Parmi les grosses drumstations, telles BFD, Addictive Drums et dfh Superior, seule cette dernière n’avait pas bénéficié d’un update significatif. C’est chose faite avec le Superior Drummer S2.0, véritable refonte de la première version.
Parmi les grosses drumstations, telles BFD, Addictive Drums et dfh Superior, seule cette dernière n’avait pas bénéficié d’un update significatif. C’est chose faite avec le Superior Drummer S2.0, véritable refonte de la première version.
Présentation
Compatible PC et Mac, SD2.0 est livré sur cinq DVD, comprenant les plugs VST, AU et RTAS. On peut acheter la version complète, l’upgrade depuis dfh Superior ou le crossgrade depuis EZdrummer. L’installation se fera selon quatre modes, de la bibliothèque de base (4 Go) à celle complète (20 Go, toutes prises d’ambiance incluses) et l’autorisation par challenge/réponse, pas de clé, youpi. Ne pas se fier à la relative petite taille de la banque, Toontrack utilise un algorithme de compression maison, TPC (plus de détails sur leur site).
SD2.0 ne vient pas tout seul, puisqu’il est livré avec EZplayerpro, le lecteur maison de Midifiles, qu’ils soient ceux de l’utilisateur ou ceux que l’on peut trouver dans d’autres logiciels de batterie (plus de détails plus avant). Pas de standalone per se, en revanche, mais la possibilité d’utiliser Toontrack Solo (en téléchargement gratuit), logiciel qui permet d’ouvrir SD2.0 (et EZdrummer) en application autonome, compatible Asio et CoreAudio/Midi. Il gère jusqu’à 16 sorties audio (8 paires), dispose de réglages de latence, de canaux Midi, de contrôleurs (pour les charley). On ne peut malheureusement choisir qu’un seul port Midi, une seule interface, ce qui est dommage, car on peut très bien imaginer un batteur et un percu (avec un pad ou tout autre contrôleur) utiliser sur un seul portable et SD2.0 et Latin Percussion. Mais un coup d’œil au manuel nous indique que ce choix d’entrée Midi sera “expanded in future versions.”
Côté son, Toontrack a changé de conception : là où dfh Superior proposait plusieurs kits (Ludwig, Sonor, DW, Fibes & Premiere), assortis de plusieurs éléments séparés (17 snares, 60 cymbales, etc.) enregistrés dans un seul studio, SD2.0 est conçu autour de Volumes d’une collection intitulée “The New York Studio Legacy Series”. Il s’agit toujours d’enregistrer des kits et éléments, mais en privilégiant l’acoustique du lieu. Ainsi, le Vol. 1 consiste en des éléments de chez GMS Drums, plus trois snares Ludwig, Slingerland et Rogers, et des cymbales Sabian exclusivement (liste ici, le tout enregistré au fabuleux studio Avatar (ex-Power Station)…
Et le Volume 2 contiendra, lui, des kits plus variés (liste ici) enregistrés aux studios Allaire (pas moyen de savoir s’ils sont toujours ouverts…) et Hit Factory (qui doit être transformé en appartements de luxe…).
Interface réussie
Changement total de look, on sent que l’expérience réussie d’EZdrummer a profité à son grand frère. L’interface reprend le principe de plusieurs fenêtres. Cette fois, on en trouve quatre : Construct, Mixer, Bounce et Settings.
Construct permet de préparer le kit de batterie de façon graphique (on peut choisir de travailler comme dans dfh Superior, avec l’onglet Classic View) avec menus déroulants sur les instruments, et de paramétrer divers composants du son. La barre supérieure que l’on retrouve dans toutes les fenêtres contient les deux menus déroulants, le premier permettant de choisir la banque de base, à choisir entre N.Y. – Avatar (celle de SD2.0), et toute banque en provenance de dfh Superior ou EZdrummer. Il suffit pour les faire reconnaître d’abord d’avoir une autorisation valide, ensuite d’indiquer leur chemin dans la fenêtre Settings.
Le second menu permet d’appeler les présets de kits, d’adapter le nombre de layers, de choisir le type de reconnaissance de notes Midi, de charger des présets complets pour la table de mixage, d’appeler des réglages d’enveloppe, des présets de bleed (la repisse des micros). À chaque menu on dispose d’un dossier de sauvegarde utilisateur. Les sauvegardes et import de Project permettent la gestion des données complètes d’un kit avec son mixage.
