Sujet Les gri-gris en Hi-Fi

Citation :

sans aller reposter les articles de Denis Colombi

Je ne connaissais pas, je suis donc aller voir et merci de me l'avoir fait découvrir, c'est très intéressant.
Ceci étant dit, il y a dans les commentaires au dialogue fictif des choses toutes aussi intéressantes.
Perso je dirais que je suis responsable de ce que je dit, mais les autres sont responsables de ce qu'ils comprennent.
Et si ils se sentent gênés ou mal à l'aise par leur lecture du propos, c'est peut-être que les préjugés ne sont pas uniquement du côté du narrateur

Tu parle bien de ces articles là de Denis ?
L'humour est une chose trop sérieuse...
...pour être laissée à des rigolos.

Citation de DocK'S :

mais les autres sont responsables de ce qu'ils comprennent.

De mon point de vue c'est quand même au minimum un peu de la responsabilité de l’émetteur. (hors mauvaise-foi crasse, ou lacunes profondes)
Car l'objectif à la base (à moins de troller) c'est quand même de faire passer son idée au mieux pour parler de la même chose. (et éviter les hommes de paille, encore insuffisamment rares aujourd'hui -ceci est une litote-)
Sinon cela revient aux débats sur des termes fourre-tout sans définir à l'avance un socle de définition commun.
Et plutôt que parler de préjugés, je pense que parler du potentiel de nuisance de la parole public serait plus pertinent : Si je fais la fameuse blague de Tex avec des potes qui me connaissent et que je connais, les intentions et sensibilités de chacun devraient être préservées, mais en public, comment savoir si tu ne risque pas d'exposer cette blague à des personnes qui vivent cette situation, ou des auteurs qui peuvent se sentir légitimés par cette banalisation ?
Est-ce que le risque de ces maux vaut la chandelle de la bonne blague en public ? (avec comme point commun à ce genre de cas de figure, d'être quasi toujours des blagues sur des catégories déjà en proie à des dominations sociales)

Et bizarrement, les gens qui défendent mordicus le droit à la liberté d'expression, sont souvent des personne subissant peu d'oppressions, et quand elles sont visées par cette même liberté d'expression (qui parfois se résume à juste répondre, donner un avis discordant), s’insurgent, s'indignent, abusent de la loi (cf Aberkanne, Stephane Edouard, notre Manu national himself, et tant d'autres), et là sont moins enclines à la sacralisation de la liberté d'expression.

L'humour public n'est pas plus hors sol que n'importe quelle autre parole publique.

Citation :

Tu parle bien de ces articles là de Denis ?

Oui

En tout cas de rien. C'est un sociologue dont j'estime beaucoup le travail et les discours, en plus c'est un gros geek.