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Test écrit

Test des moniteurs A21-2 de PSI - Les bienfaits des PSI

9/10
Award Valeur sûre 2005
2005
Valeur sûre
Award

Si le grand public connait la Suisse pour ses banquiers et ses horlogers, les amateurs de belles enceintes savent que c'est aussi le fief de PSI, un constructeur qui signe avec le moniteur A21-2 l'une de ses plus belles réussites.

PSI A21-2

Toute la série A de PSI repré­sente ce que cette marque d’ex­pé­rience peut concré­ti­ser en matière de moni­teur de proxi­mité. Elle se décline en trois modèles deux voies, un modèle trois voies et un cais­son de basses, destiné aux instal­la­tions néces­si­tant une réponse éten­due dans le grave.

Si les deux premiers modèles, respec­ti­ve­ment A14–2 et A17–2, peuvent tout à fait conve­nir à de l’écoute de proxi­mité ou servir de moni­teur pour station de montage vidéo, le troi­sième modèle, A21–2, est un peu plus que ça.

En effet, vu le volume sonore que ces enceintes sont capables de géné­rer, elles trouvent natu­rel­le­ment leur place comme écoutes de semi-proxi­mité dans des grandes cabines ou même d’écoutes prin­ci­pales dans des studio de taille plus modeste (régie de montage, de post-produc­tion, de diffu­sion, etc.)

Plai­sir des yeux

Dès le débal­lage des enceintes, il se dégage des PSI A21–2 une impres­sion de sérieux qui laisse augu­rer du meilleur. L’em­bal­lage est soigné et effi­cace et la présen­ta­tion exté­rieure des enceintes, même si certains ne trou­ve­ront pas la couleur choi­sie par la marque à leur goût, est très bien finie. L’en­ceinte est de forme paral­lé­lé­pi­pé­dique, montée en bass-reflex avec évent lami­naire sur la face avant. Les angles sont arron­dis et aucune aspé­rité ne vient enta­cher la régu­la­rité de la pein­ture vernie. Du beau boulot en somme…

PSI A21-2
PSI A21-2
PSI A21-2
PSI A21-2

 

Face arrière des PSI A21-2

Avec chaque enceinte sont livré docu­men­ta­tion et câble secteur d’ali­men­ta­tion. Les trans­duc­teurs sont consti­tués d’un bommer affleu­rant la face avant dont la membrane mesure 17 cm, et d’un twee­ter de 25mm couplés à 2kHZ.

L’am­pli­fi­ca­teur du boomer déve­loppe 150 Watts alors que 50 Watts sont consa­crés au registre aigü. Signa­lons au passage que les A21 sont chacune capables de four­nir un niveau acous­tique de 108 dB SPL en continu, de quoi voir large pour abor­der serei­ne­ment une séance de travail. Enfin, les amplis sont bien sûr proté­gés contre la surcharge en cas d’uti­li­sa­tion trop « lourde ».

Le test s’est déroulé en trois phases : exploi­ta­tion en régie de post-produc­tion pub, en écoute passive de type « salon », et en home-studio. 3 contextes qui ont leurs exigences respec­tives : de quoi juger de la versa­ti­lité des A21–2. L’in­té­rêt second est de pouvoir juger de la qualité de l’écoute selon la réponse et les carac­té­ris­tiques acous­tiques des trois salles.

…et des oreilles !

PSI A21-2
PSI A21-2

Quitte à tuer le suspense de ce banc d’es­sai, il faut recon­naître que les enceintes se sont parti­cu­liè­re­ment bien inté­grées dans les trois envi­ron­ne­ments et ont pu four­nir une réponse équi­li­brée ainsi qu’un niveau correct dans les basses.

Ce qui impres­sionne avant tout, c’est l’in­croyable capa­cité en puis­sance (donc en volume sonore) de ces moni­teurs malgré leur taille modeste (250 * 400 * 300 mm). Ils possèdent une superbe projec­tion des médiums, qui faci­lite le travail sur les voix, tout en gardant « au repos » les oreilles de l’au­di­teur.

Le registre grave est impres­sion­nant de clarté. Rien ne dépasse ni ne « bave ». Sans doute le léger retrait des bas médiums, à l’écoute, donne cet effet de maîtrise du bas.

Le haut est détaillé mais il n’est pas coloré de façon métal­lique comme on l’en­tend sur certaines marques qui ont tendance à pous­ser le haut pour donner, arti­fi­ciel­le­ment, une image de préci­sion « analy­tique ».

