Quand un fabricant reconnu présente une nouvelle machine, c’est toujours un évènement. Mais quand celui-ci décide de s’attaquer à la recréation d’un célèbre compresseur qui a participé à l’identité du son des Beatles, alors là c’est une autre histoire. Non seulement c’est un évènement, mais c’est un évènement attendu. Depuis des années ! L’attente est désormais terminée, découvrons ensemble ce nouveau compresseur, le Chandler Limited RS124.
We can work it out
La sortie d’un nouveau périphérique chez Chandler Limited fait toujours son petit effet. Depuis quelques années, le fabricant américain est passé du stade de « jeune marque » au rang d’incontournable dans les équipements audio. Je ne vais pas refaire ici la liste de toutes ses machines vues et revues dans les studios de par le monde, mais, en l’espace d’une petite quinzaine d’années, la marque de Wade Goeke a su s’imposer comme un des fers de lance des équipements studio professionnels.
Au fil des années, ce cher Wade a démontré un goût invétéré pour tout ce qui a attrait à la légende sonore des Beatles. En effet, la série « Abbey Road » (qui comprend les équipements de la série TG, le Curve Bender, le Zener Limiter, etc.) en est le parfait exemple, puisque celle-ci a été développée en partenariat avec l’équipe technique des non moins célèbres studios anglais.
Allant un petit peu plus loin à chaque fois, la tête pensante de Chandler Limited a donc décidé — pour le plus grand bonheur des « Beatles maniacs » et des autres ! — de proposer la recréation du fameux compresseur EMI RS124, qui reste aujourd’hui un des éléments-clés de l’identité sonore des Beatles. Elle-même dérivée du célèbre Altec 436B, cette machine n’a pourtant jamais été fabriquée à échelle commerciale ; c’est pourquoi la sortie d’un compresseur estampillé à la fois « Chandler Limited RS124 » et EMI » revêt un caractère quelque peu unique…
What goes on ?
Développé à partir des trois modèles existants aux studios Abbey Road (les fameux 60070B, 60050A et 61010B), le Chandler Limited RS124 reprend en tout point les fonctions et l’esthétique du modèle d’origine, avec quelques petites améliorations censées rendre la machine un peu plus « au goût du jour ».
Tout d’abord on retrouve l’implémentation esthétique de la machine d’origine. Une façade grise vintage, des potentiomètres « chicken head » noirs et le bon gros VU-Mètre central carré : pas de doute, ça nous rappelle des choses… Enfin, pour ceux qui ont eu la chance de travailler un jour aux studios Abbey Road ou, le cas échéant, ceux qui ont déjà utilisé le plug-in… !
De gauche à droite, on retrouve le réglage d’Input Control permettant de doser le niveau de gain d’entrée dans le compresseur. Point de réglage de Ratio ou de Threshold sur le RS124 : au fur et à mesure que l’on augmente le niveau d’entrée dans le compresseur, le niveau du seuil s’abaisse et le ratio augmente. Simple, mais efficace a priori. Ensuite viennent les constantes de temps et c’est un des points qui a subi de « légères améliorations » par rapport au schéma d’origine. En effet, sur les machines EMI, si le réglage du Release (Recovery ici) est possible l’attaque, elle, est fixe. Le Chandler RS124 propose donc un réglage d’Attack via 9 positions, dont les 3 constantes de temps fixes que l’on retrouve sur les fameuses machines n°60070B, 60050A et 61010B.
En dessous de l’attaque, on retrouve naturellement le Recovery donc, qui propose quant à lui 6 différentes constantes de temps. Que ce soit pour l’Attack ou le Recovery d’ailleurs, point de données numériques précises : on se contentera de valeurs allant de 1 à 9 ou de 1 à 6 (Fast à Slow)…et c’est très bien comme ça ! Bien entendu, outre les positions de Recovery, on retrouve la position Hold qui permet de tenir la compression une fois le signal repassé en dessous du seuil, évitant ainsi un phénomène « d’aspiration » à la fin d’un programme, ou lorsque le niveau redevient faible (cf. exemple plus loin). À noter que la conception d’origine était bien faite : on retrouve cette position Hold entre chaque position du Recovery, permettant de passer d’une constante de temps à la « tenue » de la compression (Hold donc) en une position… Pas besoin de faire tout le tour du potentiomètre donc. Bien vu !
