Coup de gueule anti Adblock
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nero
Qu'il bloque la pub c'est une chose, c'est du manque à gagner pour nous, pour nos annonceurs, mais ça on a bien compris que l'internaute lambda s'en contrefiche. Ça ne le concerne pas (bien qu'il soit bien content de pouvoir accéder gratuitement au contenu proposé par le site). Tout le monde le sait, développer un site internet ça ne coûte rien, pas plus que le fait de générer du contenu pour l'alimenter ou encore le matériel pour l'héberger et le faire tourner (ironie inside).
Oui, on le sait, certains sites abusent (je ne citerai personne). Moi aussi ça me soule de me taper 45s de pub ou de devoir fermer 3 popups avant de pouvoir accéder à un contenu. En ce qui nous concerne, Audiofanzine est loin de faire ce genre d'abus, vous en conviendrez.
Mais alors quand maintenant il se met à bloquer des choses qui ne sont pas de la pub, qu'il se met à pénaliser certaines fonctionnalités du site et gênent la navigation du visiteur, ça me met hors de moi. Derniers exemple en date : les pages du comparateur de prix qui étaient vidées de leur contenu (jusqu'à ce matin), les liens vers les produits que nous mettons dans les contenus pour aider à la navigation ou encore pire : le calendrier de l'Avent, amputé de la moitié de son contenu.
Vous aimez Audiofanzine et voulez nous aider ? Désinstallez ce logiciel ou au moins désactivez-le pour Audiofanzine.
Je rappelle qu'Audiofanzine n'est pas un blog que fait Los Teignos à ses heures perdues, nous sommes une PME d'une dizaine de salariés et nous vivons de ce site. Alors je devrais passer mon temps à débugger le site pour ce logiciel qui me prive d'une partie de mon salaire ?
Will Zégal
Le sujet est plus vaste que cela. Beaucoup ici remettent en cause le modèle économique utilisé par la plupart des sites web, et des médias de manière générale; à savoir la pub comme unique moyen de financement. Parce qu’elle incite à la surconsommation, qu'elle contribue à l'exploitation humaine et à pomper les ressources naturelles, augmente la pollution etc... et qu'il est légitime de se poser la question d'un financement alternatif. La question est de savoir si les deux parties (médias et public) sont prêtes à changer leur comportement et a tenter d'inventer autre chose.
Là dessus, nous sommes d'accord. De mon côté, à titre personnel, je me rangerais plutôt du côté des casseurs de pub. Et la pub paye mon salaire. Contradiction, quand tu nous tiens... Je me sens un peu comme un syndicaliste de gauche qui travaillerait pour l'armement.
Du côté de la boîte, ce n'est pas d'hier qu'Audiofanzine cherche un moyen de se financer autrement, ne serait-ce que pour assurer une stabilité. En effet, la publicité nous soumet de fait à la pression des annonceurs. Dans ce genre de cas, il y a deux solutions : soit on perd son indépendance (cas d'énormément de medias traditionnels, ce qui explique la légitime défiance des français à l'égard de tout ce qui est média), soit on se fragilise. C'est le choix qu'on a fait. Lorsqu'un annonceur nous dit "faites ça ou je retire mon contrat", on répond toujours "retire le". Ça nous a souvent coûté cher, mais c'est à la fois un choix qui correspond aux convictions de toute l'équipe et un réflexe de survie : si Audiofanzine devenait vendue aux marques, le site perdrait bien vite son attrait.
La conséquence, c'est qu'on dispose de moins de moyens pour faire des trucs, embaucher. Qu'on travaille souvent avec des bouts de ficelle (nos clips de Noël réalisés à l'arrache avec un caméscope au lieu d'une belle prod par des pros). Pas de quoi crier misère, mais un autre financement plus stable (qui ne serait d'ailleurs pas forcément plus important pour autant) représenterait un certain confort.
