Titanic, Taxi 4 ou Citizen Kane, tout ça, c'est sur un pied d'égalité et que ça dépend juste des goûts, alors nous ne sommes pas d'accord car je suis convaincu que si on étudie Titanic dans 50 ans à l'école, ce sera en classe de marketing et pas de cinéma. Et le fait que des centaines de millions de personnes aient adoré le film ne prouve pour moi qu'une chose : tout l'argent consacré au matraquage publicitaire le concernant n'a pas été dépensé en vain, tout comme l'argumentaire, qui est le même que n'importe quelle marque de luxe ou celui des casques Beats : ça a couté cher, donc c'est bien.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 02/03/2019 à 15:38:37 ]

patrick_g75

René Char
(Il est entendu que "le monde de l'art" dont il est ici question n'est aucunement déterminé sociologiquement.
Par ailleurs, je ne cite pas le poète comme 'autorité intellectuelle', mais pour sa façon de formuler si... poétiquement percutante.)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Anonyme

on est passé dans le diktat de l'émotion pour que plus aucun critère objectif intellectuel n'existe : on fait une tâche rouge au centre d'une toile, et parce qu'on trouve que cela procure une émotion, ça justifie que c'est de l'art.
C'est plutôt le contraire, on intellectualise, conceptualise pour valider l'artistique d'une création. À voir à la Fiac et ailleurs.

Musella

Pour la référence aux profs et autres, c'est pour dire que TOUT le monde s'accorde de partir de ce principe.
Commencer l'étude d'une oeuvre par, "je trouve cela bien, joli etc... " c'est "Au revoir Monsieur" et 0 !
Mais je te rassure, quand nous achetons des oeuvres avec mon frère (qui a aussi fait des études dans ce domaine), nous donnons entre nous notre avis mais plutôt dans le style : c'est intéressant... ou j'aime bien cette composition, ces couleurs...
Depuis le temps que nous étudions des oeuvres nous avons appris à apprécier toutes sortes de techniques.
Et puis, un maître, ne posera jamais un trait au hasard. Il faut juste comprendre ce qu'il a voulu faire pour aimer ou pas !

syle3

Dire que le gaffer est un incontournable dans le monde de la musique me semble réducteur. Il est également indispensable aussi pour faire les mauvais films à 11 Oscars, recoudre les housses de guitare, gripper les baguettes et je vous passe les réparations de jouets.
Il y a cependant un domaine dans lequel il semblerait qu'il ne serve de rien: l'informatique.
On pourrait pourtant imaginer qu'un peu de gaffer soigneusement disposé sur un clavier pourrait donner à certains esprits chagrins l'occasion de réfléchir à ce qu'ils vont écrire le temps de décoller tout ça. Ou d'aller acheter un rouleau de vrai gaffer pour faire la photo plutôt que l'erzats de scotch à tout faire Casto qui nous est présenté ici.
Moi aussi je peux facilement être inutilement rabaissant.
Dans l'espoir d'un prompt rétablissement, Mr Teign(os).

Soot_and_Stars


Vous allez trop loin sérieux! Heureusement qu'on est pas tous d'accord sur tout!
[ Dernière édition du message le 02/03/2019 à 15:40:35 ]

Los Teignos

"Le monde de l'art n'est pas le monde du pardon"
René Char
Merci pour ça. René Char fait partie des gens dont l'oeuvre m'a bouleversée.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

patrick_g75

....
on intellectualise, conceptualise pour valider l'artistique d'une création. À voir à la Fiac et ailleurs.
Le terme important est ici "valider"
Si le concept doit "valider" l'oeuvre, c'est en effet presque une preuve de la pauvreté de l'oeuvre.
Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Et la présence d'un concept fondateur n'interdit pas la richesse (de l'oeuvre).
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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patrick_g75

Citation :"Le monde de l'art n'est pas le monde du pardon"
René Char
Merci pour ça. René Char fait partie des gens dont l'oeuvre m'a bouleversé.
J'aurais pu citer aussi Paul Claudel ("la tolérance y'a des maisons pour ça").
Mais comme ce type m'est parfaitement antipathique...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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patrick_g75

Commencer l'étude d'une oeuvre par, "je trouve cela bien, joli etc... " c'est "Au revoir Monsieur" et 0 !
.....
Et puis, un maître, ne posera jamais un trait au hasard. Il faut juste comprendre ce qu'il a voulu faire pour aimer ou pas !
Qui a dit "joli" ?
J'ai dit "joli", moi ?
Ah ! Chercher à "comprendre" le pourquoi d'une forme, sa cohérence interne, pour ensuite se mettre en situation de mieux l'aimer - ou pas (de la trouver belle, ou laide, donc), je vois que nous progressons...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 02/03/2019 à 15:57:06 ]

Anonyme

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