En haut à droite, on visualise l’élément du kit sélectionné par clic-droit, en canevas 3D (l’élément est cerclé de bleu sur l’illustration centrale). Ce carré de visualisation laisse la place aux X-Drums dès que l’on en crée un (menu juste au-dessus). Ces X-Drums permettent d’utiliser des sons en provenance d’autres bibliothèques et seront paramétrés grâce à divers menus : choix de la provenance, réglage de la note Midi, type d’instrument (dépendant de la bibliothèque), choix des Tools (balais, baguettes, mailloches, etc.) et Microphone Assignment qui permet de choisir le “micro” (son canal) de sortie du X-Drum, grâce à une interface très simple, par glissé-déposé. L’occasion de saluer la simplicité d’usage du plug, en gros progrès par rapport à la première version. On peut, si l’on souhaite intégrer beaucoup de X-Drums, utiliser une icône générique qui prend alors moins de place dans l’interface.
Avant de voir le détail des réglages, une notion très importante à préciser : tous les instruments de SD2.0 sont composés d’un plus ou moins grand nombre d’articulations (par exemple rim main droite, rim main gauche, flams, rebord, muted, etc.). Donc tous les réglages peuvent être propres à chaque articulation, à condition que l’on active le mode Edit Articulation Only. Ce qui ouvre de nombreuses solutions de trafics sonores sur un même instrument.
Réglages, suite
On commence avec un réglage d’enveloppe indépendant par élément, avec son Bypass, un Offset, l’action sur Ratio ou Time, et un switch d’activation selon trois modes : Note On, Aftertouch et Note Off. Très intéressant pour créer des mutes de crashes, par exemple, en paramétrant un release abrupt, déclenché par l’aftertouch. Efficace.
On peut ensuite modifier la hauteur de chaque élément, puis forcer plusieurs types de comportement en fonction du jeu : Random, qui ira chercher un autre sample du même instrument au hasard, Alternate, qui prendra sur deux coups successifs un sample main droite et un main gauche afin d’éviter tout effet “mitraillette”, Semi Seq, qui rajoute au côté aléatoire et Vel To Vol et Soft Vel (avec définition de la limite supérieure), qui modifie le volume du sample en fonction de la vélocité. Tous ces paramètres garantissent un côté irrégulier, ce qui renforce l’impression de réalité.
La partie inférieure affiche les informations de chargement des échantillons, de leur consommation de RAM. Toontrack utilise un algorithme de compression/décompression des samples en temps réel, censé réduire de 70 % les besoins en RAM. Les infos sur le procédé sont, comment dire, succinctes… On peut néanmoins supposer que le gain acquis sur la mémoire implique une plus grande activité de la CPU. La technologie est-elle encore pertinente alors que les barrières d’utilisation mémoire sautent, que les accès disque sont maintenant très rapides en SATA ou en Serial Attached SCSI (SAS) ? Difficile d’avoir une réponse, puisque SD2.0 ne travaille qu’en RAM, là où ses concurrents permettent de choisir entre streaming et RAM, voire mélanger les deux technologies. On note la possibilité de ne mettre que les samples nécessaires en cache (implique un premier passage de la séquence avec un retard audio, donc déconseillé pour le jeu en direct), de vider ce cache et de charger les échantillons en 16 bits (moins de consommation CPU et Ram, mais son en théorie de moins bonne qualité).
Autre partie importante si l’on ne dispose pas d’une machine récente, donc puissante, la section Voices & Layers. Ici, on définira, par articulation, le nombre de voix simultanées et le nombre de layers d’échantillons divisés en trois catégories, Soft, Gradient et Hard, ainsi que la réponse à la vélocité, avec un palier pour Soft, la valeur Hard et la valeur maxi utilisée (utile pour rattraper les éventuelles limites du contrôleur Midi utilisé).
On trouve ensuite une section nommée EZ mixer qui permet de simplement muter, passer en Solo, inverser la phase, modifier le pan, la repisse, etc., par micro (avec menu déroulant), sans avoir à passer par la fenêtre du mixeur. Au milieu se loge un gros rotatif de volume.
On termine par la section Instrument, qui offre d’entendre l’instrument et ses articulations (deux menus déroulants) en cliquant simplement dessus (en diagonale pour les variations volume/samples). On bénéficie d’un potard de niveau, d’un Mute, d’un Solo. C’est ici que l’on assignera la note Midi de commande grâce au bouton Learn et à un Remove qui permet d’enlever la note d’origine.
