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Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)

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Sujet de la discussion Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)
:8) j'ai surfer un peu ce matin sur le net pour me renseigner sur l'actualité du disque en france
l'heure est grave pour les maisons de disques ! beaucoup d'artistes se font viré , les signature de nouveaux talent sont casi rare et le personnel est licencié peu a peu

LA CAUSE PRINCIPAL SELON 80% DES PRODS = le peer to peer et téléchargements


plus personne ne bouffe , ni les producteurs , ni les distributeurs , ni les maison de disques , et encore moins les artistes auteur compositeur <img src=(" />
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14931
tu le fais exprès pour alerte citation là? :-D:8O::-D

Non je ne mettrai pas de pull

14932

un compte à régler avec mon frère  mrgreen

14933
Citation :
Je pense qu'il est plus judicieux de produire des singles. Aller en studio avec deux ou 3 de ses meilleurs morceaux maximum et mettre les moyens pour finaliser le mieux possible celui qui a le meilleur potentiel.
Cela permettrait de produire de manière régulière des produits de bien meilleure qualité, à la fois artistique ET technique.

Pas d'accord avec ça. Ce fonctionnement consumériste qui consiste a noyer les titres parmi les autre titres, cette tendance des artistes a faire des visuels, des teasers, de la pub pendant des mois pour 1 titre... D'après moi pour redonner un sens artistisque a tout ça, on doit faire en sorte de ne pas déconnecter la musique de son contexte. Y'a des titres qui fonctionnent trés bien seuls, mais il faut continuer aussi a les produire dans le cadre de projets, que ce soit des EP ou des LP. Ne pas céder a la pression du fight titre contre titre. D'après moi c'est ce qui a alimenté le formatage des radio, l'étiquettage des artistes. Mon dernier album est disponible gratuitement (c'est le premier a l'être et ca ne deviendra pas une règle), par contre il faut télécharger le package complet. Peut être qu'il touchera moins de gens, que ca va en saouler certains, peut être que certains titres seront ensuite jetés a la poubelle, mais au moins il est servis dans son contexte de projet. Faut arrêter de considérer par principe 1 titre comme un produit. La aussi on scie la branche sur laquelle on est. Pour ce qui est de la qualité, être infoutu de faire plusieurs titres qui tiennent le pavé, c'est un autre débat. En tout cas moi, je ne sacrifierais pas ma "production continue" pour ne garder que les titres banquables.

Citation :
L'album est vu comme un produit d'appel pour vendre des places de concert et non plus comme une oeuvre à part entière.

tu parles de Christophe Mahé la non? Je vois pas les choses comme ça, ni en tant qu'artiste, ni en tant que consommateur de disques. Acheter c'est aussi soutenir. Si ca nous permettra peut être pas de nous faire des couilles en platine, je pense qu'il y aura toujours des gens pour soutenir la bonne musique. Avec ou sans concerts a la clé.

Citation :
Avec un modèle qui paie à l'écoute, tu payes l'artiste pour l'écoute réelle de son album, pas pour le fait de t’acquitter un droit d’accès a vie a un truc que t’écouteras peut être plus jamais. Après on peu se demander ce que vaut réellement une écoute...

+1

et arrêtons de voir le streaming comme un modéle économique destiné a tuer l'artiste, c'est l'évolution normal de nos médias. Demain, on streamera de partout ce qu'on veut. Ceux qui refuse le progrès n'ont qu'a jouer pour leurs potes et surtout ne rien diffuser... Le support physique devient anecdotique, c'est comme ça. Redistribution des cartes, et aux artistes de réfléchir aussi aux raisons pour lesquelles ils font de la musique. Je parle d'artistes, pas de ceux qui voulaient faire comme les autre en s'engraissant avec des tubes. Ceux la, perso je m'en branle. De toute façon, c'était déjà vérouillé bien avant Deezer.
PU74iN m4I2 pUI5kw3 J3 V0u2 di2 Kw3 J3 5Ui2 p42 un 933k 37 KW3 j'3n 4i h0Rr3uR, C'357 CL4IR???

