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Test de Battery 2 de Native Instruments - Au tempo on emporte le vent

7/10

Remaniement en profondeur pour le célèbre drum sampler de Native Instruments, qui nous revient avec un nouveau moteur audio, une matrice de 72 pads, de nouvelles fonctionnalités et une librairie de 3.5 Go. Voilà de quoi mener le groove à la baguette… et la baguette à la souris !

Rema­nie­ment en profon­deur pour le célèbre drum sampler de Native Instru­ments, qui nous revient avec un nouveau moteur audio, une matrice de 72 pads, de nouvelles fonc­tion­na­li­tés et une librai­rie de 3.5 Go. Voilà de quoi mener le groove à la baguet­te… et la baguette à la souris !

 

« Souvent copié, jamais égalé » : c’est un peu le slogan que pour­rait nous assé­ner l’édi­teur alle­mand à propos de son sampler dédié aux sons de percus­sion. En effet, le côté très visuel de l’or­ga­ni­sa­tion matri­cielle des samples sur les pads, la possi­bi­lité de trai­ter les instru­ments par colonne et/ou par rang, l’édi­teur graphique de forme d’onde, ou les quelques fonc­tions faciles d’ac­cès pour adap­ter rapi­de­ment un son à un projet, font que Battery est devenu le Drum Sampler favori de nombreux pros de la séquence.

Reste que depuis la sortie de Battery premier du nom, le petit monde des samplers virtuels a connu de nombreuses évolu­tions, de la gestion avan­cée des boucles à la lecture en strea­ming depuis le disque dur en passant par des nombreuses possi­bi­li­tés en termes de modu­la­tion ou d’ef­fets.

 

Des évolu­tions que Native se devaient d’in­té­grer dans son Drum Sampler tout en préser­vant la flui­dité et l’er­go­no­mie du biniou : un véri­table pari pour cette toute nouvelle version 2…

Instal­la­tion

Du tout cuit, c’est ce à quoi Native Instru­ments nous a habi­tué dans ce domaine depuis un certain temps avec toute sa gamme de produits. Flui­dité, stabi­lité, et, en l’oc­cur­rence, instal­la­tion sans aucun souci, c’est presque devenu une habi­tude avec la marque alle­mande, surtout depuis qu’un grand nombre d’édi­teurs de banques de sons utilisent Intakt ou Kompakt comme support logi­ciel pour distri­buer leurs collec­tions.

 

Il n’y a donc aucune raison de s’inquié­ter, et effec­ti­ve­ment, tout se passe pour le mieux : après quelques pop-up nous permet­tant de saisir le numéro de série, de choi­sir l’em­pla­ce­ment des données, le choix des formats (Stan­da­lone, Vsti, DXi, Audio Unitou RTAS) et le chemin d’ac­cès au dossier VST de notre séquen­ceur, Battery 2 est prêt à ronron­ner, tout en digé­rant les 3.5 Go de déli­cieuses données percus­sives genti­ment prépa­rées à la sauce binai­re…

 

Enfin, tout au moins pendant 30 jours, laps de temps au cours duquel il faudra s’ac­quit­ter des incon­tour­nables forma­li­tés de douane impo­sées par Native pour lutter contre les méchants pirates, à savoir l’ob­ten­tion d’une auto­ri­sa­tion défi­ni­tive. Certes, il ne sert à rien de pester à chaque fois contre ce système de protec­tion mais je ne peux pas m’em­pê­cher d’en remettre une couche tant il est labo­rieux, parti­cu­liè­re­ment lorsque l’on doit réins­tal­ler son OS et tout recom­men­cer, pour TOUS les softs du déve­lop­peur alle­mand qu’on utilise !

Enfin, on a l’ha­bi­tude : un petit utili­taire permet de géné­rer un code pour chaque ordi­na­teur. On envoie ce code à Native par mail, fax ou cour­rier postal, le déve­lop­peur nous délivre en retour une palanquée de chiffres à entrer dans l’uti­li­taire et le tour est joué ! Grouumf ! Alors c’est vrai que si votre bécane à musique est connec­tée au Net, ce n’est pas trop la mer à boire (en dehors des ques­tion­naires pénibles sur le site Native) mais si vous avez choisi la prudence et que vous devez passer par un autre ordi­na­teur pour la connexion, ça devient fran­che­ment lour­dingue, surtout si vous êtes à la bourre pour rendre le mixage de votre arran­ge­ment pour orchestre sympho­nique, batu­cada et bandas, de la musique de l’in­té­grale du Seigneur des Anneaux. Enfin, voilà, c’est comme ça, je vous promets, c’est la dernière fois que je râle à ce sujet, quoique…

