Editorial du 6 avril 2019 : commentaires
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Los Teignos
Tandis que Rammstein doit expliquer de l’autre côté du Rhin que sa chanson Deutschland et son clip adolescent ne servent en rien l’idéologie nazie, en France, c’est le chanteur pour parents Aldebert qui doit se justifier du texte de Pour louper l’école qui, selon des parents d'élèves et un syndicat de police qui porte plainte, « inciterait à commettre un crime ». Autant dire qu’à ce rythme, les textes puissants de Kendji Girac vont bientôt faire figure de modèles pour les chanteurs qui ne veulent pas faire de vagues, même s’il faut bien l’avouer, être artiste, c’est précisément faire des vagues, qu’elles soient drôles, émouvantes, violentes ou engagées. Bref, quelques années après que tout le monde a bien été Charlie avec sa petite bougie à la main, il s’agira de ne pas oublier tout ce qui fut dit alors sur la liberté d’expression, sur son importance, avant d'aller la défendre en chaussant ses in-ears et en empoignant sa guitare pour rentrer dans un ampli Boss ou un simulateur d’ampli logiciel Positive Grid.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
BIRAUD Frederic
En ce qui me concerne, cette chanson reste de l'enfantillage, et meme au premier degré ca ne devrait pas poser de probleme.
A la limite une chanson qu'on chante dans la cours de recreation quand le prof est trop loin pour l'entendre, avec le cliché du prof qui se ramene et tout le monde qui arrete de chanter sauf un (moi en general...) qui continue parce qu'il l'a pas vu venir par derrtiere et qui en toute logique, ramasse pour tout le monde.
Maintenant, que ca puisse choquer certains ou deranger d'autres, faut peut etre aussi le comprendre,
...ou pas...
,la aussi c'est comme chacun veut bien voir ou entendre.
Apres, comme dit plus haut, il y a d'autres chansons d'Aldebert à ecouter, l'ensemble est quand meme sympa, musicalement ca swingue quand meme pas mal, le piano, les batteries, les guitares toussa, franchement respect !
C'est peut etre d'ailleurs ca le probleme (aller, je vais y aller de ma petite critique).
et puisque l'un de ses createurs semble etre ici pour en parler
J'enseigne la musique, guitare, piano, à des enfants, adolescents, certains meme sont "differents, difficiles", et, dans ce domaine, leur sortir une partition d'un morceau qui passe et qui s'ecoute, c'est faire la moitié du boulot, on se met subitement à bosser, à etre serieux, à comprendre, on peut meme parler parfois de deblocage...
Et des morceaux d'Aldebert, ou d'autres du meme genre, on m'en demande, avec cette petite lueur qui apparait au fond de l'oeil persuadé qu'on va le jouer aussi facilement qu'on s'est fait la Marche de Dark Vador et l'abordage de Kaptain Casparao precedement.
Sauf que la, l'ensemble porte beaucoup trop sur le groove et le swing, les modes issus du mineur harmonique etc... certe, c'est agreable pour moi, c'est vrai que c'est beau et que ca a du charme, mais c'est tres, trop difficile à faire reinterpreter par des enfants.
Resultat des courses, deception, perte de confiance, la lueur dans l'oeil qui menace de s'eteindre, et me vla obligé de me (et de les) rediriger vers autre chose.
Non serieusement, c'est mission impossible, essayez de jouer vos titres en mode debutant, ou plutot en mode enfant, et vous comprendrez ce que je veux dire,
Voila
Sinon musicalement, c'est vrai que c'est top, bien roots comme moi personnellement j'aime...
[ Dernière édition du message le 11/04/2019 à 22:00:05 ]
Dr Pouet
« Il n’y a rien de pire que l’ignorance », voilà un bon message pour les plus jeunes.
ElliotValentine
Et que ces enfants aient accès à l'école à une chanson un peu rigolote, sarcastique c'est rien, c'est une goutte d'eau dans un océan comparé à ce qu'ils sont abreuvés h24 sur internet, à la télé, ou chez eux.
[ Dernière édition du message le 11/04/2019 à 22:29:50 ]
BIRAUD Frederic
« Il n’y a rien de pire que l’ignorance », voilà un bon message pour les plus jeunes.
Mouais...
Si l'ignorance etait le pire, ca irait encore.
Mais l'ignorance, c'est quoi ? si ce n'est s'imaginer que le pire puisse penser s'y arreter...
[ Dernière édition du message le 11/04/2019 à 23:08:44 ]
Myckaël Marcovic
Alors je te prie de m'en excuser.
