Producteur émérite aux multiples disques d’or et dont la réputation est aussi solide que le registre musical dans lequel il a l’habitude d’officier, Howard Benson a récemment décidé de s’associer aux compétences du vaillant Joey Sturgis pour proposer un nouveau plug-in de traitement vocal complet. Promettant à toutes et à tous d’obtenir un résultat dont la qualité a déjà fait ses preuves sur bon nombre d’albums, ce plug-in nous est forcément apparu comme une opportunité à saisir, pour un petit test en bonne et due forme.
Louder than anyone else
JST – pour Joey Sturgis Tones – n’en est pas à son coup d’essai en matière de conception de plug-ins puisque, en quelques années, la jeune firme américaine a su faire de nombreux adeptes dans le milieu sans cesse grandissant du Metaaaal. En proposant des outils de traitement harmonique, dynamique et d’effets – ainsi que des simulations d’amplis guitare et basse – la marque a su progressivement répondre à des besoins de traitements spécifiques, très orientés « musiques fortes » justement. À l’origine, du moins.
Avec des outils basés sur les solutions apportées, au départ, par Joey Sturgis lui-même dans ses productions, la firme a su élargir le spectre de ses collaborations en incluant d’autres producteurs comme Joel Wanasek (Machine Head, Blessthefall) ou encore Misha Mansoor (Periphery), et ainsi étendre sa palette sonore – tout en restant dans sa lignée d’origine.
Au début de l’année, la marque annonce sa collaboration avec un certain Howard Benson, producer américain émérite, maintes fois ceinture noire des charts et deux fois champion du monde de production musicale catégorie poids lourds. Ayant rencontré le succès à plusieurs reprises avec des groupes de musique heavy comme P.O.D., My Chemical Romance, Papa Roach ou encore In Flames, le sieur Howard Benson a néanmoins su garder la porte de ses styles de musique ouverte, notamment grâce à des collaborations avec Kelly Clarkson, Chris Cornell, Santana ou encore Bon Jovi.
Connu pour ajouter une jolie couche de vernis dans un monde de vilains, il y avait fort à parier pour que cet outil destiné aux traitements des voix puisse donner satisfaction à ce type de contexte musical, et c’est principalement ce qui a retenu notre attention.
Simple, basique
Le plug-in reprend en tout point le design et la structure d’un rack imaginaire comprenant plusieurs modules de traitement distincts – sept au total. Avec une interface graphique virtuellement patinée pour redonner un aspect quelque peu vintage au rack – comme bon nombre d’émulations logicielles actuelles – JST fait l’effort de nous familiariser avec une unité que nous n’avons jamais connue en hardware, mais qui nous semble rapidement familière.
Avec une lecture et une utilisation en série allant de gauche à droite, la « prise en main » – si je puis dire ! – est extrêmement aisée ; tout paraît très simple et direct, et on comprend très vite à quoi vont pouvoir nous servir tous ces modules – même si dans les faits, nous allons découvrir quelques minimes subtilités.
En entrée
Le premier module qui nous intéresse, simplement intitulé « Vocals », correspond en réalité à l’étage d’entrée du rack. Enfin, c’est un tout petit peu plus que cela, puisqu’il s’agit d’une unité de préampli/compresseur/distorsion harmonique vite faite, bien faite.
Un premier potentiomètre Input permet le réglage du niveau d’entrée du signal dans le module, accompagné dans sa lecture par un petit crête-mètre à LED qui nous targue de donner le sweet spot du signal à utiliser dans le module. Point de chiffre ou de repère numérique pourtant sur le réglage de l’entrée : comme quasiment chaque réglage, la valeur numérique correspondante (ici, de 0 à 100…) s’affiche automatiquement lors du passage de la souris. Cela permet d’alléger un peu la sérigraphie de base.