 

Les premiers pas

Heureu­se­ment, pour nous remettre de bonne humeur, Battery 2 est livré avec une notice en français, et quel français ! Là, c’est du grand art, de la sublime poésie, esso­rée tout droit des neurones surchauf­fés d’un soft de traduc­tion proba­ble­ment conçu par Dali, Shrek, Mallarmé et E.T réunis. Bref, que du bonheur… Un exemple, tiré de l’in­tro qui, à propos de cette nouvelle version 2, nous annonce texto : «  Le résul­tat en est un paquet avec une variété de grands sons de batte­rie, et il y a aussi des party kits et des sons dispo­nibles  ». On est ravi, n’est-ce pas ? Enfin c’est toujours mieux que pas de trad du tout, et en plus on se marre bien !

Retrouvailles avec l'interface de Battery

C’est donc dans la plus eupho­rique des bonnes humeurs que l’on clique sur le rack Instru­ment de Cubase pour lui faire recra­cher Battery 2 du fin fond de son dossier VSTi. Et flap-flap, en deux coups d’ailes, voici que se déplie devant nos yeux ébahis le vert-de-gris caca d’oie qui fait le bonheur de tous les utili­sa­teurs des produits Native Instru­ments. C’est vrai que c’est laid, fran­che­ment, cette teinte immonde. Comme si nos amis d’Outre-Rhin n’en avait pas encore fini d’écou­ler tous leurs stocks de kaki. Cela dit, j’en connais qui trouvent cela repo­sant, alors… Et puis les goûts et les couleurs n’em­pê­che­ront pas les caisses claires de rimchou­ter et les grosses caisses de down­beat­ter, en tout bien tout honneur…

 

Ces consi­dé­ra­tions esthé­tiques mise à part, on est tout de même rassuré de voir que l’in­ter­face de cette nouvelle version (en bleu, on aurait préfé­ré…) est très proche de la mouture précé­dente. Ouf ! Il ne sera pas néces­saire de galé­rer pendant une semaine pour retrou­ver ses repères. On recon­naît donc immé­dia­te­ment Battery avec ses petits casiers à bagage bien alignés, tendre­ment souli­gnés par ses 2 fenêtres d’édi­tion, et c’est avec un entrain non feint que l’on se prépare sans tarder à faire chan­ter l’oi­seau.

Kit ou double…

Côté librai­rie, NI nous a concocté un petit menu bien à lui, assez gargan­tuesque tout de même, de plus de 3.5 Go d’échan­tillons, donnant ainsi à ceux qui n’ont pas de banques de sons de quoi s’oc­cu­per jusqu’à fin 2008. Ah qu’il est loin le temps jadis, où l’on payait un sampler en chair et en ventilo plus de 20 000 francs, accom­pa­gné d’une disquette de grand piano à queue échan­tillonné en 8 bits sur 1.4 Mo ! On en avait le souffle coupé…

 

Depuis, dfhSU­PER­IOR et BFD sont passés et la banque four­nie avec Battery 2, bien que rela­ti­ve­ment impo­sante, pour­rait presque paraître modeste aux yeux de certains. Qu’im­porte toute­fois la quan­tité car ce qui compte avant tout en terme de sampling, c’est bien la qualité des échan­tillons et des programmes qui les exploitent.

 

Et c’est concer­nant la série acous­tique que l’on a bien sûr l’oreille la plus exigente, non ? Car si les machines savent parler aux machines, on ne voit pas pourquoi un kit élec­tro­nique sonne­rait mal sur un sampler, quoique… Mais un bon tonneau de bois, avec le dos d’une chèvre bien tendu dessus, c’est plus diffi­cile à expri­mer en 0 et en 1. C’est pourquoi on tente tout de suite la totale : «  Dans la famille nature et décou­verte, je voudrais le Multi Mic…  », soit 260 Mo de formes d’ondes sonnantes et trébu­chantes pour un kit 5 fûts clas­sique Premier en érable, assorti d’une ride (dôme et épaule), d’un charlé (fermé/ouvert/au pied) et de 2 crashes, tout cela de marque Paiste.