Excuses accordées. Mais qu'on ne t'y reprenne plus, vilain garnement. Sinon, je te colle au fond de la classe avec un bonnet d'âme grise sur la tête !
il y a dans la Marseillaise un bout d'histoire et de vrai
Dans Malbrough, le roi Renaud (pas le chanteur, hein !), le roi Dagobert, le chant du départ, la Carmagnole, la chanson de Craonne, Maréchal nous voilà, etc. il y a aussi un bout d'histoire et de vrai, comme tout chant historique. Est-ce un argument suffisant pour en faire un hymne ? Que la France soit d'une hypocrisie flagrante en regard de sa devise républicaine n'est pas vraiment un scoop. Mais ce n'est pas parce que ça pue dans nos toilettes qu'il ne faut pas tirer la chasse. Pour corroborer tout ce que j'ai dit sur la crédulité et la fragilité des enfants, c'est justement parce qu'on a chanté pendant des générations la Marseillaise qu'on a habitué les Français à trouver la guerre nécessaire et une justification très lucrative à produire des armes de guerre.
Los Teignos, comme tous les généraux depuis, tu sembles abonder Jules César dans son Si vis pacem para bellum, parce que, bien sûr, l'ennemi est forcément en face. Ce n'est pas avec un tel raisonnement qu'on arrivera un jour au choix du Bhoutan que tu sembles pourtant appeler de tes vœux. Moi, il y a longtemps que j'ai pris son contrepied dans un poème intitulé :
Si vis mortem para bellum.
L’urée divine sèche. Le silence fait rage.
Un bateau arrogant sortant du marécage
Lâche enfin son oiseau de liberté sevré,
Chargé de ramener vous savez quels lauriers.
Mais par la faim conduit, il s'en va dévorer
Le premier fruit venu jusqu’à s'en écœurer.
Content de son repas qu'aux autres il veut convier,
Il ramène au bateau un rameau d'olivier.
Or soudain l'on entend et l'on sent les soupirs
De la pauvre colombe que son anus expire,
Car l'olive indigeste alors se fait sentir.
Symbolique on la veut, réel est son martyre,
Condamnée à jamais depuis ce jour divin
À rapporter des pets dans les pays chauvins
Qui se goinfrent de paix et se glorifient, mais,
L'olivier a poussé sur d'immenses charniers.
Myckaël Marcovic, le 24 septembre 1985
Si tu crois qu'il faut encore des charniers pour changer la société, je te citerais Brel :
La Bastille
Mon ami, qui croit
Que tout doit changer
Te crois-tu le droit
De t'en aller tuer
Les bourgeois.
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre
Dans le creux des rues pour monter au pouvoir
Si tu crois encore au rêve du grand soir
Et que nos ennemis, il faut aller les pendre
Dis-le toi désormais
Même s'il est sincère
Aucun rêve jamais
Ne mérite une guerre
Refrain :
On a détruit la Bastille
Et ça n'a rien arrangé
On a détruit la Bastille
Quand il fallait nous aimer
ce que j'avais résumé dans la phrase clé de mon hymne (2015), comme quoi que j'ai une certaine suite dans les idées :
Aucune vérité n'est au bout d'un canon.
J'entends déjà l'éternelle réplique : "oui, mais l'ennemi est en face !" Et ma réponse : c'est pour ça que j'ai intitulé mon hymne, Hymne à l'humanité. S'il doit un jour exister une Internationale, ça doit être une internationale de paix. Mégalo et idéaliste le père Marcovic ? Oui ! J'assume. Mais je préfère assumer ce genre d'idée, plutôt que d'entendre qu'il faut continuer à faire apprendre un chant de guerre monarchiste à 10 sous, qui ne jure que par Dieu (3e c) dans une école laïque et républicaine (cherchez l'erreur) à nos enfants. Et encore, quand je dis chanter, les dernières instructions officielles (26/07/2018) montrent un certain malaise grandissant vis-à-vis de notre hymne dont il s'agit juste "d'identifier le symbole et la symbolique", ou d'en "comprendre le sens". En 2015, le texte était sans ambiguïté : "Chanter, en comprenant le contexte de leur écriture, quelques couplets de La Marseillaise ". Sous-entendu, "si vous pouviez, chers enseignants, éviter ce troisième couplet qui fait mauvais genre dans notre soi-disant laïcité"...