C’est surtout sur ce détail que nous avons été impres­sion­nés. La profon­deur, domaine extrê­me­ment impor­tant et sensible lors de la phase de mixage, se pare d’une profon­deur rare pour ce genre d’en­ceinte.

PSI Story

Conce­vant des enceintes depuis plus de 25 ans, PSI débute son histoire dans les années 70, avec la commer­cia­li­sa­tion d’en­ceintes acous­tiques réali­séés par Alain Roux (le créa­teur de l’en­tre­prise), alors qu’il finit ses études à Lausanne.

Renom­mée un temps 'Relec SA’, la société se dote, au début des années 90, d’un labo­ra­toire de recherche élec­tro­nique afin d’ap­por­ter une cellule complète de déve­lop­pe­ment de produits audio. Les ébénis­te­ries sont réali­sées dans les ateliers de Sainte-Croix en Suisse.

Au rang des anec­dotes, on notera que les ateliers d’usi­nage et de concep­tion de PSI, grâce à leur excel­lente préci­sion meca­nique, ont reçu un agré­ment pour pouvoir conce­voir et fabriquer des capteurs sysmiques. C’est d’ailleurs une partie de l’ac­ti­vité de la societé.

La tolé­rance de la posi­tion d’écoute est assez impor­tante, ce qui permet d’avoir une zone de dépla­ce­ment possible autour du « sweet spot » sans perdre de cet espace virtuel de la stéréo.
Les phases d’écoute et de travail ont pu montrer à quel point la finesse de repro­duc­tion permet un contrôle très précis sur la façon de doser les effets et ambiances, ainsi que l’ai­sance à repro­duire, dans une bande passante très large, la quasi-tota­lité du spectre.

Un seul « acci­dent » dans les bas médiums est venu légè­re­ment enta­cher cette impres­sion d’équi­libre géné­ral. Cepen­dant, lorque l’on connaît la diffi­culté de place­ment des moni­teurs d’écoute dans des petites cabines, on ne peut entiè­re­ment se fier à la réponse de l’en­ceinte seule.

La parti­cu­la­rité de ces enceintes réside dans l’em­ploi de deux circuits élec­tro­niques dont les prin­cipes combi­nés sont à l’ori­gine de la remarquable qualité de ces moni­teurs. Premiè­re­ment, le CPR (Compen­sa­ted Phase Response) qui permet, par une judi­cieuse adap­ta­tion des phases de chaque voie, d’ob­te­nir une réponse tran­si­toire opti­male, et ainsi, une image stéréo très précise et stable. Deuxiè­me­ment, le système AOI (Adap­tive Output Impe­dance) qui contrôle en perma­nence le facteur d’amor­tis­se­ment du haut-parleur de grave en mesu­rant la posi­tion de sa bobine mobile.

Deux tech­no­lo­gies proprié­taires qui sont à l’ori­gine de la qualité de resti­tu­tion des A21–2… et qui motivent en partie leur prix.

Conclu­sion

Carton plein pour ces enceintes qui, quel que soit le contexte, proposent toujours une écoute de grande qualité : en régie de post-prod comme en home studio, il est dur de les prendre en défaut. Dotées d’une fini­tion irré­pro­chable, les A21–2 n’ont en fait qu’un seul vrai défaut : elles ne sont pas à portée de toutes les bourses, et le prix de 3380 € HT la paire risque de refroi­dir plus d’un home studiste.

La chose n’a pour­tant rien d’ex­hor­bi­tante au vu de la qualité propo­sée et quand on sait que le système d’écoute compte parmi les éléments les plus impor­tants d’un studio (si ce n’est LE plus impor­tant), on se dit que cela vaut peut-être la peine de se brouiller avec son banquier…

Nous tenons à remer­cier Jean-Pierre Barbot­tin de RS-422 pour le prêt du maté­riel ainsi que Fmarine, notre consul­tant préféré pour ses précieuses impres­sions.

Notre avis : 9/10

Award Valeur sûre 2005
2005
Valeur sûre
Award
  • Les graves très nets.
  • La réponse globale.
  • L'impression de cohérence et de maitrise de l''espace stéréo.
  • Le prix qui laisse ce modèle loin des budjets habituellement consacrés aux homes-studios.
  • Le look un peu atypique.
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