Sauf qu'on n'a pour l'instant rien trouvé. Et qu'on constate qu'il n'y a pas non plus grand monde qui ait trouvé. On peut quand même rappeler que les géants du net ont longtemps (comme les moins géants d'ailleurs) vécu sans être rentables, uniquement sur des capitalisations boursières. Audiofanzine est au moins rentable par elle-même.
ex-pro
Le développement d' activités connexes pourraient être une des voies à suivre; en l'occurrence le développement de produits dérivés, e-book, dvd, méthodes, e-mag, formations, e-consulting ....
Je me mêle sans doute de ce qui ne me regarde pas, mais les perspectives en terme de recettes publicitaires sur le Web ne sont pas très optimistes et les prix ne font que fondre (les dernières offres reçues pour mes structures sont ahurissantes en terme de coût....grosso modo 5x moins qu'il y a deux ans)
Will Zégal
n l'occurrence le développement de produits dérivés, e-book, dvd, méthodes, e-mag, formations, e-consulting ....
Ça nous a été beaucoup suggéré au fil des années par les membres. Seulement, c'est pas notre métier.
ex-pro
Le tout n' est qu'une évolution douce et naturelle sur un peu plus de 20 ans... Et je ne suis pas certain que les métiers pour lesquels vous avez été initialement embauchés soient ceux que vous faites encore aujourd'hui, ni ceux que vous ferez demain...
hillmore
Citation de Le :Et je ne suis pas certain que les métiers pour lesquels vous avez été initialement embauchés soient ceux que vous faites encore aujourd'hui, ni ceux que vous ferez demain...
C'est d'ailleurs ce que me rétorque mon gamin lorsqu'on parle d'études: "Détends-toi p'pa, la formation pour les métiers que j'exercerai dans 5 ou 10 ans n'existe pas aujourd'hui!". Vive la génération Z!
alioch'
Là dessus, nous sommes d'accord. De mon côté, à titre personnel, je me rangerais plutôt du côté des casseurs de pub. Et la pub paye mon salaire. Contradiction, quand tu nous tiens... Je me sens un peu comme un syndicaliste de gauche qui travaillerait pour l'armement.
Merci pour ta franchise! Il me semble que pas grand-monde ne peut se targuer de ne pas avoir de contradictions, même les plus véhéments sur le sujet...
Du côté de la boîte, ce n'est pas d'hier qu'Audiofanzine cherche un moyen de se financer autrement, ne serait-ce que pour assurer une stabilité. En effet, la publicité nous soumet de fait à la pression des annonceurs. Dans ce genre de cas, il y a deux solutions : soit on perd son indépendance (cas d'énormément de medias traditionnels, ce qui explique la légitime défiance des français à l'égard de tout ce qui est média), soit on se fragilise. C'est le choix qu'on a fait. Lorsqu'un annonceur nous dit "faites ça ou je retire mon contrat", on répond toujours "retire le". Ça nous a souvent coûté cher, mais c'est à la fois un choix qui correspond aux convictions de toute l'équipe et un réflexe de survie : si Audiofanzine devenait vendue aux marques, le site perdrait bien vite son attrait.
La conséquence, c'est qu'on dispose de moins de moyens pour faire des trucs, embaucher. Qu'on travaille souvent avec des bouts de ficelle (nos clips de Noël réalisés à l'arrache avec un caméscope au lieu d'une belle prod par des pros). Pas de quoi crier misère, mais un autre financement plus stable (qui ne serait d'ailleurs pas forcément plus important pour autant) représenterait un certain confort.
Sauf qu'on n'a pour l'instant rien trouvé. Et qu'on constate qu'il n'y a pas non plus grand monde qui ait trouvé. On peut quand même rappeler que les géants du net ont longtemps (comme les moins géants d'ailleurs) vécu sans être rentables, uniquement sur des capitalisations boursières. Audiofanzine est au moins rentable par elle-même.