Mix & traitements, I
On passe du côté du Mixer, bête de course, puisqu’offrant 18 tranches Mic, 16 Bus et 16 Out. Côté tranches, pour le kit N.Y.-Avatar fourni, on trouve trois Kick (In, Out, Sub), trois Snares (Top, Bottom et traitée via un 1176), une HiHat, trois Toms suspendus et deux Toms graves, une Overhead, et cinq Ambiences : Close, Mid, Far, Mono et Bullet (reprise via un Bulletmic Shure). Rappelons que tous les instruments ont été repris par des micros AudioTechnica, Neumann, Shure, AKG, Sennheiser, Coles et Brauner, puis traités avec des compresseurs Neve, SSL, Teletronix, Urei et Trowbridge et ont bénéficié des EQ de la Neve 8088, de Pultec et de GML…
Pour compléter l’excellence des outils utilisés à la prise, Toontrack s’est associé avec Sonalksis, dotant SD2.0 de cinq effets dédiés, EQ 5, Filters, Gate, Comp et Trans. Cela devient une habitude, plutôt intéressante d’ailleurs : ainsi a-t-on vu XLN Audio faire appel à PSP Audioware pour signer les effets de Addictive Drums. Ici on se retrouve donc avec un EQ paramétrique cinq bandes et un filtre low et hi-pass, disposant de trois pentes (12, 24 et 48 dB/oct.) et quatre types de résonance (low, med, high et rude, ce dernier vraiment violent, le pic de résonance sortant de l’interface du plug…). Côté traitement de la dynamique, saluons d’abord le fait que les trois outils disposent d’un side chain, permettant de choisir entre une des pistes Mic et un des Bus. Le Gate offre Threshold, Hold, Attack, Release et Range, plage de réduction, paramètre visiblement rajouté depuis la version 1.0 du logiciel, puisque le FX Guide disponible depuis l’interface de SD2.0 montre une capture d’écran du Gate sans ce bouton.
Du côté du Trans, inspiré par le désormais classique Transient Designer de SPL, deux réglages, Attack et Sustain. On regrette de ne pas disposer d’un réglage de niveau de sortie, il faudra alors jongler avec le niveau de signal entrant.
Threshold, Ratio, Attack, Release, Makeup Gain et Auto Makeup (le compresseur travaille en hard knee fixe) constituent les réglages du Comp, classique mais efficace, et comme tous les effets, ce compresseur porte réellement la signature sonore Sonalksis. Il dispose en plus d’un mode Limit, et surtout d’un Over, très intéressant, puisqu’il permet d’obtenir des effets de pompage extrêmes, de saturation d’ampli, jusqu’à l’impression de bande passée à l’envers. Il semblerait que le TBK3 de Sonalksis ait ici porté quelque fruit. Voici quelques exemples du compresseur sur la sortie globale : un groove sans effet, le même avec le compresseur intégré, puis avec le compresseur SV315Mk2 de Sonalksis, puis un réglage extrême avec le compresseur en mode Over. Dès que l’on commence à travailler en utilisant les routings du mixeur, et la version sorties multiples, ça devient plus intéressant, créativement parlant.
Mix & traitements, II
Détaillons une tranche pour comprendre le fonctionnement du mixeur, indispensable, puisque c’est là que l’on décide aussi de ce qui fait la véracité sonore de SD2.0, le bleed (la repisse des micros). On commence par les cinq inserts, permettant d’appeler les effets Sonalksis. Suit un menu déroulant permettant de choisir des présets d’usine, ou les siens propres si l’on en a créé. Toontrack en propose plusieurs, classés par instrument ou ambiance.
Puis vient le Bus Send Direct, qui permet de choisir un Bus de destination parmi les 16 disponibles, d’activer l’envoi (bouton Bypass bleu), de doser le niveau et le panoramique. Quand on pense que certains DAW (ai-je dit Logic ?) ne disposent pas de ce panoramique d’envoi…
Les mêmes réglages et fonctions sont disponibles pour le bleed, dans la section Bus Send Bleed. Juste en dessous se trouve Bleed Control, offrant un rotatif pour le montant global de la repisse de la tranche. Un bouton Mute fait son office, une Led orange s’allume quand le bleed est actif. En cliquant sur le bouton Edit, on accède à un panneau permettant de spécifier quel instrument est repris par le micro de la tranche en cours : par exemple, on définit si oui ou non, la caisse claire sera aussi reprise par le micro du tom 4 et à quel niveau (grâce à un slider horizontal). Dans la réalité, tout devrait être repris dans tout (mais les noise gate ne sont pas faits pour rien), mais grâce à la souplesse de SD2.0, on peut faire le ménage et carrément isoler un élément de tout son environnement réel, voire couper le direct et ne laisser que la repisse. C’est pratique et bien vu.