Avant de passer à la partie droite de la face avant, n’oublions pas le switch BAL et sa petite vis dédiée, permettant de recalibrer le circuit de push/pull quand celui-ci induit de la distorsion (audible notamment dans les faibles niveaux et les basses fréquences).
De l’autre côté du joli VU-mètre indiquant simplement le niveau de réduction de gain, un seul potentiomètre, et pas des moindres : Output Attenuator qui, comme son nom l’indique, atténue le niveau de sortie du compresseur pour atteindre un niveau désiré. Simple. Efficace.
À droite de la machine, on aperçoit un petit capuchon à fusible injustement intitulé Fuse. Que nenni ! Il ne s’agit aucunement d’un emplacement à fusible, mais bel et bien d’un switch rotatif permettant au RS124 de rentrer dans ce que Chandler Limited appelle le « mode SuperFuse ». Mais qu’est-ce que ce SuperFuse ? La documentation technique est extrêmement vague à ce sujet, nous laissant penser que le fonctionnement du RS124 serait plus rapide, plus agressif… et que ce mode serait très addictif ! Pas plus d’informations de la part du concepteur… Bon et bien, reste à voir (ou plutôt, à écouter !) ce que ça donne…
Enfin, un dernier switch rotatif de commutation On/Off vient finaliser la face avant.
En face arrière, on retrouve la traditionnelle connectique d’entrée/sortie XLR. Une entrée jack 6,35 mm nous fait l’honneur de servir au « chaînage » de deux RS124, de sorte qu’ils puissent fonctionner en stéréo. Un switch de commutation d’impédance nous donne la possibilité de choisir entre une impédance de sortie de 200 ohms (comme sur la machine d’origine) et 600 ohms (valeur communément utilisée par la plupart des machines actuelles).
Tout à gauche, la prise femelle shuko pour le câble d’alimentation et, à proximité, le véritable capuchon de fusible cette fois-ci (avec un vrai fusible dedans !).
Hold me tight
De véritables extraits valant mieux qu’un long discours, en voici quelques-uns pour montrer un peu le champ d’action de ce cher RS124.
Pour une meilleure vision d’ensemble des réglages utilisés, vous pouvez vous référer au tableau reprenant les différents réglages :
EXTRAIT AUDIO |
INPUT |
ATTACK |
RECOVERY |
OUTPUT |
SUPERFUSE |
NIVEAU DE COMPRESSION |
BASS Comp 1 |
2 |
9 (slow) |
1 (Fast) |
0 |
OFF |
11 dB de compression |
BASS Comp 2 |
6 |
1 |
4 |
–1 |
OFF |
17 dB |
BASS Comp 3_61010 B |
7 |
61010 B |
4 |
–3 |
OFF |
19 dB |
BASS Comp 4_60050 A |
7 |
60050 A |
4 |
–3 |
OFF |
entre 18 et19 dB |
BASS Comp 5_60070 B |
7 |
60070 B |
4 |
–3 |
OFF |
entre 19 et 20 dB |
BASS Comp_Xtrem |
9 |
1 |
5 |
–4 |
OFF |
20 dB |
BASS Comp No SuperFuse |
7 |
2 |
2 |
–4 |
OFF |
17 dB |
BASS Comp with SuperFuse |
7 |
2 |
2 |
–4 |
ON |
|
KICK Comp 1 |
1,5 |
9 (slow) |
1 (Fast) |
0 |
OFF |
entre 2 et 3 dB |
KICK Comp 2 |
4 |
60050 A |
3 |
–3 |
OFF |
10 dB |
KICK Comp SuperFuse |
6 |
60070 B |
2 |
–4 |
ON |
5 dB |
SNARE Comp 1 |
4 |
61010 B |
1 (Fast) |
–4 |
OFF |
entre 6 et 7 dB |
SNARE Comp SuperFuse |
4 |
61010 B |
1 (Fast) |
–4 |
ON |
entre 2 et 3 dB |
GTR Comp 1_SuperFuse |
4 |
61010 B |
1 (Fast) |
–4 |
ON |
10 dB |
GTR Comp 2_SuperFuse |
6,5 |
60070 B |
4 |
–3 |
ON |
|
GTR Comp 2_SuperFuse_HOLD |
6,5 |
60070 B |
4 puis HOLD |
–3 |
ON |
|
LEAD Comp1_SuperFuse |
4 |
60070 B |
2 |
–3 |
ON |
|
PNO Comp1 |
7 |
61010 B |
4 |
–3 |
OFF |
|
Commençons avec une basse, dry dans un premier temps :
Faisons un premier réglage assez « sobre » (11 dB de réduction de gain tout de même !) puis un second réglage en mettant une attaque un peu plus rapide et un Recovery un peu plus lent :
- 1 1 BASS Comp 1 00:31
- 1 2 BASS Comp 2 00:31
Le compresseur fait super bien son travail car, le signal est « tenu » avec élégance. Même avec autant de réduction de gain, la compression n’est pas vulgaire et on se surprend même à voir autant de réduction de gain sur l’aiguille du VU-Mètre !