Par ailleurs, allez tuer des Allemands, des Autrichiens plutôt. Mais pas que... En fait tout ennemis de la France, qui n'est pas encore une République, intérieurs comme extérieurs, monarchistes au sang bleu, donc impur à leurs yeux. D'où mon "Français contre Français". https://www.etaletaculture.fr/histoire/la-marseillaise-nest-pas-un-chant-revolutionnaire/
D'ailleurs, puisqu'on en parle, il y a un narrateur qui dit "je" dans la chanson et à l'âge de 6 ans, un enfant sait déjà que le "je" d'un livre ou d'une chanson est un autre parce qu'il a conscience de lui-même. Et quand bien même c'est une voix d'adulte qui parle, elle parle avec un vocabulaire et un ton qui n'ont rien de crédible pour un enfant : "faire pipi sur un policier", ce n'est en effet pas un langage d'adulte, parce que les enfants savent que les adultes disent soit uriner quand ils parlent bien, soit pisser quand ce n'est pas le cas. Précisons le aussi, toute la chanson est écrite au conditionnel : pas d'injonction, juste du fantasme qui dès le premier vers est décrit comme du "n"importe quoi".
Ça a beau être un adulte qui chante avec une voix d'adulte mais un langage ciselé pour un enfant, quand l'enfant se met à dire "je", c'est bien l'enfant qui s'approprie les paroles. Avoir conscience de lui-même ? Quand on chante "je frappe au n° 1, je d'mande Mam'zelle Angèle", même adulte, il y a une connivence avec ce je. C'est justement ce que demandent les Instructions officielles en musique quand elles parlent d'interpréter un chant, et non simplement de le chanter. Il doit y avoir une appropriation des paroles. Arriver à faire une différence entre le "je" chantant et le "je" chanté reviendrait à croire les enfants capables d'un second degré sur lequel je me suis déjà exprimé. Les enfants vivent un corps à corps immédiat et sans retenue avec la moindre pacotille. Un élève demande un mouchoir, ils rigolent. Il se mouche, ils rigolent. Si je leur parle d'une mouche qui vole, qui n'a rien de second degré, tout de suite, ils font la mouche. Savoir prendre quelque chose au second degré exige un certain détachement pour se différencier d'un présent dont ils ne savent se départir. Et de ce que j'entends des uns et des autres, ça n'est pas gagné au collège, ni encore plus tard.
les enfants ne sont pas identiques, comme cela a été mentionné plus haut. L'éducation par le cercle familial porte une grande responsabilité dans la capacité des plus petits à discerner le fictif du réel. L'enseignant qui proposera d'apprendre une chanson "subversive" aura probablement pesé sa décision et déroulé la pédagogie qui va avec, une explication de texte et un petit cours sur ce qu'est la fiction.
Bien sûr que tous les enfants ne sont pas identiques. Mais malgré tous les efforts qu'un enseignant déploiera pour expliquer en quoi cette chanson subversive ne doit pas l'être (bonjour l'embrouille), il n'aura jamais,
Alors, oui, quand ils diront : "je serais prêt à faire n'importe quoi", vous pouvez être sûrs qu'ils s'y voient déjà avec une certaine délectation et d'autant plus grande que c'est l'école qui leur aura appris, donc cautionné cela. De là à passer à l'action, ou pas, un jour ou l'autre, il n'y a qu'un pas qu'il leur sera d'autant plus facile de franchir qu'on leur en aura donné déjà l'idée et l'autorisation.
Avez-vous remarqué le nombre d'agressions, voire de morts, intra-collèges, lycées ou universités que l'on voit depuis quelques années ? Sans vouloir passer pour un vieux fourneau, cela existait-il il y a 50 ans ? La télévision, les "jeux" vidéos qui n'ont plus rien de jeux tant leur violence est réelle, et les chansons subversives "mignonnettes" sont passés par là.
Pour en revenir à Pour louper l'école, incitation, peut-être pas car effectivement le conditionnel est là, mais subversive, assurément et d'autant plus que l'emballage musical sera excellent. A-t-on vraiment besoin de cela dans les écoles ?
tu as eu un humour d'adulte et c'est bien normal vu que tu en es un, ce que les enfants peuvent parfaitement comprendre et qui est, d'ailleurs, rassurant pour eux.
Petit détail : c'était une répétition entre adultes enseignants. Ce sont eux qui ont eu un sourire en coin. Sinon, ce serait faire croire que des enfants puissent avoir un second degré. Etc.
En tout cas, encore plus que pour Aldebert, ça me semble totalement délirant d'imaginer que les enfants puissent prendre ça pour une incitation, surtout qu'il est question d'utiliser l'encre de leur veines.