 

[ Dernière édition du message le 29/08/2014 à 09:47:50 ]

14934
Citation de nobazz :
Pas d'accord avec ça. Ce fonctionnement consumériste qui consiste a noyer les titres parmi les autre titres, cette tendance des artistes a faire des visuels, des teasers, de la pub pendant des mois pour 1 titre... D'après moi pour redonner un sens artistisque a tout ça, on doit faire en sorte de ne pas déconnecter la musique de son contexte. Y'a des titres qui fonctionnent trés bien seuls, mais il faut continuer aussi a les produire dans le cadre de projets, que ce soit des EP ou des LP. Ne pas céder a la pression du fight titre contre titre. D'après moi c'est ce qui a alimenté le formatage des radio, l'étiquettage des artistes
Sauf qu'on parle d'autoproductions ou d'artistes en développement. L'immense majorité des artistes ayant ou ayant eu une certaine notoriété ont commencé par un single. Tu te montres nostalgique d'une période qui n'a en fait jamais réellement existé. Et il y a plusieurs raisons à ça :

- Du point de vue du business : A l'époque où enregistrer coûtait cher, on n'offrait pas les moyens d'enregistrer un album à quelqu'un qui n'avait pas eu au moins un succès d'estime en single. Même si en cas de succès l'album pouvait être enregistré dans la foulée. Il fallait faire ses preuves. Même Pink Floyd, groupe d'album par excellence, à commencé par un single.
Encore aujourd'hui, si tu arrives à avoir un rendez-vous pour placer un album en licence auprès d'un label, la première question qu'on va te poser c'est "c'est quoi le single?" Un album sans au moins un single pour le tirer commercialement c'est mort, sauf si tu as déjà une énorme notoriété.

- Du point de vue du public : Le public qui achète de la nouveauté pop, qui fait les tendances, c'est et ça a toujours été du 15-25 ans sans beaucoup de moyens. La discothèque de mes frère et sœur, en plein dans les 70's, la grande période des albums concept, c'était pourtant 15 à 20 singles pour un album. Un 45 tours on pouvait se l'offrir avec son argent de poche. Un album 33 tours c'était cher, proportionnellement plus cher qu'un CD aujourd'hui. Il fallait attendre les étrennes de tante Jeanne ou le cadeau de papa parce qu'on avait bien travaillé à l'école. On y réfléchissait à deux fois, d'autant que pas question d'acheter un album si on n'aime que 5 titres. Parce que c'était chiant de zapper des titres. Il fallait lever le bras de la platine et reposer l'aiguille au bon endroit. Ou alors on se faisait nos propres compil sur cassettes mais c'était long et chiant à faire, avec en plus une qualité sonore très dégradée. Aujourd'hui si on aime 3 titres on achète 3 titres et on les tape en aléatoire dans une liste de lecture.

Bref un album ça reste un produit pour fans par excellence. Et pour avoir une base de fans suffisamment large pour rentabiliser un album, il faut d'abord avoir du succès single. Donc autant commencer par travailler les titres les plus forts et consacrer ses faibles moyens à s'offrir une bonne réalisation, un bon mix, un bon mastering, une bonne promo pour un à cinq titres et attendre de voir si ça mord pour casser sa tirelire ou réinvestir ses gains éventuels dans un album entier.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


14935
Citation :
Bref un album ça reste un produit pour fans par excellence.

oué ou pour auditeurs intelligents. après c'est un choix.
14936
Un bug vient de me faire perdre tout le post que j'avais tapé mais qui disait exactement la même chose qu'EPE_be sur le sujet album vs. single.
J'appuie notamment sur le fait qu'il est peu raisonnable de faire un album quand on est un artiste en développement (donc avec une fan base limitée) et autoproduit avec un budget peu conséquent.
Un budget minime pour un album peut devenir un budget plus que raisonnable pour un single et permet donc d'investir pour en maximiser la qualité sous tous ses aspects.
De plus, sortir un single force à un meilleur choix du morceau en question.