 

Multi miking, mutli sampling…

Les petits pads de l’in­ter­face (la nouvelle version permet d’en avoir 72, contre 56 pour l’an­cienne) se remplissent genti­ment et l’on comprend de suite ce qui se passe en visua­li­sant les nom des samples qui viennent faire leur nid dans ce que NI a baptisé les «  cells  ». Bien entendu, pour cette nouvelle banque de sons, l’édi­teur s’est rangé à la mode désor­mais incon­tour­nable du multi-échan­tillo­nage (plusieurs samples d’un même instru­ment, joués avec une force diffé­rente sont assi­gnés à un même pad et déclen­ché en fonc­tion de la vélo­cité MIDI), doublé du multi-miking (chaque instru­ment du kit est enre­gis­tré par plusieurs micros, soit celui qui lui est dédié, bien sûr, mais aussi par les overheads, les ambiances, et les autres micros dispo­sés sur chaque fût) comme lors d’une véri­table séance d’en­re­gis­tre­ment.

 

Et le résul­tat est là : la tona­lité géné­rale, tout en étant précise et dyna­mique, offre en même temps la chaleur de la cabine d’en­re­gis­tre­ment, donnant au kit une excel­lente présence. La réponse à la vélo­cité du clavier est impec­cable, rendant avec acuité les diffé­rentes frappes d’un vrai batteur. Ainsi, la caisse claire, en passant en souplesse de la ghost-note au rimshot, permet un authen­tique travail d’ar­ran­ge­ment des grooves, offrant toutes les nuances néces­saires à une program­ma­tion réaliste.

 

…et multi-sticking !

Native Instruments Battery 2

Un second kit acous­tique, offrant celui-là plus de 500 Mo de samples, propose une autre batte­rie Premier, semblable à la précé­dente dans la confi­gu­ra­tion, mais en bouleau, cette fois-ci. Le patch obtenu est baptisé «  Multi-stick  », car le set est joué quant à lui avec 6 diffé­rentes sortes de baguettes (hot rods, balais…) et 6 battes de grosses caisse.

 

Préci­sons que NI n’a pas lésiné sur les moyens, puisque si le «  Multi Mic  » était enre­gis­tré dans un studio de Hanovre, le «  Multi stick  » est enre­gis­tré à Los angeles, aux studios Sound­War­rior ! La classe, d’au­tant que là encore, l’en­re­gis­tre­ment est soigné et la dyna­mique des échan­tillons impres­sion­nante. La multi­pli­cité des inten­tions de jeu est gigan­tesque et l’on se régale à passer, sur un même groove, d’une caisse claire jouée aux balais à une autre jouée aux mailloches. Notons au passage que si ce kit n’uti­li­sant pas le multi-miking, il prouve l’ef­fi­ca­cité de cette tech­nique en offrant des samples à la tona­lité beau­coup moins pleine que celle du kit précé­dent, qui lui l’uti­lise. Enfin, sachez que pour tous les kits, l’as­si­gna­tion reprend celle du stan­dard GM, ce qui permet de lire sans prise de tête les grooves program­més dans ce format : bien vu.

Côté acous­tique, on mention­nera aussi un kit entiè­re­ment joué au balai sur une Gretsch en acajou, plus une vieille batte­rie (toujours la gretsch, mais jouée avec des baguettes et enre­gis­trée avec des place­ments de micro diffé­rents) à la tona­lité vrai­ment jazz. S’ajoute à cela un kit Soul (une Yamaha Mapple Custom) repre­nant le multi-miking et surpre­nant par la qualité des pistes d’am­biance, qui resti­tuent une incroyable couleur live. Last but not least, un kit GM complet (une DW avec une caisse claire Pearl en laiton, plus toutes les percus et brui­tage du stan­dard GM) est aussi du voyage. De quoi régler une bonne partie de nos problèmes avec les batteurs.

 

Un orchestre complet de percus­sions

En complé­ments des batte­ries, suivent des kits de timbales avec toutes sortes d’ef­fets (roule­ment, ras…) à la sono­rité très réaliste, un set complet de percus­sion d’or­chestre sympho­nique, agré­menté de tous les «  acces­soires  » de la profes­sion, joués égale­ment avec plusieurs tech­niques (claves, wood­block, casta­gnette, bells, gong, trian­gle… Un vrai labo­ra­toire), des percus­sions afro-cubaines regrou­pant des congas joués sous toutes les coutures, des bongos, des timbales saignantes, plus toute la ribam­belle de crouich-crouich, typiques du genre, où cloches, reco-reco et autres casca­ras se disputent le privi­lèges de pimen­ter vos grooves exotiques, de la salsa à la batu­cada la plus sauvage. Un vrai carna­val.