Méfiance, tout de même, car plus l’on active de bleed, plus SD2.0 charge les samples nécessaires, et l’on arrive rapidement à des kits dont la taille dépasse les 2 Go. À titre d’info, et même si dans l’usage courant une telle configuration sera extrêmement rare, le kit Avatar complet, avec repisse activée sur toutes les tranches nécessite 3 Go de RAM. C’est là que l’on apprécie la limite réglable au sein de SD2.0, car on peut vite oublier ces besoins en mémoire en rajoutant des X-Drums, par exemple.
On continue avec deux sliders horizontaux, l’un classique de Pan, l’autre, moins classique, nommé Fade, une très bonne idée qui consiste à appliquer l’équivalent d’un release/fade au son, ce qui permet de couper les remontées d’une compression, les diverses fins de résonance lors d’une utilisation copieuse du bleed, etc.
Dernier petit raffinement du mixeur : la possibilité d’assigner les micros des X-Drums selon son choix propre, puisque certains instruments de banques (percussions, kits très travaillés) n’ont pas forcément d’équivalence dans la répartition des reprises micros. On ouvre donc la fenêtre Microphone Management, et là on déplace les “micros” non assignés (en vert à droite) vers un canal disponible en gris à gauche, que ce soit celui d’un instrument ou un nouveau (dans la limite de 32 canaux).
Midi, Midi, Midi
Plutôt que d’intégrer un lecteur/éditeur de séquences Midi, Toontrack a choisi de fournir une application séparée, EZplayerpro, qui, si elle n’est pas aussi complète que l’éditeur intégré à BFD2, n’en propose pas moins une multitude de fonctions bien conçues tout en assurant une grande compatibilité avec les fichiers Midi en provenance d’autres drumstations.
Toontrack fournit un certain nombre de boucles avec ses logiciels et extensions, et on peut rajouter les siennes ou celles d’autres drumstations dans le dossier adéquat, faire reconnaître d’autres chemins de dossier par le logiciel, etc. Une fois les fichiers Midi reconnus, on navigue dans les différentes banques, on choisit un groove et on le place soit dans une piste (quatre) soit dans un des layers de ces pistes (je me suis arrêté à 52 layers, pas le courage de continuer à en créer…). On peut aussi utiliser les grooves au sein d’un DAW par simple glissé-déposé, mais la procédure d’utilisation dans certains séquenceurs implique des manipulations (par exemple, il faut aller dans l’environnement de Logic), ce qui aurait pu être évité en intégrant EZplayerpro dans SD2.0. Côté édition, on peut boucler le groove, le répéter et le modifier grâce aux outils disponibles (rajout de notes, changement de vélocité, stretch, accentuation, coupe, transpose, quantification, etc.).
Un point fort de l’application est sa capacité à automatiquement créer des fichiers Midi pour chaque instrument constituant un groove installé d’origine ou importé. Ainsi, sans rentrer en édition dans un séquenceur, on peut récupérer le kick d’un motif, la caisse claire d’un autre, etc. mélanger tout ça, d’autant que chaque piste bénéficie de son propre bouclage (attention, les layers d’une même piste auront automatiquement le même bouclage). On peut choisir plusieurs modes de lecture des layers, dont un Random, commander le déclenchement par un appareil Midi externe, se synchroniser à l’hôte, etc.
Mais le plus intéressant pour l’utilisateur est la possibilité de remapper automatiquement des grooves pour d’autres logiciels, de Strike à BFD, de Battery à Reason, de Addictive Drums à DrumCore/KitCore sans oublier les Midifiles GM et les différentes versions des logiciels maison. Il suffit juste de choisir dans le menu déroulant global (ou plus fort par tranche, même chose pour le canal Midi) l’instrument de destination, eh hop, le groove se “transforme” automatiquement de manière à s’adapter à votre logiciel de batterie. On peut imaginer avoir une partie de kick-caisse claire jouée par SD2.0, tandis que les charley, cymbales et toms viennent de BFD2 et les percus de EZDrummer avec l’extension EZX Latin Percussion et d’autres via Battery (ou Kontakt) ou créer des layers impressionnants de puissance en cumulant plusieurs logiciels (voir capture dans Live). À condition que la machine le permette…
Conclusion
La version 1, dfh Superior, n’a jamais pu fonctionner correctement sur mon G5 2 × 2 GHz (avec 4 Go de Ram à l’époque), alors que la version PC tournait sans aucun problème (témoin les nombreux AFiens s’en servant). La version SD2.0 semble particulièrement optimisée, car je n’ai rencontré aucun souci majeur, le plug fonctionnant parfaitement tout comme l’association Toontrack Solo/SD2.0.