Écoutons un peu les différentes constantes de temps des trois machines originales des Studios Abbey Road (tous les autres réglages restent identiques les uns aux autres).
- 1 3 BASS Comp 3 61010B 00:31
- 1 4 BASS Comp 4 60050A 00:31
- 1 5 BASS Comp 5 60070B 00:31
Évidemment, l’attaque jouant un rôle prépondérant dans le comportement de la compression, celle-ci évolue quelque peu avec les différents réglages. On remarquera le regain de souffle au début de l’extrait. C’est dire si ça compresse. Mais toujours avec richesse.
Voici d’autres réglages, sur la basse toujours, avec pour le dernier le mode SuperFuse enclenché :
- 1 6 BASS Comp 6 Xtrem 00:31
- 1 7 BASS Comp 7 NoSuperfuse 00:31
- 1 8 BASS Comp 8 withSuperfuse 00:31
D’autres extraits avec d’autres instruments, et d’autres réglages bien sûr :
- 2 0 KICK Dry 00:31
- 2 1 KICK Comp 1 00:31
- 2 2 KICK Comp 2 00:31
- 2 3 KICK Comp SuperFuse 00:31
- 3 0 SNARE Dry 00:31
- 3 1 SNARE Comp 1 00:31
- 3 2 SNARE Comp 1 withSuperFuse 00:31
- 4 0 GUITAR Dry 00:24
- 4 1 GUITAR Comp1 SuperFuse 00:24
- 4 2 GUITAR Comp2 SuperFuse 00:24
- 4 3 GUITAR Comp2 SuperFuse. HOLD 00:24
- 5 0 LEAD Dry 00:31
- 5 1 LEAD Comp1 SuperFuse 00:31
- 6 0 PIANO KEYS Loop Dry 00:31
- 6 1 PIANO KEYS Loop Comp1 00:31
Sur l’extrait avec la guitare, on remarque très vite l’utilité de la fonction Hold qui permet de tenir (merci pour cette traduction…) le temps de Recovery sur une constante la plus lente possible, de manière à ne pas laisser entendre le relâchement de la compression. C’est très court, mais on l’entend à la fin de l’extrait GUITAR Comp2_SuperFuse : le souffle remonte. Avec le Recovery sur Hold, on n’entend plus ce souffle. Très pratique, il vous faudra néanmoins effectuer le réglage à la volée, comme ce fut le cas pour moi sur cet extrait ! (NB : j’aurais pu également enclencher la fonction HOLD avec le début des extraits BASS Comp3, 4 et 5 aussi…)
Le RS124 « tient » super bien la dynamique du signal, la machine possède un son et une légère distorsion harmonique (notamment dans sa façon de relâcher le signal) qui la rend très… « rock 'n’roll ». (Tiens, c’est original, ça… !) Même avec des niveaux de réduction de gain élevés, on a toujours ce sentiment que le signal garde son « groove » d’origine — en mieux — avec des pics de dynamique contrôlés. Qui plus est, les différentes possibilités de réglages d’attaque et de release permettent au compresseur de s’atteler à pratiquement tout type de source dans les productions dites « actuelles ».