 

Vient s’ajou­ter à cela une foule de sono­ri­tés élec­tro­niques repre­nant sans grande origi­na­lité, – mais avec une extrême qualité côté sampling – tous les grands clas­siques du genre : de la TR-909 au Jupi­ter 6, en passant par tous les incon­tour­nables best-of issus des logi­ciels NI : FM7, Absynth, Reak­tor… Les 11 kits, intel­li­gem­ment concoc­tés, offrent ainsi un panel complet permet­tant de faire face à tous les styles de la musique élec­tro­nique.

 

Enfin, quelque bonus, comme des ondes de synthèse, des bruits et un très bon patch de beat-box posent la cerise sur le gâteau, couron­nant une compi­la­tion parti­cu­liè­re­ment bien conçue et qui, tout en étant agréa­ble­ment hété­ro­clite, permet une orga­ni­sa­tion facile et effi­cace pour une program­ma­tion rapide.

Une ergo­no­mie sans faille

Mais tout cela ne serait que fari­bole sans la subtile ergo­no­mie de Battery 2 qui, fort d’un nouveau moteur audio plus rapide et précis (les calculs se font en 32 bit) nous met en main toutes les manettes néces­saires pour ouvrir faci­le­ment et instan­ta­né­ment les vannes d’une créa­ti­vité sans limi­te… Pouvant conte­nir jusqu’à 12 rangs de 6 étages (colonnes), la matrice s’avère parti­cu­liè­re­ment pratique, d’au­tant que la nouvelle version de l’in­ter­face graphique est person­na­li­sable : on peur la confi­gu­rer selon ses besoins, en suppri­mant rangs ou colonnes, pour restreindre l’af­fi­chage au strict néces­saire.

 

Cette orga­ni­sa­tion en rangs et colonnes, assor­tie de fonc­tions de Mute et de solo sophis­tiquées où l’on peut trai­ter chaque pad sépa­ré­ment, par rang ou par colonne, permet en effet un contrôle très intui­tif sur les pads. Le kit «  Multi-sticking  » tire entre autres plei­ne­ment partie de ce proces­sus, qui lui permet de jouer tel ou tel rang d’un instru­ment, chacun compor­tant un son joué par une baguette diffé­rente, en mutant les autres, tout cela en temps réel, grâce à l’as­si­gna­tion des diffé­rentes cellules par l’ap­pui d’une note.

Native Instruments Battery 2

 

Je m’ex­plique : prenons la grosse caisse qui possède 6 tona­li­tés (elle est jouée par 6 battes diffé­rentes). En jouant le Do1, auquel elle est assi­gnée selon le stan­dard GM, on enten­dra tous les samples en même temps.

 

Mais c’est là que ça devient excellent : on peut assi­gner d’autres notes du clavier, (en l’oc­cur­rence 6, une pour chaque batte), pour déter­mi­ner quel rang va être entendu. Ainsi, sans arrê­ter de jouer le DO1, on peut passer d’un son à l’autre simple­ment en jouant une autre note, et sans rien modi­fier défi­ni­ti­ve­ment au niveau de la séquence ou du patch… Le pied !

 

On imagine aisé­ment les kits bizar­roïdes que l’on peut se fabriquer en utili­sant cette fonc­tion, d’au­tant que l’on peut assi­gner non seule­ment une note, mais un contrô­leur, ou encore faire jouer chaque rang l’un après l’autre, à chaque déclen­che­ment de la même note !

 

De plus, l’édi­tion matri­cielle contient de nombreuses fonc­tions permet­tant de faci­li­ter le contrôle des samples, comme la possi­bi­lité d’ap­pliquer un chan­ge­ment de para­mètres d’édi­tion simul­ta­né­ment à tous les pads sélec­tion­nés, d’éta­blir un nombre de sorties limi­tées à un groupe de plusieurs samples (pour, par exemple, pouvoir muter le charlé ouvert lorsqu’un charlé fermé est joué…).

 

Si l’on ajoute quelques gadgets marrants, comme le rando­mize, qui réor­ga­nise toutes les cellules sélec­tion­nées d’une façon tota­le­ment aléa­toire, ou le réduc­teur de bits (non, pas de tête !), qui permet de trans­for­mer des samples magni­fiques en de putres­cents gargouillis élec­triques, on obtient un outil qui s’avère extrê­me­ment versa­tile et amusant tout en restant précis et stable.