Sur le sujet du streaming :


Citation de nobazz :

et arrêtons de voir le streaming comme un modéle économique destiné a tuer l'artiste, c'est l'évolution normal de nos médias. Demain, on streamera de partout ce qu'on veut. Ceux qui refuse le progrès n'ont qu'a jouer pour leurs potes et surtout ne rien diffuser... Le support physique devient anecdotique, c'est comme ça. Redistribution des cartes, et aux artistes de réfléchir aussi aux raisons pour lesquelles ils font de la musique. Je parle d'artistes, pas de ceux qui voulaient faire comme les autre en s'engraissant avec des tubes. Ceux la, perso je m'en branle. De toute façon, c'était déjà vérouillé bien avant Deezer.


Pour que les choses soient claires, je ne rejette absolument pas le streaming en tant que format de diffusion, loin de là. Ce que j'attaque cependant, c'est la rémunération dérisoire que les artistes ne peuvent qu'espérer en retirer.
Par exemple, spotify paye 0,006 à 0,008 dollars par stream environs. Soit en gros 6000 à 8000 dollars pour 1 million de stream. C'est dérisoire comparé au coût de production de l'oeuvre, surtout si on prend en compte le fait que la très grande majorité des artiste autoproduits et/ou en développement n'ont pas la fanbase nécessaire pour atteindre ce million de streams dans un laps de temps raisonnable en terme de rentabilité de projet (ou même sur le très long terme d'ailleurs).
Ajoutons à cela le fait que pour atteindre un nombre conséquent de streams il faut mettre en place une stratégie de communication qui va également coûter des sommes non négligeables.
Donc non, au final, le streaming ne paye absolument pas et c'est bien le problème.
On peut réfléchir tant qu'on veut aux raisons qui poussent l'artiste à faire de la musique, il n'en a pas moins besoin de payer son loyer, manger etc. Produire une œuvre a un coût, la vie a un coût également. Il est donc normal qu'un artiste puisse tirer un revenu de l'exploitation de son œuvre. Qu'ils veulent "s'engraisser avec des tubes" ou créer une musique sincère ne change rien au fait que leur travail a une valeur et qu'il est normal qu'elle soit rétribuée. C'est loin d'être le cas dans le modèle économique du streaming.

Citation de Silicon :
vendre un CD, que ce soit en physique ou en dématérialisé, c'est fonctionner avec un effet de seuil. Si t’achètes un cd que t'écoutes 2 fois dans ta vie, tu peux avoir l'impression (sans doute assez claire) de t’être fait avoir (et je ne te dis pas quand avant le net on achetait selon les pochettes...


Encore une fois, c'est prendre le problème à l'envers. En quoi le fait que tu n'écoutes l’œuvre qu'une ou 2 fois dans ta vie change sa valeur réelle ? En rien. L'artiste l'a construite du mieux qu'il a pu, ce qui lui a coûté du temps, de l'énergie, de l'argent avec le lot de sacrifices que cela peut parfois inclure. C'est tout cela que tu payes quand tu achètes l’œuvre et qui en définit le prix, certainement pas l'utilisation que tu en feras ou non.
Quand tu achètes un album qui ne te plait pas (ou n'importe quel autre produit d'ailleurs), ce n'est en aucun cas une arnaque. Tu t'es trompé dans ton achat, simplement. Ce n'est absolument pas la faute de l'artiste et ce n'est absolument pas à lui de payer TON erreur.
Bizarrement, les principes de base de l'économie semble être volontairement oubliés quand on parle de musique.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

14937
Citation :
Soit en gros 6000 à 8000 dollars pour 1 million de stream. C'est dérisoire comparé au coût de production de l'oeuvre