À droite du réglage d’entrée se trouve un interrupteur Tube Warmth qui, comme son nom l’indique, est censé redonner un peu de « chaleur des lampes » tant appréciée. En-dessous se trouve un potentiomètre Comp, dont l’action est visualisée par un petit VU-Mètre à LED GR affichant le niveau de réduction de gain. Un potentiomètre de Gain permet d’ajuster le Make-Up Gain avec la possibilité de switcher en Auto Make-Up, ce qui est fort pratique. Simple, efficace.
Enfin, un dernier potentiomètre Grit permet d’ajouter un peu de distorsion harmonique supplémentaire au signal, complétant ainsi les fonctionnalités de préampli/compresseur de ce module. Ici non plus, pas de valeurs numériques ni d’affichage supplémentaires ; « use your ears! », qu’ils disaient.
- 1 1_Voix Lead_Dry00:24
- 1 2_Voix Lead_Preamp Comp 100:24
- 1 3_Voix Lead_Preamp Comp 200:24
- 1 4_Voix Lead_Preamp Comp 3 Max00:24
- 1 5_Voix Lead_Preamp Comp_Auto Calibrate Tube Warmth00:24
- 1 6_Voix Lead_Preamp Comp_Grit 100:24
- 1 7_Voix Lead_Preamp Comp_Grit 2 Max00:24
Du préamplificateur à la distorsion, les réglages de ce module sont d’une simplicité enfantine, mais véritablement efficaces. La présence d’un marqueur sweetspot sur le VU-Mètre d’entrée permet d’optimiser la marge de gain nécessaire au traitement du signal dans les modules suivants. Mais c’est surtout grâce à la combinaison Shift + Double Clic que l’on peut réellement dévoiler ce qu’est censé réellement mettre au point le réglage de niveau d’entrée du préamplificateur : en effet, ce faisant, le plug-in analyse une partie du signal et adapte automatiquement le réglage de gain en entrée ! Si la fonction est bien vue, j’ai pour ma part eu la sensation, à chaque fois (voir l’extrait 1_5), que le réglage de gain d’entrée était un tout petit peu « trop fort » par rapport à la marge que je me laisse habituellement. Question de goût, et de workflow… mais aussi de dynamique de signal analysé dans mon cas.
Le compresseur possède un fonctionnement évident dans son utilisation : plus on augmente le niveau de compression, plus ça…compresse ! En revanche, point de réglage de ratio, d’attaque ni de release qui nous permettrait d’affiner un peu les réglages et de passer de façon plus souple d’un signal pas ou peu compressé à quelque chose de bien plus traité. Car c’est là bien le seul reproche que je pourrais faire à ce compresseur : ce module propose un seul style de compression, prononcée et réactive, et ne permet finalement pas d’autres « textures ». Vu la place que prend le traitement dynamique dans la production des voix aujourd’hui, c’est un peu dommage, mais d’un autre côté, on connait les origines du plug-in…
La fonction d’Auto Make-Up Gain est fort pratique, là encore, pour adapter le niveau de sortie en fonction de la réduction de gain appliquée ; elle agit de façon analogue et cohérente avec le reste du module, et c’est pour cette raison que je l’ai laissée activée pour les extraits sonores concernant le module d’entrée.
Les petits « plus » apportés par Grit et Tube Warmth offrent de jolies couleurs de distorsion harmonique, chacune différente, de légère à plus « sale ». Là encore, point de réglages dans le détail mais cela nous permet de donner un peu de « coloration » au signal.
Égaliseur
Le second module dans la chaîne, « EQ », nous renvoit comme son nom l’indique à un égaliseur semi-paramétrique 3 bandes très sommaire : 3 filtres avec réponses en cloche dont 2 commutables en shelf et 1 seul avec réglage de Q, avec en plus un filtre coupe-bas dont la fréquence de coupure est fixe. Les plages de fréquences varient de 30 à 450 Hz pour le bas, de 200 à 7 kHz pour le médium et de 1,5 à 16 kHz pour l’aigu. De quoi voir venir.