Une chose m’a particulièrement plu : le mode SuperFuse. Petit extra du sieur Goeke, ce mode est en effet très addictif. En l’enclenchant, une distorsion harmonique est induite sur le signal, redonnant ainsi du « grain » et du « corps » à celui-ci. Je sais, ces adjectifs veulent un peu tout et rien dire, mais je n’ai pas réellement de meilleurs qualificatifs pour exprimer mon ressenti dans l’interaction « utilisation/rendu sonore ». J’ai bien ma petite idée sur le trajet et le comportement du signal, mais, malgré mes questions (voir interview plus bas, NDA), Wade Goeke est resté très secret quant au schéma utilisé dans ce mode… Quoi qu’il en soit, pour des réglages similaires, avec le mode SuperFuse enclenché, la compression agit différemment, la réduction de gain est moindre, mais le signal gagne en caractère et en personnalité. Une autre option sonore, mais toujours très « rock 'n’roll ».
D’un point de vue esthétique, la machine a un certain caractère. Notons que les potentiomètres — à l’allure très vintage — sont bel et bien des potentiomètres d’aujourd’hui, bien moins « typés » que ceux qui équipaient les machines d’époque, avec un toucher différent. Ceci est un détail qui n’empêche en rien leur contribution à l’esthétique globale de la machine ; esthétique de la machine qui est — soit dit en passant — cohérente et réussie.
J’ai été agréablement surpris par les résultats obtenus avec cette machine. N’ayant pas réellement d’a priori, j’étais quand même très influencé par le background de cette machine, extrêmement orienté Beatles/Abbey Road/l’âge d’or de la production musicale, etc. Pourtant, le RS124 convient à beaucoup de choses et apporte un véritable caractère à la source ou au signal traité. Agissant avec force, mais sans vulgarité, son fonctionnement apporte une véritable valeur ajoutée qui, je le concède, pourrait peut-être ne pas convenir à tout le monde.
N’ayant testé que la version mono, j’ai hâte de découvrir la machine en version stéréo, en l’utilisant comme bus parallèle. Étant assez reconnaissable dans son traitement et son fonctionnement, et malgré les quelques « updates » apportées par Chandler Limited par rapport à la conception d’origine, cette machine ne possède évidemment pas de Blend par exemple, ou de filtre de side-chain, etc. Donc si vous avez besoin de contrôler le niveau de votre source d’origine, en compression parallèle cette machine doit être redoutable.
Même si ce compresseur a une certaine « couleur sonore », je le trouve bien plus polyvalent qu’il n’y paraît. Certes, si le but recherché est de compresser le signal de la façon la plus transparente possible, je pense qu’il existe des alternatives convaincantes… Cependant, le RS124 peut faire beaucoup de choses. Et pour tous ceux qui connaissent le son des productions provenant des studios Abbey Road, on sait pertinemment ce qu’on vient chercher avec le RS124. Au vu de ce que j’ai pu tester, on l’obtient !
I need you
Wade Goeke entretient l’héritage des fameux studios Abbey Road en proposant, avec ce Chandler Limited RS124, une réédition « améliorée » du non moins fameux compresseur qui participa à l’identité sonore des productions de l’ère Beatles. N’étant pas, à la base, particulièrement enclin à entretenir la nostalgie, j’ai pour le moins été surpris par les possibilités de la machine et son caractère manifeste. Annoncé au tarif de 4 050 € TTC, ce Chandler Limited RS124 n’est pas à la portée de toutes les bourses, néanmoins la valeur ajoutée obtenue avec cette machine lui confère un statut de valeur sûre, et qui ne devrait pas tarder à l’élever, comme bien d’autres produits Chandler Limited, au rang d’incontournable.
*Ces pistes sont issues du morceau « Rational Fire » de l’EP #3 du groupe normand Adieu Papillon, EP que j’ai eu le plaisir de mixer dont vous pourrez retrouver ici toutes les infos utiles ! Un grand merci à eux !
Téléchargez les extraits sonores (format FLAC)
Interview
À l’issue de ce test et pour en savoir plus sur le fonctionnement de Chandler Limited, nous avons voulu poser quelques questions à Wade Goeke, le fondateur de Chandler Limited, ainsi qu’à Adam Fiori du département Marketing.
Bonjour Wade et Adam ! Depuis un moment déjà, Chandler Limited développe des périphériques en partenariat avec EMI/Abbey Road Studios. Quelles sont les raisons qui vous ont amené à vouloir assurer cet « héritage » avec autant de dévouement ?