Bien sûr, il faut une machine puissante et copieusement garnie en RAM, si l’on veut profiter de toutes les fonctionnalités du logiciel : entre la repisse, les différentes ambiances et les cinq inserts par tranche et Bus, il serait dommage de devoir se priver. D’autant que la qualité des traitements signés Sonalksis est à la hauteur du soin apporté par Toontrack à l’enregistrement et à l’édition des échantillons.
SD2.0 mieux, ou moins bien que ses concurrents BFD2 et AD ? Impossible à dire sur des bases purement sonores, comme on pourrait dire tel compresseur sonne, mais celui-là est en bois. Concernant l’ergonomie, tous trois disposent d’une interface agréable, permettant de visualiser simplement instruments et réglages et SD2.0 a énormément gagné avec cette version. Question stabilité, aucun problème de quelque ordre que ce soit avec SD2.0 et dans une moindre mesure AD. Ce n’est pas tout à fait le cas avec BFD2.
Côté modifications des éléments, on donnerait presque un avantage à Addictive Drums, avec ses enveloppes (Pitch, sensible à la vélocité et Volume) et effets intégrés par instrument. Côté effets, le nombre est à l’avantage de BFD2, difficile de faire la part qualitative, avec tout de même un faible pour les compresseurs de AD et SD2.0. Du point de vue mixeur, même si BFD montre quelques avantages, par exemple la création de tranches seulement quand c’est nécessaire ou une gestion de la repisse a priori plus simple, celui de SD2.0 est très puissant avec des fonctions uniques comme le Fade et un paramétrage très complet du bleed.
Pour la gestion des Midifiles, le seul défaut de SD2.0 est la nécessité d’employer une application séparée, là où les autres intègrent le lecteur. BFD dispose de plus d’un éditeur très complet et d’un piano roll. Par contre, EZplayerpro est très bien conçu, notamment en ce qui concerne la lecture de Midifiles en provenance d’autres développeurs et d’autres logiciels et sa très grande compatibilité. Ce qui compense son utilisation qui est tout sauf immédiate dans certains séquenceurs audionumériques.
En termes de quantité de sons : AD est un peu à la traîne, et plutôt dans l’esprit banques légères à la EZdrummer que dévoreur d’espace disque comme SD2.0 ou BFD2. Ce qui a une incidence certaine sur le son. BFD2 dispose du plus grand nombre de banques compatibles actuellement, et des plus variées et peut importer les sons de Superior 1, C&V, mais pas de SD2.0 (pour le moment ?). Concernant SD2.0, le principe de faire le tour de studios réputés et/ou promis à l’arrêt est une excellente idée. Rajoutons que la compatibilité sans restrictions avec les banques de Superior 1 et les EZX est un plus. D’autant que les banques semblent être livrées selon un rythme régulier (Funk Masters et tout récemment Jazz).
SD2.0 montre un autre avantage, en termes de réponse, de simplicité d’usage, de performances et de compatibilité, c’est lors de l’utilisation avec des batteries électroniques, même si l’on passe par un intermédiaire, Toontrack solo. Ce dernier ne semble pas créer de latence, et selon, les contrôleurs, la réponse est très fluide.
Bref. La version 2 est la version de la maturité, ne reste plus qu’à attendre les différents volumes prévus. Le logiciel sonne, est simple à mettre en œuvre (à part EZplayerpro dans certains DAW), remplit parfaitement son rôle et plus encore. J’avoue que j’aurais beaucoup de mal à faire un choix entre tous. L’important est que l’on puisse faire du travail pro avec. Le choix est une affaire de goût, de destination (batterie électronique ou simple programmation) et de porte-feuille, puisque dans un monde idéal on aurait toujours à portée de mains toutes les solutions. D’autant qu’il va falloir y rajouter Drumtracker, qu’AF testera tout bientôt…