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Pédago
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Qu'est-ce que l'automation ?

Les bases de l’automation

De nombreuses fonctions présentes dans nos DAW proviennent directement du monde analogique, l'automation ne fait pas exception à la règle. Pour comprendre de quoi il en retourne, il faut se plonger à une époque où le seul équipement numérique d'un studio était une montre à cristaux liquides…

Back to the futu­re…

Au début des années 70, les enre­gis­treurs à bandes 8 pistes régnaient en maître. L’in­gé­nieur du son avait alors bien assez de ses deux mains pour ajus­ter les huit niveaux via les faders de volume de la console au moment du mix final. 

Cepen­dant, vers la fin des 70's, il n’était pas rare de voir des projets tour­nant sur plusieurs 24 pistes synchro­ni­sés entre eux. Mixer devint un vrai casse-tête. Pour arri­ver à ses fins, l’in­gé­nieur du son se faisait épau­ler par son assis­tant, le produc­teur et parfois même les membres du groupe ! Tout ce beau monde s’ag­glu­ti­nait autour de la console avec un rôle bien précis, l’un s’oc­cu­pant des pistes vocales, l’autre de la batte­rie, etc. Les séances de mixage se trans­for­mèrent alors en une véri­table choré­gra­phie manuelle au minu­tage minu­tieux. Une seule erreur et il fallait recom­men­cer depuis le début… 

Automation

Afin de répondre à cette nouvelle problé­ma­tique, les fabri­cants de consoles sortirent des modèles équi­pés d’un système d’au­to­ma­tion permet­tant d’en­re­gis­trer et de relire le mouve­ment des faders. Ainsi, un seul opéra­teur pouvait gérer une session avec un nombre de pistes consé­quent en effec­tuant plusieurs passes de mixage pendant que ses colla­bo­ra­teurs fumaient tranquille­ment leur clope.

De nos jours, l’au­to­ma­tion ne se limite plus au volume des pistes. En effet, la flexi­bi­lité du monde numé­rique permet désor­mais de régler fine­ment tout au long d’un morceau la quasi-tota­lité des para­mètres auxquels vous avez accès, du volume au pano­ra­mique, en passant par l’en­voi vers une réverbe ou même les réglages propres à chacun de vos plug-ins.  

Discours de la métho­de…

Afin de réali­ser une auto­ma­tion, plusieurs options s’offrent à vous. Tout d’abord, la méthode à l’an­cienne qui consiste à « écrire » en temps réel les mouve­ments d’un ou plusieurs para­mètres pendant la lecture d’un morceau. Ces mouve­ments peuvent se faire à la souris ou par l’in­ter­mé­diaire d’une surface de contrôle. Il en résul­tera ce que l’on nomme une courbe d’au­to­ma­tion qui sera lue lorsque vous rejoue­rez le titre et qui repro­duira à l’iden­tique les mouve­ments que vous avez effec­tués. Vous pour­rez alors passer à l’écri­ture d’autres réglages.

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Enfin, il est bien entendu possible de combi­ner les deux façons de faire : l’écri­ture en temps réel dans un premier temps puis l’édi­tion à la souris afin de peau­fi­ner les détails. N’ou­bliez pas qu’il est égale­ment envi­sa­geable de copier la tota­lité ou une portion d’une courbe d’au­to­ma­tion pour l’ap­pliquer à un autre para­mètre ou une autre piste, ce qui peut faire gagner un temps précieux. La deuxième méthode est propre à nos séquen­ceurs audio et n’a pas d’équi­valent dans le monde analo­gique. En effet, il est possible de dessi­ner direc­te­ment à la souris les courbes d’au­to­ma­tion de chacun de vos para­mètres. Cette façon de faire offre une plus grande finesse de réglage. 

Les modes

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Pour finir cette intro­duc­tion à l’au­to­ma­tion, inté­res­sons-nous aux diffé­rents modes propo­sés par nos DAW :

  • Write : mode d’écri­ture prin­ci­pal qui commence et s’ar­rête avec la lecture du morceau. Il efface l’éven­tuelle courbe d’au­to­ma­tion déjà présente.
  • Read : l’au­to­ma­tion préa­la­ble­ment écrite est repro­duite sans pouvoir être modi­fiée.
  • Off : la courbe d’au­to­ma­tion est igno­rée.
  • Touch : une nouvelle auto­ma­tion est écrite par dessus celle déjà exis­tante dès que l’on touche un réglage, lorsqu’on le relâche c’est l’an­cienne auto­ma­tion qui est lue.
  • Latch : l’écri­ture commence lorsque l’on modi­fie le para­mètre et ne s’ar­rête que lorsque l’on stoppe le morceau.
  • Trim : il s’agît là d’un mode parti­cu­lier qui permet de modi­fier la courbe d’au­to­ma­tion de façon rela­tive. Imagi­nons par exemple que vous ayez une auto­ma­tion de volume qui vous convienne mais qu’en cours de mixage vous vous rendiez compte qu’il manque 3 dB de façon géné­rale. Plutôt que de réécrire la courbe en entier, il vous suffit de passer en mode Trim et de rajou­ter vos 3 dB. La courbe conser­vera sa forme et sera juste déca­lée de +3 dB. 

Voilà, c’est main­te­nant à vous de mettre tout ça en pratique afin de vous fami­lia­ri­ser au mieux avec ce puis­sant outil qu’est l’au­to­ma­tion. Face à tant de possi­bi­li­tés, la seule limite est votre imagi­na­tion !


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