Tu m'as mis le doute, Los Teignos. Je suis allé revoir le clip officiel.
Allez, comme si la coupe n'était pas assez pleine, après Carmen et ses mœurs légères, le crime, demain je dois mettre des CP au parfum sur l'art du vol (pas aérien) dans un projet de comédie musicale sur Oliver Twist ! Me reste plus, si je fais bien mon boulot, qu'à planquer mon portefeuille.
Mais dans quelle société v(u)it-on ?
Myckaël Marcovic
la portée réelle d'une chanson sur la construction mentale d'un enfant est pour moi proche du néant.
Heureusement que tu dis "pour moi" car c'est sans compter sur l'enracinement mémoriel d'une chanson qui peut rester gravée ad vitam aeternam contrairement à une leçon de mathématique ou de français. Et sur quoi d'autre se construit le mental d'un enfant si ce n'est sur ce qu'il retient ?
même au premier degré, ça ne devrait pas poser de problème.
Salut Frédéric que je ne pensais pas trouver ici, qui plus est sans pseudonyme ! Bravo !
Désolé, mais encore un conditionnel très personnel. Qui peut savoir ce qui advient d'une chanson dans la tête d'un enfant. Entre celui qui dit que ça compte pour nénette, et toi qui parle au conditionnel, je vous trouve, l'un comme l'autre, bien sûrs de vous.
Il se trouve que, par hasard, il m'est arrivé de rencontrer un ancien élève vingt ans plus tard. Un élève plutôt pas très investi dans mes cours. Je lui pose la question : "qu'est-ce que tu as retenu de mon enseignement ? — Les concerts !" Ce n'est donc pas les cours qu'il a retenus, mais la finalité de ceux-ci. Comment dire que ces souvenirs n'ont pas contribué à sa construction mentale ?
BIRAUD Frederic
ce que j'avais résumé dans la phrase clé de mon hymne (2015), comme quoi que j'ai une certaine suite dans les idées :
Aucune vérité n'est au bout d'un canon.
Mouais
Petit rappel
Le canon est un jeu qui se joue entre 2 bouts et à la fin, s'est toujours la verité qui se retrouve devant le mauvais.
Gary Lineker
BIRAUD Frederic
Salut Frédéric que je ne pensais pas trouver ici, qui plus est sans pseudonyme ! Bravo !
Désolé, mais encore un conditionnel très personnel. Qui peut savoir ce qui advient d'une chanson dans la tête d'un enfant. Entre celui qui dit que ça compte pour nénette, et toi qui parle au conditionnel, je vous trouve, l'un comme l'autre, bien sûrs de vous.
Pourquoi tu dis ca ?
Je n'ai pas de pseudonyme.
Et oui on s'est deja croisé, et ce ici meme.
Et sur soundcloud aussi,
Qu'est ce que tu racontes ?
Apres oui, dans mon propos ci dessus, j'emploi le conditionel tres personnel, ce qui signifie que ce que je dis plus haut n'engage que moi, et je reponds à une news la, mais tu semble en etre affecté personnellement, qu'est ce qui ce passe la ?
Il y a quelqu'un qui te repond sous pseudo en se faisant passer pour moi ?
Qu'est ce que tu racontes ?
Tu pourrais en dire un peu plus ?
Parce que moi, jusqu'à maintenant, les seules echanges qu'on a pu avoir ensemble, comme maintenant par exemple, ben ca a toujours sous le nom de frederic biraud, y'a longtemps qu'on ne s'etait pas croisé d'ailleurs, je n'ose pas te demander comment tu vas, je' sens que tu petes une de ces formes !!!
Non,
Mais plus serieusement, il y a quelqu'un avec qui tu es en contact sous pseudo et qui se fait passer pour moi ?
Je n'ai pas de pseudo, et je ne suis pas en contact obscur avec toi.
Une arnaque à mon avis
Tu pourrais en dire un peu plus la ?
props
Qui peut savoir ce qui advient d'une chanson dans la tête d'un enfant.
J'ai grandi avec ma mère qui écoutait du Sardou, est-ce que ça a fait de moi un c---ard de droite ?
Dr Pouet
Citation :« Il n’y a rien de pire que l’ignorance », voilà un bon message pour les plus jeunes.
Mouais...
Si l'ignorance etait le pire, ca irait encore.
Mais l'ignorance, c'est quoi ? si ce n'est s'imaginer que le pire puisse penser s'y arreter...
Le mieux c’est d’écouter cette chanson. Je pense que ses très beaux textes très poétiques apportent un éclairage enthousiasmant.
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