faut peut être pas négliger qu'il n'y a pas que le streaming pour rentabiliser sa prod non ? Et Itune ? et Youtube ? et le CD ? etc ... En général le type qui arrive à avoir 1 million de streams , a aussi 1 million de vue Youtube et est en tête des ventes sur Itune . Sa prod est alors largement rentabilisée .
14938
A la base le probleme n'a rien a voir avec la valeur supposee reelle de l'art. L'art ca ne vaut que ce que les gens sont prets a mettre dedans, donc plus souvent rien qu'autre chose. La valeur sur laquelle s'est construite l'industrie musicale n'est donc pas celle de l'art mais celle de la rarete. Et par rarete j'entend le controle de la distribution des copies. A partir du moment ou la technologie a rendu caduque cette maitrise, le modele economique ne tient plus. On aura beau tourner le probleme dans tous les sens et freiner des quatres fers, ca ne changera rien au fait que pour que l'industrie musicale survive il faut qu'elle complete sa transition d'une industrie de biens a une industrie de service.
14939
Citation de globule_655 :
L'artiste l'a construite du mieux qu'il a pu, ce qui lui a coûté du temps, de l'énergie, de l'argent avec le lot de sacrifices que cela peut parfois inclure. C'est tout cela que tu payes quand tu achètes l’œuvre et qui en définit le prix,
Citation :
Bizarrement, les principes de base de l'économie semble être volontairement oubliés quand on parle de musique
Tu te contredis. Le principe de base de l'économie et du commerce en particulier c'est un vendeur et un acheteur qui se mettent d'accord sur un prix. La valeur réelle du bien ou du service n'entre pas en jeu. Le vendeur peut refuser de vendre s'il estime le prix proposé insuffisant.

Silicon Machine évoquait l'intelligence de l'auditeur. Sauf que la musique ne fait pas appel à l'intelligence mais aux émotions. Le commerce dans la société de consommation aussi. Peu d'achats sont vraiment réfléchis. Le principe est de donner envie d'acheter ce dont on n'a pas vraiment besoin. La musique on n'en a pas besoin pour vivre non plus, ce n'est pas un besoin primaire, vital, comme se nourrir ou s'abriter, sauf qu'elle apporte des émotions.

Le problème c'est qu'on peut avoir accès aux émotions de la musique sans la payer, ou sans la payer à sa juste valeur. Pour que l'auditeur ait envie de payer la musique, il faut que son plaisir soit tel qu'il ait envie de récompenser l'artiste qui lui apporte ces émotions, qu'il imagine un lien émotionnel tel entre l'artiste, son œuvre et lui que son plaisir serait diminué s'il ne passait par la récompense. Toute la difficulté de vendre de la musique aujourd'hui est là. Acheter un disque ou pas c'est la même démarche que donner une pièce au musicien de rue ou ne pas la donner.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


14940
Citation de CloudBreak :
A la base le probleme n'a rien a voir avec la valeur supposee reelle de l'art. L'art ca ne vaut que ce que les gens sont prets a mettre dedans, donc plus souvent rien qu'autre chose. La valeur sur laquelle s'est construite l'industrie musicale n'est donc pas celle de l'art mais celle de la rarete. Et par rarete j'entend le controle de la distribution des copies. A partir du moment ou la technologie a rendu caduque cette maitrise, le modele economique ne tient plus. On aura beau tourner le probleme dans tous les sens et freiner des quatres fers, ca ne changera rien au fait que pour que l'industrie musicale survive il faut qu'elle complete sa transition d'une industrie de biens a une industrie de service.


Je suis d'accord sauf que là on parle de musique enregistrée. La musique elle même n'a que sa valeur artistique telle que tu la décris et évaluée en fonction de son impact sur le public. La musique enregistrée par contre, est un produit. Ce produit a un coût de production qu'il est nécessaire de rentabiliser.
Je serai à 100% d'accord avec toi si on ne parlait uniquement de musique en tant que composition. Ce que tu dis n'est également vrai que si la musique n'est véhiculée uniquement que par les personnes qui la jouent, un peu comme les chansons populaires qu'on apprends aux enfants à l'école, les musiciens de rue, tonton qui joue du piano dans le salon ou la chorale du centre aéré qui fait son bal de fin d'été...etc.
Il faut distinguer l’œuvre en tant que telle de l'exploitation qu'on en fait. A partir du moment où il y a exploitation commerciale (ce qui est le cas de la part de google, spotify, deezer etc.) l'artiste DOIT être rétribué pour cela.

L'industrie de la musique en tant qu'industrie de service uniquement signifie plus de musique enregistrée, uniquement du live en direct (donc pas de différé non plus). Je ne suis pas sûr que cela corresponde à la demande. La musique enregistrée EST un bien, quoi qu'on en dise. Ce n'est absolument pas un service, ce qui correspond aux concerts.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 30/08/2014 à 13:54:05 ]