2_Photo Module 2 EQ
Petite fantaisie tout de même : nous avons la possibilité d’insérer cet EQ avant ou après la compression du module « Vocals ». Intelligent. Également, un commutateur LoFi permet de filtrer le signal de façon à ce que cela sonne … LoFi, et ça marche plutôt bien ! Enfin ici non plus, point de valeurs apparentes : celles-ci apparaissent lorsque l’on passe la souris sur les potentiomètres. On évite ainsi la surcharge d’infos.
- 2 1_Voix Lead_Dry00:24
- 2 2_Voix Lead_EQ100:24
- 2 3_Voix Lead_EQ2 LoFi00:24
L’égaliseur est basique mais plutôt musical et il permet de travailler rapidement sur n’importe quel type de signal. Seule une bande medium offre un réglage de facteur de qualité et ce, même si les deux shelves présents peuvent être passés en bells. Puisant son inspiration dans des EQ classiques que nous avons déjà vus et revus, une bande de plus n’aurait pas fait de mal pour réellement parfaire cette unité de traitement fréquentiel. De même, un seul filtre – coupe-bas en l’occurrence – sans possibilité de régler la fréquence de coupure : ça paraît bien peu.
Ça l’est d’autant plus que des fonctionnalités comme PreComp ou LoFi restent quelque peu « optionnelles » au départ. Toutefois, on n’est pas sans rappeler que cet effet « LoFi » justement, reprenant les réglages d’une égalisation type « téléphone » – en un peu plus universelle – nous permet de retrouver un effet incontournable, entendu des centaines de fois dans de nombreuses productions.
Donc si vous êtes à la recherche d’une EQ un peu polyvalente, permettant des points de notch précis ou des corrections chirurgicales, évidemment vous serez déçu. Mais si vous désirez obtenir un résultat sonore rapide et convaincant, pas la peine d’aller chercher plus loin !
Un peu de dimension s’il vous plaît
Les deux modules suivants, « Multiplier » et « Width » nous offrent respectivement un Doubler et un processeur pour élargir la stéréo, des effets très chers au sieur Benson dans son traitement habituel des voix.
Effets aux réglages simples (deux potentiomètres par module), ces unités permettent d’apporter une touche élégante de modulation à la voix et ainsi l’intégrer au mieux dans un mixage. Chaque module possède évidemment son propre switch permettant d’activer ou non le module dans la chaîne. Avec deux potentiomètres, on ne se perd pas : tout est fait pour aller vite, et bien.
- 3 1_Voix Lead_Dry00:24
- 3 2_Voix Lead_Multiplier 100:24
- 3 3_Voix Lead_Multiplier 200:24
- 3 4_Voix Lead_Width 100:24
- 3 5_Voix Lead_Width 200:24
En ce qui concerne le module Multiplier, si Amount détermine la quantité d’effet appliqué au signal par rapport au signal non traité, le manuel reste un peu plus évasif quant à la nature réelle d’Offset; néanmoins, il semblerait que ce paramètre règle la quantité de déphasage appliqué au signal.
De la même façon, « Width » permet d’offrir à un signal mono un peu plus de largeur grâce aux paramètres Range – qui détermine quelle partie du spectre fréquentiel est affectée, et Width la quantité de largeur désirée. Si l’on ne sait réellement comment l’effet est conçu, on entend clairement comment il fonctionne. Un switch Mono Low-End permet d’appliquer l’effet uniquement sur la partie supérieure du spectre fréquentiel, laissant le bas non traité et ainsi éviter d’éventuels problèmes de phase dans les graves.
Si les deux effets me semblent tout à fait incontournables pour la production vocale actuelle, on entend clairement les limites de ce genre d’effets quand on va dans des réglages un peu extrêmes. Évidemment, les modules ne sont pas faits pour ça et tant que l’on reste dans des réglages usuels, la délicate coloration apportée par ces deux modules reste tout à fait agréable.