Oui et je pense que vous n'y arriverez pas tout seul. Parce que tant que les utilisateurs verront une gratuité dans les sites financés par la pub, rien ne pourra changer. Le fait qu'elle soit visuellement dérangeante n'est pas le seul problème et je pense qu'elle coûte très cher (comme dit plus haut à bien des égards). Elle coûte sans doute plus cher à un utilisateur qu'un abonnement:
Du vécu:
"Oh la belle basse machin, click,
-Wouhah le son! premier leurre: le gars de la pub la fait sonner, toi c'est pas sur.
-J'ai pas assez de thunes: non, mais on va te le pomper quand même!
-Après réception, maintenant c'est sûr, le gars de la pub est vraiment meilleur que toi!
-ben voilà, 50 boules par mois pendant 15 mois à 18.6% à cause d'un connard qui joue mieux que moi sur une vidéo en noir et blanc. Peut-être que c'est moi le connard!
newjazz
Citation de : Le studio du Conflent
Tu sais, les métiers il faut les faire évoluer.... Il y a 21 ans je vivais de la musique à l' image pour une grosse boite de production, puis j'ai évolué vers le studio avant d'obtenir un diplôme d'ingénieur du son en VAE avec le Conservatoire National des Arts et Métiers , et aujourd'hui je partage mon temps entre mixage de musiques de films, formateur pour différentes structures et activités de recherches dans le cadre de l' optimisation sonore de la diffusion des nouveaux médias (notamment pour le groupe Radio France).... Sans oublier la mise à disposition de mon studio pour des projets artistiques collaboratifs via une association d' aide à la création musicale, et un maximum de pratique instrumentale (mais ça c'est perso).
Le tout n' est qu'une évolution douce et naturelle sur un peu plus de 20 ans... Et je ne suis pas certain que les métiers pour lesquels vous avez été initialement embauchés soient ceux que vous faites encore aujourd'hui, ni ceux que vous ferez demain...
C'est un beau parcours, mais il me semble que si on l'analyse, tu ne changes pas tant que ça de domaine:
tu as fait de la production musicale pour une grosse boite, ce qui t'a ensuite permis d'obtenir ton diplôme par VAE, de monter ta propre structure et d'acquérir l'expérience nécessaire pour partager et enseigner à ton tour.
Au final, ce n'est pas forcément très différent qu'un électricien qui démarre apprenti, obient son diplôme, monte son entreprise, bosse sur plein de chantiers différents (avec chacun leurs contraintes spécifiques) et forme des apprentis à son tour.
Attention hein, je n'émets aucun jugement de valeur, je trouve ça très bien au contraire! Mais il s'agit plus d'évolution naturelle d'un métier que de diversification.
Or pour AF, se mettre à faire de la vente, du commerce, c'est effectivement un autre métier, et non l'évolution du métier de base.
[ Dernière édition du message le 19/04/2016 à 12:10:18 ]
ex-pro
Quant à ma pomme, passer de la composition à la production musicale, puis à l' enseignement et à l' ingénierie sonore technique, j'ai quand même l' impression d' avoir changé de métiers plusieurs fois (même si dans le même domaine). Et merci pour ton appréciation de mon modeste parcours.
newjazz
Citation de Le Studio du Conflent
Je ne parlais pas de se lancer dans le commerce, mais éventuellement dans l' édition
L'édition, c'est en bonne partie du commerce.
Quant à ma pomme, passer de la composition à la production musicale, puis à l' enseignement et à l' ingénierie sonore technique, j'ai quand même l' impression d' avoir changé de métiers plusieurs fois (même si dans le même domaine).
A la lecture de ton post précédent, je voyais plus cela comme la multiplication des compétences au sein d'un même domaine, multiplication provenant à la fois du gain d'expérience et du développement des outils notamment informatiques (les STANs par exemple qui mettent de plus en plus de compositeurs directement face à des procédures et des problématiques d'ingés-sons, etc.).
Donc merci d'avoir précisé!
Anonyme
Ma question: ne serait-il pas pertinent de laisser un acces libre au contenu usager avec toujours inscription gratuite (et le financer par la pub quitte a etre un peut juste niveau equilibre budgetaire) MAIS de faire payer pour le contenu redactionnel?
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