Trai­te­ments et modu­la­tions

C’est ici que la version 2 affiche ouver­te­ment sa nouvelle puis­sance, assi­gnant à chacun des 72 pads 5 nouvelles fenêtres de para­mètres : un éditeur graphique de mapping, un compres­seur, une section de filtres, une matrice de modu­la­tion et un éditeur de loop.

Le multi-échantillonnage selon Battery 2

L’édi­teur graphique, qui nous dessine de jolis petits esca­liers à l’écran, permet de gérer faci­le­ment le multi-échan­tillon­nage en fonc­tion de la vélo­cité. Voilà qui est appré­ciable quand on sait que Battery peut char­ger jusqu’à 128 samples par pad.

 

Grâce au procédé graphique, chaque sample se voit grati­fié d’une colonne que l’on peut étirer d’un seul coup de souris sur toute la bande de vélo­cité MIDI, permet­tant de créer auto­ma­tique­ment des sons complexes où cross­fades et empi­le­ments se font le plus rapi­de­ment possible, et avec une vision claire de ce qui se passe.

 

Editeur de boucles dans Native Instruments Battery 2

Très visuel aussi, l’édi­teur de loop permet de géné­rer jusqu’à 4 sections de bouclage sur un même pad, qui pour­ront être combi­nées, répé­tées, désac­cor­dées, et ainsi créer des instru­ments bizar­roïdes qui feront la joie des techno-crates.

Contrôle du filtre dans Native Instruments Battery 2

Très sérieuse, la section filtre propose une quin­zaine d’al­go­rithmes diffé­rents, (passe-haut, passe-bas, passe bande, EQ…) chacun livrés avec des presets spécia­le­ment conçus pour les sons de batte­rie : un complé­ment indis­pen­sable pour un trai­te­ment élec­tro des percus­sions.

 

Un compres­seur est égale­ment ajouté à la série d’ef­fets de cette nouvelle version, assorti d’une dizaine de presets, qui agissent sur plusieurs para­mètres clas­siques de compres­sion : seuil, ratio, attaque, release, gain. Un bon outil pour affi­ner la dyna­mique des kits, facile d’uti­li­sa­tion, et lui aussi très graphique, puisque chaque appli­ca­tion d’ef­fet est graphique­ment et instan­ta­né­ment réper­cu­tée dans la fenêtre affi­chant la forme d’onde, auto­ri­sant ainsi un contrôle direct.

 

Modulation dans Battery 2 de Native Instruments

Enfin, une matrice de modu­la­tion permet de faire danser tous les samples, avec des contrô­leurs physiques, ou grâce à un LFO ou un géné­ra­teur d’en­ve­loppe, et ce pour 8 para­mètres diffé­rents par pad !

 

On peut ainsi faci­le­ment assi­gner une molette de pitch bend au para­mètre de début de lecture du sample, et/ou un LFO (carré, sinu­soï­dal ou dent de scie) à la fréquence de coupure du filtre et/ou à la posi­tion pano­ra­mique, et/ou encore une enve­loppe AHD ou AHDSR à la satu­ra­tion ou au nombre de bits en lecture.

 

Intui­tive, cette matrice offre la possi­bi­lité de rema­nier faci­le­ment un groove en le pimen­tant de sono­ri­tés étranges et évolu­tives en temps réel, dans une infla­tion de combi­nai­sons qui ravira les amateurs de sound design.

Conclu­sion

Avec une section de trai­te­ment consé­quente, une ergo­no­mie idéale pour le trai­te­ment des instru­ments de percus­sion multi-échan­tillon­nés et une banque de sons qui, sans être trop gigan­tesque, four­nit tous les éléments néces­saires à un travail éclec­tique, Battery 2 séduit immanqua­ble­ment. Offrant une grande simpli­cité d’uti­li­sa­tion sans pour autant manquer de poten­tiel créa­tif, il permet d’ac­cé­der en un clic à de multiples para­mètres pour réali­ser une édition en profon­deur. De ce fait, il se démarque radi­ca­le­ment de la première version qui, en compa­rai­son, prend des allures de simple lecteur de samples. Un nouveau stan­dard pour NI ?

 


Notre avis : 7/10

  • Aussi simple que Battery 1 et tellement plus puissant.
  • Interface graphique s'adaptant aux besoins de l'utilisateur.
  • Versatilité et qualité de la banque de sons fournie.
  • Des possibilités de traitement et de modulation permettant de créer des pistes réalistes ou de faire du Sound Design.
  • Traduction risible de la documentation.
  • Système d'enregistrement laborieux.

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