Adam : Wade Goek, qui est le fondateur de la marque, mais également le concepteur principal, s’est rendu compte très tôt, quand il a commencé la musique et l’enregistrement, qu’EMI fabriquait ses propres machines pour équiper leurs studios. Il a toujours pensé que le vieux matériel EMI méritait d’être aussi (re)connu que des marques comme Neve ou API et très jeune, il a eu cette chance de pouvoir acquérir quelques machines. C’est là qu’il a vraiment commencé à tenter d’en fabriquer car, une fois qu’il les avait entendues, il savait pertinemment que d’autres voudraient les utiliser !
Comment s’est fait ce partenariat entre EMI/Abbey Road et Chandler Limited pour le développement de cette machine ? Comment avez-vous fait pour la développer ensemble ?
En fait, Chandler Limited travaille avec les studios Abbey Road depuis 2004. En 2014, Chandler Limited a signé un nouveau contrat de 10 ans qui comprenait plein de nouvelles idées de produits sur lesquels Wade avait envie de travailler, et qui laissait aussi de la place à pas mal d’autres. En général, le développement d’un produit commence avec Wade qui vient proposer ses idées de machines et de prototypes à Mirek Stiles, Directeur des Produits Audio chez Abbey Road. Ils passent un moment avec ces prototypes, puis nous discutons des différentes idées qu’ils peuvent avoir par la suite et des concepts que Wade avait pour le produit en question. Pour ce qui est du RS124, Wade a commencé par modifier trois compresseurs vintage Altec 436B, comme EMI l’avait fait dans le temps. Mirek Stiles est venu visiter notre usine et avec Wade, ils ont écouté ces trois machines. Mirek a retenu une des trois machines qui sonnait comme celle qu’ils préfèrent chez Abbey Road et Wade est reparti de zéro pour refaire les prototypes. Wade leur avait ensuite envoyé deux versions, une non modifiée, conforme à l’originale et une autre avec un contrôle supplémentaire d’attaque et des paramètres de Recovery étendus. Chez Abbey Road ils ont préféré la seconde version, qui offre plus de flexibilité.
Qu’est ce que vous avez appris ou découvert durant le processus de développement de cette machine ?
Wade : Chaque nouvelle idée est une nouvelle expérience. J’aime bien travailler sur plusieurs conceptions à la fois et passer de l’une à l’autre. Je trouve que ça me donne de nouvelles perspectives et de nouvelles idées qui, suscitées par le développement d’une machine, peuvent être au final utilisées sur une autre ! J’essaie de rester ouvert et flexible car j’aime bien étudier tous les aspects.
Si je comprends bien, on peut s’attendre à d’attendre de nouvelles machines issues de ce partenariat ?
Wade : Bien sûr ! On va continuer de sortir des produits avec eux de manière régulière et ce pendant encore quelques années… !
Vous êtes connus pour vos produits « Pro Audio », mais vous avez également étendu votre activité dans le domaine de la guitare électrique. Qu’est-ce qui vous a motivé à réaliser des amplis et des pédales de guitare avec la même exigence que vos produits audio ? Comment arrivez-vous à « jongler » avec ces deux domaines ?
Wade : Je suis guitariste donc pour moi c’était naturel de réaliser quelques projets pour la guitare. J’ai toujours aimé les petits amplis donc je me devais d’en faire un… ! Quelques pédales aussi… Évidemment ; qui ne veut pas de pédales d’effet ??! (Rires) J’ai encore bien d’autres idées pour la guitare, mais globalement je me concentre sur l’audio professionnel.
Comment on arrive à jongler entre l’un et l’autre ?
Eh bien, on n’y arrive pas ! (Rires) En fait, c’est Adam (Manager du service Marketing et des Relations Artistes) qui gère ça ! Et très bien !
Dernière question : qu’est ce que le futur réserve à Chandler Limited ?
Wade : Normalement, la décennie qui arrive devrait bien nous occuper, du fait de notre contrat avec Abbey Road. J’ai plusieurs produits en cours, qui ne sont pas reliés à notre partenariat avec Abbey Road, et nous venons juste de sortir notre plug-in d’EQ Curve Bender Mastering pour les plateformes UAD-2 avec Softube. On ne peut pas vraiment se plaindre !