De l’écho et une sortie dans l’espace
Le cinquième module concerne un delay, toujours aussi simple et efficace que ses confrères, permettant de donner un peu de profondeur aux voix et ce, grâce à peu de paramètres, mais bien choisis.
Amount détermine le mélange entre le signal non traité et le signal avec effet. Un petit switch latéral Mode permet de passer le delay en mono ou stéréo – comprenez par là ping-pong. Un petit potentiomètre retro-éclairé en vert permet de sélectionner le temps de delay souhaité (en ms ou BPM) pouvant être synchronisé au tempo de notre STAN – une fonction que l’on retrouve dans quasiment tous les delays logiciels du marché d’aujourd’hui.
Un petit interrupteur LoFi – décidément cher à Monsieur Benson – permet d’effectuer un filtrage simple sur le retour d’effet, donnant une possibilité de coloration supplémentaire à cet effet désormais classique dans le traitement des voix.
- 4 1_Voix Lead_Delay 100:28
- 4 2_Voix Lead_Delay 2 Lofi00:28
Point de paramètres Feedback, de réglages de filtres coupe-bas/coupe-haut ni de modulation du délai : on reste dans le simple et l’efficace.
Nous n’en trouverons pas vraiment plus dans l’avant-dernier module du rack, qui est une réverbe des plus basiques ; en effet, pas de chichis pour cet élément qui pourtant, chez certains producers ou ingénieurs de mixage, peut demander jusqu’à cinq processeurs différents pour trouver la bonne combinaison spatiale ! Là encore, JST a fait dans la sobriété : deux potentiomètres et hop !
Comme pour les précédents modules Amount détermine le mélange entre le signal non traité et le signal avec effet et Size… la taille de la pièce émulée. Je commence à comprendre pourquoi, chez JST, ils n’ont pas voulu rédiger de manuel.
- 4 3_Voix Lead_Space 100:28
- 4 4_Voix Lead_Space 200:28
Derrière son aspect plus que simple et basique se cache une petite réverbe extrêmement musicale et hyper pratique ! Le réglage de Size peut vraiment tout changer, en faisant passer d’une room des plus modestes à une queue de réverbe proche de celle d’un shimmer. Plutôt polyvalent, donc. Étant donné que chaque paramètre est totalement automatisable (tout comme pour les autres modules), cela permet au final une grande diversité d’effets avec un seul plug-in de traitement.
Enfin, le dernier module de sortie, sobrement appelé « Output » permet de régler le niveau de sortie général du plug-in, avec la possibilité d’insérer ce module avant ou après la chaîne d’effets avant les modules d’effets (comprenez par là les modules de traitement « temporels » Multiplier, Width, Echo et Space) grâce au switch Pre Fx et l’activation d’un limiteur en sortie.
Pour les voix… mais pas que !
Mais trêve de pinaillages, que nous disent les presets au juste ? Plus d’une centaine de pré-réglages, concoctés par des références, sont fournis avec le plug-in. Howard Benson et Joey Sturgis s’y sont collés, bien sûr, mais des ingénieurs comme Mike Plotnikoff (Fear Factory, Apocalyptica, Black Stone Cherry) ou encore Joel Wanasek ont également contribué à la réalisation de multiples presets fort utiles et ce, dans plusieurs contextes.
En voici quelques exemples :
- 5 1_Voix Lead_Dry00:27
- 5 2_Voix Lead_Preset HB Voc Channel00:27
- 5 3_Voix Lead_Preset HB Voc Ch Multiply W_FX00:31
- 5 4_Voix Lead_Preset MP Event Horizon00:31
- 5 5_Voix Lead_Preset JST Vocal Starter00:31
Mais il existe au milieu de tous ces réglages des presets destinés à d’autres instruments, et qui valent le coup d’être écoutés :
- 6 1_Piano_Dry00:41
- 6 2_Piano_JST HB Vocals00:41
- 7 1_Bass_Dry00:23
- 7 2_Bass_JST HB Vocals00:23
- 7 3_Acoustic GTR_Dry00:24
- 7 4_Acoustic GTR_JST HB Vocals00:24
Personnellement, j’ai beaucoup aimé la quantité et la variété de presets fournis avec le plug-in. Même si, dans leur quantité, on y décèle rapidement l’identité première du plug-in, il y en a quand même pour tous les goûts, pour tous les styles. Au travers de ces réglages déjà établis, JST Howard Benson Vocals devient rapidement une « boîte à outils » très pratique.
Certes, chaque module pourrait se parer de fonctionnalités supplémentaires – que l’on retrouve habituellement chez la plupart des concurrents – mais il perdrait en simplicité et en efficacité. Le rack virtuel n’a pas vocation à proposer « le meilleur de chaque » mais de rester cohérent par rapport à son caractère initial. Car c’est bien là tout l’enjeu de ce plug-in : proposer des sonorités utiles, efficaces, facilement incorporables dans un mix dense et fourni. Le tout, sans prendre en otage notre CPU.
C’est vrai, ce plug-in me fait penser à d’autres solutions « tout-en-un » de la concurrence, avec toutefois une touche plus « rock n‘ roll », moins gentillette et moins « chimique » que ce que l’on trouve habituellement. J’ai le sentiment que s’il n’était pas question de prendre « le meilleur module » pour chaque traitement, il l’était plus de conserver les meilleures fonctionnalités, les plus pratiques et plus convaincantes, de chaque module émulé.
Si le plug-in est destiné à fonctionner en Insert sur une piste, j’ai également apprécié le fait de l’utiliser en parallèle pour un ou plusieurs de ses modules d’effets ; je pense notamment aux traitements temporels, qui permettent d’avoir en deux clics un superbe Doubler, une réverbe efficace ou encore un simple delay dont les réglages sont quasi instantanés.
Dernière précision – et pas des moindres : avec le plug-in sont fournis pas moins de sept « bonus » éducatifs permettant de mieux utiliser le plug-in, et de parfaire la production des voix, à travers des manuels et tutoriels réalisés par Howard Benson et Joey Sturgis. Réservés aux seuls clients du JST Howard Benson Vocals, je n’ai malheureusement pas pu avoir accès à ces contenus à l’heure du test – et c’est fort dommage – mais je parie qu’il s’agit là d’une plus-value non négligeable faisant partie intégrante du plug-in et permettant ainsi d’en tirer le meilleur parti.
Conclusion
JST continue sur sa lancée en proposant, avec le Howard Benson Vocals, un plug-in de traitement simple et efficace, comme il sait si bien le faire. Avec pas moins de sept modules compris dans ce « multi-effet » tout terrain, ce plug-in propose une alternative plus que sérieuse à ses concurrents déjà présents sur le marché depuis fort longtemps, en y apportant la patte unique du célèbre producer américain Howard Benson et quelques-uns de ses secrets de production vocale.
Certes, cet outil de traitement destiné aux voix ne révolutionnera en rien chacune des unités présentes dans le plug-in, en revanche il constitue l’un des meilleurs outils actuels de traitement simple et complet, permettant la production de voix et sans effort.
Annoncé au prix de $199 (actuellement en promo à 83,95 €) avec son contenu tutoriel non négligeable inclus, ce plug-in saura séduire celles et ceux qui souhaitent retrouver le punch et la largeur des voix propres à ce style de musique.
* Ces pistes sont issues des titres « Blind Faith » et « Wounded Heart » de l’album White Colossus du groupe Disconnected, dont vous pourrez retrouver l’actualité ici. Un grand merci à eux!
** Les tests ont été réalisés via un MacBook Pro 2,8 GHz Intel Core i7 / 16 Go de RAM – OS 10.11 avec Pro Tools 2019